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Antistress : Pitivi a besoin de vous !

mercredi 5 mars 2014 à 00:30

Logo de Pitivi

Quand je suis passé, fin 2005, de Windows XP à Ubuntu 5.10, j'ai rapidement senti le manque d'un logiciel de montage vidéo comme Vegas Video que j'utilisais alors (et qui était alors édité par Sonic Foundry, depuis racheté par Sony qui continue de commercialiser ce logiciel non-libre pour systèmes Windows).

J'ai rapidement fait la connaissance de nekohayo, alias Jeff ou Jean-François (site, blogue) dont je vous parlais dans un précédent article. Geek enthousiaste, celui-ci fait la promotion du logiciel Pitivi (fiche Wikipédia, mon tutoriel) depuis des années, persuadé qu'il s'agit du logiciel de montage vidéo libre pour systèmes GNU/Linux qui pourra combler ce manque.

Au fil des années, Jeff est passé d'utilisateur-rapporteur de bogues à contributeur au niveau de l'ergonomie, avant de s'impliquer encore plus profondément dans le projet dont il est aujourd'hui un des co-mainteneurs (voir la liste de ceux-ci sur le wiki du projet).

Son engagement dans le projet depuis près de 10 ans a notamment permis une continuité de celui-ci.

La petite équipe qui s'est constituée autour de lui ces dernières années a permis d'emmener Pitivi plus près que jamais de son but : offrir un logiciel à la fois simple à utiliser et pourtant très puissant, par son architecture basée sur GStreamer (le moteur de rendu audio-vidéo de l’environnement GNOME). En un mot : offrir le logiciel de montage vidéo libre ultime pour systèmes GNU/Linux.

Seulement voilà : pour espérer achever le travail sans attendre dix années supplémentaires, il faut que Thibault Saunier et Mathieu Duponchelle, les deux développeurs principaux depuis 2010 à l’œuvre sur le cœur de Pitivi (et, lorsque c'est nécessaire, de GStreamer), puissent se concentrer à plein temps sur le développement du logiciel.

C'est la raison pour laquelle une campagne d'appel aux dons vient d'être lancée par le projet, dont le but est de réunir 35.000 €.

Celle-ci est organisée sous l'égide de la fondation GNOME, et le projet GStreamer lui-même a fait une donation de 2.500 € : en effet, Pitivi se base sur les briques logicielles existantes, telles GStreamer, qu'il améliore au passage afin que le travail effectué profite à tous.

La campagne avance bien mais la route est encore longue avant que l'objectif soit atteint, c'est pourquoi il est important que les personnes intéressées par le projet puissent contribuer, chacun selon ses moyens.

À noter qu'une fois votre don réalisé, vous pourrez voter pour les fonctionnalités que vous souhaiteriez voir intégrer au logiciel : de cette façon, si l'objectif initial de 35.000 € nécessaire pour sortir la version 1.0 cette année venait à être dépassé, les développeurs utiliseraient l'excédent pour implémenter ces fonctionnalités en suivant l'ordre des votes... astucieux !

Un logiciel de montage vidéo libre de qualité est à mon avis la chose qui manque le plus à GNU/Linux actuellement, c'est pourquoi j'ai fait une donation de 30 €. Si vous aussi vous voulez profiter de la disponibilité de développeurs compétents et motivés (ils ont fait leurs preuves) pour combler ce manque, c'est ici que ça passe pour faire un don : fundraiser.pitivi.org...

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Monnaie libre : 3rd OpenUDC freedom money meeting

mardi 4 mars 2014 à 18:09

The 3rd OpenUDC freedom money meeting will take place in France / Paris – Montreuil 18th & 19th April 2014.

OpenUDC

Logo OpenUDC

Themes :

Space : France / Paris – Montreuil (near Métro Mairie de Montreuil more details after subscription)
Time : Friday 18th & Saturday 19th April from 9h00 to 19h00
Subscription : send a mail to galuel at glibre dot org


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Who can subscribe : OpenUDC contributors or future contributors interested in : code, translation, web teaching, video or sound capture, Graphical User Interface (GUI), or any other OpenUDC related subject. To subscribe send a mail to galuel at glibre dot org.

Next event : The 4th OpenUDC freedom money meeting can be 2 days between 18/10/2014 and 03/11/2014 (you could propose other possibility). Proposition of organisation (minimum 1 network room for 20 persons), has to be complete before 1st September 2014.

