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Slobberbone : Quand rrdtool fait des siennes ... sur CentOS

mercredi 9 janvier 2013 à 07:00

En souhaitant terminer une installation de Cacti et le coupler à Nagios à l'aide de n2rrd, j'ai dû me préoccuper d'installer des prérequis que sont rrdtool et rrdtool-perl.

Seulement, voilà Un petit yum install rrdtool perl-rrdtool me génère cette erreur :

Loaded plugins: dellsysid, fastestmirror

Loading mirror speeds from cached hostfile

 * base: centos.crazyfrogs.org

 * epel: mir01.syntis.net

 * extras: centos.crazyfrogs.org

 * jpackage-generic: mirror.ibcp.fr

 * jpackage-generic-updates: mirror.ibcp.fr

 * updates: centos.crazyfrogs.org

Setting up Install Process

Resolving Dependencies

--> Running transaction check

---> Package rrdtool-perl.x86_64 0:1.2.27-3.el5 set to be updated

--> Processing Dependency: rrdtool = 1.2.27-3.el5 for package: rrdtool-perl

--> Processing Dependency: librrd.so.2()(64bit) for package: rrdtool-perl

--> Running transaction check

---> Package rrdtool.i386 0:1.2.27-3.el5 set to be updated

---> Package rrdtool-perl.x86_64 0:1.2.27-3.el5 set to be updated

--> Processing Dependency: librrd.so.2()(64bit) for package: rrdtool-perl

--> Finished Dependency Resolution

rrdtool-perl-1.2.27-3.el5.x86_64 from epel has depsolving problems

  --> Missing Dependency: librrd.so.2()(64bit) is needed by package rrdtool-perl-1.2.27-3.el5.x86_64 (epel)

Error: Missing Dependency: librrd.so.2()(64bit) is needed by package rrdtool-perl-1.2.27-3.el5.x86_64 (epel)

Visiblement, déjà installé, il y atout de même un problème ...
En réalité, je mélange ici, le dépôt RPMForge et EPL (pas bien !!!), du coup on désinstalle la version de RPMForge et on installe ceux d'EPEL !
yum remove rrdtool
Puis on relance notre yum install :
yum install rrdtool perl-rrdtool
Et voilà, il y a plus qu'à continuer !

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David Mercereau : [rkhunter] Warning The file properties have changed

mercredi 9 janvier 2013 à 07:00

Rkhunter sert à détecter les rootkits, portes dérobées et exploits. Il se base en partie sur les Inodes des exécutables. Après avoir fait des aptitude safe-upgrade. vos exécutables changent…  Il faut donc en avertir Rkhunter…

Après mon premier upgrade j’ai reçu le mail suivant :

Warning: The file properties have changed:
File: /bin/bash
Current inode: 21372580 Stored inode: 44044163

Warning: The file properties have changed:
File: /usr/sbin/cron
Current inode: 25046249    Stored inode: 44305975
[...]

Il faut donc mettre la base Rkhunter à jour avec les nouveaux inodes.

Méthode manuel :

Lancer les commandes suivantes :

$ rkhunter --update
$ rkhunter --propupd

Méthode automatique

Si comme moi, vous êtes un chouilla fainéant créer le script /etc/apt/apt.conf.d/98-rkhunter avec le contenu suivant :

$ cat /etc/apt/apt.conf.d/98-rkhunter 
DPkg::Post-Invoke {
    "rkhunter --update;"
    "rkhunter --propupd";
};

Ainsi la base Rkhunter sera remis à jour à chaque fois que vous utiliserez apt/aptitude.

Astuce trouvé sur le forum debian-fr.org

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Artisan Numérique : VIM, le pliage et le masquage

mercredi 9 janvier 2013 à 00:52
VIM folding conceal
VIM, le pliage et le masquage
Le 9 janvier, 2013 - 01:52 | Ulhume

VIM comme tout éditeur qui se respecte, dispose d'un système permettant de replier des portions de texte selon divers critères. Mais là où VIM se surpasse, c'est une fois encore dans sa capacité de personnalisation. Là où la majorité des éditeur "pense à notre place", VIM propose pas moins de 5 modes de pliage différent dont un totalement personnalisable. Ajoutez à cela la fonctionnalité de masquage apportée par VIM 7.3, et l'on obtient des choses bien sympathiques.

Méthodes de pliage

Comme soufflé en introduction, VIM dispose de cinq méthodes pour gérer le pliage. Ce mode est modifiable à travers le réglage foldmethod.

