PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

elementary OS : elementary OS 0.4 alias Loki est disponible en version Beta

mardi 21 juin 2016 à 22:46

Tout le monde à bord du train Loki, la beta est là!

Cette sortie apporte une tonne de correction et de nouvelles fonctionnalités dédiées aux utilisateurs, mais aussi aux développeurs. Plus de 20 blueprints ont été implémentés et plus de 800 problèmes résolus. L’heure est venue de lever le voile et de révéler cette nouvelle mouture de la prochaine version d’elementary OS!

Ce billet a été traduit et adapté par Devil505 & Nicolas Jovanovic sur la base du billet officiel

Beta signifie beta

Si vous n’avez jamais essayé de logiciel en version beta avant, il y a une chose très importante à savoir : le terme beta d’un logiciel indique que celui-ci n’est pas finalisé et que des problèmes connus (ou non) peuvent encore subsister.
L’objectif de sortir une version beta est de permettre de donner du temps aux développeurs de mettre à jour leurs applications avant la version finale, permettre à l’équipe de traduction de peaufiner leur traduction et permettre à l’équipe en charge de la documentation de vous fournir une documentation à jour. Cette version beta représente une version plus ou moins complète, mais n’est en aucun cas représentative de la version finale d’elementary OS.

De ce fait, si vous vous décidez à l’installer, accrochez-vous bien, car cela risque de secouer.

Centre de notifications

Une note de sortie pas complète

Cette annonce de sortie de la beta n’est pas une note complète de sortie, Loki est toujours en cours de développement. On garde le meilleur pour la version finale et stable d’elementary OS 0.4 Loki, dans les prochaines lignes de ce billet, nous tacherons plutôt de détailler les grands changements destinés aux développeurs. Cela risque d’être assez technique, car cela couvre des éléments de développement importants que les concepteurs d’applications doivent appréhender avant la sortie de la version finale.

Nouveaux jouets pour les développeurs

Loki est construit sur une base d’Ubuntu 16.04 LTS, ce qui implique qu’il embarque Gtk en version 3.18, Vala en 0.32 et un noyau 4.4 de plus une multitude de bibliothèques ont été mises à jour. Une nouvelle boîte à outils fait son apparition, comme GtkPopoverMenu, vous noterez par la même occasion que les applications bénéficient maintenant et en natif des barres de défilement en superposition. La dernière version de Granite apporte deux nouveaux widgets: AlertView et Avatar. Petite nouveauté, un métapaquet “elementary-sdk” a été introduit et fournit l’essentiel des outils et bibliothèques de développement.

De meilleures notifications

L’équipe d’elementary souhaite encourager les développeurs à mettre à jour les fichiers .desktop de leurs applications; l’utilisation de “X-GNOME-UsesNotifications=true” permettra aux applications d’utiliser le bon serveur de notification. Ceci permet d’activer le contrôle des notifications de vos applications dans les Paramètres Sytème et d’être reconnues par le nouvel indicateur de notifications. Il est aussi vivement encouragé de mettre à jour Glib.Notification depuis LibNotify. Pour vous aider dans cette opération, la documentation vous apportera certaines réponses : implanter correctement les notifications.

Gestion des comptes en ligne

Ayatana, c’est du passé

Le nouvel ensemble d’indicateurs de Wingpanel vient de débarquer et Ayatana tire sa révérence. Si votre application utilisait l’API Ayatana AppIndicator, il est maintenant temps d’apporter les modifications qu’il faut. Les spécifications émises par  FreeDesktop dictent les bonnes règles d’usage quant à l’usage des menus dans les indicateurs pour vos applications. Ils apparaissent dans le dock, lors d’un clic droit sur une application qui se trouve dans le menu Applications, ainsi que dans la zone de recherche du menu Applications. Si les utilisateurs souhaitent disposer rapidement d’une application, ils peuvent épingler celle-ci directement sur le dock où vous pourrez utiliser l’APILauncherEntry pour afficher badges ou autres barres de progression lors de traitement important de votre application.

Les notifications issues de votre application seront persistantes dans l’indicateur de Notifications et comme toujours, les lecteurs audio faisant usage de MPRIS pourront être pilotés depuis l’indicateur de son. Le focus, ici, est de donner toute liberté aux utilisateurs du système sur l’usage de leurs applications en leur permettant d’user (et d’abuser) des indicateurs du système prévus à cet effet. Wingpanel dispose aussi d’une API, mais celle-ci ne doit être utilisée que par des utilitaires systèmes (comme redshift) et non par des applications (comme skype).

