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Framablog : OpenStreetMap : le prochain projet libre vraiment indispensable, par Glyn Moody

mardi 2 septembre 2014 à 00:49

OpenStreetMap vient de fêter sa dixième bougie (et la communauté française vous invite à célébrer cela le lundi 8 septembre à Numa Paris).

Et comme le souligne Glyn Moody dans l’article traduit ci-dessous, on est bien content qu’il soit là parce qu’on ne peut pas compter sur Google pour aborder la cartographie sous l’angle des biens communs…


OpenStreetMap 10 ans


OpenStreetMap : le prochain projet libre vraiment indispensable

OpenStreetMap: the Next Truly Indispensable Open Project

Glyn Moody - 28 août 2014 - ComputerWorld
(Traduction : Narcisse, rocherd, aKa, PxlCtzn, Asta, fal7i, Piup, yoLotus, Mooshka, tetrakos, Mooshka, Jeff_, Omegax, Goofy, yaap, GregR + 4 anonymes)

L’année dernière, je décrivais OpenStreetMap (OSM) comme « la cartographie open source » » À l’occasion des dix ans du projet, j’aimerais me pencher plus avant sur cet exemple important de collaboration ouverte et expliquer en quoi il est selon moi destiné à devenir le prochain projet ouvert absolument incontournable.

Tout d’abord, un peu d’histoire ; pour fêter l’anniversaire d’OSM, TechCrunch a réalisé une excellente interview de Steve Coast, le fondateur du projet. Voici comment tout a commencé :

L’idée de départ était très très simple. J’avais un GPS sur mon portable mais l’on ne pouvait pas en faire grand-chose car il ne contenait aucune donnée. On pouvait télécharger l’image d’une carte, mais si l’on voulait faire quoi que ce soit d’un peu utile comme demander à l’ordinateur d’identifier la route sur laquelle on se trouvait ou de nous guider à chaque intersection, c’était impossible car il n’y avait pas de données cartographiques. Je me suis donc dit : pourquoi ne pas créer des données cartographiques ? Avec un GPS, il suffit de passer en voiture, en vélo ou à pied sur toutes les routes, tous les chemins et utiliser ces informations pour créer une carte. J’établis un petit bout de carte là où j’habite et tu établis un petit bout de carte là où tu habites et nous construisons tout cela comme un puzzle géant — et accessoirement, on le met à disposition gratuitement. Tout comme Wikipédia qui développait une encyclopédie de façon très similaire ; j’ai copié beaucoup d’éléments utilisés par Wikipédia — comme la licence libre, la possibilité que tout le monde puisse contribuer, etc.

Bien que Coast évoque ici Wikipédia, GNU/Linux a également joué un rôle déterminant dans le développement du projet :

J’ai fait beaucoup d’interventions. Les groupes d’utilisateurs de Linux étaient très à la mode — les gens se retrouvaient le samedi après-midi pour discuter de Linux. Ils connaissaient déjà une bonne partie de l’histoire puisqu’ils connaissaient l’open source et avaient des connaissances informatiques. Il n’était donc pas très difficile de leur expliquer ce que faisait OpenStreetMap. À partir de là, je suis intervenu dans des conférences sur la cartographie. J’ai arrêté de compter après environ 500 interventions. J’avais l’habitude de mettre le chiffre sur ma première diapo.

L’existence préalable des communautés Linux a permis à Coast d’avancer dans leur sillage. Comme il le souligne, les idées fondatrices comme la collaboration et le fait que le produit fini soit libre étaient les mêmes, il n’a donc pas bataillé pour convaincre. C’est un autre bon exemple de l’aspect déterminant du succès de GNU/Linux sur celui des autres choses « ouvertes » — le contenu ouvert, les données ouvertes, l’accès ouvert et OpenStreetMap.

L’autre parallèle intéressant avec la montée de GNU/Linux est que Coast travaille maintenant pour Telenav, une entreprise développant un logiciel de navigation (il a aussi travaillé pour Microsoft pendant un temps, curieux…). Telenav a apparemment embauché plusieurs acteurs clés d’OSM, tout comme des entreprises comme Red Hat ont employé des bidouilleurs du noyau de Linux à ses débuts. Dans l’interview TechCrunch, Coast explique les principaux défis actuels :

Il manque plusieurs choses à OpenStreetMap. Des informations de navigation comme les rues à sens unique, les restrictions horaires ou les limites de vitesse. Il manque aussi des adresses. Telenav a beaucoup de tracés GPS. Nous traitons ces tracés en informations pour la navigation. Si vous prenez toutes les personnes qui voyagent sur une nationale et qu’elles vont toutes à 90 km/h, vous savez que c’est probablement la vitesse limite. Si personne ne tourne à gauche à une intersection, c’est probablement qu’il y a une interdiction de tourner à cet endroit.

