Si vous avez Cyanogen sur Android et que vous l’avez chiffré (ce qui est bonne idée si vous pensez pouvoir perdre votre appareil un jour), vous pouvez avoir des difficultés pour mettre à jour Cyanogen si le bootloader n’arrive pas à déchiffrer la partition /data (car c’est là que se trouve le fichier de mise à jour téléchargé par l’outil de mise à jour intégré à Cyanogen)
Sachez que les versions récentes de TWRP (la 2.8.6.1 en tout cas) supporte maintenant le déchiffrement de /data !
Une autre solution possible avec TWRP est d’utiliser ADB pour pousser la mise à jour depuis un ordianteur.
Pour installer ADB sur Debian, rien de plus simple :
# apt-get install android-tools-adb
Redémarrer l’appareil en mode recovery, appuyez sur « Cancel » quand on vous demande le mot de passe de chiffrement. Allez ensuite dans « Advanced » > « ADB sideload ».
Branchez l’appareil en USB à l’ordinateur. Puis lancez la mise à jour depuis l’ordinateur :
# adb sideload cm-11-20150823-NIGHTLY-i9300.zip
Ca peut prendre du temps et la barre de progression n’est pas bavarde. A la fin de l’opération, un bouton « Reboot » apparait sur l’appareil, redémarrez, voila l’OS est mis à jour!
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L'équipe française du FCMfr est heureuse de pouvoir vous livrer ce numéro, celui de juillet 2015, quatre jours avant la sortie du prochain numéro en anglais. Comme d'habitude, vous pouvez le lire ou le télécharger sur notre page Numéros ou le télécharger directement en cliquant sur l'image de couverture ci-dessous.
Voici un bref aperçu de ce numéro, le dernier à deux chiffres (!) :
La critique des deux nouveaux Téléphones Ubuntu : le BQ Aquaris E5 et le Meizu MX4, une vraie bête de course, celui-là ;
Quatre des cinq tutoriels habituels - LaTeX, LibreOffice, JavaScript et Inkscape - car, malheureusement, Greg, l'auteur de la série Python, est toujours un peu souffrant ;
Dans la rubrique Sécurité, une présentation de TAILS (qui utilise TOR pour la navigation Web) sur une clé USB persistante ; et
La critique de deux jeux sous Ubuntu : Brutal Doom (encore plus fou que l'original !) et Dreamfall Chapters...
En attendant le méga numéro 100..., nous vous en souhaitons bonne lecture !
Toute l'équipe du FCMfr dont, Bab, le scribeur, les traducteurs d52fr, fredphil91 et moi, et les relecteurs, Bab, d52fr, Ekel, qui nous a fait un petit coucou, et moi-même, AuntieE.
Manjaro Linux est une distribution de type rolling release, basée sur Arch Linux, qui se différencie de cette dernière en proposant une installation simplifiée, un environnement de bureau et des applications pré-installés, ainsi que tout le nécessaire pour obtenir un système pleinement fonctionnel dès le départ.
Installation
Dès l’amorçage du média d’installation, nous avons tout d’abord le choix entre un démarrage standard ou accompagné de pilotes non libres. La distribution démarre ensuite en mode live CD, permettant ainsi à l’utilisateur de tester la compatibilité du matériel et de se faire une première idée avant de lancer l’installation.
Et comme pour la précédente version de Manjaro, nous sommes prévenus de la disponibilité de mises à jour et de nouvelles traductions, qui nécessitent malheureusement toujours l’utilisation d’un mot de passe que nous ne possédons pas. Nous pouvons donc nous poser la question de la pertinence de perturber inutilement les utilisateurs, sachant que nous sommes de toute façon toujours en mode live CD…
Une fois l’installation lancée, nous choisissons notre langue, avant que l’installeur ne nous rappel qu’il est toujours en version beta, et que le RAID, les sous-volumes Btrfs ou d’autres configurations avancées ne seront pas correctement gérées.
Les boutons Close, Back et Forward, qui devraient normalement être traduits Fermer, Précédent et Suivant, sont étrangement nommés Pres / Retour / Avant, dont l’utilisateur peinera sans doute à comprendre la signification du premier, à moins de cliquer malencontreusement dessus.
Nous pouvons ensuite sélectionner notre emplacement géographique, notre fuseau horaire et la disposition du clavier (les deux derniers étant correctement pré-configurés en fonction du pays). Vient ensuite le type d’installation, qui nous permet de formater l’intégralité du disque ou de le partitionner, ainsi que de chiffrer notre partition, d’utiliser LVM ou de placer le dossier /home sur une partition ou un volume différent. Il ne reste plus qu’à créer un compte utilisateur, et l’installation se termine déjà.
Une fois le système redémarré et dès l’arrivée sur le bureau, rolling release oblige, le gestionnaire de mises à jour nous propose déjà 199 mises à jour, pour un total de 565 Mo.