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Framablog : Les Communs, candidats aux municipales : 16 propositions pour tout de suite

mardi 4 mars 2014 à 12:49

A l’automne dernier le Réseau francophone autour des biens communs avait organisé avec succès la manifestation collective Villes en Biens Communs à laquelle Framasoft avait massivement participé.

A l’approche des élections municipales le réseau a produit une plateforme comportant 16 propositions afin de sensibiliser le politique sur le sujet (lien direct vers le pdf). On remarquera que « Faire le choix des logiciels libres » fait partie du lot.

« Ni État, ni marché, on parle beaucoup des biens communs, voire des communs tout court actuellement. Ils fournissent en effet une pertinente grille de lecture et de rassemblement pour une partie émergente de la société qui, dans un monde en crise, pousse vers plus de coopération et de partage.
C’est pourtant une notion qui n’est pas toujours bien comprise, parce qu’elle se différencie du « bien public » et qu’il n’existe pas de bien commun en soi. On parlera en effet de communs lorsqu’une communauté décide de gérer une ressource de manière collective dans une optique d’accès et d’usages équitables et durables.
Ainsi la gestion de l’eau ne peut être un bien commun quand, dans un territoire donné, elle est confiée par un acteur public à un acteur privé. Ainsi le logiciel ne peut être considéré comme un commun que lorsqu’il est libre. »

Citation extraite de l’article Pour que le domaine public soit pleinement un bien commun sur Romaine Lubrique.

Pour aller plus loin nous vous suggérons la lecture de La Renaissance des Communs, dont nous avons mis en ligne la préface.

Et puisqu’on parle de biens communs, voici une vidéo réalisée à Montréal en avril dernier, intitulée Internet bien commun, une utopie nécessaire à notre imaginaire collectif, en présence, pour nous, d’Alexis Kauffmann (qui avait raconté son périple ici).


Les Communs, candidats aux municipales : 16 propositions pour tout de suite

Le Réseau francophone autour des biens communs relie des acteurs qui défendent les Communs. Ceux-ci représentent à la fois une alternative et un complément aux approches pilotées par le marché et/ou par la puissance publique. Les Communs sont le fruit de l’action collective, quand les citoyens s’engagent et se responsabilisent.

A l’occasion des élections municipales, le réseau ouvre une première série de 16 propositions dont les candidats sont invités à s’emparer. Chaque proposition est illustrée par quelques exemples qui montrent que c’est possible ici et maintenant. Le réseau a organisé en octobre dernier le mois des Communs dont vous trouverez le site ici : http://villes.bienscommuns.org/. et qui peut être contacté à contact.vebc@bienscommuns.org.

N’hésitez pas à les relayer autour de vous et à les faire connaître à vos candidats.

Introduction

Les Communs existent quand l’action collective vient transformer une ressource en un moteur de cohabitation, de démocratie et de co-construction d’un futur partagé.

En proposant de ne pas réduire la lecture du monde à une approche binaire entre marché et puissance publique, les Communs ouvrent une nouvelle perspective politique. En s’appuyant sur la capacité des communautés, collectifs citoyens, à porter de l’innovation et de la transformation sociale, les Communs sont susceptibles d’enrichir nos démocraties représentatives et de contribuer aux transitions que nos sociétés doivent inventer.

Les Communs sont porteurs d’une vision d’une société solidaire et créative. Ils offrent aussi des outils pour l’action dans les territoires.

Les municipalités constituent un espace privilégié d’expérimentation concrète de l’apport des Communs dans la société. Une politique des Communs à l’échelle des villes, c’est accentuer la participation des habitants et créer une dynamique collective pour agir et décider ensemble. Les 16 propositions qui suivent constituent des briques élémentaires, issues d’expériences qui méritent d’être étendues. Elles peuvent aider à définir, appuyer ou intensifier une politique des Communs à l’échelle des villes.

Ni programme, ni revendications, les propositions suivantes ont pour raison d’être de montrer le dynamisme de communautés existantes, et de souligner combien une politique publique pourrait créer un terreau favorable à son extension. Elles sont structurées en trois ensembles, selon le rôle que peut jouer la municipalité dans cette mise en action des Communs. Chaque proposition est illustrée d’exemples, tirés d’une liste bien plus longue d’initiatives municipales.

Nous invitons les candidats aux Municipales à s’emparer de ces propositions dans leurs programmes électoraux et les futurs élus à convertir ces propositions en actions. Nous invitons les citoyens à utiliser ces propositions pour faire leur choix électoral, et dans tous les cas pour s’emparer ici et maintenant de ces idées de pratiques collaboratives.

