PROJET AUTOBLOG


Planet-Libre

source: Planet-Libre

⇐ retour index

Geek de France : Canonical présente Ubuntu for phones

jeudi 3 janvier 2013 à 06:00

ubuntu_for_phone_design

Il y a un peu moins d’un an Canonical nous vendait du rêve avec Ubuntu for Android, une application permettant d’émuler Ubuntu sur son smartpĥone Android. Hier Canoncial est allé plus loin en présentant son OS pour mobile Ubuntu for Phone!

Lancer un OS pour mobile sur un marché bien mur et dominé par Android et iOS (challenge difficilement par Windows Phone) est un pari risqué mais un OS un peu plus ouvert sur le marché ne peut faire que du bien. Pour réussir son coup, Canonical mise sur le savoir faire déjà proposé avec son Interface Unity sur desktop ou TV, Ubuntu for phones étant (pour résumer sommairement) une version de Ubuntu adapté aux smartphones.

Pour vous faire une idée de Ubuntu for phones, Mark Shuttleworth le présente dans cette vidéo (très longue, en anglais et over marquetée) :

 

Ubuntu for Phone, ça donne quoi ?

Avec cet version de l’OS, pas de grosse surprise, on retrouve le fonctionnement de Ubuntu avec un dock latéral gauche à la Unity et un menu de recherche de fichiers. L’OS est (encore heureux) multitâche et on switch simplement entre les appli en glissant le doigt de gauche à droite ou via le dock.

ubuntu_for_phone_unity

On a malgré tout un design spécial avec un home page rassemblant les principales notifications ou des informations utiles comme le nombre de minutes d’autonomie de communication restante, etc. En haut de l’écran, on retrouvera une barre de notification et d’accès rapide proche de celle de Android.

ubuntu_for_phone_design

Par contre, il est nul part fait mention dans les infos diffusés par Canonical du clavier visuel utilisé ou de la gestion de l’accéléromètre.

Et niveau applications ?

Bien sur Ubuntu for Phone intègre les applications qu’on attend d’un OS pour smartphone : téléphonie, SMS/MMS, gestion des contacts, email, navigateur web, photo, musique et vidéo. Par contre Canonical tente de rendre l’ensemble beaucoup plus graphique avec notamment une galerie photo avec effet et une appli de calendrier très picturale.

ubuntu_for_phone_calendar

Le service de cloud storage Ubuntu One est bien sûr nativement intégré à Ubuntu for phones.

Côté développement d’applications compatibles, Canocical mets en avant son framework ainsi qu’un IDE (QML Toolkit) exploitant HTML5 et Javascript d’ors et déjà disponible au téléchargement. Ubuntu for phones permets aussi d’utiliser les outils de management serveur et desktop tels que LandScape ; utile pour les flotte d’entreprise.

Ubuntu for Phone, pour qui et pour quand ?

Canonical garanti un support ARM et Intel pour son OS. Par contre, la fondation est encore en recherche d’intégrateurs OEM qui désireraient proposer des mobiles intégrant Ubuntu for phones.

ubuntu_for_phone_hardware

En attendant, Ubuntu for phones sera présenté lors du CES 2013 et du Mobile World Congress de Barcelone et Canonical propose une présentation plus complète sur le site http://www.ubuntu.com/devices/phone et met à disposition un email pour le projet : gomobile@ubuntu.com

Personnellement, je suis à la fois intéressé et sceptique puisque je n’ai toujours pas adopté Unity (qui est la principale raison qui m’a fait switché sur Mint et Cinnamon). Par contre, l’arrivée de Ubuntu sur les smartphones devrait enfin améliorer la gestion du tactile sous Linux (ou le rendre plus adapté). Wait  & See alors!

Gravatar de Geek de France
Original post of Geek de France.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Philippe Scoffoni : Logiciels libres et économie locale, le déni de bon sens…

mercredi 2 janvier 2013 à 22:19

Villeurbanne marché public bureautique appel doffre La promotion des logiciels libres passe souvent par une approche technique ou philosophique. L’approche économique présente l’avantage d’aller au-delà de l’apparente gratuité de ces derniers. L’impact de l’usage des logiciels libres notamment sur l’économie locale est un point qu’oublient ou ignorent bien souvent nos élus. Ils se trouvent de fait assis sur un “gisement” en matière de “redressement productif”.