Vous pouvez donc résoudre ce problème avec les traces GPS. Cependant, les données d’adresse sont plus difficiles à utiliser. Aux États-Unis, il est possible de placer une licence sur ces données, mais, en Europe, entre autres, c’est plus difficile. Aux États-Unis, le gouvernement fédéral est comparable à une organisation du domaine public, et cela transpire sur les gouvernements locaux. Vous pouvez en obtenir les données. Tous les autres pays essayent de s’approprier les données cartographiques. Aux États-Unis, la plupart des adresses sont prévisibles. Dans le reste du monde, ce n’est pas aussi simple. Au Japon, les numéros de rue sont à la fois basés sur le bloc et l’âge de la maison. La première maison a le numéro un, la suivante le deux, et ainsi de suite. De fait, il est plus difficile de prédire où se trouvent les choses.

C’est quelque chose que beaucoup de personnes cherchent à résoudre, donc j’imagine que ce sera résolu un de ces jours ; et il existe beaucoup de façons intéressantes de le faire. Vous pouvez faire intervenir la communauté pour obtenir ces données, vous pouvez payer des gens pour les collecter mais, je pense qu’au final, la solution sera un mix de plusieurs choses. Par exemple, à chaque fois que vous utilisez une application qui vous permet de vous géolocaliser, vous signalez que tel restaurant à telle adresse se trouve à tel endroit.

Cela nous amène directement au futur d’OSM : que peut ajouter OSM à ses données géographiques de base - et que faut-il ajouter ? Doit-on, par exemple, chercher à coller au fonctionnement de Google Maps en tous points, y compris la navigation (point qui est visiblement important pour Coast) ou même l’imagerie satellitaire ? La première semble réellement faisable, et peut être que des drones bon marché pourraient être utilisés par la communauté pour la seconde. Mais que pourrions-nous ajouter encore ?

Comme je l’ai écrit l’an dernier, je pense qu’OSM devrait essayer de devenir l’infrastructure open source du monde mobile, comme GNU/Linux l’a fait pour la précédente génération d’ordinateurs (et pour la plateforme mobile dominante, Android). le service Waze donne une assez bonne idée de ce que cela pourrait être :

Le concept de Waze est la contribution au bien commun quand vous êtes sur la route.

En connectant les conducteurs les uns aux autres, nous aidons les gens à créer des communautés locales de conducteurs qui travaillent ensemble pour améliorer la qualité de conduite de chacun au quotidien. Cela leur permet d’éviter la frustration de rester bloqués par des bouchons ou un barrage de police, ou de gagner 5 minutes sur leur trajet quotidien en leur montrant un nouveau trajet dont ils ne connaissaient même pas l’existence.

Alors, comment ça fonctionne ?

Après avoir saisi l’adresse de destination, les utilisateurs n’ont qu’à conduire avec l’application lancée sur leur téléphone afin de contribuer passivement à mettre à jour les informations liées au trafic et aux autres informations de la route. Mais ils peuvent aussi être actifs en partageant un état de la route comme un accident, un barrage de police ou tout autre danger sur leur chemin, ce qui aide les autres usagers à savoir ce qui se passe sur leur trajet.

En plus de la communauté de conducteurs locaux utilisant l’application, Waze profite aussi d’une communauté active éditant la carte en ligne afin d’assurer que les environs soient aussi à jour que possible.

Même si cela met l’accent sur les données routières issues des voitures, le processus se généralise à toute forme de transport. Waze porte sur l’utilisation d’une application sur périphériques mobiles pour produire en temps réel et de manière participative des informations à jour sur les déplacements et les lieux. C’est une bonne idée, avec une erreur fatale : l’énorme quantité des données uniques fournies par les utilisateurs de Waze appartiennent à Waze : c’est un cas classique où les utilisateurs créent le service pour ensuite laisser quelqu’un d’autre en gérer la valeur. Voilà pour « la contribution “au bien commun” ».

Les choses sont pires depuis que Waze fait maintenant partie de Google, car cela veut dire que toutes ces informations incroyablement personnelles à propos de vous et de vos compagnons de voyage sont envoyées aux machines avides de Google, dans le but d’être traitées, liées et analysées pour révéler plus de choses sur les gens qu’ils ne le pensent probablement.

