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Ploum : Aimez-vous lire des histoires ?

dimanche 21 juillet 2013 à 18:28

Parce que, justement, j’aime en écrire. Depuis la fin de mon adolescence, j’écris des nouvelles de fiction que personne ne lit et qui pourrissent sur mon disque dur en attendant le jour où, pas magie, ils se retrouveront publiés dans un livre.

Plusieurs raisons m’ont, jusqu’ici, retenu de publier ces nouvelles sur le web.

1. Sur un blog, le texte n’est pas franchement mis en valeur, entre les boutons de partage et les liens.
2. Les gens ne lisent pas sur le web. Ils regardent des vidéos, des photos mais ne savent plus lire.
3. Je fais beaucoup de fautes d’orthographe, les nouvelles sont encore loin d’être parfaites et fignolées.
4. Dans un texte de fiction, je mets généralement beaucoup plus de moi que dans un billet de blog. Cela peut paraître absurde mais je n’ai pas envie de publier ces nouvelles gratuitement. Un vieux relent de « Si c’est gratuit, c’est que c’est forcément moins bien que le payant ».
5. Publier sur le web, c’est perdre le contrôle. Un texte sur du vrai papier d’arbres morts semble toujours bien cadré, bien comme je le veux. Sur le web, il risque d’être copié-collé, déformé, réutilisé.
6. Être lu, c’est s’exposer à énormément de critiques, c’est risquer de voir son travail détruit par la plume acerbe d’un commentateur anonyme.
7. Une fois une nouvelle publiée sur le web, elle ne sera plus « originale » et n’aura plus aucune chance d’être publiée dans un « vrai livre ».

Cela fait beaucoup de raisons qui, pendant des années, m’ont convaincu de garder ces textes en chantonnant : « Un jour, mon éditeur viendra, un jour il me dira… ». Un jour qui ne risquait pas d’arriver vu que je n’ai jamais pris la peine d’envoyer le moindre manuscrit à un éditeur, que je n’ai jamais été assez satisfait de moi pour faire lire une nouvelle à plus d’une ou deux personnes voire pas du tout. Et que ma production littéraire est tombée à un niveau proche de zéro, pâtissant de la concurrence déloyale de mon blog.

Mais la plume me démange. La spontanéité du blog et l’immédiateté des réactions sont très motivantes. Comment transférer cette motivation à la fiction ? J’ai repris les problèmes dans l’ordre.

1. Charlie Merland a créé ce magnifique thème de blog qui met le texte en valeur et encourage à la lecture. De plus, je peux également fournir une version epub et pdf.
2. Il existe des gens qui lisent sur le web. Pour les autres, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes en les encourageant à pratiquer la lecture.
3. Contrairement à un texte papier, un texte sur le web peut être corrigé et amélioré en continu. Du coup, je compte sur vous, amis lecteurs, pour me signaler les erreurs, pour me donner des conseils, y compris dans la mise en page, dans la génération de fichiers epub. Si vous préférez éviter les textes moins travaillés, attendez les recueils.
4. J’ai résolu ce point en rendant l’entièreté de mon blog payant. N’est-ce pas machiavélique ?
5. Ici, j’ai travaillé sur moi-même et découvert que perdre le contrôle, c’est gagner de la liberté. En publiant des textes, je me libère. En fait, j’aspire maintenant à ce que mes textes soient repris, déformés, réutilisés. Amusant retournement de situation.
6. Le blog d’un condamné m’a fait prendre conscience que les critiques ne sont pas toujours cohérentes. Certains m’ont reproché ma verbosité, une plume un peu trop grandiloquente voire légèrement amphigourique. D’autres, au contraire, ont décrié un style misérable, des phrases trop courtes et un vocabulaire limité. De cette expérience, je tire la conviction que la seule manière de plaire à tout le monde, c’est ne rien faire, ne rien écrire. Je vous fait également confiance, chers affidés, pour me faire des critiques constructives en pointant des manières de m’améliorer. Je progresserai certainement mieux de cette façon qu’en ne publiant rien du tout.
7. Récemment, une connaissance voulait partager avec moi un livre qui lui avait plu sur Google Book. Un message d’erreur m’a signalé que ce livre n’était pas disponible dans mon pays. Est-ce cela le monde dans lequel je veux vivre ? Est-ce dans une prison que je souhaite voir un jour mes écrits alors que je rêve de partage sans contrainte ?