  • manual permet de placer les points de pliage à la mano.
  • indent permet de plier par niveau d'indentation (pratique pour du python).
  • syntax, un peu plus chaud pour débuter, cela indique que c'est le fichier de coloration syntaxique qui contrôle les pliages.
  • diff, un pliage adapté au format diff. Seules sont pliées les lignes qui ne correspondent pas à du texte modifié.
  • marker qui permet de définir des séquences de lettres marquant le début et la fin du pliage.
  • expr, le fin du fin, qui permet de définir le pliage à travers une fonction.

Pliage par marqueur

Pour débuter nous allons nous intéresser au mode le plus simple, par marqueur. Il faut donc ouvrir vim, faire une sauvegarde d'un fichier vide :w mon_text.txt et modifier le mode de marquage pour ce fichier :

:setlocal foldmethod=marker
Activation du pliage par marqueurs

Pour rappel, setlocal applique le réglage au seul buffer en cours. Si on voulait définir de manière générale (tout buffer confondu) le mode de pliage, on aurait utilisé set.

Par défaut, le marqueur de début de pliage est {{{ et }}} pour la fin. Ainsi nous pouvons taper dans notre fichier :

Ceci est le titre de mon pliage {{{
Et ceci est
son corps...
}}}

Placez vous maintenant dans le corps de votre pliage et tapez za (en mode normal hein ! :-). Pouf, le code est plié. Un coup de za supplémentaire et il s'ouvre à nouveau.

Il est aussi possible de faire du pliage imbriqué de la manière suivante :

Ceci est le titre de mon pliage {{{
Et ceci est
  encore un pliage {{{
    son corps...
  }}}
}}}

Avec za vous pouvez plier le niveau inférieur, plus le niveau supérieur. Notez qu'un coup de flèche droite ou de barre d'espace sur un pliage permet aussi de l'ouvrir.

Je ne vais pas détailler toutes les commandes utilisables sur les pliages, il y en a un bon paquet. Faite un coup de :help fold-commands pour avoir tous les détails.

Bien évidemment, le marqueur est paramétrable. Il est contenu dans le réglage foldmarker et contient par défault {{{,}}}, logique.

Dans certain cas le marqueur de fin n'est pas utile et l'on préfèrera définir le marquage d'un niveau. C'est possible en standard de la manière suivante :

Ceci est le titre de mon pliage {{{1
Et ceci est
  encore un pliage {{{2
    son corps...
  et encore un... {{{2
Un puis un autre {{{1

Avec cette notation plus besoin de marqueur de fin car vim arrêta le pliage du premier {{{2 juste avant le second, et celui du second juste avant le {{{1.

Pour conclure sur ce point, notez que vous avez aussi un réglage pour déterminer le niveau de pliage à afficher : set foldlevel=1. En gros 0 c'est pour tout plier et 9999 pour tout déplier :).

Au passage, un truc bien pratique dans vim. Lorsque vous mettez quelque part dans un fichier un vim:foldlevel=1, cela règle le niveau de pliage automatiquement à la ré-ouverture du fichier. Notez que ce n'est pas spécifique au pliage, vous pouvez insérer dans cette ligne tout réglage VIM (tabstop, format de fichier, etc).

Libellé de pliage

Vous pouvez maintenant considérer que la ligne affichée pour indiquer un pliage est moche. Et en effet, elle l'est. Mais là aussi VIM permet de tout changer à notre sauce.

Pour commencer dans le simple, il est possible de changer le caractère de remplissage de la ligne.

:set fillchars+=fold:X
altération du caractère de remplissage

Maintenant, un X marque le trésor. Notez au passage que ce réglage permet de modifier tous les caractères de remplissage (barre vertical de séparation, caractère de ligne vide, etc). Comme d'hab, :help fillchars.

Pour passer au niveau supérieur, voyons comment définir totalement notre libellé. Pour cela créons un fichier test.vim et ajoutons y une fonction

function MonLabelDePliage()
  " Récupération de la ligne à la position v:foldstart

  let line = getline(v:foldstart)
  " On supprime les caractères innutiles

  let line = substitute(line, '\\v\\/\\*|--\\s+|\\#\\s+|"\\s+|\\*\\/|\\{'.'\\{\\{\\d=', '', 'g')
  " On ajoute un pipe devant

  let line = " | ".line
  return line
endfunction

Sauvez le fichier, puis pour charger la fonction, faite un :source % (% veut dire "nom de fichier du buffer courant").