Plus de sources logiciels non-sûres

Dans le souci de promouvoir des méthodes sécurisées d’installation de logiciels, Loki n’incorpore plus d’application par défaut supportant les paquets .deb, en outre, la commande add-apt-repository n’est plus disponible par défaut.

Toutefois, ces outils restent disponibles à l’installation via les dépôts par défaut; la finalité est de fournir les applications depuis des sources sécurisées ou en mode bac à sable. Si vous demeurez inquiet sur la possibilité qu’auront les utilisateurs à installer vos applications, pas de panique! Une annonce suivra prochainement.

Changement dans le noms des icônes

Beaucoup de nouvelles icônes ont été ajoutées et les anciennes remises à jour. Vous pouvez parcourir le thème complet avec l’utilitaire “gtk3-icon-browser” (disponible avec le metapaquet sdk cité plus haut). SVP soyez conscient que quelques anciennes icônes système ont retirées et déplacées afin de mieux adhérer aux conventions de nommage des icônes selon FreeDesktop. Si vous notez qu’une icône système est manquante ou qu’elle ne s’affiche pas correctement ou qu’il y a un problème, vous pouvez toujours rapporter le souci sur la page dédiée aux icônes hébergée sur GitHub.

Nouvelles fonctions dans la feuille de style

De nouvelles classes de styles ont été ajoutées pour faciliter la vie en utilisant beaucoup moins pango ou de hack bizarre voir en incorporant des feuilles de styles supplémentaires:

Principaux problèmes connus

Ce ne serait pas une beta sans eux! Pour une liste complète des bugs ciblés, consultez le Milestone RC1. Voici les plus importants:

Centre de partage

Nous avons besoin de votre aide!

C’est le bon moment pour s’impliquer dans le développement d’elementary OS. Plusieurs problèmes résolus pour le Milestone RC1 seront récompensés ; de l’aide est toujours la bienvenue. Si vous êtes traducteur, c’est le moment idéal pour apporter votre aide à la traduction et rendre la prochaine version stable disponible dans le plus de langues possible. L’équipe web est occupée à travailler sur de gros changements qui doivent être prêts pour le jour J de la sortie de la version finale. Vous pouvez toujours aider aux dernières finitions 🙂

Merci pour votre soutient

Comme à l’accoutumée nous tenions à remercier sincèrement tous ceux qui ont pu nous apporter leur aide financière. Sans vos contributions, nous n’aurions pas eu les ressources nécessaires pour construire un système d’exploitation aussi intéressant que peut l’être elementary OS. Grâce à vous, nous avons été capables de payer plusieurs milliers de dollars en prime pour solutionner de gros problèmes et par la même occasion vous apporter de nouvelles fonctionnalités au sein de cette nouvelle version. Nous sommes très fiers de pouvoir supporter plus de développeurs en construisant des logiciels open source de haute qualité. Merci de nous avoir permis de réaliser cela !

Ok Ok, Donnez moi le lien!

Si vous avez survolé ce billet jusqu’ici, SVP prenez le temps de lire la partie sur le fait qu’il s’agit d’une Beta. Ce n’est pas une sortie stable. Vous rencontrerez quelques problèmes connus. Joyeux Hacking et profitez bien de cette beta !

Le billet elementary OS 0.4 alias Loki est disponible en version Beta a été publié sur le site de la elementary OS -

Gravatar de elementary OS
Original post of elementary OS.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Renault : Fedora 24 est de sortie dès aujourd'hui !

mardi 21 juin 2016 à 15:45

En ce mardi 21 juin 2016, le projet Fedora est fier d’annoncer la sortie de la distribution GNU/Linux Fedora 24.

Comme à son habitude, le projet Fedora propose le dernier cru des environnements GNOME 3.20 et de Sugar 0.108 à destination des enfants. L'intégration de Wayland est désormais pleinement fonctionnelle, mais la mise à disposition par défaut sera vraisemblablement pour Fedora 25.

Les fans d'astronomie pourront profiter d'un LiveCD officiel pour découvrir le ciel et l'espace avec les logiciels Stellarium, Celestar ou encore KStar !

Cette version de Fedora s'est surtout concentrée sur trois axes : intégration, sécurité et Cloud computing.