Une seconde notification signale quant à elle la possibilité d’installer des traductions supplémentaires, incluant celle de Firefox et des dictionnaires francophones. Malheureusement, ils n’ont pas pensé à proposer également le paquet libreoffice-still-fr, que l’utilisateur devra installer manuellement s’il souhaite que la suite bureautique soit traduite en français.
Par contre, aucune trace de l’assistant de première utilisation de GNOME, qui aurait pourtant pu permettre à l’utilisateur de configurer ses paramètres de confidentialité et ses éventuels comptes en ligne.
Système
La distribution est livrée par défaut avec le noyau Linux 3.18.20 qui bénéficie d’un support long (LTS). Au besoin, le gestionnaire de paramètres de Manjaro permet d’installer facilement la dernière version stable, ainsi que d’anciennes versions LTS. Le gestionnaire de paramètres permet également d’installer tout aussi facilement les pilotes propriétaires, tels que ceux de la carte graphique.
Nous avons par contre beaucoup plus de mal à comprendre l’intérêt d’autres options, telles que la gestion de la langue, des comptes utilisateurs, de l’heure et de la date; ou encore du clavier, qui font doublon avec ce que proposent déjà les paramètres de GNOME. Pire encore, la disposition du clavier est correctement configurée côté Manjaro, mais a été laissée en anglais côté GNOME. Et bien que ça ne semble avoir aucune incidence sur la configuration du système, il est tout de même perturbant de se retrouver avec deux centres de configuration, quand celui de GNOME est, qui plus est, bien plus complet et facilement accessible.
Pour le reste, la distribution suivant un développement en continu, elle propose les dernières versions de systemd (224 au moment du test), Mesa (10.6.5), et autres technologies sous-jacentes.
En ce qui concerne la gestion de paquets (installations et mises à jour), l’utilisateur devra passer par Pamac. Logiciels, l’équivalent GNOME, n’est malheureusement pas installé par défaut, avec tous les points négatifs que cela implique : les recherches directement depuis le shell ne sont pas permises, les notifications utilisent encore l’ancien tiroir de messagerie, il n’y a aucune mise en avant des applications utilisateur, les descriptions sont plutôt succinctes, il n’y a pas de captures d’écran… Mais rassurez-vous, l’application est tout de même disponible dans les dépôts. Qu’elle ne soit pas installée par défaut est simplement préjudiciable pour l’expérience utilisateur des nouveaux venus.
Et pour conclure sur une note plus positive, la lecture de médias utilisant des formats propriétaires est pleinement fonctionnelle.
Environnement
Il s’agit du tout dernier GNOME 3.16.2, accompagné du navigateur Firefox 40.0.2, de la suite bureautique LibreOffice 4.4.5 (Manjaro préférant rester sur la branche Stable plutôt que sur Evolution, qui est plus à jour mais potentiellement moins stable), ainsi que la quasi-totalité des applications GNOME. Hormis Logiciels, Machines et Web, elles semblent toutes présentes, et aucun autre ajout ou remplacement n’a été effectué.
Les seules exceptions étant le greffon Flash, ainsi que le client Steam, tous deux propriétaires, et dont la pré-installation du second reste toujours aussi problématique, quand il suffirait que les joueurs intéressés l’installent depuis les dépôts.
Niveau personnalisation, hormis le fond d’écran Manjaro, on reste sur une configuration qui se veut la plus proche possible de ce que souhaite le projet GNOME. On retrouve donc le thème officiel Adwaita (aucun autre thème n’est pré-installé), et les différentes options par défaut ne semblent pas avoir été modifiées.
Conclusion
Lors de mon précédent test de Manjaro GNOME, j’avais été confronté à plusieurs problèmes qui auraient aisément pu bloquer et décourager nombre de débutants. Mais avec cette nouvelle version, sans aller jusqu’au sans-faute, l’expérience est incroyablement plus positive. L’installation et les nombreuses mises à jour n’ont posé aucun problème, l’installation du dernier noyau stable ou des pilotes propriétaires est grandement simplifiée, et nous retrouvons un GNOME vanilla plutôt propre et complet.
Tout juste pouvons nous regretter que les différents choix de l’utilisateur durant la phase d’installation ne soient pas répercutés dans les paramètres de GNOME; que l’assistant de première utilisation de GNOME ne soit pas lancé, ou qu’une application telle que Logiciels, qui occupe pourtant une place de plus en plus importante chez GNOME, ne soit pas pré-installée.
Hormis ces quelques détails, cette version de Manjaro GNOME demeure un excellent cru, que nous pouvons sans problème conseiller.
antistress : Enfin un peu plus d'ouverture de la part des concepteurs de cœurs graphiques pour SoC ARM. En l'occurrence Qualcomm fournit un peu de documentation pour permettre à la communauté de développer plus facilement un pilote libre.