J’ai donc décidé de publier, de temps en temps une nouvelle de fiction plus longue qu’un billet de blog. Celle-ci sera à chaque fois accompagnée d’une version epub et pdf. Quand le matériel sera suffisant, je les regrouperai en recueils. Si vous aimez, vous pourrez soutenir le texte sur Flattr ou le payer en bitcoins. Je compte sur votre indulgence pour les textes les plus anciens. Et quand à ceux qui n’aiment pas mes fictions, rassurez-vous : le reste du blog continuera comme avant et vous ne serez pas obligé de lire !

Pour ceux qui voudraient encourager l’écriture de ces nouvelles, j’ai également ouvert un compte Patreon. Ici, contrairement à Flattr, vous payez à l’avance. Le principe est de fixer une somme, à partir d’un dollar, qui me sera versée à chaque fois que je publie une nouvelle. Comme vous pouvez fixer un montant maximum par mois, c’est une bonne alternative pour ceux qui ne sont pas convaincu par Flattr : en fixant un don de un dollar et un maximum de un dollar par mois, vous dépenserez 0,75€ les mois où je publie au moins une nouvelle et rien les autres. La commission de Patreon est également plus faible que Flattr, peut-être que certains d’entre vous préférerons me soutenir de cette façon.

Devançant les accusations de mercantilisme, je rappelle que le prix est entièrement libre. Si je multiplie les méthodes de paiement, c’est pour donner à chacun l’opportunité de me payer selon sa préférence. Je ne souhaite pas que la même personne me fasse des dons en bitcoins, par Flattr et par Patreon. De plus, en cette période de crise, débourser quelques euros est parfois une véritable gageure. Ne faites donc pas de sacrifice pour moi, ne ressentez pas la moindre culpabilité : si vous êtes un peu serré au niveau budget ou si vous avez d’autres priorités financières, vous avez malgré tout toujours besoin d’un peu de rêve et de bonheur. Je tenterai d’y contribuer en vous offrant, de bon cœur, mes écrits.

De mon côté, j’espère que votre accueil me motivera à écrire les dizaines de nouvelles en chantier depuis plus d’une décennie. Bonne lecture !

 

Photo par Olli Thomson

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Stéphane Laborde : Monnaie Libre n°33 flash info OpenUDC

dimanche 21 juillet 2013 à 11:47

Monnaie Libre était présent lors d’une rencontre OpenUDC où les codeurs mtparet, lukc, Link Mauve et Stéphane Klein ont participé à un exposé de jbar sur l’état du code et les choix techniques du projet. C’était l’occasion de faire un petit tour de table de présentation et de demander l’avis de chacun de ces informaticiens sur leur parcours qui les a amenés à s’intéresser à un projet de monnaie libre.

OpenUDC_logo

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Chimrod : Astuces pour awesome

dimanche 21 juillet 2013 à 00:00
Pavement

Image: Lauren Manning (creativecommons)

Le WM awesome est majoritairement utilisé par des utilisateurs qui passent du temps à configurer leur bureau (ou qui n’ont pas peur de le faire) et peut être paramétré de bien des manières; les recettes ne manquent pas sur le wiki. Voici ici quelques astuces issues de mon utilisation.

Intégration avec gnome

Awesome est un gestionnaire de fenêtre et ne remplace pas un gestionnaire de bureau et tous ses avantages: monter automatiquement les clefs usb branchées, conserver le mot de passe ssh pour la session, etc.

Gnome permet de remplacer le gestionnaire par un autre, ce que nous allons mettre à profit pour utiliser awesome à la place de celui proposé par défaut. Vous pouvez donc échapper à l’affreux Gnome Shell et passer sous en gestionnaire ergonomique…

Un guide est disponible sur le wiki et une fois configuré, vous n’avez plus qu’à choisir gnome comme session de démarrage: awesome sera automatiquement lancé et utilisé comme gestionnaire de fenêtre!