Capture_du_2016-05-11_09-30-06.png

Intégration

Marre de réinstaller Fedora tous les six mois ou d'utiliser la ligne de commande pour changer de version ? Grâce à Gnome Logiciels, il est maintenant possible de changer de version de Fedora comme une mise à jour. Tout est fait graphiquement et simplement, il s'occupe de tout. Grâce au rétroportage des fonctionnalités, vous pouvez dore et déjà essayer depuis une Fedora 23 !

Par ailleurs, Gnome Logiciels a bénéficié d'une grande amélioration de son interface. Pour vous aider à faire vos choix, il vous signale si le paquet est traduit dans votre langue, ou encore s'il a reçu récemment des mises à jour et même s'il est intégré au système.

Au niveau intégration, Gnome continue avec une liste des impressions entièrement retravaillée. Et l'application Documents prend en charge les documents gérés par LibreOffice. En plus de cela, grâce à une nouvelle bibliothèque, les applications écrites en Qt comme ceux de KDE ou VLC utiliseront le même thème et effet visuel que les applications Gnome.

L'application liveusb-creator a subi également un relooking important. Mieux intégré à Gnome, il permet simplement de télécharger une image de Fedora pour l'installer sur votre clé USB. Simple et efficace, vous n'aurez plus qu'à choisir votre version de Fedora et de laisser faire.

Pour finir, l'installation automatique des paquets de langues pour vos programmes a été améliorée pour éviter de vous retrouver avec un logiciel non traduit alors que la traduction adéquate est disponible mais dans un paquet dissocié. Pour les utilisateurs de l'installation par Internet ou du DVD, le choix de la langue à la configuration initialise ce système automatiquement. Pour ceux qui installent avec un LiveCD, il sera nécessaire d'installer le méta-paquet langpacks-fr pour les francophones.

Capture_du_2016-04-18_23-41-52.png

Sécurité

NetworkManager a reçu de grosses améliorations pour cette version de Fedora, de quoi améliorer la sécurité de votre machine. En effet, la gestion des VPN a été améliorée, permettant d'en utiliser plusieurs simultanément. Puis, par défaut NetworkManager utilisera une adresse MAC aléatoire pour scanner les réseaux Wifi. N'exposant ainsi la vraie adresse que pour l'établissement de la connexion, ce qui empêche le suivi de votre machine par des points d'accès notamment.

Kerberos prend en compte les règles génériques du système pour la conception des mots de passe. Comme d'autres applications telles que SSH, anaconda, etc. depuis Fedora 23, Kerberos gérera ces règles communes au système pour faciliter la maintenance et améliorer la sécurité.

Cloud

Le système a été grandement allégé par endroit pour que l'image cloud soit la plus petite possible, tout en restant fonctionnel. Ainsi, systemd, Python et glibc disposent d'un redécoupage des paquets pour n'installer que le strict nécessaire.

La célèbre solution Plateforme en tant que service de Red Hat fait son retour officiel dans Fedora, à savoir OpenShift dans sa 3e livrée !

Les développeurs et administrateurs systèmes disposent d'une entrée de maintenance au démarrage tout en évitant de lancer une instance cloud pour y avoir accès. Et à la connexion, le système précise si des mises à jour sont disponibles.

Et comme d'habitude, Fedora 24 réserve bien d'autres surprises à découvrir. Puis si vous souhaitez la télécharger, les images sont disponibles par Torrent ou directement

Liens

Gravatar de Renault
Original post of Renault.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

genma : Yunohost, si je pentestais mon instance ?

mardi 21 juin 2016 à 09:00

Je souhaite depuis un moment me mettre au pentesting, à l'analyse de la sécurité d'un système. Comme j'ai une instance virtuelle de Yunohost pour mes tests, je peux l'utiliser pour apprendre les outils de Kali linux (distribution axée sur le pentest). J'ai posté un message en ce sens sur le forum de Yunohost (message en anglais) pour avoir d'autres avis, conseils etc.

Ce qu'il faut comprendre c'est que dire "je valide la sécurité de Yunohost" ne veut rien dire en soi. En effet, une instance Yunohost c'est avant tout un ensemble de briques logiciels :
- Debian : Yunohost s'installe sur une distribution Debian. Si on ne met pas Debian à jour, il peut y avoir des failles de sécurité liée à Debian.
- Yunohost : il y a toute la partie logicielle liée à Yunohost en lui-même (ses scripts d'automatisation etc.)
- Les logiciels autres : les logiciels libres sur lesquels repose Yunohost pour ne pas réinventer la roue et qui s'installent dans l'installation par défaut de Yunohost (nginx, mysql, le sso...)
- Les applications webs : les applications que l'utilisateur choisit d'installer sur son instance, toutes ces applications (officiellement supportée ou non) qu'il est possible d'installer de façon automatisée et intégrée dans Yunohost.