En fait, le problème avec Google est encore plus vaste depuis qu’il possède le service de cartographie qui domine le monde de la cartographie exactement comme le fait Microsoft Windows dans le monde du système d’exploitation grand public. Même avant qu’il n’achète Waze, Google encourageait ses utilisateurs à contribuer à « l’amélioration » de l’entreprise, qui en conserve la plupart des bénéfices, comme il le fait avec la quasi-totalité des ses services « gratuits ».

Mikel Maron nous a avertis du danger de cette approche pour OSM — et pour nous — depuis 2011, lorsqu’il a écrit un billet intitulé « Nous devons empêcher Google d’exploiter les communautés ouvertes »

La stratégie de Google est de construire un marché en Afrique en s’appropriant des méthodes de la communauté des données ouvertes tout en laissant à l’entreprise le contrôle de ce qui mérite d’être une ressource partagée. Ils ciblent spécifiquement les gouvernements et les ONG, proposant de « cartographier leurs pays gratuitement », mais en gardant les résultats et en attirant les consommateurs.

Ce qui me dérange le plus, c’est qu’ils ont copié OpenStreetMap de manière flagrante. Premièrement, leur produit MapMaker est directement calqué sur OSM, mais avec une licence restrictive pour les données qui fait en sorte que vous ne puissiez pas les utiliser comme bon vous semble. Ensuite, ils ont volé l’idée des Carto-parties, un concept unique et un nom que nous avons développé. Enfin, ils ont même copié des initiatives visant à cartographier des bidonvilles, comme Map Kibera.

Ce ne sont pas des choses qui importent uniquement aux geeks de la cartographie. Maron donne un très bon exemple concernant l’importance de la cartographie dans notre société. Il nous invite à comparer la carte de Google d’une zone particulièrement digne d’intérêt à l’heure actuelle — Gaza — avec celle d’OSM. Quand la première montre une grosse grille de rues anonymes, sans aucun détail, et donc aucune humanité quelle qu’elle soit, celle d’OSM ne se contente pas de montrer le nom de la plupart des principales rues et bâtiments, mais montre aussi la présence actuelle des bâtiments — une représentation exacte de la population et des vies qu’ils contiennent. En d’autres mots, les cartes sont très politiques et il est important qu’elles ne soient pas contrôlées par quelques entités commerciales.

Dans un article paru cette année dans le Guardian, Serge Wroclawski se penche sur ce problème et suggère à quel point l’importance d’OSM est vitale ici. Il distingue trois motifs d’inquiétude à propos des cartes fournies par Google (ou par une autre société quelconque) :

Qui décide de ce qui s’affiche sur Google Maps ? C’est Google, bien sûr. J’ai entendu cette préoccupation lors d’une rencontre avec une collectivité locale en 2009 : le souci portait sur le choix par Google des commerces affichés dans Google Maps. Les personnes présentes à cette réunion avaient raison d’être inquiètes, car les pouvoirs publics doivent rester impartiaux. En sous-traitant leurs cartes, ils en donneraient le contrôle à des tiers.

Il semble inévitable que Google se mette à monétiser les recherches géographiques, avec des résultats premium ou de l’affichage prioritaire — si ce n’est pas déjà en place (est-ce une coïncidence si, quand je cherche « petit-déjeuner » près de mon domicile, la chaîne Subway est le premier résultat ?)

C’est le problème habituel du contrôle. Si le logiciel sur votre ordinateur n’est pas un logiciel libre, ce n’est pas réellement votre ordinateur, mais juste un que le fournisseur de logiciel propriétaire vous autorise à utiliser d’une certaine façon, définie par lui.

Le second problème concerne la localisation. Qui définit où se situe un quartier ou si oui on non vous devriez vous y rendre ? Ce problème a été soulevé par l’American Civil Liberties (ACLU) quand les algorithmes d’un fournisseur d’itinéraires (en voiture, en vélo ou à pied) prenaient en compte le fait qu’un quartier était considéré comme « sûr » ou « dangereux » pour éditer ses trajets. Cela soulève la question de qui détermine ce qui fait un quartier « sûr » ou non ou si le terme « sûr » cache quelque chose de plus grave.