A/ La municipalité productrice de Communs

La municipalité peut activement contribuer à nourrir une sphère des Communs, ensemble de ressources qui ne sont ni la propriété de la puissance publique à proprement parler, ni soumise à un régime de propriété privée propre à la sphère du marché, mais régies par un bouquet de droits distribués entre les différents acteurs de la société.

De plus, les municipalités ont en gestion le domaine public. En faire partager l’usage, la maintenance et la promotion par des citoyens actifs permet de faire vivre ce domaine public, de le transformer en Commun, garantissant ainsi qu’il sera bien au service de tous.

1. Des archives et des fonds de bibliothèques et de musées du domaine public numérisés en libre accès

Contexte :

Certaines bibliothèques et musées disposent de fonds patrimoniaux dans le domaine public qui sont de plus en plus souvent numérisés. Il en va de même pour les oeuvres conservées par les services d’archives. Cette numérisation donne tout son sens aux politiques culturelles puisqu’elle allie une logique de conservation à un impératif de diffusion en permettant à tout un chacun d’accéder à distance à des contenus depuis n’importe quel point du globe. Tous ces contenus numériques sont autant de biens communs lorsqu’ils sont appropriés par des communautés locales et/ou en ligne. Le travail de médiation sur place et à distance peut alors s’appuyer sur ces communautés pour rendre le patrimoine vraiment commun.

Proposition :

La véritable valorisation du patrimoine, des archives locales et du domaine public numérisé passe par la capacité des citoyens à s’en emparer, faire circuler la culture et partager les savoirs. Mettre de tels documents numérisés librement en ligne et en faire l’objet de politiques de médiation active sont nécessaires à cette valorisation. Le domaine public ne peut faire l’objet de droit nouveaux ; ce qui est dans le domaine public doit y rester dans sa version numérisée. Les municipalités peuvent s’en porter garant en utilisant dans les institutions culturelles qui dépendent de sa gestion des instruments qui ne rajoutent pas de nouvelles couches de droits sur le domaine public numérisé. Cela signifie que toutes les formes de réutilisation doivent être autorisées, y compris dans un cadre commercial pour enrichir un fonds commun. Il s’agit de favoriser une appropriation la plus large possible des biens communs issu du domaine public.

Exemple :

Le site Les Tablettes rennaises, bibliothèque numérique diffusant le patrimoine numérisé de la Ville de Rennes (fr) est ouvert. Les utilisateurs sont désormais autorisés à partager et réutiliser librement les documents numérisés, par le biais de la Marque du Domaine Public, indiquant que les oeuvres ne sont plus protégées par le droit d’auteur.

2. Des contenus produits par la municipalité réutilisables librement pour nourrir les Communs volontaires



Contexte :

Une municipalité produit une multitude de contenus (photographies, films, textes…) pour ses activités régulières (journal municipal, site web de la ville, événements…). Restreindre la circulation de ces contenus par un régime de droits réservés, est à la fois incohérent au vu de leur mode de financement sur fonds publics, et inefficace en termes économiques et culturels : ils privent la société de ressources sur lesquelles bâtir de nouvelles productions, et les citoyens de moyens de vivre leur ville en faisant circuler et en adaptant les contenus municipaux.

Proposition :

Une fois leur fonction première remplie et sans attendre que les droits d’auteur associés s’épuisent, les œuvres produites par ou pour la municipalité peuvent être libérées avec une licence de type Creative Commons, enrichissant ainsi les Communs volontaires.

Exemple :

La ville de Brest publie ses contenus écrits en Creative Commons

3. Une politique active d’ouverture de données sous licence partage à l’identique

Contexte :

De nombreuses municipalités françaises ont lancé une politique d’ouverture de données, mettant à disposition de réutilisateurs – entreprises, citoyens, associations, administrations… - des informations à forte valeur sociale et économique. Ces données ouvertes contribuent à nourrir un espace de données en Communs.

Proposition :

Nous invitons les villes qui n’ont pas encore mis en place une politique d’ouverture des données à franchir le pas et à choisir une mise à disposition accompagnée d’une licence incluant une obligation de partage à l’identique. Une telle licence permet à chacun d’utiliser et de modifier ces données, à condition d’en citer la source, et de garantir que les données modifiées resteront elles aussi ouvertes. Cette obligation permet d’éviter que les données soient enfermées dans des services propriétaires et assure que cet ensemble de données « en Commun » continue de s’enrichir. À l’heure ou la question de la donnée devient un enjeu central à la fois en termes économiques et de libertés, il est essentiel qu’une sphère de la donnée partagée et réutilisable soit protégée et enrichie. Quand les données sont produites par un prestataire sur une commande publique, il est nécessaire de mentionner la licence dès la rédaction des appels d’offre.