Chacun de ces composants peut être une source de faille de sécurité et donc d'attaque potentielle. Il faut déjà, bien faire les mises à jour de façon régulière. Ca tombe bien Yunohost propose de mettre à jour le système (Debian, Yunohost et les applications installées maintenues de façon officielles) et ce de façon graphique (un bouton dans l'interface d'administration). Il est possible d'automatiser les mises à jour via apt-cron (comme sur n'importe quel serveur Debian, Yunohost ça reste du Debian en dessous).

Le tout est du logiciel libre, le code est auditable et on peut espérer qu'il l'est régulièrement. Pentester Yunohost me permettrait sur le long terme de progresser dans ce domaine, d'améliorer la sécurité du tout si j'étais en mesure de trouver des failles (dans ce cas je remonterai ça à l'équipe de Yunohost ainsi qu'aux développeurs concernés par l'application)... Bref, encore une idée d'un vaste projet dans lequel je voudrais me lancer... et dont je parlerais sur le blog si je me lance. A suivre donc.

Gravatar de genma
Original post of genma.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Olivier Delort : Nextcloud 9, une migration aux petits oignons

mardi 21 juin 2016 à 08:30

Suite au départ de Frank Karlitschek, je suis l’actualité de NextCloud, fork annoncé de ownCloud, de très près. Utilisateur quotidien de owncloud les turbulences des dernières semaines dans le projet me concernent directement, quid de mon logiciel favori si l’entreprise périclite ? Mais dans mon fort intérieur je n’étais pas décidé à migrer mon installation dans l’immédiat.

Hélas poussé par ma curiosité d’en savoir plus, j’ai commencé à fouiller internet à la recherche d’informations. Mes trouvailles ont fini par me convaincre :

C’est d’un pas décidé que je me suis dirigé vers nextcloud et me voilà en route vers d’autres nuages. Pour être honnête je ne pensais pas que celle-ci serait aussi facile même si les deux logiciels sont encore très similaires.

Etat des lieux de l’installation existante. Le serveur est hébergé directement sur mon Nas, il me permet ainsi d’avoir accès à mes données depuis n’importe où. Il me sert également de sauvegarde pour mes documents professionnels. Je n’utilise pas d’applications particulières, owncloud me sert uniquement pour du fichier. Mes agendas et mes contacts sont hébergés sur mon instance Sogo.

It’s migration time
  1. Récupérer la dernière version :
    cd /var/www/
    wget https://download.nextcloud.com/server/releases/nextcloud-9.0.50.zip
  2. Extraire l’archive :
    unzip nextcloud-9.0.50.zip
  3. Définir les droits pour le serveur web apache (www-data sous debian) :
    chown -R www-data:www-data /var/www/nextcloud/
  4. Copier le config.php de owncloud vers nextcloud :
    cp /var/www/owncloud /var/www/nextcloud
  5. Modification de la configuration de mon Vhost Apache :
    sudo nano /etc/apache2/sites-available/owncloud
    #modification de la directive DocumentRoot et 
    DocumentRoot "/var/www/nextcloud"
            
                    Options -Indexes +FollowSymLinks +MultiViews
                    AllowOverride All
                    Order allow,deny
                    Allow from all
            
    #redémarrage d'apache
    sudo systemctl restart apache2
  6. Me connecter et attendre la mise à jour de la base données, pour ensuite tomber sur le bel écran d’accueil

migration-to-nexcloud-9

J’ai profité de l’occasion pour supprimer deux messages d’erreurs :

L'en-tête HTTP "X-Content-Type-Options" n'est pas configurée pour être égale à "nosniff" créant potentiellement un risque relié à la sécurité et à la vie privée. Il est donc recommandé d'ajuster ce paramètre.
    L'en-tête HTTP "X-Frame-Options" n'est pas configurée pour être égale à "SAMEORIGIN" créant potentiellement un risque relié à la sécurité et à la vie privée. Il est donc recommandé d'ajuster ce paramètre.

