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Philippe Scoffoni : Odoo change de licence pour plus de liberté… commerciale ?

mercredi 17 juin 2015 à 11:41

Odoo ERPOdoo est l’éditeur du logiciel de gestion d’entreprise Odoo. Il est courant de rajouter la mention « anciennement OpenERP », car c’est sous ce nom que ce logiciel a acquis sa notoriété. Odoo est un des logiciels phares si ce n’est LE logiciel phare du monde de l’open source en matière de gestion d’entreprise. Il n’est pas le seul sur ce créneau, mais il est désormais « mainstream ».

Il s’adresse plutôt aux PME d’une certaine taille (au moins 40 à 50 salariés et plus), cependant, il est possible de le mettre en œuvre pour une TPE. La barrière réside dans le coût de support et de mise à jour. Il est possible de s’en passer en s’appuyant uniquement sur les compétences du prestataire qui vous le met en place. Sans contrat de support, vous ne pouvez pas bénéficier des outils de mise à jour automatique, il faut alors procéder par export/import de vos données pour monter de version. Fonctionnellement très complet de base et doté d’une bibliothèque conséquente de modules complémentaires, Odoo peut se plier à bien des besoins d’entreprises.

Le projet Odoo connaît actuellement une vague de turbulence. Odoo (l’entreprise) a confirmé le changement de licence du logiciel Odoo pour la prochaine version 9. Actuellement sous licence AGPL v3 (Affero General Public License), l’ERP va passer sous licence LGPLv3 (Lesser General Public License) lors de la sortie de la V9.

Un des experts en Rhône-Alpes de cet outil est Dominique Chabord de la société SISalp membre également du Ploss Rhône-Alpes où nous nous sommes rencontrés. Ce changement de licence n’est pas neutre. J’ai demandé à Dominique de nous éclairer sur le sujet et sur les conséquences, car la situation n’est pas simple à comprendre de l’extérieur.

Philippe : Dominique, peux-tu nous expliquer comment est rendu possible ce changement de licence ?

Dominique : Un mot avant d’aborder la technique du changement de licence pour préciser à nos lecteurs les raisons de ce changement.

L’objectif est de publier deux éditions de Odoo, l’une open-source appelée Odoo_Community et l’autre propriétaire appelée Odoo_Enterprise. Odoo_Enterprise est construite sur la base de Odoo_Community en lui ajoutant des développements propriétaires. La licence d’Odoo actuelle ne permet pas cette évolution et Odoo_SA, a décidé d’adopter la licence LGPL pour l’ensemble de Odoo_Community.

La technique du changement de licence est fastidieuse, mais simple. Il s’agit de retrouver tous les auteurs historiques du logiciel (plusieurs centaines) et de leur demander de signer un contrat de transfert de leurs droits appelé CLA (Contributor License Agreement). Si un auteur refuse de signer ce contrat, il faut réécrire la portion de code concernée. Dans le cas des auteurs qu’on ne retrouve pas, ou de ceux dont on n’a pas gardé la notification dans le code, le problème sera réglé plus tard en cas de contestation.

Quand la version 9 du logiciel Odoo_Community sera publiée, tout son code sera réutilisable pour construire des solutions propriétaires, parmi lesquelles se trouvera Odoo_Entreprise.

Philippe : Que signifie pour les développeurs de modules complémentaires de Odoo ce changement ?

Dominique : Une petite précision : on confond souvent Odoo_Community avec les modules complémentaires d’Odoo issus de la communauté. Odoo_Community n’est pas communautaire, c’est le nom de l’édition open-source de Odoo, pilotée par l’éditeur Odoo_SA.

modules odoo

Les modules complémentaires sont des ajouts destinés à Odoo partagés par leurs auteurs pour collaborer selon les principes du logiciel open-source. Ces modules sont importants, car, outre les adaptations de détail, ce sont des adaptations pour des métiers, des industries ou des localisations comptables.

La version 9 apporte de nouvelles possibilités aux développeurs. Jusqu’à présent, seule la licence libre AGPL était compatible. Dorénavant, les auteurs de modules peuvent créer des modules propriétaires pour Odoo. Ils peuvent aussi créer des modules LGPL qui seront compatibles avec des modules propriétaires.