Exemples :

4. Favoriser la circulation des informations par la mise à disposition d’accès internet ouverts dans les espaces et bâtiments publics

Contexte :

L’accès à internet a été reconnu par le conseil constitutionnel comme un droit fondamental. Ouvrir un tel accès à tous, gratuitement, dans les lieux publics est une garantie d’équité sociale. Il favorise également l’entraide et la collaboration entre usagers pour pallier les difficultés et le manque d’expérience. Hors de leur domicile, les habitants ont de plus en plus besoin de se connecter pour accéder aux applications en ligne, échanger et produire des informations et accéder à une multitude de services publics ou privés.

Proposition :

Faciliter l’accès de tous à l’internet via des accès ouverts. Les accès filaires peuvent être mis à disposition par les municipalités dans les espaces et bâtiments publics. Quand l’accès wifi est choisi, l’utilisation d’émetteurs de faible puissance est à privilégier pour limiter les effets sur la santé.

Exemple :

La ville de Bordeaux a équipé ses rues et bâtiments publics d’un réseau wifi ouvert et gratuit.

B/ La municipalité coproductrice de communs avec les citoyens

Les habitants ne sont pas uniquement des « consommateurs » de services publics ou privés, mais peuvent être coproducteurs à la fois de la conception du développement de leur ville, mais aussi de ses facilités essentielles. En voici trois exemples.

5. Un espace public co-designé avec les habitants, pilier d’une gouvernance contributive

Contexte :

Alors que le principe de la participation des habitants a fait son entrée dans la politique française dès 1988, et vient d’être réaffirmé et renforcé dans la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine adoptée en novembre dernier, on observe une difficulté récurrente à rendre ce principe effectif, au-delà d’une simple consultation. L’espace public, espace en commun par essence, et plus globalement les projets de développement urbain, peuvent faire l’objet d’une co-conception, en s’appuyant sur des outils numériques, en ligne et hors ligne.

Propositions :
Exemples :

6. Une information sur la ville coproduite avec les habitants

Contexte :

De longue date, les municipalités tendent à produire de façon centralisée (ex : bulletin municipal) pendant que les citoyens construisent des médias alternatifs (radios et télés locales…) pour refléter leurs préoccupations, l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et de leur ville, et créer du lien social. Une troisième voie envisage la fourniture d’information sur la ville comme une coproduction municipalités/habitants, en dépassant les logiques de silos. Il peut s’agir d’informations cartographique, de mise en valeur d’un territoire, de rendre accessibles les informations sur la qualité de l’air ou la détection de problèmes. Cette information coproduite est un Commun.

Proposition :

Généraliser les espaces et les outils numériques permettant de coproduire de l’information sur la ville par les habitants et la municipalité.

Exemples :

7. Renforcer l’investissement citoyen face au changement climatique

Contexte :

Le changement climatique global va profondément modifier notre environnement et nos modes de vie. Déjà des épisodes extrêmes et désordonnés ont des effets repérables (inondations, sècheresses, tempêtes…). L’impact économique du changement climatique est sensible au lendemain de chaque épisode majeur.

Les municipalités peuvent intervenir pour favoriser l’action des citoyens afin d’atténuer les changements climatiques (nouvelles formes de production et de consommation d’énergie) et nous permettre de nous adapter au nouveau régime climatique (évacuation des eaux en cas de fortes précipitation, éviter les pics d’ozone, rendre la ville supportable lors de canicules,…).

De plus, Les habitants en direct ou via des outils de finance citoyenne, les collectivités, des opérateurs privés, des banques issues de l’ESS (économie sociale et citoyenne) s’associent pour se réapproprier la production d’énergie renouvelables sur leur territoire

Propositions :
Exemples :

8. Des jardins partagés au “guerilla gardening” : remettre la nature en Commun dans la ville

Contexte

Les habitants se mobilisent de plus en plus pour ouvrir dans leurs quartiers, leurs villages, des espaces naturels - jardins partagés, potagers dans des bacs en ville, murs et toits végétalisés… Certaines démarches sont portées par des associations, d’autres impulsées par les municipalités, d’autres encore poussées par les habitants comme une forme de résistance civique. Tous contribuent à leur manière à réintroduire la nature comme Commun dans l’espace urbain.