D’abords sur le serveur apache directement dans le fichier de configuration /etc/apache2.conf


  Header always set X-Content-Type-Options: nosniff
  Header always set X-Frame-Options: SAMEORIGIN

Puis sur le serveur nginx qui fait office de reverse proxy, toujours dans la configuration de nginx /etc/nginx.conf

add_header X-Frame-Options SAMEORIGIN;
add_header X-Content-Type-Options nosniff;

Par contre pas de grands changements, c’est du owncloud sans le nom, mais tout fonctionne parfaitement et mon client de synchronisation a redémarré comme si de rien n’était. Je suis impatient de découvrir toutes les nouvelles fonctionnalités que va développer la nouvelle équipe.

Suite au prochain épisode.

Gravatar de Olivier Delort
Original post of Olivier Delort.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

alterlibriste : Installer un Tiny Tiny RSS sur un Raspberry Pi

lundi 20 juin 2016 à 23:38

Après avoir découvert les flux rss et son utilisation au quotidien, l’étape suivante c’est l’utilisation d’un service web en auto-hébergement. En effet, après avoir testé ce service sur une plateforme libre ou pas, l’intérêt c’est de ne pas dépendre d’une personne/asso qui vous héberge mais qui un jour peut arrêter ou d’une entreprise qui peut aussi arrêter mais surtout utiliser vos données pour faire du ciblage publicitaire ou autre. En outre, c’est bien l’objectif de Framasoft qui propose d’essayer des services comme Framanews dans l’objectif qu’ensuite on puisse l’installer à plus petite échelle (chez nous, en famille ou dans une asso locale).

Personnellement, je n’avais pas encore goûté à l’installation d’un serveur ni à l’auto-hébergement de quoi que ce soit mais j’avais à ma disposition, une relativement longue expérience de la gestion d’une page internet, une bonne maîtrise de Debian sans crainte d’utiliser la ligne de commande et un Raspberry Pi que j’utilisais plus ou moins avec succès comme centre multimédia (la gestion des DVD n’est pas toujours au top dans XBMC/Kodi). J’avais donc tout ce qu’il me fallait pour tenter l’expérience de monter un petit serveur et auto-héberger mon service web de flux rss.

Et là, tous les podcasts ou billets de blog que j’avais parcourus de façon plus ou moins distraite m’ont servi car pour faire tout ça, j’ai dû récupérer l’image de Raspbian et la mettre sur la carte SD, installer la distribution et la paramétrer en français, apprendre à me connecter en ssh, installer un serveur, installer Tiny Tiny RSS, mettre en place l’accès depuis internet, chercher à avoir un accès en https, bref, plein de petites barrières pour celui qui n’a jamais fait mais pour finalement me retrouver après quelques soirées à tâtonner avec quelque chose qui fonctionne exactement comme Framanews mais sur lequel j’ai entièrement la main. Et ça c’est bien agréable !

Mon but ici n’est pas de mâcher le travail et de donner un mode d’emploi clés en main car il y a plein de tutos pour faire tout ça mais d’expliquer un peu les différentes étapes ou problèmes rencontrés pour y parvenir et renvoyer vers les sites que j’ai utilisés.

Le choix du Raspberry Pi (un modèle B à 512Mo) n’est peut-être pas le plus pertinent pour un usage à long terme comme serveur car même si pour l’instant mes projets ne sont pas très lourds, je risque d’être rapidement limité et la carte SD ne va peut-être pas apprécier très longtemps les multiples écritures (je suis preneur de tout retour sur une utilisation à long terme) mais pour goûter à la chose, c’est vraiment optimal puisqu’on a un serveur minuscule qui se cache derrière un meuble, ne fait aucun bruit et consomme très peu d’énergie. L’étape suivante pour répondre à ces critères, qui sont importants pour moi, en ayant plus de puissance et de fiabilité, serait probablement de passer sur un brix. Mais cela me permet de goûter au truc sans investir, de tester, d’apprendre, et de me rendre compte que ça me plaît bien.

La première étape est de récupérer l’image de la distribution que l’on veut utiliser, baignant dans Debian, je choix de Raspbian (que j’avais pu tester avec NOOBS) est pour moi une évidence, il vaut mieux utiliser la dernière version officielle et ici la Jessie Lite est la plus appropriée car on va l’utiliser en tant que serveur et non de desktop.
Pour la mettre sur la carte SD, il est de rigueur d’utiliser la commande dd, je ne sais pas bien ce que j’ai bricolé (ma première image issue d’un lien d’un tuto ne devait pas être bonne) car une fois la copie faite, j’avais une partition inconnue. Au final, j’ai utilisé le très pratique gnome-disk-utility qui permet de créer ou installer une image, de formater, etc. en mode graphique. Nul besoin de préciser, qu’il faut bien vérifier que l’on est bien sur la carte SD et que l’on ne fait pas de bétises sur le disque dur de notre système (idem pour la commande dd).