Il suffit maintenant d'indiquer à VIM l'usage de cette fonction pour écrire un libellé de pliage.

:setlocal foldtext=MonLabelDePliage()

Si tout s'est bien passé, vous deviez voir vos pliage sous la forme de la ligne d'origine, privée du marqueur, et avec un | en tête de ligne. Je n'ai pas dit que j'allais améliorer le rendu, mais juste vous montrer comment faire ;-).

Il est aussi bien évidemment possible de changer la colorisation de la ligne de pliage par

:highlight Folded ctermfg=26 guifg=#2B2B5E

Colonne de pliage

Outre le label, il est aussi possible d'ajouter une colonne sur la gauche pour indiquer visuellement les marquage par :setlocal foldcolumn=3. 3 indique que vous désirez que la colonne prenne 3 caractères de large, vous pouvez mettre moins ou plus, ou 0 pour que la colonne disparaisse.

Pour contrôler la colorisation de cette colonne :

:highlight FoldColumn ctermfg=26 guifg=#2B2B5E ctermbg=18 guibg=#B8B8AC

Pliage par expression

La méthode par marqueur ne vous convient pas ? Aucune ne vous convient en réalité ? Pas de soucis, on passe en mode "Expression" :

:setlocal foldmethod=expr

Dans ce mode, nous pouvons définir une fonction VIM qui serra appelée pour chaque ligne du buffer en cours et qui renverra des informations de pliage. Pour illustrer cela imaginons que nous voulions plier notre fichier texte par niveau d'indentation. Nous allons donc taper la commande suivante :

:setlocal foldexpr=indent(v:lnum)+1

Ceci fait, nous allons modifier notre texte pour quelque chose comme cela (les espaces en début de ligne sont des tabulation) :

Niveau 1
  Niveau 2
    Niveau 3

Maintenant vous devez pouvoir plier le niveau 2, et le niveau 3. Le principe de l'expression que nous avons saisie est assez simple. La fonction VIMScript indent prend en paramètre un numéro de ligne du buffer en cours et qui renvoie le niveau d'indentation allant de 0 à N. Nous lui fournissons donc le paramètre v:lnum qui correspond au numéro de ligne à évaluer. Nous ajoutons 1 au résultat car renvoyer 0 signifie que la ligne serait au même niveau que la précédente.

Bien évidemment il est possible de faire des choses un peu plus complexes que cela en passant par la création d'un fonction. Pour tester cela, ajoutez une fonction à notre test.vim créé plus haut.

function! MonExpressionDePliage(lnum)
  return 1+indent(a:lnum)
endfunction

Sauvez le fichier, puis pour charger la fonction, faite un :source % (% veut dire "nom de fichier du buffer courant"). Maintenant vous pouvez revenir à notre fichier texte initial et taper :setlocal foldexpr=MonExpressionDePliage(v:lnum), tout simplement.

Les marqueurs c'est moche !!

En fait oui, c'est vrai, mais c'est aussi tellement pratique. Mais cela serait tout de même sympa de pouvoir les masquer.

Et bien c'est possible depuis la version 7.3 de vim. Cette dernière ajoute en effet un nouveau concept dans la vue du buffer, la possibilité de définir une région qui sera masqué sous certaines conditions et éventuellement remplacée par un caractère de votre choix.

Soyons clair cette fonctionnalité n'a rien à voir avec le pliage mais trouve ici un usage intéressant. Techniquement il s'agit d'une extension du système de coloration syntaxique. Pour masquer les marqueurs standard, cela donne quelque chose comme cela :

:syntax match Marker "\\v\\{\\{\\{\\d*" conceal containedin=ALL cchar=❭

Vous aurez reconnu l'expression régulière permettant de matcher le marqueur avec ou sans niveau (\\d*). Les points intéressant sont conceal qui demande à VIM de masquer l'expression matchée. cchar qui indique le caractère à utiliser en replacement (ici un petit chevron UTF8), et enfin containedin=ALL indique juste que la règle peut être appliquée à n'importe quel élément de syntaxe (les marqueurs peuvent être n'importe où).

En validant cette ligne, pouf, les marqueurs devraient disparaître, remplacés par notre caractère de substitution. Pour contrôler l'affichage du marqueur, nous utilisons le réglage concealcursor qui détermine les modes dans lesquels l'expression est cachée lorsque l'on se trouve sur la ligne du masquage. Pour que le marqueur ne soit par exemple ré-affiché qu'en mode "insertion", il suffit d'émettre :setlocal concealcursor=nc. Ainsi même si l'on est sur la ligne du masquage, il restera actif pour les modes n (normal) et c (commande) mais pas pour le mode i (insertion).