Propositions :
Exemples :

9. Des réseaux d’accès à internet collaboratifs et ouverts

Contexte :

Si dans les grandes villes, le marché a su offrir une couverture territoriale assez complète en réseau haut débit, de nombreuses villes secondaires et zones rurales restent peu ou mal desservies, créant des inégalités de développement entre les territoires, problématique qui risque de se renouveler avec l’arrivée du très haut débit. Dans certaines villes, les habitants s’auto organisent pour partager de la ressource réseau et proposent ainsi une offre alternative, complémentaire, gérée sur un mode collectif de l’accès à internet.

Proposition :

Reconnaître ces réseaux d’accès citoyens comme des opérateurs à part entière, leur garantir un raccordement aux backbones nationaux, et participer à leur cofinancement. Au-delà des réseaux, les municipalités peuvent prendre part à l’offre de services : fermes de services permettant aux habitants et associations de disposer d’adresse courriel, de listes de diffusion, de blogs, d’hébergement multimédia (cf. Maison du libre) et de lieux d’accès publics de proximité.

Exemples :

10. Soutenir l’émergence citoyenne de monnaies complémentaires

Contexte :

« Pour relever les défis sociaux et environnementaux de notre époque, le système monétaire devrait être fondé sur le principe de la complémentarité des monnaies. Une telle organisation serait plus résiliente aux tempêtes spéculatives que la « monoculture monétaire » actuelle, et plus à même de soutenir le développement endogène des territoires. » (Wojtek Kalinowski - Institut Veblen)

La monnaie locale complémentaire est à la fois un bien commun et un outil de transformation sociale à l’échelle locale. De nombreuses collectivités territoriales et collectifs associatifs locaux désireux de renforcer le lien social et la participation citoyenne dans l’économie territoriale s’en saisissent.

Propositions :

Initier un processus consultatif sur l’économie locale et le rôle qu’une monnaie complémentaire pourrait jouer pour la renforcer. Impliquer toutes les parties prenantes : associations, entreprises locales, experts… Animer le débat local sur la monnaie comme un bien commun. Au terme des consultations avec les parties prenantes, et si les résultats sont positifs, inscrire dans le budget local une expérimentation de création d’une monnaie locale. Prévoir et voter un budget de cautionnement par la municipalité.



Exemples :

C/ La municipalité, soutien et facilitatrice des Communs

Les actions portées par les Communs et celles portées par les acteurs publics ne sont pas antinomiques, bien au contraire. Les uns et les autres participent d’une co construction de l’intérêt général et peuvent s’épauler mutuellement. La puissance publique a souvent intérêt à soutenir les acteurs des Communs qui s’auto organisent plutôt qu’à porter les actions en direct ou à les déléguer à des acteurs du marchés qui répondent à d’autres logiques.

11. Faire le choix des logiciels libres

Contexte :

De plus en plus de municipalités ont fait le choix de s’équiper de logiciels métiers en logiciel libre. Ce choix leur permet de s’affranchir de fournisseurs pour lesquels ils doivent payer des licences annuelles, dont les solutions propriétaires interdisent ou limitent fortement les migrations en cas de meilleure offre ou de faillite du fournisseur. De plus cela permet aux municipalités de mutualiser les coûts d’investissement pour le développement de nouveaux logiciels. Au-delà des logiciels métiers, les suites bureautiques libres (Open Office, Libre Office…) répondent généralement aux besoins d’une administration. En faisant le choix du libre, les municipalités participent également au développement de Communs immatériels.

Proposition :

Systématiser la migration des logiciels des villes vers le logiciel libre lorsque des offres de qualité équivalente ou supérieure aux offres propriétaires existent et les commandes publiques groupées entre plusieurs villes de nouveaux logiciel afin de réaliser des économies d’échelles. Inclure autant que possible une clause en ce sens dans les appels d’offres, de manière à ce qu’un logiciel financé par une collectivité crée du bien commun. Un accompagnement des fonctionnaires par de la formation aux outils libres doit être prévu.

Exemple :

12. Utiliser et alimenter des fonds cartographiques ouverts

Contexte :

Les fonds cartographiques sont couramment utilisés sur le Web. Aujourd’hui le marché est dominé par un acteur privé en situation quasi monopolistique qui a construit son modèle économique sur le recueil de données et leur monétisation, et qui ne permet pas aux internautes d’améliorer l’outil. Une alternative libre existe, qui permet au contraire la coproduction d’informations par les utilisateurs, OpenStreetMap.

