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fgallaire : Jailbreak aux USA : smartphones toujours, tablettes pas encore

mercredi 7 novembre 2012 à 03:40

Le 26 octobre 2012 a été publiée la cinquième version des exceptions à l’interdiction de contournement des systèmes de protection du Copyright (droit d’auteur) aux États-Unis. Ces exceptions sont débattues dans le cadre d’une longue procédure de consultations participatives prévue par la section 1201 du Digital Millennium Copyright Act (DMCA), et menée par le bureau du Copyright de la bibliothèque du Congrès.

Cette révision triennale de la réglementation a pour but de permettre une adaptation rapide du cadre juridique aux évolutions technologiques. C’est une manière de procéder très différente de la nôtre, puisque nous bénéficions en France d’un cadre légal définissant à l’article L. 122-6-1 IV du Code de la propriété intellectuelle une exception globale à des fins d’interopérabilité :

La reproduction du code du logiciel ou la traduction de la forme de ce code n’est pas soumise à l’autorisation de l’auteur lorsque la reproduction ou la traduction au sens du 1° ou du 2° de l’article L. 122-6 est indispensable pour obtenir les informations nécessaires à l’interopérabilité d’un logiciel créé de façon indépendante avec d’autres logiciels [...]

Le défaut de cette méthode est que c’est le juge qui trace la limite par la jurisprudence, et qu’en l’absence de contentieux et donc de jugements, nous sommes confrontés à une forme “d’insécurité juridique”. Les américains savent eux de manière beaucoup plus claire ce qu’il est possible de faire ou non. Ainsi, concernant les smartphones et les tablettes, c’est la classe B qui nous intéresse :

B. Wireless Telephone Handsets—Software Interoperability

Computer programs that enable wireless telephone handsets to execute lawfully obtained software applications, where circumvention is accomplished for the sole purpose of enabling interoperability of such applications with computer programs on the telephone handset.
This exemption is a modification of the proponents’ proposal. It permits the circumvention of computer programs on mobile phones to enable interoperability of non-vendor-approved software applications (often referred to as ‘‘jailbreaking’’), but does not apply to tablets—as had been requested by proponents—because the record did not support it.

Mais qui étaient donc les “proponents” , c’est à dire ceux qui ont proposé et soutenu cette classe de périphériques, qui voulaient pouvoir jailbreaker non seulement leurs smartphones, mais aussi leurs tablettes ?

Proponent Electronic Frontier Foundation (‘‘EFF’’), joined by New America Foundation’s Open Technology Initiative, New Media Rights, Mozilla Corporation (‘‘Mozilla’’), and the Free Software Foundation (‘‘FSF’’), as well as several hundred individual supporters

Il n’est pas surprenant d’y retrouver l’EFF, déjà à l’origine de la proposition en 2010, soutenue par les groupements du logiciel libre les plus influents politiquement, la FSF et Mozilla, ainsi que par des centaines de particuliers. Mais pourquoi le bureau du Copyright a-t-il refusé de considérer cette nouvelle catégorie de périphériques ? Le FUD habituel d’un lien entre jailbreak et “piratage”, c’est-à-dire “contrefaçon” en droit français, est balayé d’un revers de main :

While Joint Creators raised concerns about pirated applications that are able to run on jailbroken devices, the record did not demonstrate any significant relationship between jailbreaking and piracy.

C’est en fait le caractère mal défini ou trop large de l’appellation “tablette”, recouvrant potentiellement trop de types de périphériques différents, qui est la justification du refus :

The Register found significant merit to the opposition’s concerns that this aspect of the proposed class was broad and illdefined, as a wide range of devices might be considered ‘‘tablets,’’ notwithstanding the significant distinctions among them in terms of the way they operate, their intended purposes, and the nature of the applications they can accommodate. For example, an ebook reading device might be considered a ‘‘tablet,’’ as might a handheld video game device or a laptop computer.

Même si l’agence gouvernementale américaine des télécoms (NTIA) était d’un tout autre avis, puisqu’elle considérait la définition proposée par l’EFF comme totalement pertinente :

NTIA was persuaded that the proposed class should apply to tablets as well as mobile phones, believing that category to have been sufficiently defined by EFF.

