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Framablog : Méninges Frites : 6 jours pour propulser un poète dans le domaine public

vendredi 25 avril 2014 à 13:37

La culture n’a pas attendu le logiciel pour expérimenter le Libre. Si l’on traîne dans les petits milieu du théâtre, de la chanson… bref : du spectacle vivant (presque) sans subventions, on découvre tout un tas d’artistes aux idées fondamentalement proches du Libre. Tels Monsieur Jourdain, ils font du Libre sans le savoir. Néanmoins, Stallmann et ses 4 libertés fondamentales nous ont apporté un regard neuf, en le recentrant sur l’utilisateur (le public). Le logiciel libre a prouvé qu’il existe d’autres modèles économiques permettant de nourrir les créateurs… Aujourd’hui, des artistes relient les derniers points de la boucle en s’emparant des outils et licences nés du logiciel libre…

J’ai rencontré Léopold dans mon ancienne vie, quand j’étais comédien. Acteur, poète, dessinateur… il touche à tout avec brio et propose ses créations de manière punk, brute, pour que le public s’en empare. Aujourd’hui, il propose de crowdfunder l’écriture d’un recueil de poésie populaire. De financer à la source cette production, afin de pouvoir l’élever dans le Domaine Public Vivant. Et là, quand on me parle d’éducation populaire à la poésie et de CC-0, je ne peux qu’adhérer. Et soutenir la démarche, en la faisant connaître. Voici donc un petite interview de celui qui veut intituler son recueil « Méninges Frites ».


Méninges Frites


Interview de Léopold Sauve



Bonjour Léopold. Tu peux te présenter ainsi que ton parcours auprès des lecteurs et lectrices du Framablog ?

Avec plaisir. Je m’appelle Léopold Sauve, je n’ai aucune référence convenable à afficher. Je suis un poète passionné, formé par l’autodidaxie la plus acharnée.

Bac scientifique en poche dans un lycée aux horaires aménagé pour futurs sportifs, je quitte le système scolaire sur ordonnance médicale. S’en suit plusieurs autres tentatives dans la marine marchande, les lettres modernes, le génie bio, et puis surtout, le théâtre. C’est en conservatoire de théâtre (Paris) que je découvre réellement la littérature et la poésie et que je m’y abandonne. Pour vivre de l’écriture, à 20 ans (il y a plus de dix ans), je comprends qu’il faut d’abord apprendre à être pauvre ; alors je m’y applique et vit dans plusieurs squats alternatifs. C’est dans ce cadre, et par la nourriture artistique choisie, que je fais de mon plaisir une activité naturelle et permanente : la création poétique.

Les années passent, avec elles les voyages, les rencontres, les lectures et tout ce qu’on peut faire avec une vie.

Aujourd’hui je suis auto-entrepreneur dans l’enseignement artistique. J’enseigne le théâtre partout ou je peux, j’écris les pièces pour mes élèves toujours volontiers. J’enseigne même la poésie de façon plus spécifique sur des cours en école de théâtre professionnelle (ça, c’est un gage de confiance plus valeureux qu’une maîtrise en caca sur toile). J’aime mon activité et m’amuse même à démarcher des structures comme le stade toulousain, à faire des représentations subversives dans des structures militaires… Je m’amuse aussi de mon travail.

Le site qui diffuse tes œuvres se nomme Collectif Tout Seul… Qu’est-ce qui se cache derrière cette invitation un poil schizophrène ?

La question, sans le savoir, traite déjà du CC0 et du crowdfunding. J’ai créé ce site il y a bientôt 6 ans. À l’époque, c’était pour être lu. Je savais que ce que je faisais avait de la valeur, et je m’étais confronté au monde de l’édition comme beaucoup de jeunes auteurs. Les retours étaient tous semblables : Très belle écriture, belle pensée, beau style, philosophique et artistique mais… pas assez fiable pour l’économie du livre (l’édition). J’ai décidé de m’éditer tout seul sur un site internet. L’évidence est que je n’aurais jamais eu autant de lecteur par l’édition papier. Ce qui était clair depuis le début, c’est que la poésie ne fait pas vivre son poète (mais elle donne une grande valeur à ses actions !).

La schizophrénie se trouve surtout dans le contenu. Au début j’avais besoin d’un monstre pour porter les montagnes à ma place, détourner les fleuves et créer des orgasmes symphoniques : C’était, et c’est toujours, Gustare Suave. Depuis plein d’autres types louches sont venus habiter mon hôtel cortical, certains dessinent, d’autres essaient la musique. Il y en a même qui font des enfants. Le site n’a aucune licence parce que le style et l’imaginaire sont des marques de fabrique inimitables et infalsifiables. C’est une signature imbriquée, même si un nom permet de savoir plus facilement où trouver d’autres textes semblables.

Tu proposes, sur Ulule, un projet de recueil de poésie nommé Méninges Frites. On est loin de l’image ampoulée du poète à écharpe qui met des trémolos dans ses alexandrins, je me trompe ?