Proposition :

Une politique municipale en matière cartographique peut s’appuyer sur 3 piliers :

Exemples :

13. Mailler le territoire de tiers-lieux susceptibles d’accueillir et faire fructifier l’innovation sociale et le débat citoyen

Contexte :

Les initiatives citoyennes porteuses d’innovation sociale, capables de répondre à des besoins auxquels ni le marché ni la puissance publique ne sont en mesure de fournir des solutions satisfaisantes, fleurissent dans les territoires. Porteuses de sens, elles participent de la création de lien social, de débat public et de valeur qui, pour être le plus souvent non monétisable, n’en est pas moins essentielle. Ce faisant, elles participent à la construction de Communs. Ces initiatives auto organisées, formelles (associations, coopératives…) ou informelles ont besoin de s’appuyer sur des lieux partagés dans lesquels faire grandir leurs initiatives. Ces tiers-lieux sont aussi le lieu de nouveaux apprentissages pour permettre aux habitants d’être plus actifs et impliqués dans la vie de leur ville.

Propositions :
Exemples :

14. Développer l’habitat participatif et groupé

Contexte :

Aujourd’hui, les municipalités et les aménageurs cèdent le foncier à des promoteurs pour produire des copropriétés et des lotissements de maisons individuelles et à des bailleurs sociaux pour créer des logements sociaux. Ces 2 types d’habitat peinent à créer du lien social et produisent un urbanisme qui tend à s’uniformiser et des villes qui s’étendent sur des terres agricoles en accentuant la consommation énergétique.

Proposition :

Réserver une partie du foncier constructible à l’habitat participatif, tiers secteur de production du logement. Intermédiaire en termes de prix, générateur de liens sociaux, l’habitat participatif permet également une forte amélioration de la qualité architecturale grâce à la conception réfléchie entre les habitants et les professionnels, qui s’appuie sur l’intelligence collective.

Exemples :

15. Permaculture et circuits courts : nourrir les villes autrement

Contexte :

L’extension des villes et du réseau routier grignote régulièrement les espaces cultivables, tout en accentuant le réchauffement climatique. L’alimentation est de plus en plus déconnectée des usages de la nature, des saisons et des particularités locales. Des méthodes culturales nouvelles permettent de favoriser la permaculture sur de petits espaces, tout en diminuant les intrants chimiques. Les circuits courts, qui construisent du lien direct entre les habitants et les producteurs sont plébiscités à chaque fois qu’ils sont mis en œuvre (AMAP, marchés paysans…).

Propositions :
Exemples :

Veytaux veut encourager ses habitants à jardiner

16. Soutenir les dispositifs participatifs dans la gestion des ressources naturelles

Contexte :

Actuellement la gestion des ressources naturelles se fait sans concertation avec les habitants. Pourtant, en particulier dans les communes rurales, ceux-ci possèdent une connaissance approfondie de leur territoire, de l’eau, des parcs naturels, des zones côtières, des forets, des pâturages et des terres agricoles. Cette absence d’investissement citoyen conduit à une perte de conscience de leurs responsabilités écologiques.

Par ailleurs, toutes les études environnementales sur la qualité de l’eau montrent la nécessité d’agir pour préserver la ressource en eau. La Directive cadre 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 s’inscrit dans une logique de résultats : stopper toute dégradation et atteindre le bon état des eaux et des milieux aquatiques d’ici 2015. Cette échéance pousse tous les acteurs de l’eau à réfléchir à des solutions alternatives afin de respecter cette norme

Propositions :
Exemples :

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La vache libre : Butterfly – Un outil pour accéder à votre terminal en local ou à distance, depuis votre navigateur web

lundi 3 mars 2014 à 14:50

Si vous avez un réseau local comportant un certain nombre de machines tournant sous GNU/Linux (PC, Raspberry Pi etc), il se peut que vous ayez besoin d’accéder à un terminal distant pour effectuer diverses tâches. Pour cela les outils sont nombreux, à commencer par des alternatives telles que Shellinabox, FireSSH ou encore, Secure Shell. Butterfly est un autre utilitaire écrit en Python, qui a pour but de fournir aux utilisateurs un moyen simple d’accéder à un shell local ou distant, depuis n’importe quel navigateur web et sans aucun plugin tiers. Vous serez ainsi en mesure de prendre la main facilement sur une de vos machines et vous pourrez profiter de quelques options supplémentaires, vous permettant par exemple d’utiliser des raccourcis clavier paramétrables. Alors je ne sais pas trop ce que ça vaut en termes de sécurité, mais ça peut être intéressant en local, pour les gens désireux d’avoir une solution rapide et simple à mettre en oeuvre.