Cependant, le bureau du Copyright n’insulte pas l’avenir et laisse la porte ouverte pour les prochaines révisions des exceptions :

In future rulemakings, as mobile computing technology evolves, such a definition might be more attainable

Dont acte, rendez-vous en 2015 !

 

 

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Simon Vieille : [Test] Arduino Uno, prêt pour de la domotique accessible ?

mercredi 7 novembre 2012 à 01:05

Il y a quelques temps, on ma confié un Arduino Uno afin que j'en produise un test. Pour les gens qui ne connaissent pas ce type de produit, il s'agit d'une carte électronique capable de recevoir de l'information via divers capteurs et de contrôler plusieurs sorties électroniques. L'objectif d'un tel matériel est de faire ni plus ni moins que de la domotique.

Je ne suis pas du tout électronicien mais j'ai cependant quelques bases suite à ma filière S-SI au lycée. J'ai donc porté un intérêt tout particulier à cette carte et ce qu'elle pouvait fournir. Il n'est pas inutile de rappeler que je suis sur une Debian et que l'ensemble de mon travail devait pouvoir se faire à travers cet environnement. En parcourant la documentation, il s'avère qu'on peut développer sur cette carte qu'on soit sur une distribution Linux, un Windows ou bien sur un Mac OS X. L'installation des logiciels sur mon environnement était très simple. En effet Debian fournit des packages dédiés pour jouer avec les cartes Arduino. Il faut noter que pour les autres grandes distributions, c'est du pareil au même, c'est donc un premier bon point.

J'avais une grande appréhension quant au langage de développement qui allait être utilisé. Des lectures que j'ai pu faire de la domotique, le C est beaucoup utilisé et je n'ai pas spécialement d'affinité avec ce langage (je ne l'utilise pour ainsi dire jamais). Au final, j'ai été une nouvelle fois étonné puisque Arduino a pensé aux gens comme moi qui n'auraient pas eu les compétences requises en C. Arduino fournit en effet un outil de développement dont le langage se rapproche énormément de Processing. Sans aller à les comparer en terme de fonctionnalité, je m'arrêterai simplement sur l'écriture qui s'en rapproche beaucoup. Le langage facilite énormément le développement puisque une fois la carte branchée, il suffit de commencer à développer en ne se posant que des questions fonctionnelles. On déploie le code quasi instantanément et le rendu est direct. La documentation est évidement très complète et permet de développer rapidement des choses sans se prendre la tête. Cependant, pour les allergiques au Java, vous devrez quand même installer une jvm pour pour lancer l'éditeur et je suppose que c'est ce même langage qui est envoyé et exécuté sur la bestiole.

IDE Arduino

Voici un bout de code faire clignoter aléatoirement 3 leds :

// Les 3 sorties de la carte qui identifient les entrées des 3 leds
int leds[] = {11, 12, 13};
int i;
 
// code exécuté que la carte est réinitialisée 
void setup() {
  for (i = 0; i < 4; i++) {         
    pinMode(leds[i], OUTPUT);
  }
}
 
// code exécuté à fréquence de temps régulière
void loop() {
  int level = random(3);
 
  // suivant le nombre aléatoire tiré, on aliment ou pas les leds
  for(i = 0; i<4; i++) {
    if(i == level) {
      digitalWrite(leds[i], HIGH);
    }
    else {
      digitalWrite(leds[i], LOW);
    }
  }
 
  delay(100);
}
// Ce n&#039;est vraiment pas compliqué :)

La carte n'était pas livrée seule, c'est une plaque d'essais et une belle quantité de composants qui l'accompagnaient. On reconnaîtra des fils de connexions, des résistances, des leds, des boutons poussoirs et bien d'autres choses.

Arduino, composants électroniques

C'est à ce moment que ce glisse le vrai problème rencontré. Bien que l'ensemble de ces composants se suffit pour bidouiller et faire plein de choses, sans matériels complémentaires, ça devient compliqué d'assembler les circuits. Ce n'est pas de la faute d'Arduino mais si vous deviez faire l'acquisition d'un tel outil, ne serait-ce que dans un objectif pédagogique, prenez soin de vous munir d'outils en plus.

Les quelques circuits que j'ai pu bricoler étaient des modifications simples des exemples de la documentation. J'envisage de m'acheter la carte Arduino Ethernet : je souhaite effectivement travailler sur un monitoring de mes serveurs. Cette version de carte (Arduino Uno) manque de l'interface réseau pour pouvoir rentrer vraiment dans mes besoins personnels et mes compétences en électronique trouvent vite leurs limites.