Des appels d’offres fermés

S’il fallait relever tous les appels d’offres de nos collectivités locales oubliant d’ouvrir la porte aux logiciels libres ou open source, il n’y aurait pas un mois sans que l’on en découvre un. En l’occurrence, le dernier repéré est celui de la mairie de Villeurbanne située en périphérie de Lyon.

L’objectif de l’appel d’offre est le suivant :

L’objectif du projet « Connexions ! » consiste à migrer les postes informatiques du parc de la ville de Villeurbanne vers Microsoft Windows 7 et MS Office 2010.

La demande est claire. Passons sur l’obligation légale qui n’est ici pas respectée et qui «interdit de faire mention d’une marque, d’un brevet ou d’un type, à moins que cela paraisse nécessaire pour l’intelligibilité du marché. Dans ce cas précis, une telle citation doit être accompagnée d’une mention « ou équivalent ». Mention absente dans le présent appel d’offre.

Il serait bien sûr envisageable de lancer une action juridique, mais le plaignant se devrait de répondre à l’appel d’offres pour ne pas être condamné pour absence “d’intérêt à agir“. Bref : difficile dans les faits sauf peut-être pour une association de défense des logiciels libres… Mais je ne suis pas juriste.

Il n’y a pas qu’en France que ce genre de comportement des pouvoirs publiques énerve. En Egypte aussi, on aimerait voir l’argent publique mieux utilisé.

Où est le bon sens ?

C’est souvent la question que l’on peut se poser. On peut en trouver une réponse argumentée dans la présentation de Pascal Flamand faite lors du Printemps du Libre 2011. Il part du chiffre d’affaires représenté par le marché de l’édition logicielle qui se monte en France à 10 milliards d’Euros. Un marché détenu à 80% par des éditeurs non européens.

Il se penche ensuite sur le bilan d’un éditeur américain bien connu où l’on peut relever deux points pour le moins contradictoires : un chiffre d’affaires de 493 millions d’euros alors que le montant total de licences (système d’exploitation et application) se monte à 1,7 à 2,5 milliards en France. La filiale française ne fait que toucher des commissions ce qui permet une “évasion fiscale” significative.

Ce n’est probablement pas pour rien que les services fiscaux français s’intéressent de près aux comptes de cette même société dont les locaux français ont fait l’objet récemment d’une perquisition. Mais ce genre de comportement ne choque pas nos dirigeants et élus qui trouvent normal de continuer à favoriser ce genre d’entreprises.

100€ dans le logiciel libre égale 100€ dans l’économie locale

Voilà un postulat intéressant et lié au fait que dans le monde du logiciel libre, c’est du service que l’on vend. J’introduirais tout de même un bémol, car certaines prestations comme le développement peuvent être réalisées hors de France. Une pratique de l’offshore que certains éditeurs de logiciel libre ou open source français ont mis en oeuvre pour réduire leurs coûts.

Quand bien même ce ration ne serait que de 100€ investi, 80€ dans l’économie locale, le potentiel en terme de création d’emplois est énorme. Quelques chiffres toujours tirés de la présentation de Pascal Flamand.

Le marché des licences propriétaires en France est de l’ordre de 10 milliards d’Euros dont 8 proviennent hors d’Europe. Imaginons que le logiciel libre puisse prétendre à 50% de ces 8 milliards, cela représente un marché potentiel de 4 milliards pour le logiciel libre. A 60K€ chargé par an l’ingénieur, cela représente 60000 équivalent temps plein par an en France.

Selon les études du cabinet Pierre Audoin Consultants, le chiffre d’affaires actuel du logiciel libre est de 2,5 milliards d’euros en France, soit environ 30 000 emplois locaux. On voit que la mage de progression est énorme en utilisant simplement l’argent existant.

Bien sûr, les logiciels libres et open source doivent faire leur preuve et convaincre encore plus les entreprises. Mais pour cela, il faudrait que l’état français et ses élus montrent au moins la voie et favorisent leur développement. Comme on le voit, on en est encore loin et il ne faudra probablement pas compter sur eux pour cela.

Encore une raison de chercher d’autres façons de créer des sources de revenus exploitant les moyens existants. Le mécénat et les associations, fonds de dotation, voire fondation, en sont une piste. La France dispose d’une législation très favorable en la matière. Mais cette source de revenus ne représente que 5% du financement du secteur associatif. Là encore un gisement inexploité pour faire Autrement.

En complément


Réagir à cet article

Article original écrit par Philippe Scoffoni le 02/01/2013. | Lien direct vers cet article

Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons BY à l'exception des images qui l'illustrent (celles-ci demeurent placées sous leur mention légale d'origine).