Pour commencer il va falloir installer Butterfly, ce qui peut se faire à l’aide de ces quelques lignes de commande sur Debian, Ubuntu et dérivés :

sudo apt-get install python-pip
pip install butterfly

Vous pouvez également en profiter sur Arch Linux, Manjaro et dérviés via AUR, à l’aide de la commande suivante :

yaourt -S butterfly

Une fois que vous avez installé Butterfly sur votre machine, il va falloir activer la partie serveur à l’aide de la commande suivante :

sudo butterfly.server.py

Et le tour est joué!

Vous pouvez tester votre accès en utilisant les liens suivants : localhost:57575 ou localhost:57575/user/user, en fonction de l’utilisateur que vous souhaitez cibler sur votre réseau (adaptez l’URL en conséquence).

Si vous souhaitez avoir plus de détails sur les options de configuration et que l’anglais ne vous fait pas peur, je vous conseille vivement de consulter la page suivante. Vous y trouverez tout ce qu’il vous faut. Pour le reste, vous pouvez également vous rendre sur la page Github de Butterfly.

Alors comme je l’ai dit plus haut je ne sais pas ce que ça vaut en termes de sécurité, mais je trouve l’idée plutôt sympa. C’est vraiment simple à mettre en œuvre, à utiliser et bien paramétré, je pense que ça peut s’avérer utile. À vous de voir…

Amusez-vous bien.

source

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Geek de France : [TUTO] Installation d’un serveur OwnCloud sous Debian 7

lundi 3 mars 2014 à 12:42

owncloud-logo

Quand on veut se créer son propre Cloud, la solution OwnCloud nous est souvent présentée. Je vous ai déjà parlé du produit mais celui-ci en version 5 a particulièrement évolué. De façon très positive d’ailleurs. Son installation aussi a évoluée, d’où le présent tuto.

Pour cette documentation, j’utilise OwnCloud 5 sur une Debian 7 stable installée (image netinstall i386) sur une VM. Si vous avez besoin d’aide pour la netinstall, vous pouvez consulter ce tuto, ou celui-ci (en PDF), ou encore demander de l’aide auprès d’un parrain-linux.

A noter que je n’aborde ici que la partie DATA qui moi m’intéresse. OwnCloud gère aussi le CalDav et une multitude d’options qui nécessiteront sans doute une configuration supplémentaire non abordée ici. La doc se veut simple est abordable par les moins initiés mais si je suis sûr que Cyrille trouvera à y redire.

Configuration de la VM :

Pour un fonctionnement optimum de OwnCloud, la machine virtuelle qui gère le serveur est paramétrée comme suit :

Installation et configuration de Debian

Après installation classique d’une Debian 7 (en veillant à installer les outils système et serveur SSH pour pouvoir accéder à la machine à distance), j’effectue toutes les mises à jour. Pour configurer ma machine, je m’y connecte en SSH avec le soft Putty.

En terme d’adressage,on pensera à utiliser une adresse ip statique.  Par exemple, pour mon serveur, j’utilise cette configuration (fichier interfaces éditable avec la commande nano /etc/network/interfaces) :

# The primary network interface
allow-hotplug eth0
iface eth0 inet static
address 192.168.1.235
netmask 255.255.0.0
network 192.168.1.0
broadcast 192.168.1.255
gateway 192.168.1.1
# dns-* options are implemented by the resolvconf package, if installed
dns-nameservers 208.67.222.222

Maintenant, on va installer les dépendances de OwnCloud:

Apt-get install apache2 php5-curl php5-sqlite libapache2-mod-php5

 

Ma VM utilisant 2 disques, je crée la deuxième partition qui hébergera les données users sur ce disque. Tout d’abord, on l’identifie :

fdisk –l

 

Dans mon cas, le disque est /dev/sdb. Il est sans partition, on va donc en créer une :

fdisk /dev/sdb

Commande (m pour l’aide): n

Type de partition :

p   primaire (0 primaire(s), 0 étendue(s), 4 libre(s))

e   étendue

Sélection (p par défaut) : p

Numéro de partition (1-4, par défaut 1): 1

Premier secteur (2048-209715199, par défaut 2048):

Utilisation de la valeur par défaut 2048

Dernier secteur, +secteurs or +taille{K,M,G} (2048-209715199, par défaut 209715199):

Utilisation de la valeur par défaut 209715199

Commande (m pour l’aide): w

La table de partitions a été altérée.