C’est possible oui. Mais pourquoi pas. Ce qui est encore plus sûr, c’est que tout doit être intelligible, tout doit être possible à comprendre et que tout doit avoir un intérêt. Pas de mot pour le mot, pas de souffrances illégitimes, pas d’art pour le concept.

Du voyage, de l’esthétique, de la poésie qui aime être partagée, une vraie sorcellerie !

Imaginez-vous un sorcier qui met des sweets à capuche, pour se cacher, pour vous protéger de ses sorts.

J’aime bien ta phrase « Vous aimez la poésie », souvent couplée à cette idée que la poésie est, ou peut être quelque chose de populaire… C’est de l’éducation populaire à la poésie ?

Elle sera populaire oui, mais pas populiste. Mon but est clairement d’écrire des sensations, des sentiments qui plairont à n’importe quel lecteur. Surtout, il doit être un texte initiatique sur la poésie par la poésie.

Le poème n’est pas seulement un objet littéraire.

La poésie n’est pas partout, mais elle se pratique dans tout les domaines de l’exercice vivant et nous y sommes tous confrontés au quotidien. Nous aimons tous la poésie parce que c’est elle qui nous enseigne l’esthétique et qui nous aide à définir la beauté. L’éducation scolaire nous a donné une image psycho-rigide de la pratique poétique ; et donc une erreur diffusé en masse et sur des générations. Les chanceux qui sont un jour arrivés à toucher consciemment les plaisirs poétiques sont une minorité. Je veux participer à renverser cette tendance, parce que naturellement, nous sommes tous conçus pour vibrer la poésie.

Vous aimez la poésie, c’est sûr, je saurai rendre cela évident.

La licence CC-0, le fait de verser de ton vivant ce recueil dans le Domaine Public, c’est pour désacraliser la place du poète ou pour livrer l’oeuvre entre les mains de son lectorat ?

C’est parce que ce texte a pour réel vocation d’être lu, et si la gratuité peut provoquer l’accident de la lecture, alors ici elle a beaucoup de valeur.

Niveau « modèle économique », cela me fait penser à Nick de www.commonly.cc qui proposait avec des amis du monde du jeu vidéo de financer à la source la création de jeux, images, sons, etc… afin de les libérer ensuite dans le domaine public. Tu ne veux donc pas exploiter tes poèmes ad vitam ?

Pas celui-là. Je parle de ma culture alors je la partage. Mon langage est le langage poétique alors je poétise. L’exploitation de mon texte sera d’une autre nature, plus idéologique : Quand les gens qui m’entourent créeront de l’esthétique, alors je pense que le monde que j’habiterai sera plus intelligent, plus amoureux, plus agréable parce que plus vivant.

Mes revenus sont vivants.

Au delà de ça, la comparaison avec le monde de la programmation m’amuse. Une des définitions qu’on peu donner à la poésie, c’est qu’elle est avant tout un univers cohérent, et le poème est une fenêtre avec vue sur cet univers. Finalement, Les programmeurs font de la poésie, en tout cas ils baignent dedans au point où ils ont même inventé plusieurs langues (C+, python, java… etc). Le geek est un gros consommateur de poésies numériques, c’est un fait.

Si je te laisse le mot de la fin, tu en fais quoi ?

Une bonne nuit de sommeil.

Il ne reste quelques jours pour soutenir ce projet de recueil et permettre à Léopold de l’élever dans le domaine public… Rendez-vous sur sa page Ulule.


Méninges Frites


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wilfried caruel : 2048 : Le jeu opensource android de la semaine

jeudi 24 avril 2014 à 21:15

Présentation 2048

2048

Aujourd’hui je vais vous présenter le 2 ième jeu sur ce blog

Rien que le nom doit vous évoquer quelque chose.

Ce jeu s’appelle « 2048 ».

Cette application a fait le buzz il y a quelques semaines.
J’aurais du le présenter plus tôt, mais j’avais d’autre applications à présenter.
Il existe des 10 aines de « fork » sur le play store.
La version que je vais vous présenter est « opensource ».

Le 1er développeur a avoir inventé ce jeu s’appelle « Gabriele Cirulli ».

Cette application est sous licence « MIT ».

Si je vous présente ce jeu sur « android », il existe dans sa version initiale sur le web.

Le principe du jeu :

Le jeux consiste à faire apparaître la tuile « 2048 » en combinant des nombres pairs sur une grille de 4 par 4 cases. Les seuls déplacements autorisés sont sur les axes vertical et horizontal et chaque mouvement fait apparaître une nouvelle tuile de chiffre 2.

Cela paraît simple, mais c’est de plus en plus dur.

Le développeur de l’application en version « opensource » s’appelle « Paul Sarbinowski ».

