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Jeoffrey Bauvin : Raspfr : aPiro #4 ce soir à Metz

jeudi 16 janvier 2014 à 09:47

Bonjour à tous !

L'association RaspFR, association francophone du Raspberry Pi, organise ce soir son quatrième aPiro à Metz !

L'aPiro est une petite réunion informelle autour d’un apéritif ou de quelqu’autre prétexte, pour échanger entre nous, faire connaissance, et faciliter les échanges. Rien de bien compliqué, ni de trop grand, juste un petit événement, pour lier la communauté et se rencontrer.

Au programme :

Ces 3 ateliers permettront ainsi d'apprendre à se servir du Raspberry Pi avec des exemples simples et compréhensibles. Chaque atelier aura son propre raspberry pi avec écran et clavier (et matériel éléctronique pour le feu et la sonde).

C'est le Graoulab qui, une fois de plus, nous fait l'honneur de nous accueillir.

Ou ?

Lieu : Annexe du centre socio-culturel de la grange aux bois, rue du Bois de la Dame à Metz.

Heure : 20h30

N'hésitez pas à venir découvrir le Raspberry Pi à nos côtés, ou juste passer échanger à son sujet si vous avez déjà l'habitude !

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La vache libre : Gedit 3.12 – Les premiers détails se dévoilent et un changement de look se profil à l’horizon

jeudi 16 janvier 2014 à 07:30

Gedit est (je le répète une fois de plus) mon éditeur de texte préféré, quel que soit la distribution ou l’environnement de bureau que j’utilise pour travailler. J’aime la simplicité de son interface, derrière laquelle se cachent quelques fonctions qui peuvent se révéler très puissantes. Vous pouvez par exemple utiliser la coloration syntaxique pour différents types de codes, la navigation par onglets, l’édition simultanée de plusieurs fichiers au sein d’une seule et même fenêtre, l’indentation automatique, la correction orthographique, et bien d’autres choses encore. Et si par hasard les options de base ne vous suffisent pas, Gedit propose en prime la prise en charge de plugins, lui permettant d’étendre ses capacités. Une version 3.12 de Gedit a été annoncée récemment, avec certainement pas mal de changements situées sous le capot et surtout, une toute nouvelle interface. Il entre ainsi dans la lignée minimaliste des autres applications « maison » Gnome ayant déjà été revisitées, ou crées dans cet esprit.

Comme vous pouvez le voir sur l’image d’illustration du billet, les menus ont été fondus dans GtkHeaderBar et ne sont plus visibles à l’ouverture du programme. Vous serez donc obligé de passer par les icônes situées dans cette barre pour dérouler les menus contenant les actions que vous voudrez utiliser. C’est un peu spécial et j’avoue que je ne suis pas un grand fan de ce genre d’interface, mais bon. Avec le temps on s’y fait et dans l’ensemble ça fait quand même un peu plus propre. Ça laisse aussi plus de place pour le contenu, ce qui peut être utile sur des petits écrans .

Cette nouvelle version de Gedit améliore également la barre d’onglets, qui comme vous pouvez le voir sur l’image ci-dessous va vous permettre de combiner deux fichiers texte dans une vue scindée. Je trouve ça plutôt sympa car j’ai souvent dû ouvrir plusieurs instances de Gedit pour comparer des fichiers, ce qui est vraiment laborieux pour ne pas dire ch…

gedit-2

Pour le reste on notera aussi que pas mal de plugins vont être revus, ajoutés et (ou) améliorés et que les performances vont être revues à la hausse, nous permettant d’ouvrir plus rapidement les grands fichiers.

Pour le moment c’est à peu près tout en ce qui concerne les premiers détails, mais j’ai vraiment hâte d’en savoir plus. Ce qui se profil a l’air pas mal du tout. Alors par contre ne soyez pas pressés car il est peu probable que la version 3.12 de Gedit soit présente dans Gnome 3.10 (et accessoirement dans Ubuntu 14.04). Il faudra sans doute tabler sur l’arrivée de Gnome 3.12 pour en profiter :)_-

Si vous voulez en savoir plus sur la version 3.12 de Gedit et mater quelques captures d’écran supplémentaires, vous pouvez faire un tour sur cette page. Vous pouvez également surveiller les ftp pour guetter l’arrivée d’une éventuelle version à compiler et si un PPA se pointe, je vous fais signe ;)

Amusez-vous bien.

via lffl.org et omubuntu.co.uk

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Framablog : En toute logique on devrait interdire les bibliothèques publiques

mercredi 15 janvier 2014 à 20:29

Le titre de ce billet est volontairement provocateur.