On peut étendre cet avis à Gaza : les cartes ne sont pas seulement un ensemble de données mais représentent un point de vue. Bien qu’une carte totalement neutre soit probablement impossible, on peut au moins la faire aussi ouverte que possible. La façon dont les cartes sont élaborées pose aussi problème finalement, et la façon dont les métadonnées peuvent être bien ou mal utilisées… d’autant plus crucial dans un monde post-Snowden :

Les fournisseurs de cartes ont une propension à collecter des informations vous concernant avec des méthodes que vous pourriez ne pas apprécier. Google et Apple amoncellent toutes vos données géographiques quand vous utilisez leurs services. Ils peuvent les utiliser pour améliorer la précision de leurs cartes mais Google a déjà annoncé qu’il utiliserait ces données pour calculer la corrélation entre les recherches que vous effectuez et les endroits où vous vous rendez. Avec plus de 500 millions de smartphones sous Android en cours d’utilisation, cela représente une masse énorme d’informations collectées à l’échelle individuelle à propos des habitudes des gens : s’ils se baladent occasionnellement, s’ils effectuent un changement dans les transports en commun pour aller travailler, s’ils se rendent chez le médecin ou peut-être s’ils participent à une manifestation.

Ce n’est pas un problème avec OSM, qui ne collecte que les données de base dont il a besoin pour créer les cartes, sans intentions cachées.

Comme l’indique ce qui précède, du moins je l’espère, le succès mondial d’OSM nous concerne tous autant que le succès de GNU/Linux dans le monde du logiciel. Nous avons besoin d’une source complète et indépendante de données et d’informations géoréférencées. Durant ces dix années d’existence, OpenStreetMap a largement progressé dans ce sens ; c’est dans notre intérêt à tous de l’aider à prospérer et grandir jusqu’à ce qu’elle réussisse et devienne aussi incontournable que GNU/Linux l’est aujourd’hui.

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La vache libre : UMLet – Créez facilement vos diagrammes UML sous GNU/Linux

lundi 1 septembre 2014 à 22:39

UMLet - Free UML Tool for Fast UML Diagrams

De retour au mulot après un week-end difficile, où j’ai eu pas mal de taf et où les news qui me plaisent se sont fait discrètes. C’est sans doute l’effet « rentrée » qui se fait sentir. Ceci étant dit parlons un peu d’UMLet, un petit soft sympa conçu dans le but de permettre aux utilisateurs de créer facilement des diagrammes UML pouvant servir à décrire visuellement les fonctions d’un programme. Cela peut être utile aux développeurs qui peuvent ainsi détailler les fonctions d’un soft, ou en optimiser la conception en facilitant la collaboration. Le principal attrait de cette application, c’est qu’elle permet de décrire des choses compliquées avec une grande simplicité. Si ça vous tente, nous allons voir vite fait comment ça marche.

Installation :

UMLet est disponible dans les dépôts des principales distributions GNU/Linux et peut être installé sur Debian, Ubuntu et dérivés, à l’aide de cette simple commande :

sudo apt-get install umlet

Pour Arch Linux, Manjaro et dérivés, entrez ceci dans votre terminal :

sudo pacman -S umlet

Une fois que vous avez lancé la bête vous arrivez sur une fenêtre divisée en 3 parties, avec les éléments disponibles en partie droite, la zone (vierge) du futur diagramme en partie gauche et l’éditeur texte en bas à droite. Il ne vous reste plus qu’à double cliquer sur un des éléments pour l’ajouter au diagramme et à vous servir de l’éditeur pour en adapter le contenu. Ce n’est pas plus dur que ça.

UMLet - Free UML Tool for Fast UML Diagrams_004

Comble du raffinement et comme le montre la capture ci-dessous, le bouton « Mail Diagram » vous permettra de partager rapidement vos créations.

UMLet - Free UML Tool for Fast UML Diagrams_006

C’est vraiment super bien fait et d’une simplicité bluffante. De plus le fait de devoir passer par l’éditeur pour personnaliser un élément permet à l’utilisateur d’en comprendre la structure, ce qui est toujours bon à prendre… Si vous avez envie de voir ce que ça donne à l’usage, jetez un œil sur cette vidéo de présentation  :

Sympa non ?!

Si vous voulez en savoir plus sur UMLet vous pouvez vous rendre de ce pas sur le site du projet.