.

Gravatar de Philippe Scoffoni
Original post of Philippe Scoffoni.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

bazzanella : Recherche d'une chaîne dans une arborescence

mercredi 2 janvier 2013 à 22:06

J'utilise souvent cette ligne très simple et très pratique à chaque fois que je souhaite connaître quel fichier d'une arborescence contient une certaine chaine.

Dans un terminal, sur le niveau d'arborescence choisi, je saisi simplement ceci :

  1. find ./ -type f -exec grep -H 'ma chaine de recherche' {} \\;

Gravatar de bazzanella
Original post of bazzanella.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Lemarinel Sébastien : Ubuntu pour les téléphones

mercredi 2 janvier 2013 à 20:07
Canonical ne cache pas son ambition d'unifier les plateformes des divers usages informatiques d'une personne, que ce soit sur smartphone, sur tablette, sur ordinateur de bureau ou sur téléviseur. En ce 2 janvier, Canonical dévoile son nouveau projet : Ubuntu pour les téléphones mobiles. On sait que Canonical ne veut pas cantonner Ubuntu à une utilisation sur ordinateurs de bureau. Au début de l'année 2012, Canonical dévoilait Ubuntu pour Android ; pour l'année 2013, Canonical continue d'avancer dans cette stratégie sur appareils mobiles avec Ubuntu pour les smartphones. En effet, Canonical présente Ubuntu Phone OS.     Concrètement, Ubuntu aura maintenant une édition mobile semblable à Android, iOS ou Windows Phone. L'interface sera construite autour des technologies de Unity ; on retrouvera donc toutes les fonctions propres à l'interface : Dash, Web Apps, HUD utilisable par la voix, etc. L'interface sera, quant à elle, adaptée à l'usage sur mobile, même si on retrouvera quelques éléments communs avec la versions pour postes de travail, comme la barre des lanceurs et le panneau supérieur. Elle s'intégrera également avec Ubuntu pour Android (ou, dans le cas présent, "Ubuntu pour Ubuntu" :p ). Ainsi, un téléphone sous Ubuntu Phone OS pourra être branché sur une station d'accueil pour servir d'unité centrale à une utilisation bureautique -- raccordé à un clavier, une souris et un moniteur externe. L'interface s'affichant alors à l'écran sera celle d'Ubuntu pour postes de travail. Le kit de développement est déjà disponible. Il est possible de développer des applications à l'aide du toolkit Qt ou en passant par une Web App. Ubuntu Phone OS sera présenté par Canonical lors du prochain salon CES 2013, qui se déroulera du 8 au 11 janvier, et l'entreprise a grand espoir que les premiers téléphones sous cette plateforme apparaîtront en début d'année 2014. Nous reviendrons prochainement sur ce sujet avec un article plus complet. ----------

Source : Ubuntu for phones

Gravatar de Lemarinel Sébastien
Original post of Lemarinel Sébastien.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires

Simon Vieille : Conférence sur le Web3D avec Meza Lab @ Montbéliard

mercredi 2 janvier 2013 à 16:58

L'association Meza travail sur ce concentré de médias : le Web3D. Vous êtes instituteur et vous aimeriez immerger les enfants au temps des chevaliers ? Oui, nous aussi et on peut le faire. Vous souhaitez ouvrir les portes de votre société depuis n'importe où dans le monde ? Très bien : modélisez vos bureaux et faites découvrir aux gens votre savoir faire. Un projet de réaménagement vous tente mais nous ne savez pas trop ce que ça pourrait donner ? Modelez indéfiniment vos biens jusqu'aux limites de votre imagination. Il est nécessaire de simuler l'évolution d'une pandémie ou de prévoir l'évacuation d'un événement regroupant des milliers de gens ? Qu'est ce qui vous en empêcherait ?

Meza Lab

Je tiendrai une conférence le vendredi 11 Janvier à l'IUT de Montbéliard pour présenter tout ça (amphi SRC de 12h30 à 14h) . Accompagné par Philippe Scoffoni et Guillaume, nous vous invitons à nous rejoindre, soit physiquement soit en direct live sur Internet (virtuellement ou streaming vidéo). Je vous transmettrai les informations pour nous suivre.

Gravatar de Simon Vieille
Original post of Simon Vieille.Votez pour ce billet sur Planet Libre.

Articles similaires