Mais, comme le souligne Rick Falkvinge ci-dessous, pourquoi ne retrouve-t-on pas les mêmes libertés de partage de la culture entre une bibliothèque et… Internet !


Brewbooks - CC by-sa


L’exemple des bibliothèques publiques prouve que le partage de la culture n’aurait jamais dû être interdit a priori

Public Libraries Show Why Sharing Culture Should Never Have Been Banned in the First Place

Rick Falkvinge - 14 janvier 2014 - TorrentFreak
(Traduction : Kookoo, AmarOk1412, Mooshka, Sky, Asta, Savage, Penguin, KoS, Omegax)

Vous aurez du mal à trouver un fondamentaliste du droit d’auteur qui défende l’idée que les bibliothèques publiques devraient être interdites. Ce serait un suicide politique ; alors ils préfèrent mentir en expliquant pourquoi ce n’est pas la même chose que le partage en ligne. Regardons ceci d’un peu plus près.

Il y a un concept de plus en plus utilisé, consistant à définir des « Droits à l’Équivalence Analogique ». La culture et la connaissance devraient être aussi disponibles dans l’espace numérique que dans l’espace physique. Nous devrions bénéficier d’exactement les mêmes droits concernant notre vie privée et nos libertés civiles en ligne que déconnectés. Ce concept est tout à fait raisonnable, et n’est pas particulièrement sorcier. C’est une notion extrêmement utile, puisqu’elle permet aux juristes et autres législateurs de réfléchir aux libertés qu’ils sont en train de réduire à néant pour leurs enfants, parfois suivi d’un choc mental lorsqu’ils s’aperçoivent grâce à leurs approbations silencieuses.

Quand vous mettez au défi un lobbyiste de l’industrie du droit d’auteur autour du concept de bibliothèque publique, et que vous lui demandez s’ils sont opposés à ce que des gens aient accès à la culture et à la connaissance sans avoir à payer, ils sont assez intelligents pour ne pas tourner en ridicule les bibliothèques publiques – car ceci ébranlerait considérablement leur stature politique. Cependant, le partage de la culture et du savoir en ligne est le Droit à l’Équivalent Analogique des bibliothèques publiques dont nous avons profité pendant 150 ans. Les lobbyistes vont parfois essayer de changer de sujet, ou, mentir en utilisant trois mythes récurrents. Voici ces mythes et mensonges, et pourquoi ils sont faux :



Mensonge de lobbyiste : la bibliothèque achète tous ses livres. Ce n’est donc pas comparable avec le partage en ligne de la culture.

Réalité : la loi dans la plupart des pays indique que pour chaque livre publié, l’éditeur doit envoyer un certain nombre d’exemplaires de ce livre à ses frais, afin qu’il soit disponible gratuitement pour le public (NdT : le dépôt légal obligatoire est de 4 exemplaires en France).

Lorsque les industries du droit d’auteur se plaignent qu’elles « ne peuvent pas accepter » des lois qui les obligent à « distribuer leurs produits gratuitement », comme elles ont tendance à le formuler, il est avisé de souligner que ces lois existent déjà, et ont plus d’un siècle. La différence majeure entre le partage en ligne est que le mécanisme analogue équivalent ne coûtera rien aux éditeurs, ce qui devrait être vu comme un fait positif, tant d’un point de vue politique que de celui de la publication.

De toute évidence, il est vrai que beaucoup, sinon la plupart des bibliothèques achètent des livres supplémentaires et des copies de livres. Cependant, le point essentiel ici est qu’il existe déjà des lois sur les livres qui disent que chaque livre publié doit être fourni à une bibliothèque, afin d’être à la disposition du public gratuitement.