C'est un excellent produit et je présume que beaucoup de personnes se sont déjà empressées de jouer avec. Si vous êtes curieux et que le monde de la domotique vous intéresse, je vous recommande fortement cette marque qui a mis toutes les billes du coté du développeur : vous.

Une note supplémentaire qui donnera le sourire aux anglophobes (la doc officielle n'existe pas en français), vous pourrez trouver un tas d'informations et notamment des tutoriels videos sous-titrés sur Arduino de RS Components.

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Olivier Delort : Serveur Mailman sous iRedmail

mardi 6 novembre 2012 à 22:08
Mailman est un serveur de liste de diffusion. Une liste de diffusion ou liste de distribution (mailing list en anglais, abrégé en ML) est une utilisation spécifique du courrier électronique qui permet le publipostage d’informations aux utilisateurs qui y sont inscrits. (source Wikipédia) Pour les besoins de Perpinux, GUL de Perpignan, j’ai du installer un serveur de …

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Framablog : 6 bonnes raisons de soutenir Framasoft ?

mardi 6 novembre 2012 à 17:58

On n’en donne pas forcément l’impression comme ça mais nous sommes fébrilement en mode « campagne de dons » et ce pendant tout le mois de novembre.

Il faut dire que l’arrivée d’un deuxième permanent, moi en l’occurrence, a certes participé à redynamiser la structure (tout du moins c’était l’objectif), mais aussi quelque peu grevé notre budget (puisque nous avons assez peu de frais fixes hors salaires).

Du coup on tente d’améliorer un peu notre communication autour de la possibilité de nous soutenir parce que, autant dire les choses telles qu’elles sont, nous ne sommes pas des as en marketing. Et puisque nous sommes dans la confidence, on peut aussi vous avouer qu’on ne risque pas de tenir longtemps à ce rythme-là !

Ainsi on réfléchit actuellement à rendre notre accueil du site Soutenir plus clair et « attractif » (au sens propre comme au sens figuré) qu’elle ne l’est actuellement. Parce qu’elle a le mérite d’exister mais elle est hautement perfectible. En résumé, pas très bon en marketing et pas très bon en webdesign non plus :)

Alors tout aide, conseil, avis, critique est la bienvenue dans les commentaires.

Le Framablog est un endroit un peu particulier du réseau dans la mesure où il concentre certainement les visiteurs les plus avertis et initiés « au Libre », les plus attachés à Framasoft aussi peut-être (un attachement qui n’exclut en rien la réprobation lorsque l’on vous déçoit, comme on peut parfois le lire en bas de certains billets). Nombreux sont ainsi les commentateurs ayant déjà participé de près ou de loin à nos projets, nombreux sont ceux également que l’on a déjà pressé comme des citrons par le passé (et qui acceptent de bonne grâce, parce que nécessité fait loi, cet énième appel à soutien). Vous avez toute notre gratitude soit dit en passant.

On a ainsi pensé ci-dessous à une énumération du pourquoi du comment que ce serait bien de nous soutenir à placer où bon nous semble (à définir).

Trop emphatique ? Trop « on s’la joue » ? Bon, d’un autre côté il faut convaincre dans ce genre d’exercice, non ?

Toujours est-il que vous êtes donc cordialement invité(e) à confirmer ou infirmer le principe même de cette liste et/ou, plus en détail, nous donner votre avis sur son contenu, quitte bien entendu à supprimer ou ajouter des points.

Merci de votre éventuelle participation et de votre fidélité (ouais, désolé, ça fait un peu animateur radio cette conclusion).

Framasoft - Mosaïque

6 bonnes raisons de soutenir Framasoft (version draft 1.0)

1. Une décennie au service du logiciel libre et sa culture

Plus de 10 ans d’existence, plus d’un million de visites par moi sur l’ensemble du réseau, près d’une vingtaine de projets en direction du grand public pour faire connaître et diffuser le logiciel libre, sa culture et son état d’esprit. Framasoft est l’une des portes d’entrée principale du logiciel libre francophone. Notre témoignage préféré : « J’ai découvert le logiciel libre grâce à Framasoft ».