Enfin vous pouvez coloriser le caractère de masquage pour qu'il se voit un peu mieux

:highlight Conceal ctermfg=24 guifg=#8B2252

Paramétrage de VIM

Ici nous avons beaucoup testé en tapant directement les commandes. Pour pérenniser tout cela, vous pouvez mettre vos fonctions de libellé et de pliage dans ~/.vimrc, faire des choses spécifiques à certains type de fichiers dans ~/.vim/ftplugin/mon-type.vim ou encore ajouter les commandes highlight dans votre schéma de couleurs ~/.vim/colors/xxx.vim. Notez juste que vous devrez fait du set plutôt que du setlocal partout sauf dans les ftplugin. À titre d'exemple, voici ce que j'ai dans mon ~/.vimrc :

" Un plus joli caractère pour le remplissage des libellés
set fillchars+=fold:·

" Deux colonne pour le folding c'est suffisant

set foldcolumn=2

" Ma fonction pour les libellés

function! Viral_FoldingLabel()
  let line = "".getline(v:foldstart)
  let line = substitute(line, '\\v\\/\\*|--\\s+|\\#\\s+|"\\s+|\\*\\/|\\{'.'\\{\\{\\d=', '', 'g')
  let line = substitute(line, '\\v^\\s+', '', 'g')
  let line = substitute(line, '\\v\\s*$', '', 'g')
  if (v:foldlevel>1)
    let line = repeat(' ',&sw*(v:foldlevel-1)).'❭ '.line
  else
    let line = '| '.line
  endif
  return line.' '
endfunction

" Définition des libellés custom

set foldtext=Viral_FoldingLabel()

" Usage du pliage par marqueurs par défaut

set foldmethod=marker

" Quelque raccourcis pratiques

nmap z1 :setlocal foldlevel=0<CR>
nmap z2 :setlocal foldlevel=1<CR>
nmap z3 :setlocal foldlevel=2<CR>
nmap z4 :setlocal foldlevel=3<CR>
nmap z5 :setlocal foldlevel=4<CR>
nmap z6 :setlocal foldlevel=6<CR>
nmap z0 :setlocal foldlevel=9999<CR>

" Masquage des marqueurs

syntax match Marker "\\v\\{\\{\\{\\d*" conceal containedin=ALL cchar=❭

Conclusion

VIM est réellement un éditeur hors norme. Il n'est pas forcement le plus accessible (euphémisme ? ;-) mais permet de se plier à toutes les exigences ou presque. J'ai cependant quelques regrets (on devient exigeant ;-). Il est en effet dommage que l'on ne puisse pas mieux coloriser les libellés de pliage (mettre un mot en valeur, ou coloriser le niveau de replis). De même il aurait été sympa qu'au lieu d'un caractère de masquage, une chaîne, ou mieux une expression soit utilisable.

Mais bon, dans l'ensemble VIM est pour moi le premier éditeur qui fournit un système de pliage réellement efficace et utilisable.

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Lolokai : Faille de sécurité dans Filtokai

mardi 8 janvier 2013 à 21:33

Un petit billet rapide pour vous dire que grâce à Anthony qui m’a gentillement donné des failles de sécurité (énorme et impardonnable de ma part) dans Filtokai, je vous invite à maj Filtokai. Pour cela :

# cd filtokai-code
# git pull
# APACHE_DOCUMENTROOT=$(cat `apachectl -V | grep -E « HTTPD_ROOT|SERVER_CONFIG_FILE » | cut -f2 -d’ »‘ | paste -sd « / »` | grep -i « ^DocumentRoot » | cut -f2 -d’ »‘);
# cp ./www/includes/database_interaction.php $APACHE_DOCUMENTROOT/includes/
# cp ./www/includes/variables.php $APACHE_DOCUMENTROOT/includes/
# cp ./www/login.php $APACHE_DOCUMENTROOT/

Pour celles et ceux qui n’ont pas accès à GIT vous pouvez le télécharger ici : 

.

J’ai mis à jour le repository git ainsi que l’archive zip se trouvant sur www.lolokai.com et Sourceforge.