En outre, ceci ignore le fait que l’industrie du droit d’auteur n’a pas à choisir « d’accepter » ou de « ne pas accepter » les lois. Ils gèrent une entreprise dans un environnement légal particulier ou ne le font pas, et c’est là que leurs prérogatives commencent et s’arrêtent. Sur un marché équitable et libre de fonctionnement, les entrepreneurs n’ont pas et ne devraient pas avoir leur mot à dire sur ce à quoi l’environnement juridique devrait ressembler. (Nous avons encore du chemin à faire sur ce point en remplaçant les hommes politiques stupides et dangereux qui disent oui à tout.)

Mensonge de lobbyiste : L’ayant-droit est payé quand un livre est emprunté dans une bibliothèque.

Réalité : Il s’agit d’un mythe sur deux fronts - ce que nous appelons une « double faute » dans des sports populaires tels que Counter-Strike.

Il est vrai que, sous certaines conditions et dans plusieurs pays, une contribution est envoyée à quelqu’un lorsqu’un livre est emprunté dans une bibliothèque. Cependant, ce quelqu’un qui reçoit l’argent n’est pas l’ayant-droit, et ce n’est pas une compensation pour une vente perdue. Dans la plupart des pays européens, il s’agit d’une subvention de la culture gouvernementale ayant pour but d’augmenter la disponibilité de la culture dans la langue locale. Par conséquent, et ce contexte est particulièrement important, cette rétribution n’a rien à voir avec les droits exclusifs du monopole du copyright. Il s’agit d’une subvention gouvernementale unilatérale pour la culture qui est basée sur les statistiques des bibliothèques.

Si un livre en suédois est emprunté dans une bibliothèque suédoise, alors la personne qui l’a rendu disponible en suédois reçoit une faible compensation, à condition qu’il atteigne un seuil minimum et ne dépasse pas un seuil maximum. Parfois, il arrive que ce soit un auteur qui rédige directement en suédois, mais il est plus courant que ce soit quelqu’un qui ait traduit un livre en suédois. D’autres pays ont des arrangements similaires.

À savoir : Quand quelqu’un emprunte la traduction suédoise d’Harry Potter dans une bibliothèque suédoise, J.K Rowling, l’ayant-droit, ne reçoit pas un penny pour ça. Dans tous les cas, ce mythe est faux.

Mensonge de lobbyiste : Une bibliothèque peut prêter un livre à une seule personne à la fois, donc cette limite doit être artificiellement imposée à l’âge numérique.

Réalité : Il s’agissait d’une limitation physique, non pas une limitation conceptuelle. Si une bibliothèque pouvait prêter ses livres à plusieurs personnes, elle l’aurait fait volontiers depuis longtemps. Prétendre que cette limitation physique indésirable devrait constituer une base pour limiter la législation dans un nouvel environnement où cette limitation n’existe pas est pire qu’une erreur logique ; cela n’a de sens à aucun niveau.

Le but de la bibliothèque publique n’est pas et n’a jamais été de « prêter des livres », comme il est affirmé dans ce mythe. Il a été et est, de « donner accès à la connaissance et à la culture au plus grand nombre et à moindre frais ». Ce qui est possible pour un bien plus grand nombre de personnes avec le partage en ligne et il est normal que nous profitions de ce potentiel fantastique.

Le partage en ligne de la culture et de la connaissance constitue la plus formidable bibliothèque publique jamais inventée. Et la possibilité pour toute l’humanité de prendre part à toute culture et connaissance 24h sur 24 et 7 jours sur 7 est sans doute une des plus grandes avancées de la civilisation de ce siècle. Toutes les technologies ont déjà été inventées, tous les outils ont déjà été déployés, la possibilité de les utiliser a déjà été répandue à toute l’humanité : personne n’a besoin de dépenser un centime pour que cela arrive. Tout ce dont nous avons besoin de faire est de nous débarrasser de l’interdiction stupide de pouvoir effectivement l’utiliser.

Ce que nous devons faire est de remplacer les politiciens béni-oui-oui qui se laissent manipuler par une industrie obsolète mais lucrative afin de faire ce grand saut de civilisation. Souvent, la simple mesure visant à remplacer ces politiciens est suffisante pour que cette mauvaise politique change en un clin d’œil.