Cette nouvelle voie doit cependant être relativisée puisqu’actuellement tous les modules complémentaires sont sous licence AGPL et que beaucoup d’auteurs ne voudront pas modifier cette licence, soit pour des raisons techniques, soit du fait de leur engagement en faveur du logiciel open-source. Il s’en suit d’ailleurs une polémique dont je pense intéressant de dire quelques mots.

A priori, la licence AGPL est une protection forte des auteurs contre la réutilisation de leur code dans une application propriétaire. Chacun en déduit donc qu’il n’est pas possible de combiner un produit propriétaire, prenons l’exemple d’Odoo_Entreprise, au hasard, en lui adjoignant des modules communautaires sous licence AGPL.

Mais voilà, dans les débats interminables relatifs aux licences, les interprétations se multiplient et la créativité se déchaîne. J’ai renoncé à comprendre, mais je retiens qu’Odoo_Entreprise sur des modules AGPL, c’est comme le driver NVIDIA dans Linux, ce qui peut faire sourire, et qu’il y aurait des failles dans la licence AGPL qui permettraient d’en contourner l’objectif. Odoo-SA a donc pris le parti de proposer une « interprétation officielle » (sic) de la licence AGPL à leur profit.

Philippe : Et les utilisateurs, les clients, cela change-t-il quelque chose pour eux ?

Dominique : Pour les clients et utilisateurs, l’offre est plus large et probablement plus simple.

Tout d’abord, ce qui est nouveau : Les utilisateurs raisonnablement argentés qui recherchent des solutions généralistes sans se préoccuper de leur aspect open-source vont disposer de plusieurs solutions propriétaires payantes :

Les utilisateurs qui choisissent Odoo parce que c’est un logiciel open-source vont toujours disposer d’Odoo_Community et des modules communautaires. En revanche, il leur faudra trouver une offre d’hébergement différente du Saas d’Odoo et ils ne pourront plus acheter de contrat de support à Odoo-SA pour corriger les bugs et monter de version.

Pour les utilisateurs qui utilisent Odoo parce qu’il est gratuit, il est toujours possible d’utiliser Odoo_Community gratuitement sans service, rien n’est changé pour eux.

Philippe : Dominique, tu étais aux journées internationales Odoo à Louvain. As-tu appris de nouveaux éléments ? Comment est reçu ce changement par la communauté Odoo ?

Dominique : Un mot pour dire que les journées Odoo Experience constituent chaque année un événement très impressionnant pour quelqu’un qui a connu la période où Fabien Pinckaers était seul dans sa cuisine, il y a juste 10 ans. Cette édition était un peu en retrait par rapport aux OpenDays 2014, mais reste une réussite incontestable.

Odoo Experience 2015

Ensuite, pour répondre à ta question, les informations essentielles avaient très largement fuité au printemps, quant à la nouvelle étape stratégique et aux modalités d’application. Chacun est arrivé en sachant ce qui allait y être annoncé, et venait d’abord échanger son point de vue avec les autres membres de la communauté. Enfin, quand on participe directement à l’évènement, il est plus aisé d’en comprendre le sens.

Côté Partenaires et communauté donc, la plupart venaient chercher des confirmations, mais leur opinion était déjà faite, pour ou contre cette évolution. La colère suscitée par les annonces de l’an dernier a laissé place au fatalisme. Beaucoup étaient aussi venus pour contribuer à l’association OCA (Odoo Community Association) qui les rassemble et protégera leurs activités s’il en est besoin.

Côté Odoo-SA, le mode de communication était plus modeste et plus réaliste que l’an dernier, le produit n’évoluant que de « perfect and easy » à « super-perfect and super-easy ».

Pour ma part, j’ai d’abord été très surpris de ne pas être… surpris. Je venais découvrir la suite de l’histoire et découvrais que seul le premier chapitre est écrit et qu’il pose déjà de nombreuses questions non résolues. Je m’attendais au tourbillon des idées nouvelles, j’en repars avec l’idée, déjà ancienne, qu’il est bien difficile de prédire ce que sera Odoo l’année prochaine, tant la gouvernance de l’écosystème semble être passée en mode manuel et au pilotage à vue.