Il s’agit de la principale astuce car elle permet de lancer un nombre important de services qui ne sont pas pris en charge par un simple gestionnaire de fenêtre.

Session menu

Gérer la session

Maintenant que awesome est lancé dans une session gnome, on peut lancer des commandes DBUS sans difficultées: nous allons en profiter pour ajouter au menu d’awesome la possiblité de gérer sa session. Le code suivant permet de rajouter au menu sous menu «system» qui contiendra les actions «quit», «restart» et «halt» permetant d’éxécuter les commandes de déconnexion directement:

mysystemmemu = {
    {"quit", "dbus-send --session --type=method_call --print-reply --dest=org.gnome.SessionManager /org/gnome/SessionManager org.gnome.SessionManager.Logout uint32:1"},
    {"restart", 'dbus-send --system --print-reply --dest="org.freedesktop.ConsoleKit" /org/freedesktop/ConsoleKit/Manager org.freedesktop.ConsoleKit.Manager.Restart' },
    {"halt", 'dbus-send --system --print-reply --dest="org.freedesktop.ConsoleKit" /org/freedesktop/ConsoleKit/Manager org.freedesktop.ConsoleKit.Manager.Stop'},

}

mymainmenu = awful.menu({ items = { { "awesome", myawesomemenu, beautiful.awesome_icon },
                                    []
                                    { "system", mysystemmemu }

Les commandes DBUS proviennent du forum ubuntu ; d’une manière générale, DBUS permet de faire énormément de chose avec son système (note pour plus tard, trouver un annuaire des commandes).

Afficher le calendrier

Par défaut, awesome affiche l’heure et la date dans la bare de menu, mais aucun calendrier n’est disponible. Pour ceux qui ont besoin d’un simple calendrier et non d’un agenda, je recommande gsimplecal qui se contente d’afficher le mois en cours. On peut facilement modifier la configuration pour lancer l’application dès que l’on clic sur la date: il suffit de modifier le textbox déjà existant pour lui ajouter un évènement sur le clic de la souris:

-- Create a textclock widget
mytextclock = awful.widget.textclock({ align = "right" })
mytextclock:buttons(awful.util.table.join(
    -- Launch on clic
    awful.button({ }, 1, function() awful.util.spawn_with_shell("gsimplecal") end
))

Utiliser les touches média

Media keys

Vous avez peut-être des touches d’accès rapide sur votre clavier pour le mail, lancer le navigateur web… Ce sont des touches médias, qui peuvent être interceptées par le gestionnaire de fenêtre pour lancer les actions appropriées. On va se servir de ces touches pour lancer les applications dont nous avons besoin.

Toutefois, j’ai rarement besoin d’avoir plus d’un client mail ou un navigateur lancé. De même, je passe souvent d’une recherche sur le web à autre chose, avant de retourner sur le navigateur. J’ai donc pris l’habitude de le garder lancé et ouvert dans un onglet à part. Ce que je propose permet l’action suivante: lorsque l’on appuie sur la touche «web» du clavier, on va demander au gestionnaire de fenêtre d’afficher le tag dans lequel est tourne. Si ce tag n’est pas présent sur le bureau: on va le créer, et lancer au passage le navigateur, ainsi, on n’a pas besoin de savoir si l’application est lancée ou non, c’est Awesome qui se charge de faire ça pour nous.