Crédit photo : Brewbooks (Creative Commons By-SA)

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Framablog : Quand les auteurs Framasoft s'allient pour faire de vous des connards... libres

mercredi 15 janvier 2014 à 17:26

Simon « Gee » Giraudot et Pouhiou présentent leur nouveau roman illustré sur connard.pro

« Bastards, Inc - Le guide du connard professionnel » n'est ni une bande dessinée, ni un roman... C'est un MOOC-fiction, une espèce de cours en ligne et illustré pour nous apprendre le beau métier d'ingêneur, ces gens qui gagnent leur vie en créant des ouvertures faciles récalcitrantes et des ralentisseurs pervers. L'avant-propos est on ne peut plus clair :

Être un salaud est à la portée du premier venu. Être un connard, par contre, demande rigueur, écoute et une grande capacité de réflexion.

Octave Geehiou, l'auteur fictif de cette masterclass, est en réalité le fruit de la la collaboration entre Gee (Simon Giraudot, auteur des BD Geektionnerd et Superflu) et Pouhiou (auteur de la série de romans feuilletons des NoéNautes). Les comparses se sont rencontrés lors de signatures organisées par leur éditeur, Framasoft, qui promeut les œuvres sous licence libre. Après un an de complotages en catimini, il dévoilent ce « Guide du Connard Professionnel ».



« Chaque épisode sera comme une petite leçon pratique. Textes et images alternent afin d'expliquer de manière aussi détaillée qu'absurde comment emmerder les gens afin de leur faire acheter des écrans de projection... ou du scotch de déménagement » explique Pouhiou, qui scénarise ce graphic novel.

« On a décidé de placer ces épisodes dans le domaine public vivant grâce à la licence CC0 » ajoute Gee, « et de libérer un épisode tous les quinze jours quoi qu'il arrive... mais on compte bien sur l'aide de tous les apprentis bâtards et ingêneuses ».

En effet, en plus de pouvoir télécharger librement chaque épisode, les lecteurs pourront participer en suggérant des « bastardises » et autres « connarderies » aux auteurs... ou en accélérant leur rythme d'écriture. « On publie un épisode un mercredi sur deux. Mais on a mis sur le site connard.pro une petite barre de dons qui déclenchera, une fois remplie, la publication d'un épisode supplémentaire lors du mercredi de repos. Ainsi l'argent donné ne sert pas à libérer le contenu, juste à nous libérer du temps pour le créer plus vite ». Le site connard.pro présente déjà l'avant-propos et la démarche de ces deux « Bâtards en chef ». Rendez-vous le mercredi 22 janvier pour découvrir le premier épisode de ce guide du connard professionnel...

Bastards, Inc - Couverture

Interview

Deux experts de Framasoft joignent leurs efforts pour vous offrir le guide de l'ingêneur libre

Framasoft par sa branche Framabook a une longue tradition de tutoriels et autres guides, que ce soit pour les logiciels, la programmation ou la conduite de projets libres. Un guide de plus alors ? Oui mais celui-ci est en quelque sorte « hors-collection »

Voici ce qu'en dit le magazine en ligne Strat&J :

Le guide du connard professionnel est une formidable opportunité pour valoriser vos compétences dans le segment de la vente en open trading. Une mine de conseils précieux pour le mercaticien débutant et un retour d'expérience profitable pour le senior manager.

Question : Monsieur le dessinateur, la Geekette est-elle toujours la première dame du Geektionnerd ?

Gee : Je comprends votre question, et je suis sûr que vous comprendrez ma réponse. Chacun, dans sa vie personnelle, peut traverser des épreuves, mais ce n'est pas notre cas. La multiplications des projets BD sont des moments joyeux et j'ai un principe, c'est que les affaires publiques se traitent en public dans un exhibitionnisme respectueux de chacun. C'est donc parfaitement le lieu pour le faire (mais pas le moment, on parle des Bastards, là). Je préfère donc que nous poursuivions sur le sujet qui nous intéresse : en l'occurrence, dans Bastards, Inc, le personnage principal est un homme (Octave Geehiou) qui évoluera dans un univers tout à fait machiste où les femmes n'auront qu'un rôle de faire-valoir (toute ressemblance avec des institutions existantes serait bien sûr fortuite). D'ailleurs je vous rappelle que c'est écrit par Pouhiou, et que ça se saurait s'il aimait les femmes.