Philippe : Ces remous ne sont-ils pas de nature à mettre en question ce modèle de logiciel libre porté par une unique entreprise malgré les avantages qu’il procure en terme de moyens de développement ?

Dominique : Je pense au contraire que, s’il réussit dans ses projets actuels, Odoo va démontrer l’efficacité de sa stratégie open-source qui consiste à s’appuyer sur une communauté pour créer un logiciel à même de rivaliser avec les meilleurs logiciels propriétaires.

Sans cette communauté comportant des centaines de contributeurs, le logiciel ne serait pas aussi avancé et il n’aurait pas atteint le niveau de notoriété qui lui permet aujourd’hui d’espérer prendre pied sur ce marché complexe, concurrentiel et international.

Dans ta question, tu utilises les mots « logiciel libre », alors que les valeurs du projet Odoo n’ont jamais été celles du logiciel libre et Odoo s’est toujours situé dans la famille « open-source ». Les licences du logiciel libre ont été employées dans un souci d’efficacité. Les militants de la liberté du logiciel ont d’ailleurs créé leur propre projet depuis bien longtemps.

Merci, Dominique, pour le temps passé à répondre à mes questions :-) !

Pour celles et ceux qui voudraient allez plus loin dans la compréhension de ces événements, je vous renvoie à l’article de Dominique sur le site de Sisalp qui vous fait un historique complet sur la question avec moult liens.


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Article original écrit par Philippe Scoffoni le 17/06/2015. | Lien direct vers cet article

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Framablog : Illustrer le Disque-Monde avec du logiciel libre : l’exemple allemand.

mardi 16 juin 2015 à 22:00

Vous aussi, vous entendez régulièrement que le logiciel libre, c’est bien gentil… mais que pour les usages professionnels, ça vaut pas les grrrrros concurrents ? Alors laissez-nous vous parler du Disque-Monde.

Ces romans de feu Sir Terry Pratchett, connus en France par une minorité d’initiés, sont un succès éditorial fracassant, depuis plus de trente ans, partout dans le monde. Le britannique a l’humour férocement intelligent a su séduire un public si large que chaque édition est un enjeu économique immense.

Or voici que l’illustratrice des éditions allemandes du Disque-Monde, Katarzyna Oleska, donne une interview au blog du logiciel libre Krita, puisque c’est ce dernier qu’elle utilise pour dessiner Rincevent, Mémé Ciredutemps, la Mort et autres personnages de ce monde fantasy et fantaisiste.

Loin d’être une libriste convaincue, c’est la qualité, l’accessibilité et l’interopérabilité du logiciel qui l’ont séduite face aux solutions propriétaires de Adobe & consorts. L’équipe de Framalang ne pouvait passer à côté d’une telle occasion de mettre ainsi en valeur un logiciel de plus créé par et pour la communauté !

Source : Krita comes to Discworld
Traduction : HgO, Piup, Obny, Framasky, Omegax, sinma, Pouhiou, KoS, Vincent, goofy, numahell, r0u + les anonymes

Krita arrive dans le Disque-monde !

Color-of-Magic-z-napisami-Katarzyna-Oleska

Nous avons découvert que les couvertures des versions allemandes du Disque-monde étaient réalisées avec Krita et avons eu le privilège de discuter de son travail avec l’artiste concernée !

Salut, mon nom est Katarzyna Oleska, je suis illustratrice et je travaille pour des éditeurs, des magazines et des particuliers. Il y a quelques mois, je suis tombée sur un logiciel de dessin gratuit nommé Krita. Mon expérience avec des logiciels gratuits n’était pas terrible, mais à ma grande surprise, Krita était différent. Au début j’ai été submergée par le nombre de panneaux et d’options de configuration, mais j’ai rapidement compris qu’ils étaient là pour une bonne raison. Je suis tellement tombée amoureuse de Krita que j’ai laissé tomber mon vieux Corel Painter et ai commencé à utiliser Krita pour dessiner mes commandes. La plupart de mes dernières illustrations pour Terry Pratchett ont été réalisées avec Krita.