Il existe une extension permetant de gérer les tags et les applications facilement: shifty, elle vient se substituer au gestionnaire de tag implémenté par défaut, et permet de faire beaucoup de choses très intéressante:

  • lancer une application au démarrage d’un tag

Dans la configuration de shifty, il faut déclarer ses tags ainsi:

shifty.config.tags = {
    ["musique"] = { position = 100, icon = music_icon, spawn = "gmpc"},
    ["mail"] =    { position = 101, icon = mail_icon,  spawn = "icedove"},
    ["web"] =     { position = 102, icon = web_icon,   spawn = "iceweasel"},

Cela permet de lancer l’application désirée lors de la création du tag (s’il n’est pas déjà affiché), puis dans la configuration générale d’awesome:

globalkeys = awful.util.table.join(
    awful.key({         }, "XF86Calculator", function()  awful.tag.viewonly(shifty.getpos(100)) end ),
    awful.key({         }, "XF86Mail",       function()  awful.tag.viewonly(shifty.getpos(101)) end ),
    awful.key({         }, "XF86HomePage",   function()  awful.tag.viewonly(shifty.getpos(102)) end ),

Maintenant on demande à afficher le tag voulu en fonction de la touche clavier préssée: si le tag existe, il sera affiché, sinon il sera non seulement créé, mais l’application sera lancée: un bon moyen pour avoir toujours ses applications préférées au bout des doigts!

Conclusion

Awesome reste pour moi toujours aussi agréable à utiliser. Cela fait plus de trois ans maintenant que je l’utilise, et je continue d’être ravi d’avoir un système qui se contrôle au doigt et à l’œuil (au doigt surtout!). Pouvoir configurer ses applications à sa guise peut paraître couteux et compliqué de prime abord, mais permet d’avoir un système qui correspond à notre besoin: ça n’est pas à nous de nous adapter à un outil, c’est à l’outil de s’adapter à notre usage!

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Nicolas Lœuillet : Pensez à concrete5 comme CMS

samedi 20 juillet 2013 à 18:23

Je profite d'une mise à jour de la branche 5.6 de concrete5 pour faire un petit message de propagande.

Ne croyez pas que, parce qu'ils sont très utilisés, les WordPress, Joomla et autres sont de grande qualité.

Si vous devez démarrer un nouveau projet basé sur un CMS, testez concrete5 avant.

L'édition dans le contexte (vous voyez tout de suite ce que ça rend, pas comme une interface d'admin austère) est sûrement le gros avantage que nos clients apprécient.

Techniquement, c'est également bien pensé, bien structuré. WordPress ne connait pas le MVC je crois.

Le plugins que vous installerez seront forcément propres : pas de virus, tout ça. Ils sont tous vérifiés, fichier par fichier, par leur équipe (la validation d'un plugin peut être assez longue, je sais de quoi je parle).

Gros point faible pour les ennemis de la langue de Shakespeare, pas de réelle communauté francophone. Vous devrez aller sur le site concrete5.org qui lui est très riche (doc, forum, API, etc.).

Testez, et dites-moi ce que vous en pensez.

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Lemarinel Sébastien : Bientôt un smartphone Ubuntu ?

vendredi 19 juillet 2013 à 22:26
Ubuntu pourrait dévoiler un premier téléphone avec Ubuntu Touch. Un compte à rebours sur la page officielle d'Ubuntu est apparu durant quelques heures avant de disparaître. Ce compteur indiquait une annonce probable pour lundi prochain, probablement sous le nom de "Edge". Pour ceux qui l'auraient manquée, on retrouvait sur la page d'accueil du site d'Ubuntu la bannière suivante : Ubuntu Edge Depuis, cette image a disparu. Un internaute a récemment fouillé le site d'Ubuntu à la recherche d'indices, et autant dire que sa recherche a été plutôt fructueuse. On retrouve ainsi plusieurs images d'un possible smartphone dans un répertoire nommé "edge" -- ce répertoire a depuis été rendu inaccessible. On retrouve sur ces photos les deux lignes pointillées obliques comme sur la bannière du décompte.
  • 1_launch
  • 2_1_generic
  • 2_2_generic
  • 2_3_generic
  • 3_end
  • 3_special
  • Ubuntu Edge
Ce ne sont encore que des rumeurs, et nous devrions en savoir plus lundi. Une interview récente de Mark Shuttleworth publiée aujourd'hui rappelle qu'il devrait y avoir au lancement d'Ubuntu Touch quatre appareils disponibles, dont un moyen de gamme et un haut de gamme.

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