Amusez-vous bien.

via

 

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alterlibriste : Que dire de Firefox OS 2.x ?

lundi 1 septembre 2014 à 21:45

Jusqu’à maintenant, j’ai été plutôt très positif sur Firefox OS et mon ZTE Open C.
Beaucoup de monde, à juste titre, a relevé les limites de la v1.3 et je les ai moi-même décrites : entre autres une appli photo/vidéo vraiment pas au point et une quasi impossibilité de télécharger des fichiers.
J’ai expliqué que dans la v1.4, ces deux gros points noirs étaient largement améliorés mais je concluais sur les manques qu’il faudrait combler ce que ne me semblait pas en cours pour les v2.x alors que tout le monde pense que ces versions seraient la solution.

Donc, une fois n’est pas coutume, je vais faire mon Fred Bezies et m’acharner un peu sur les versions futures de Firefox OS. Mais cela n’engage que moi car beaucoup de monde s’extasie sur la nouvelle interface, Cyrille l’utilise depuis un moment et n’a rien à y redire et Dada en a fait un article dithyrambique.

Ma première compilation de Firefox OS a réussi mais j’ai obtenu une version 2.1 alors que je voulais une 1.4 ; il y avait quelques subtilités qui n’étaient pas dans la doc de base de Mozilla.
Cela m’a permis au passage de tester un peu la dernière mouture et me convaincre qu’il n’y a pour l’instant aucune raison fonctionnelle de passer à une v2.x ; les "seuls" changements sont cosmétiques. Toute l’apparence est modifiée mais il n’y a aucun apport par rapport à ce qui est attendu car les principales améliorations sont déjà intégrées à la 1.4. D’ailleurs, ce nouveau look me convient moins et il y a notamment la disparition de la barre de raccourcis et des bureaux virtuels sur l’écran d’accueil qui sont pour moi des régressions. Si vous avez plus d’une vingtaine d’applications, je vous laisse imaginer le joyeux bazard et les défilements continus que ça va occasionner pour ouvrir vos applis.
Voici côte à côte les v1.4 et 2.1

v1.4 vs v2

De plus, alors que les icônes étaient déjà plutôt grandes par rapport à Android, on passe par défaut à 3 icônes par ligne (heureusement paramétrable à 4 comme sur les versions précédentes ; c’est ce que j’ai fait sur la capture ci-dessus) ; à se demander si la cible devient les papis bigleux à gros doigts ou les écrans de moins de 3 pouces ?

Autres changements : au lieu de Google pour la recherche, vous aurez royalement le choix d’opter pour Yahoo ou Bing ; pour moi, il reste quand même encore de grandes incohérences pour ce grand défenseur des libertés numériques qu’est Mozilla toujours obligé d’aller manger dans la main des grands qui daignent lui offrir quelques miettes. Toujours pas d’add-on possible et toujours aussi peu d’options voire moins puisque le nettoyage (cookies, historique, ...) est relégué dans les paramètres dans la toute dernière version.

La seule amélioration notable et appréciable du navigateur, c’est que dès que l’on remonte sur une page, apparaît la barre des onglets ce qui évite d’avoir à remonter tout en haut d’une page.

Outre les changements d’aspect esthétique (boîtes de dialogue, polices, thème, etc.), les changements entre la v2.0 et la v2.1 est un gros travail sur la barre du haut qui intègre maintenant en permanence un champ de recherche sur votre moteur favori (la peste, la rage ou le choléra) et l’intégration du nom de l’appli en cours ou de l’adresse du site dans cette barre. Elle va aussi changer de couleur selon que vous soyez sur l’accueil (transparente puis noire quand on descend), dans les paramètres (grise), dans le calendrier (orange), dans les contacts et messages (verte), etc. rien de bien utile, que du cosmétique je vous dis (qui a dit kikoolol ?).

Pour le reste, toutes les fonctionnalités de base restent les mêmes avec la même applis de photo/vidéo, de messages, de mails (on ne peut toujours pas récupérer toutes les pièces jointes), etc.

Mais ne vous attendez donc toujours pas à taper vos SMS ou vos Notes en mode paysage, à faire des copier-coller ou à éviter de laisser trop de traces lorsque vous naviguez sur internet (suppression automatiques des cookies, de l’historique, bloqueur de pubs, gestion des moteurs de recherches, etc). Les priorités semblent être ailleurs pour le moment, c’est un peu dommage.