Question : Euh les gars vous êtes gentils mais qu'est-ce qui vous a pris ? D'où vous est venue l'idée de collaborer et surtout pour faire un truc pareil ?

Gee : Dès le premier tome des Noénautes, Pouhiou a eu l'idée un peu paranoïaque réaliste (il faut bien le dire) qu'il pouvait exister une volonté délibérée d'emmerder gravement les gens de la part d'ingénieurs malveillants, profession imaginaire mais dont les exploits supposés sont terriblement réels et parfaitement néfastes. Tous ceux qui un jour ont vainement cherché la mythique extrémité perdue d'un rouleau de scotch nous comprendront.

Pouhiou : Cette profession a été opportunément nommée : ingêneur. Telle est en tout cas l'activité d'Enguerrand Kunismos dans le cycle des NoéNautes, et bientôt celle d' Octave Geehiou dans ces sortes de carnets de l'ingêneur que constitue le guide du connard professionnel.

Question : Oui mais avec ça on ne sait toujours pas qui a mis le feu aux poudres...

Pouhiou : Ben le problème quand on fait ses petites affaires dans le domaine public, c'est que certains viennent s'en emparer. En février dernier, alors que je faisais le crowdfunding pour la sortie de #MonOrchide, Simon me dit au détour d'un mail : « Faut vraiment être un connard pour vendre des écrans de projections ».

Gee : Réflexion que je me suis faite pendant une conférence dans le labo où je travaille. Je remarquai alors que la présentation était projetée à même le mur (de couleur blanche unie), et je repensai avec amusement à toutes les fois où j'ai pu voir quelqu'un se battre, impuissant, contre la mécanique systématiquement foireuse d'un écran de projection. L'écran de projection m'apparut alors comme un exemple d'objet à la fois inutile (un bête mur blanc suffit) et néfaste (toujours mal fichu et irritant à utiliser). Ça m'a fait penser aux ingêneurs de Pouhiou, alors on en a discuté et c'est un petit peu parti en sucette, au point qu'on a ouvert un Framapad pour y stocker des idées d'autres objets conçues pour nous emm-nuyer. C'est parti comme ça...

Extrait de Bastards, Inc 1

Question : Et pourquoi vous n'avez pas parlé plus tôt de votre projet ? Vous aviez honte hein c'est ça ?

Pouhiou : Pas du tout nous en sommes au contraire particulièrement fiers, mais il a fallu trouver le ton, le temps, et on a préparé ça pendant un an, en plus de nos activités habituelles... Et en se cachant de nos ami-e-s framasoftiens, histoire de leur faire la surprise dès qu'on serait prêts. Seul PYG a été notre complice, car il a bien fallu nous ouvrir un coin de serveur pour préparer le site. Car oui, c'est encore un projet libre hébergé par Framasoft et grâce à tous ceux qui soutiennent cette asso.

Gee : Ça nous a permis de prendre un peu d'avance et de voir ce qui marchait et ce qui ne marchait pas. Par exemple, j'avais commencé à faire du 100% Inkscape comme le Geektionnerd, mais après quelques épisodes, on s'est rendu compte que ça ne marchait pas, les textes ne ressortaient pas bien (ils sont plus longs que dans le Geektionnerd). Finalement, on a totalement changé la mise en page, seuls les dessins sont faits sous Inkscape. La mise en page est ensuite gérée en LaTeX (what else?) pour les versions téléchargeables, et directement en HTML pour les versions en ligne. Bref, tout ça a demandé du temps, sans parler du fait que Pouhiou comme moi n'en sommes pas à nos premiers projets et qu'il faut aussi trouver un rythme tenable...

Question : Vous avez réussi à ne pas vendre la mèche ?

Gee : Oui, on a vraiment gardé le truc secret jusqu'à la fin. Par contre, moi j'me suis bien amusé à laisser des indices à droite à gauche, comme dans cette interview où je parle d'un projet dont je ne serai pas l'auteur, dans ce petit encart sur mon site perso ou encore dans le dernier article participatif de Pouhiou sur le Geektionnerd.