 

La partition créée est maintenant visible avec fdisk –l :

Périphérique Amorce  Début        Fin      Blocs     Id  Système

/dev/sdb1            2048   209715199   104856576   83  Linux

 

Il ne reste plus qu’à la formater :

mkfs.ext3 /dev/sdb1

 

Enfin, on va paramétrer la fstab pour que le disque soit monté au boot :

mkdir /mnt/data

nano /etc/fstab

On rajoute la ligne :

/dev/sdb1       /mnt/data        ext4    errors=remount-ro 0       1

 

Après avoir monté ce disque (mount-a), on y crée un dossier ownclouddata et on lui donne les bons droits :

mkdir /mnt/data/ownclouddata

chown www-data:www-data mnt/data/ownclouddata

 

Maintenant, on modifie le  fichier sites-avaible/default (nano /etc/apache2/sites-available/default) pour y ajouter :

Options Indexes FollowSymLinks MultiViews

AllowOverride All

Order allow,deny

allow from all

 

Enfin, on active le  module rewrite de Apache et les sites available:

a2enmod rewrite

a2ensite

Installation de OwnCloud

OwnCloud peut s’installer depuis git ou via un depo, méthode qu’on utilisera ici. On va dans un premier temps ajouter le dépôt OwnCloud puis installer les paquets :

echo ‘deb http://download.opensuse.org/repositories/isv:/ownCloud:/community/Debian_7.0/ /’ >> /etc/apt/sources.list.d/owncloud.list

wget http://download.opensuse.org/repositories/isv:ownCloud:community/Debian_7.0/Release.key

apt-key add – < Release.key 

apt-get update

apt-get install owncloud

 

Maintenant, on va pouvoir se connecter en http sur son serveur (http://192.168.1.235/owncloud dans notre cas). La WebInstall de OwnCloud peut alors commencer. Dans mon cas, j’ai choisi la facilité et reste sur une base de données SQLite. Il est tout à fait envisageable d’opter pour du MySQL ou Postgre SQL, mais dans ce cas il faudra l’installer sur le serveur et indiquer un compte SQL durant la WebInstall.

On veillera à bien faire pointer son installation OwnCloud sur son dossier owncloudata :

webinstall

Il se peut que comme moi au terme de cette installation, vous ayez une erreur relative au WebDav, elle ne pose aucunement problème pour le bon fonctionnement de OwnCloud, l’erreur renvoie sur le Wiki OwnCloud qui comme le WIKI de 80% des projets open source est particulièrement indigeste, loin d’être clair et incapable d’être chronologique dans ses informations (oui, je troll)…

Augmentation des capacités en upload

Pour pouvoir uploader des fichiers de plus de 2Mo, il est nécessaire d’augmenter les capacités d’upload d’Apache. On modifie le fichier php.ini (nano /etc/php5/apache2/php.ini) et on y recherche les valeurs post_max_size et upload_max_filesize que l’on définira à 200M (200Mo dans mon cas suffit mais vous pouvez indiquer plus si vous le voulez).

L’upload de gros fichier étant plus long, on définit max_execution_time à 600 (voir plus selon votre connexion).

L’application des paramètres se faite en redémarrant Apache (/etc/init.d/apache2 restart).

 

Activation de l’HTTPS (SSL)

Pour accéder à OwnCloud en https, notamment si vous désirez y accéder depuis l’extérieur sans balancer votre mot  de passe en clair dans la nature, on modifie du fichier sites-avaible/default-ssl (nano /etc/apache2/sites-available/default) pour y ajouter  :

Options Indexes FollowSymLinks MultiViews

AllowOverride All

Order allow,deny

allow from all

 

Puis on active le  ssl :

a2enmod ssl

 

Enfin, dans les pages d’admin de OwnCloud, on force le SSL :

https

Voila, vous avez maintenant un magnifique Cloud opérationnel et accessible en https. Pensez maintenant à créer une règle de NAT sur votre routeur/box pour y accéder de l’extérieur et pensez à y ajouter une protection via Fail to Ban (cf. cet article à ce sujet).

Pour ma part, je me connecte via les clients OwnCloud pour Windows et Linux. J’attends avec impatience la sortie d’un client Windows Phone (besoin d’un collègue) et cherche à compiler l’apk Android depuis les sources (je ne veux pas inscrire ma carte bancaire sur mon compte gmail, ma fille joue trop souvent avec ma tablette et les jeux pour gamin sont bourré de liens vers du contenu payant). Si d’ailleurs quelqu’un pourrait m’orienter sur la méthode à suivre pour cette compilation, ce serait bien sympa!

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