J’espère avoir ouvert les yeux de ceux qui attendent la v2 comme une solution miracle mais je ne vais pas finir sur une note négative. Il faut avouer que les dernières évolutions améliorent l’ergonomie de la navigation générale dans l’OS et après, l’apparence est une histoire de goûts et de couleurs. Certains trouvent les v1.x un peu austères, les v2.x donnent un look plus moderne (boutons arrondis, police sans serif, couleurs) mais je ne comprends pas pourquoi avoir abandonné la barre de raccourci et les bureaux virtuels et pour l’instant, toutes les applis restent les mêmes avec les mêmes fonctionnalités, donc pour moi il n’y a pas encore d’avantages à vouloir passer sur ces versions.

Quelques comparaisons (v1.4 vs v2.1) pour terminer.

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Planet Libre : Brèves du Planet Libre - lundi 01, septembre 2014

lundi 1 septembre 2014 à 00:00

Les Sources Du Libre : En roue libre !

podcast


antistress : Un nouveau podcast dédié aux logiciels libres. Le sommaire du 1er numéro laisse apercevoir un contenu dense : tant mieux ! Je ne l'ai pas encore écouté faute de temps, mais ça ne saurait tarder ;)


Aaron Swartz : le documentaire sur le "martyr du net" en français - Numerama

vidéo


antistress : "Disponible depuis fin juin sur diverses plateformes de vidéo à la demande mais aussi sur BitTorrent en toute légalité, le documentaire sur la vie d'Aaron Swartz, un activiste américain qui a trouvé la mort au début de l'année 2013".


LibreOffice fait économiser un million d'euros à Toulouse - Numerama

LibreOffice administration migration


antistress : "À Toulouse, le personnel de la ville a procédé à la migration de nombreux postes de travail afin de remplacer la suite bureautique propriétaire Microsoft Office par une solution libre. Cette bascule vers LibreOffice a permis de faire économiser à la ville pas moins d'un millions d'euros en trois ans."


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Romaine Lubrique : 14 millions d'images du domaine public mises en ligne par Internet Archive !

dimanche 31 août 2014 à 18:14

« La numérisation se focalise sur le texte et néglige souvent les images. »

Nous nous en faisons régulièrement l'écho pour nous en féliciter : de plus en plus de livres du domaine public sont numérisés et, à ce titre, Internet Archive constitue sans conteste l'un des plus gros dépôts au monde.

Cette numérisation gagne chaque année en intelligence, avec notamment le renseignement des métadonnées et les possibilités de la recherche plein texte qui facilitent leur consultation.
Mais il n'en va pas toujours de même pour les nombreuses illustrations (croquis, dessins, cartes, photographies...) qui accompagnent ces ouvrages. Elles sont en effet trop souvent liées aux livres qui les contiennent, peuvent ne pas avoir de légende et échappent aux finesses de l'OCR.

D'où l'idée brillante de l'universitaire Kalev Leetaru de développer une application pour aller chercher les images des quelque 600 millions de pages des livres de la bibliothèque numérique d'Internet Archive pour les extraire et les indexer séparément dans un espace dédié, en l'occurrence la plateforme Flickr.
Le projet prévoit d'en télécharger 14 millions et nous en sommes déjà à 2,6 millions !

Un soin tout particulier a été apporté aux éléments connexes à l'image permettant de l'identifier et de la trouver plus facilement. Sur cet exemple, révélant par ailleurs que les chatons ont existé avant Internet, on peut ainsi constater la présence de nombreuses informations en bas du document.

Titre, auteur, date, éditeur, catégories, tags, texte du livre parent apparaissant juste avant et juste après l'image... sont autant de données utiles à son référencement. Sans oublier bien sûr des liens permettant de consulter intégralement, sur Internet Archive, le livre numérique d'où est extraite l'illustration.

Du coup si vous voulez d'autres illustrations du même livre c'est ici ou, plus généralement, de livres édités en 1907, c'est . Quant aux chats de tout Internet Archive, il suffit de suivre ce lien ;)

Une véritable mine d'or ! Vous êtes enseignant, étudiant, chercheur, passionné d'histoire des arts et des sciences et vous cherchez à illustrer votre travail sur Léonard de Vinci ? Vous souhaitez intégrer les œuvres du génie florentin dans vos propres remix et mashup ? Pensez désormais à Flickr et son moteur de recherche restreint au contenu iconographique d'Internet Archive !

Elles sont à disposition de tous sous la mention « Aucune restriction de droits d'auteur connue », ce qui signifie qu'elles appartiennent toutes au domaine public [1].

Demain on développe un tel outil pour Gallica ?


[1] Sauf ayants droit qui viendraient tout d'un coup poser réclamation, ce qui ne peut être le cas que pour des ouvrages relativement récents.

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I'm richer than you! infinity loop