Pouhiou : Moi c'est en vrai que j'ai eu du mal à tenir ma langue... J'envoie les scénarios à Gee sur un pad, et il me renvoie le réultat par email, dans un zoli pdf fait en LaTeX avec ses dessins... À chaque fois j'explose de rire, je jubile comme un gamin au pied du sapin ! Voir nos conneries prendre forme, ça me donne envie de les partager avec tout le monde ! Sinon les seuls indices que j'ai laissés sont quelques #likeabastard sur twitter... et le compte @Geehiou, pour partager des bastardises en 140 caractères. Mais aujourd'hui nous sommes prêts, dans un grand élan œcuménique et humanitaire, à dispenser nos indispensables lumières aux masses asservies par l'obscurantisme mercantile (en toute modestie, bien entendu).

Question : Bon et ça va se présenter comment, encore un feuilleton ?

Pouhiou : Vu comment notre narrateur, môssieur Octave Geehiou, se la pète... je pense qu'on peut parler d'un cours. Une sorte de MOOC fictionnel. Des paragraphes de textes entrecoupés d'illustrations où il nous expliquera de manière pratique des situations quotidiennes où la malice et l'ingéniosité d'un connard a pourri la vie du plus grand nombre pour enrichir quelques-uns. L'épisode 01 est prévu pour le mercredi 22 Janvier, et on va publier sur un rythme bi-mensuel, un mercredi sur deux à 13h37.

Gee : Le rythme d'une semaine sur 2 devrait être tenable sans flinguer les NoéNautes, le Geektionnerd et Superflu. Mais si vous voulez nous pousser un peu à faire plus, on laisse une petite jauge de dons : lorsque le montant total (fixé à 150€ suite à des calculs hyper-techniques et abscons) est atteint, on publie un épisode supplémentaire le mercredi de « repos » (où normalement il n'y a pas d'épisode). Et comme ce n'est pas nécessairement l'argent qui nous intéresse (enfin, pas que), vous pouvez nous aider à développer la Framajauge.

Extrait de Bastards, Inc 2

Question : Pourquoi ce choix de la licence domaine public vivant, la CC0 ?

Pouhiou : Par pur et simple opportunisme. Le 26 janvier à Toulouse aura lieu la Journée du Domaine Public. On va y annoncer l'élévation de cette nouvelle œuvre dans le Domaine Public Vivant, s'y faire un max de pub, y gagner une renommée internationale (et néanmoins francophone) à la médiathèque José Cabanis... Puis dès le lendemain on recadenassera tout avec des DRM et des copyrights, comme de vilains gougnafiers !

Gee : En fait il n'y a rien de compliqué. Pouhiou a l'habitude de la CC0 qui est son acte militant de « non-violence légale ». Moi, j'ai l'habitude de la CC-By-Sa qui est mon acte militant de « diffusion du Libre ». Lorsque 2 licences sont incompatibles, j'ai pour principe d'utiliser la moins restrictive des deux (de la même manière que je refuserais toute collaboration à une œuvre sous droit d'auteur classique ou sous Nc/Nd, je ne me voyais pas imposer du CC-By-Sa à Pouhiou). Et puis comme dit Pouhiou, je rejoins désormais des noms aussi illustres que Victor Hugo ou Émile Zola dans ce fameux domaine public. Et c'est quand même hyper-classe.

Question : Il y a un problème : votre site n'est clairement pas un site de connards...

Gee : Question de point de vue : en fait, nous avons pratiqué le fameux « Faites ce que je dis mais pas ce que je fais », ce qui est bien une technique de connard. Bon, pour répondre à la question, on a essayé de faire les choses bien : on a mis des boutons de partage (Facebook, Twitter, etc.), mais comme ces boutons posent un grave problème de vie privée (un bouton installé sur un site incorpore du code qui peut tracer l'utilisateur - MÊME si celui n'est pas inscrit sur Facebook et cie), on a trouvé un plug-in qui utilise le principe du « double-clic ». Par défaut, le bouton est inactif (pas de code espion téléchargé, l'utilisateur est tranquille). Un clic, le bouton devient actif (code téléchargé avec l'accord de l'utilisateur donc). Un deuxième clic, le « like / +1 / etc. » est envoyé. Défenseur de la vie privé, likeur invétéré : tout le monde est content !