2. Des projets innovants

Framasoft fut parmi les premiers à proposer en libre, dans la sphère francophone : un annuaire sous Windows (2001), une clé USB portables (2005) avec Ubuntu (2009) et Wikipédia (2012), un DVD (2009), un installateur (2010), une collection de livres (2006), une plateforme vidéo (2007), une boutique (2009), un éditeur (2011) ou un tableur collaboratif (2012)… et nous en avons d’autres dans nos cartons :)

3. Une communauté au service du bien commun

Tout[1] ce que produit Framasoft au sein de son réseau est placé sous licence libre favorisant la confiance et la collaboration. Ce sont ainsi des centaines de personnes qui sont impliquées bénévolement au quotidien dans nos projets. Nous incubons et soutenons également des structures tierces et travaillons en partenariat étroit avec les autres acteurs du libre.

4. Un modèle économique qui a du sens

Toute cette activité a un coût et nécessite maintenance technique et coordination humaine. Ne bénéficiant ni de subventions publiques ni de fonds privé[2], Framasoft repose avant tout sur vos dons. En cas de succès, cette fragilité se transforme en force car cela nous garantit notre indépendance et porte le message que l’on peut agir dans le « Libre » et créer des emplois (2 permanents actuellement) à partir de la somme des générosités individuelles sollicitées sur Internet.

5. La défiscalisation

Framasoft s’appuie sur une association 1901 à but non lucratif qui bénéficie de la déduction fiscale liée à son caractère d’intérêt général. Ainsi, par exemple, pour un don récurrent de 120 € (soit 10 € par mois pendant un an), la réduction est de 79,20 € et donc le coût réel de votre don est de 40,80 €.

6. Ensemble nous changeons le monde

Au delà du logiciel, le « Libre » propose un modèle alternatif de société où la coopération prend le pas sur la compétition. Nous assumons notre optimisme, voire notre idéalisme, face à la « crise » qui n’est pas une fatalité. Proactifs, nous avançons en informant et démontrant par la pratique que bien des choses sont possibles. Comme on dit chez nous : « la route est longue mais la voie est libre ».

Notes

[1] Ce n’est pas tout à vrai, par exemple pour certaines traductions de ce blog. Est-ce selon vous publicité mensongère que d’exprimer pourtant cela ainsi ?

[2] Ce n’est pas tout à fait vrai non plus, avec la présence de la pub Google sur 2 des sites du réseau, l’annuaire et la Framakey. On a pensé un temps la retirer pendant toute la durée de cette campagne et voir un peu si on arrivait à atteindre et dépasser le seuil des 100 nouveaux donateurs récurrents (ce que cela rapporte mensuellement) pour pouvoir (enfin) la supprimer définitivement. Mais nous ne sommes pas encore assez solides et sereins pour l’envisager aujourd’hui, sauf donc à connaître un soudain pic de dons ;)

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Bartounet : FreeMobile: Les tests sont ils vraiment fiables ?

mardi 6 novembre 2012 à 16:01
Test de débit : pipés ?

Un petit billet flash éclair pour montrer le peu de pertinence que peut nous apporter un test de débit sur les gros acteurs tels que dégroupTest and Co...


Logo Freemobile

Materiel:


Test de débit avec l'application dégoup Test Sur Android


Test de débit DegroupTest Avec FreeMobile en 3G+ Réseau Orange (HSDPA).

Degroup TEST

Là on aurait envie de se dire, Génial !!!!
J'ai un super débit ca va flyer :)
Mais dans les fait quand on surf, c'est tout lent et tout pourri...

Je faits donc un test de transfert de fichier entre un serveur Web sur un de mes serveur Dédiés

Transfert de fichier HTTP à partir d'un serveur Web Dedibox.

J'ai utilisé mon serveur dédibox, afin d'heberger des fichiers web.

webfile




test debit freemobile reel web

La résultat est sans Appel ....
Un magnifique transfert de fichier à 21,4Kbits/s !!!

Alors que selon dégroupTest on est censé monter à 6393Kbits/s ...

Pour conclure, j'ai bien l'impression que FreeMobiles ( mais a ne doit pas être le seul), optimise leur réseau pour ce genre de tests...

Autrement dit les tests sont pipés... mais ça on le savait déjà :)

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