Comment en es-tu venue à réaliser des illustrations et des couvertures de livres, en premier lieu ?

J’ai commencé à réaliser des couvertures en 2003 lorsque j’étudiais encore l’architecture. J’ai toujours aimé dessiner et peindre et je voulais voir mes œuvres imprimées. Alors un jour j’ai tenté ma chance et ai envoyé un e-mail à un des éditeurs pour lesquels je voulais travailler. J’ai joint quelques échantillons de mon travail et j’ai immédiatement eu un premier emploi. Plutôt chanceuse. À cette époque, je travaillais encore à l’ancienne mais, avec le temps, j’ai fini par acheter une tablette graphique et commencé à travailler de façon numérique.

Pyramids-z-napisami-Katarzyna-OleskaComment trouves-tu du travail ?

C’est très variable. Parfois les commandes viennent à moi, d’autres fois c’est à moi de les chercher. Si c’est le client qui me contacte, c’est généralement par le bouche à oreille ou parce que le client a vu mon travail en ligne. Mais j’essaie aussi de contacter de nouveaux éditeurs et leur envoie des exemples de mon travail, mon portfolio, etc.

Peux-tu choisir quels livres tu veux illustrer, ou bien est-ce-que tu te contentes de créer ce que les éditeurs te demandent ?

Malheureusement je ne peux pas me permettre de choisir ce que j’illustre. Je peux refuser poliment si je pense que je ne peux pas fournir une bonne illustration, par exemple lorsque je sens que mon style ne conviendrait pas à l’histoire. Mais les éditeurs savent, généralement, dans quel domaine je fais du bon travail, ils connaissent mon portfolio et je n’ai encore jamais vraiment refusé de couverture.

Comment est-ce que tu détermines quelle scène ou personnage montrer sur la couverture ?

Je ne peux prendre de bonne décision concernant quelle scène ou quels personnages mettre sur la couverture que si je connais l’histoire, donc à chaque fois que j’ai l’occasion de lire un livre je la saisis. Étant moi-même une passionnée de lecture, je sais à quel point il est important que la couverture reflète le contenu ; en particulier avec une série telle que les romans du Disque-monde de Terry Pratchett. J’étais déjà une grande fan de Terry Pratchett, donc ce n’était pas un problème.

Lorsque je choisis une scène à peindre, j’essaye souvent d’analyser où se situe l’action principale de l’histoire. Très souvent je suis tentée de peindre une scène qui serait géniale sur la couverture, mais je me retiens à temps en me rappelant que cette scène particulière, bien qu’incroyable, ne vendrait pas tellement l’histoire. Donc j’en choisis une qui ira mieux et aussi qui résonnera également avec le titre. Par exemple, dans Au guet ! (dont le titre allemand se traduit par « Gardes, gardes ! », NdT), le seul choix raisonnable était de peindre les policiers fuyant le dragon qu’ils essayaient de traquer. Rien d’autre n’aurait vraiment pu marcher.

Parfois, cependant, c’est impossible de lire un livre à cause d’une date limite trop proche ou de la langue dans laquelle il a été écrit. Quand cela arrive j’essaie d’en apprendre autant que je peux sur le livre en passant par l’éditeur.

Guards-Guards-z-napisami-Katarzyna-OleskaQu’est-ce qui rend Krita différent des autres outils que tu as déjà pu utiliser ?

Le premier aspect et le plus évident est que ce logiciel est gratuit. C’est beau de voir que maintenant les jeunes artistes peuvent avoir accès à d’aussi bons outils sans dépenser beaucoup d’argent. En revanche je ne conseillerais jamais un logiciel en se basant seulement sur son prix. J’ai utilisé certains logiciels gratuits que je n’ai jamais appréciés. Ils ne faisaient pas de vieux os sur mon ordinateur. Avec Krita c’est différent — je pense qu’il se présente comme une solide alternative face aux logiciels phares du marché.