Pouhiou : Et puis grâce à Framasoft, qui est au courant depuis quelques jours, on a des collaboteurices formidables. Ainsi, une certaine Kinou a dit qu'elle souhaitait nous fouetter former afin que le site devienne accessible, par exemple disponible à l'audio description pour les aveugles. Cela va demander une certaine dose de travail (et de #Facepalm pour elle) mais j'espère qu'on pourra offrir cette « liberté 0 » d'un site qui ne laisse personne sur le carreau.

Question : Si c'est un projet libre, du domaine public, on peut y participer ?

Pouhiou : Oh que oui. On a déjà quelques épisodes d'avance, mais on a surtout très envie d'entendre vos idées... Vous avez déjà eu ce sentiment qu'un objet ou un service était conçu exprès pour vous faire chier ? Ca nous intéresse (c'est notre côté Delarue, mais en moins mort). Bref : vous pouvez partager vos idées par ici http://connard.pro/participation-et-dons/ soyez assuré-e-s qu'on ne piquera que les bonnes /meilleures/.

Gee : De manière générale, toute participation est la bienvenue. Vous pouvez envoyer des idées, des dons (gros don via Paypal ou microdon via Flattr), vous pouvez partager nos bêtises, nous encourager, nous envoyer des putes et de la coke ou simplement nous suivre, ce qui est déjà beaucoup.

Extrait de Bastards, Inc 3

Question : Connard.pro est un spin-off du cycle des Noénautes dessiné par Gee. Vous avez aussi dans les cartons un spin-off de GKND scénarisé par Pouhiou ?

Pouhiou : Monsieur, je ne vous permets pas de fouiller ainsi dans mes cartons ! C'est très personnel, les cartons. J'avoue que, pour l'instant, l'idée ne nous est pas venue... Mais si on devait imaginer quelque chose au débotté, je dirais que les Connards du Corporate Club mériteraient le centre de la scène. Et puis je te collerais du #djendeur dans le lot, juste pour faire plaisir au lobby gaygétarien dont j'ai la carte de membre...

Gee : De toute façon, on est en-va-his de gays (j'en parlais encore hier à Christine...). Bref, on n'y a pas pensé non. Mais si on fait les aventures du Corporate Club, ça risque d'être un peu redondant avec le Guide du connard professionnel, il faudrait plutôt en faire un Cross-Over, façon « La ligue des connards extraordinaires ».

Pouhiou : Par redondant, tu veux dire sporadique...?

Gee : Nan, sporadique, c'est tout ce qui est à la campagne, non ?

Pouhiou : Sinon j'aime bien cette idée de ligue des connards extraordinaires... Ce sera certainement pour le tome 3 ;)

Les premières critiques du Guide du connard professionnel sont dithyrambiques :

Crédit image couverture : version dérivée de Business as usual… (CC By Thomas Leuthard)

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P3ter : Le renforcement du copyright doit profiter aux licences libres

mercredi 15 janvier 2014 à 12:53


Le renforcement des contrôles et des moyens de surveillance, autour du respect des copyrights, doit, à mon sens, entraîner la multiplication de contenus techniques et culturels sous des licences dites libres, globales ou ouvertes.

Les consommateurs finaux chercheront toujours, à avoir accès à ces contenus de manière illimité et souvent gratuite, dans le but de consommer mais aussi de créer, à leur tour, du contenu. Je prends l'exemple des chaines Youtube qui ont explosé cest dernières années, et qui contiennent du contenu culturel sous copyright, notamment sur les chaines de gaming, ou encore sur des chaines musicale par exemple. Ces vidéos sont rentabilisés au travers des publicités. Mais avec l'essor qu'a pris ce mouvement de youtubeur, le site de Google est le premier à avoir craqué sous la pression des ayants droits (lobby des maisons de disques et éditeurs de jeux-vidéos), en redirigeant ces revenus publicitaires vers ces derniers. En arrière plan de cette mesure, c'est un peu le fantôme de SOPA qui revient nous hanter.