Pour faire l’installation du système, j’ai branché le Raspberry sur mon écran (c’est possible sans, mais un peu plus chaud) et suivi le tuto de Raspbian-France qui est très bien foutu et permet de tout configurer pour être en français, en Azerty, changer le mot de passe, etc. tout comme il faut.

Ensuite, il faut apprendre à se connecter en ssh, ce qui veut dire démarrer le Raspberry et pouvoir l’administrer à partir d’un autre ordinateur. Là, ma galère a été que mon Pi ne se connectait pas toujours avec la même adresse IP en local et je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais pas à me connecter en me demandant si mon mot de passe était foireux. Le mieux, avant de débrancher l’écran, c’est de faire un ifconfig et de prendre en note l’adresse IP de la connection ainsi que l’adresse MAC (qui correspond au HWaddr) et de figer l’adresse IP avec l’adresse MAC dans la configuration de l’accès internet (faire une recherche baux permanents DHCP fixe avec votre modèle de box, pour moi, c’était un truc de ce genre).

Ensuite, pour se connecter en ssh (en supposant qu’il ait bien été activé sur le serveur par raspi-config et sur le poste d’accès par open-ssh, installé par défaut sur Debian), il suffit de faire :
ssh user@adresseIP
Soit quelque chose comme :
ssh pi@192.168.0.11
On entre le mot de passe pour le user (ici pi, dont le mot de passe par défaut est raspberry dont on aura pris soin de modifier) et on se retrouve ainsi :
pi@raspberrypi:~ $
Et on peut agir comme si on était dessus.

On va donc faire l’installation du serveur avec Apache, php et MySQL (mais on peut aussi choisir NGINX à la place de Apache et ProsgreSQL ou MariaDB à la place de MySQL selon les besoins ou les envies) tel qu’expliqué dans l’autre bon tuto de Raspbian-France.
Ensuite, on passe à l’installation proprement dite de Tiny Tiny RSS (ou d’un autre service de notre choix). Et alors que je m’apprétais à jouer du wget, tar, mv, chmod et autres joyeusetés en ligne de commande, un apt search tt-rss m’a indiqué qu’il y avait un paquet tout prêt dans Raspbian Jessie (alors qu’il n’est que dans testing et dans Sid pour l’instant sur PC). Donc il suffit d’un apt install tt-rss et tout se met en place comme il faut, avec choix du type de serveur, de base de donnée, du mot de passe et c’est prêt à fonctionner dans un navigateur sur l’adresse (en mettant l’IP qui va bien) :
192.168.0.11/tt-rss/

A partir de là, on peut créer un profil (il n’y a que le profil root par défaut) et importer son fichier opml avec tous les flux que l’on aura exporté du précédent lecteur de rss. On configure aussi la langue et l’intervalle de rafraîchissement des flux. Je n’ai même pas dû aller jouer avec le cron pour paramétrer ça.

Tout ça est bien beau mais on n’a pour l’instant accès à ses flux que depuis le réseau local. Il va donc maintenant falloir donner un accès internet au serveur afin de pouvoir y accéder de n’importe où (un PC extérieur ou un appareil mobile par exemple). Pour cela, on va faire du nating (merci les conférences de Benjamin Bayard), globalement, on va attribuer à l’adresse IP publique du routeur une destination sur un appareil du réseau local. Là, c’est encore sur l’administration de la box d’accès internet que cela se passe, il y a aussi éventuellement moyen de donner un nom de domaine à l’adresse publique pour éviter de se trainer le nom de l’IP. Toute cette configuration dépend du fournisseur d’accès et de la version de la box que l’on a.

Voilà où j’en suis et je dois dire que depuis une bonne dizaine de jours, le petit serveur fait son boulot comme il faut.

Ensuite, il va falloir s’intéresser à la sécurisation de la connexion afin de pouvoir accéder au serveur en https et ne pas tout laisser passer en clair sur le réseau les données auxquelles on accède depuis l’extérieur, installer ou essayer d’autres services web mais je suis en plein apprentissage et expérimentations qui donneront peut-être lieu à d’autres billets quand j’aurai fini de patauger dans la configuration du hosts.

Gravatar de alterlibriste
Original post of alterlibriste.Votez pour ce billet sur Planet Libre.