La prise en main de Krita me semble très naturelle. J’avais déjà travaillé sur Photoshop et Painter et, bien que je les apprécie, j’ai toujours espéré trouver un programme se situant entre les deux. En tant qu’illustratrice, je suis principalement intéressée par les outils de peinture ou dessin. Photoshop m’a toujours semblé trop technique et pas assez intuitif. Painter, bien qu’essayant de fournir un toucher pictural, n’y arrivait pas vraiment. Avec Krita j’ai presque l’impression que je suis en train de peindre. Le nombre d’options pour les brosses peut sembler déroutant au premier abord, mais cela aide à créer de nouvelles brosses qui sont personnalisées pour mon usage spécifique. J’aime particulièrement la façon dont Krita gère les motifs pour les brosses.

En quoi Krita est-il déjà mieux, et comment pourrait-il devenir encore meilleur ?

En plus des brosses, j’aime également les outils vectoriels dans Krita. Je n’avais jamais vu auparavant un programme où les outils pouvaient changer leurs caractéristiques en fonction du type de calque sur lequel ils sont utilisés (peinture/vecteur).

J’aime aussi le fait de pouvoir choisir une couleur avec la touche Ctrl et changer dynamiquement la taille de la brosse en maintenant la touche Maj enfoncée et en déplaçant mon stylet. Je n’ai souvent qu’à utiliser mon auriculaire pour contrôler les deux.

Pivoter le canevas est facile (Maj+Espace) et je suis accro au mode miroir comme je l’utilise pour vérifier les proportions de mes peintures (l’image miroir aide à détecter des imperfections). J’adore le fait que, lorsque j’utilise deux fenêtres pour un fichier, le mode miroir n’affecte qu’une seule des fenêtres. L’outil de déformation est également super. Je ne l’utilise pas énormément, mais je l’ai essayé et j’aime la façon dont il fonctionne. « Peindre avec des brosses multiples » (Multiple Brushes) et le « mode enveloppant » (Wrap Around Mode) sont sympas aussi, ils rendent la création de motifs tellement facile. Mais l’une des choses que je préfère est que je peux choisir mon propre outil de sélection de couleur avancé (Advanced Color Setting Shape and Type) et qu’il y a tellement d’options qui l’accompagnent.

En ce qui concerne ce qui pourrait être améliorés : lorsque je remplace le pré-réglage d’une brosse, je ne peux pas garder l’ancienne icône que j’avais créée. Peut-être qu’une option pour garder l’ancienne icône pourrait être ajoutée. Cela peut paraître un détail, mais quand j’utilise beaucoup de brosses, je suis habituée à leur icône et lorsqu’elle n’existe plus, je me mets à chercher ma brosse. L’autre amélioration serait la possibilité de fusionner plusieurs calques ensemble.

Peux-tu nous donner un rapide aperçu de ta façon de travailler ?

Bien sûr. En fait, j’ai préparé une courte vidéo qui montre comment je travaille. C’est un croquis pour Trois Sœurcières de Terry Pratchett. J’utilisais alors la version antérieure de Krita mais ma méthode de travail reste la même.


Vidéo « Painting Terry Pratchett cover in Krita »

(vidéo en Anglais, des sous-titres sont disponibles sur YouTube)

Pour une couverture de livre, est-ce que tu travailles en collaboration étroite avec l’éditeur, ou est-ce que tu ne lui fournis qu’une illustration auquel cas tu ne vois le résultat final qu’une fois qu’il est publié ?

Très souvent, avant même que je ne commence le croquis, l’éditeur m’envoie la première version de l’agencement de la couverture pour que je puisse me rendre compte de l’espace avec lequel je dois travailler. Parfois, cependant, quand l’éditeur ne connaît pas l’agencement final, il me donne des indications et me laisse décider de l’espace que je veux laisser pour le titre. La plupart du temps, après que je lui ai donné le croquis initial, il peut me corriger et me demander de modifier un peu l’arrangement. Pour ce qui est de l’illustration finale, j’ai un contrôle absolu dessus jusqu’à ce que je l’envoie par e-mail à l’éditeur. Une fois qu’il a été approuvé, ce à quoi elle va ressembler une fois publiée n’est plus de mon ressort. Parfois on peut m’envoyer la version finale de la couverture pour que je puisse savoir ce à quoi elle va ressembler une fois imprimée et que je puisse faire quelques suggestions de dernière minute, mais je n’ai pas réellement de contrôle sur la couverture elle-même.