Mais peut-on réellement s'offusquer contre Google et Youtube. Non, car les contenus utilisés par ces "criminels de youtubeur" sont sous copyright, nul ne peut utiliser ou modifier des œuvres et en faire profit... La loi est ainsi faite pour "protéger" la culture. Donc nous n'avons pas le choix. De plus, Youtube est le premier à appliquer cette "protection" des œuvres, mais il faut s'attendre désormais à ce que d'autres services de partage en fassent de même.

Cependant on notera pour cette exemple que certains éditeurs de jeux vidéos (Capcom, Ubisoft, etc) renoncent à leur droits d'auteur sur les revenus publicitaires, liés aux vidéos sur Youtube. Tout simplement il est évident, qu'en permettant aux créateurs, d'utiliser ces contenus privés, ce sont, certes des revenus publicitaire perdus, mais surtout des ventes gagnées. A l'heure ou les entreprises doivent faire le buzz sur Internet pour vendre leurs produits, ces utilisations contraire au droits d'auteurs, permettent d'y contribuer.

Mais alors pourquoi ne pas diffuser directement sa création sous une licence libre, plutôt que de vouloir l'entraver ? La culture n'est-elle pas destinées à être répandue, multipliée, appropriées librement ?



Un autre exemple et celui de la musique et du livre avec DRM. Nous sommes encore au début de cet usage privateur. Mais j'ai confiance en l'avenir, et je ne peut pas croire que les utilisateurs d'un Amazon Kindle ou d'un iTunes, ne finissent pas par se lasser de devoir perdre tous leurs livres ou toutes leur musique, parce qu'ils ont envie d'acheter une lileuse d'un autre fabriquant ou de passer sous Android. Sans parler du fait que les DRM permettent aussi de supprimer l’œuvre directement sur les supports de l'utilisateur, si Amazon ou Apple l'on décidé.

Dans ce dernier, exemple j'utilise la passage d'une technologie privatrice à une autre (Apple vers Android), parce que malheureusement les alternatives ne sont pas encore très connus. Mais elles existent, et on la vu avec PRISM et les révélation d'Edward Snowden, ces solutions deviennent de plus en plus populaire.

Pour en revenir au droit d'auteur, la législation et les moyens mis en œuvre pour maintenir le respect du copyright, sont de plus en plus important. Le danger, il est simple, entraver la culture, la création et sa diffusion. Pour un pays comme la France, ou la culture et les arts sont important dans notre histoire et notre société, il est insoutenable de voir des bureaucrates, dont les seuls intérêts sont de s'enrichir, faire pression au travers des lobby, pour entraver la culture.

Nous savons pertinemment, et c'est une étude de l'Hadopi, qui le dit, ceux qui partagent, échanges, copies, multiplient, sont les plus gros clients des maisons de disques, des cinémas, Fnac et autres. Il est évident que la diffusion d'une œuvre, en plus de participer à alimenter notre culture, participe à la rendre plus populaire. Créer du contenue sous licence libre (payant ou gratuit), c'est permettre qu'il soit diffusé librement, repris, modifié et améliorer. On créera du contenu culturel de meilleur qualité et l'auteur originel ne sera pas en reste, puisqu'en permettant de diffuser librement ses créations, c'est la popularité de celles-ci qui en seront augmentées, comme le témoigne l'étude de l'Hadopi. Ce mécanisme réduit le risque de pertes de revenus pour l'auteur, liées à la diffusion gratuite de la copie d'une œuvre libre et payante.



C'est pourquoi, il faut profiter de cette fermeté du copyright, pour reprendre la maîtrise de nos arts en les diffusant sous des licences libres. La plus célèbre étant la Créative Common. Ce sont ce type de licences, qui permettent de créer une culture accessible facilement grâce à une diffusion libre et grâce à la copie, c'est aussi plus de créativité et qualité, grâce à la modification et à l'amélioration de ces œuvres, sans pour autant devoir abandonner toute source de rémunération pour l'auteur.

Ils peuvent renforcer un droit d'auteur toujours plus privatif, car j'ai foi en l'avenir, nous reprendrons le contrôle de notre culture et la diffuseront nous même sous licence libre.

Un article à retrouver sur P3ter.fr

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