La vidéo

Mon avis :

Comme beaucoup de personnes, j’ai aimé ce jeu très addictif et joli, se qui ne gâche rien.
Même si à chaque mise à jour mes stats son remis à zéro mais au moins cette version ne demande aucune autorisation.
Je ne comprends pas pourquoi des jeux simples demandent des autorisations.
Par contre, depuis la dernière mise à jour de l’application , il y a beaucoup d’écritures donc, sans le vouloir, on va en bas de l’application alors qu’on veut simplement mettre les chiffres en bas, donc pas trop jouable . Il aurait pu mettre un menu avec les écritures.
Si vous souhaitez y jouer dans un terminal . Je vous renvoie dans l’étable avec un article intéressant.

Autorisation

Cette application ne nécessite aucune autorisation

 

2048 2048
Prix: Gratuit
Liens :

Projet initial
Projet github (android)
Play store

musique : Ai R – Fata Morgana

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Romaine Lubrique : Pour ou contre le domaine public payant ?

jeudi 24 avril 2014 à 21:05

Le 17 avril dernier, nous étions invités à Metz par l'ADAMI dans le cadre des Rencontres Européennes.

Domaine public : la règle ou l'exception ? Tel était le bel intitulé de la table ronde. Mais en fait il a beaucoup été question de « domaine public payant », introduit dans le débat par un texte dense de Victor Hugo.

D'un côté Bruno Boutleux, directeur général de l'ADAMI et Caroline Huppert, cinéaste, de l'autre Rémi Mathis, président de Wikimédia France, et Alexis Kauffmann, de Framasoft et Romaine Lubrique, avec l'éminent juriste Gilles Vercken en guise d'arbitre ou de modérateur.

En voici la vidéo ci-dessous (dont il manque un morceau pour des questions techniques) ainsi que quelques extraits mis bout-à-bout des interventions d'Alexis Kauffmann.

Vous en trouverez un compte rendu détaillé par Marc Rees sur Next INpact Le domaine public payant, le beurre et l'argent du labeur ainsi qu'une réaction à chaud de Neil Jomunsi sur son site Domaine public payant : non merci.

Domaine public : la règle ou l'exception ?

Interventions d'Alexis Kauffmann (extraits)

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T. BRIOLET : La communauté francophone openSUSE en deuil

jeudi 24 avril 2014 à 19:16

C’est avec une grande tristesse que le site d’Alionet nous apprend le décès de jluce des suites d’une maladie.

Depuis l’origine d’Alionet il était l’un des membres les plus actifs de la communauté. Pendant tant d’année il a donné énormément avec de très nombreux articles sur Alionet et sur Linuxfr, ces commentaires, les énormes traductions qu’il entreprenait…ou son aide technique pour le site Alionet.

Quand je suis arrivé dans la communauté openSUSE Francophone c’est vraiment lui que je voyais partout, toujours motivé et prêt à aider. Je garde un excellent souvenir de nos contacts.

Toutes mes condoléances à sa famille.

alionet_jluce

Vous pouvez poster un message ici : https://www.alionet.org/showthread.php?30856-La-communaut%E9-Alionet-endeuill%E9e

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Julien : Le Projet Debian offre un support étendu pour Squeeze

jeudi 24 avril 2014 à 17:11

Le cycle de vie d’une version Debian se divise en 3 phases principales. Il y a l’étape Testing, étape durant laquelle la future version stable est enrichie en fonctionnalités, puis gelée pour chasser les bugs. Ensuite cette version passe à l’état de Stable où elle ne recevra que les mises à jour de sécurité pendant toute sa durée de vie. Dès lors que la version Testing suivante est éligible à l’état Stable, la version Stable actuelle passe en OldStable.

A ce moment là, elle continue de recevoir les mises à jour de sécurité pendant 1 an environ. Cette période de transition permet à tout un chacun de planifier sa migration vers la nouvelle Stable à son rythme.
A l’issue de cette année, plus aucun développement n’est effectué par le Projet Debian, et il devient alors inévitable pour tout système en production de migrer vers la nouvelle version Stable.

L’actuelle OldStable est la version 6 de Debian aussi connue sous le nom de code Squeeze. Alors que le support de Squeeze devait se terminer le 31 mai 2014, le Projet Debian vient d’annoncer qu’après avoir reçu des demandes de plusieurs sociétés et autres organisations, le support de Squeeze serait étendu jusqu’en février 2016. Soit 5 ans après sa sortie initiale !

En revanche ne seront supportées que les versions i386 et amd64. A noter cependant que le support (plus exactement la production de fix de sécurité puisque c’est de ça qu’il s’agit), ne sera pas fourni par l’équipe Sécurité de Debian, mais par des volontaires (sociétés ou particuliers) sélectionnés et validés par Debian.

Si vous souhaitez contribuer vous êtes d’ailleurs invités à contacter l’équipe à team@security.debian.org. Le projet précise également que cette première, servira d’essai afin de constater s’il est vraiment utile de proposer du support étendu pour l’actuelle version Stable de Debian (Debian 7 Wheezy) et l’actuelle Testing et donc future Stable (Debian 8 Jessie).

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