Quelles sont les contraintes (couleur, résolution, format de fichier) et défis particuliers lorsque tu travailles pour une impression ?

J’aime travailler avec des formats plus grands. Je pense qu’une peinture rend mieux lorsqu’elle est réalisée en grand format, puis réduite à la taille de la couverture, plutôt que lorsqu’elle est peinte seulement en ayant en tête le petit format final. Une grande taille me force à être plus précise sur les détails et à la fin l’image est plus nette, et de meilleure qualité. De plus, le client pourrait vouloir plus tard réutiliser le dessin pour une affiche et je sais alors que la peinture aura un très bon rendu.

J’ai l’habitude de travailler avec des fichiers psd (Photoshop Document, NDT). J’utilise beaucoup de calques et c’est pour moi le meilleur format de fichier. Lorsque j’envoie le fichier final, j’aplatis l’image et l’enregistre en tiff. C’est certainement plus lourd qu’un jpg, mais il n’y a pas de perte de qualité. Je travaille aussi en mode RVB mais je passe toujours en CMJN à la fin pour voir à quoi ça va ressembler à l’impression (il y a moins de couleurs en CMJN). Si nécessaire je corrige les erreurs que je vois.

Sorcery-z-napisami-Katarzyna-Oleska

Pour voir plus d’œuvres de Katarzyna, allez voir son site : www.katarzynaoleska.com

Maison d’édition : Piper – www.piper.de

Lettrage : Guter Punkt – www.guter-punkt.de

Exceptionnellement, toutes les illustrations de cet article sont sous copyright Piper – Katarzyna Oleska

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dada : Événement : Pas Sage En Seine 2015

mardi 16 juin 2015 à 20:05


C'est cette semaine que va se dérouler Pas Sage En Seine, PSES pour les intimes, à Paris, dans les locaux de la Numa. Au programme de cet événement qu'il ne faut pas rater, des conférences de haut vol, des rencontres et de la surchauffe cérébrale. Cela fait des années que je veux y aller, je vais en profiter !

Je vous propose une liste des conférences auxquelles je vais assister :

Jeudi 18 juin
- 19h : Rien à cacher, par Laurent Chemla
- 20h : Goleaks , Will de Coninck et Romain Ledroit

Vendredi 19 juin
- 19h : La Brique Internet
- 20h : Data Bullshit
- 21h : French Data Network et autres contre le gouvernement

Samedi 20 juin
- 13h : Sortir les entreprises des GAFAM
- 14h : Il était une fois Internet

Dimanche 21 juin
- 11h : Le logiciel libre à la radio
- 13h : Un an de campagne à la quadrature du net

Bon, c'est un aperçu. J'en ferais sans doute plus. Le programme complet est disponible ici. Pour ceux qui n'auraient pas la chance de pouvoir, ou l'envie de se déplacer à la Capitale, je crois me souvenir que ces vidéos sont retransmises en direct via le site officiel.

En espérant vous y croiser nombreux ! :)


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Mathias : Thème PluXml basé sur le framework css PluCSS

mardi 16 juin 2015 à 12:13

PluXml est moteur CMS ou un moteur de blog en php, extrêmement léger et fonctionnant sans base de données. Les éléments sont stockés dans des fichiers xml. Le résultat de ces choix technologiques est un affichage des pages très rapide. A l’heure où Maître Google considère ce critère de manière de plus en plus importante,

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Tuxicoman : Google Caller ID

mardi 16 juin 2015 à 10:27

Sous Android 4.4 (KitKat) et supérieur, par défaut, Google reçoit le numéro de chaque personne qui vous appelle. Cette fonctionnalité s’appelle « Google Caller ID ».Et bien sûr c’est pour mieux vous servir.

Cela faisait partie des nouveautés annoncées lors de la sortie de KitKat. Ce qui était moins clair c’était que votre position, votre ID et le numéro de votre destinataire étaient aussi envoyés quand vous composiez un numéro.

Sur Cyanogenmod 11 (KitKat), ces fonctionnalités sont aussi activées par défaut. Mais il est possible de les désactiver ou de choisir de donner nos informations personnelles à une autre entreprise que Google :

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