Loic FONTAINE

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Martin T. : C’est décidé, je retourne sous Linux

mardi 8 janvier 2013 à 13:16

J’ai fait l’acquisition d’un ultrabook Dell, un très bel objet (j’en ai même fait un déballage). Dessus était préinstallé le système d’exploitation d’une startup qui monte pas mal ses derniers temps : Microsoft avec son Windows. Si j’ai bien compris, Microsoft fait payer son OS, un business model qui me semble assez bancal mais pourquoi pas, s’ils apportent une vraie innovation. Toujours curieux de découvrir des nouvelles choses et étant donné que je l’ai payé à l’achat de la machine, j’ai voulu tester ce système. Voici donc mon retour d’expérience.

Livreur d'UPS qui est plus rapide pour faire Chine - Kazakhstan que Bruxelles - monbled

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Première petite déception, Dell m’a fourni la version 7 de Windows alors que j’ai entendu tellement de bien de leur 8eme version, soit, je regarderai pour faire une upgrade plus tard. J’allume la machine et me retrouve devant une série d’écrans étranges. Plutôt que le processus d’installation habituel (langue, heure,…), on me donne de longs textes aussi imbuvable que la GPL à lire. Je relève des passages surprenants. Je ne suis autorisé qu’à faire tourner le logiciel que sur deux cœurs maximum (heureusement que je n’avais pas prévu d’upgrade du matériel), interdiction de faire tourner la version 32 et 64 bits en même temps (je ne sais pas comment j’aurais fait de toute façon), autorisation de télécharger les polices inclues uniquement le temps d’imprimer un document ainsi qu’une limitation d’utilisation à 20 dispositifs « pour utiliser les services de fichiers, services d’impression service internet, partage de connexion internet et service de téléphonie uniquement » (dois-je commencer à compter mes clefs USB ?). Peu de choix de langue également (français ou anglais-us), ils n’ont peut être pas encore eu le temps de le traduire (c’est le problème d’avoir des effectifs limités). Je tique un peu sur l’obligation de mettre un indice pour retrouver le mot de passe. Je pensais qu’il avait été démontré que c’était une mauvaise pratique. Dell me pose également des questions pour savoir si je veux bien lui envoyer des données systèmes pour ses partenaires commerciaux, désolé Dell mais non.

Après ce long processus d’installation, où l’on ne m’a posé aucune question intéressante, quelques mises à jour à faire et … demande de redémarrage. Une mise à jour du noyau sans doute, pas très agréable mais il faut ce qu’il faut. Ça y est, je chipote enfin sur mon nouvel OS ! Pas trop moche à première vue, je sens que je vais aimer. Le navigateur préinstallé (digression : et il est où mon BrowserChoice ?) ne m’inspire pas trop confiance. Heureusement, l’équipe de Mozilla a prévu un build de Firefox pour ce système. Enfin, j’ai du me rendre sur leur site pour le découvrir. J’ai longtemps cherché leur gestionnaire de paquets avant de me rendre à l’évidence : ils n’en ont pas. Heureusement qu’ils n’ont pas d’assez grosses part de marché que pour intéresser les pirates. Avec un système pareil, c’est la porte ouverte au phishing et logiciels malveillants.

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L’installation de nouveaux logiciels est vraiment contraignante : télécharger un binaire, encore une série de question inutiles, une demande de confirmation administrateur (pas très sécurisé, ils ne demandent même pas de mot de passe root). Pire, avec certains programmes, j’ai des dépendances étranges qui s’installent. Je cherchais à installer un client torrent (on m’a conseillé µTorrent) pour télécharger une iso d’archlinux et je me retrouve avec une série de dépendances comme une toolbar ou un changement de ma page d’accueil dans Firefox. Je ne comprend vraiment pas pourquoi c’est nécessaire et pourquoi tout le monde trouve ça normal.

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Les logiciels ne me semblent pas très stables non plus. J’ai voulu tester la webcam et ai reçu directement quelques popups avec une fenêtre d’erreur. Non seulement ça fait pas très pro de vendre des logiciels buggés mais en plus cette agression à coup de popup montre un manque flagrant d’étude de l’interface. Heureusement que je m’y connais un peu en informatique parce qu’un utilisateur non averti aurait vite fait de tout fermer (ce qui est exactement ce que j’ai fait après réflexion).

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En continuant sur le sujet des popups, j’en ai également une série me proposant des versions d’essais ou des mises à jours automatiques de logiciels dont je n’ai aucune idée de l’utilité. On me parle même d’un système de protection contre les menaces internet et virus. Je ne vois pas trop l’utilité, si un logiciel est bien fait, les failles sont corrigées dès qu’elles sont découvertes, pas besoin de venir rajouter une couche de protection intermédiaire, c’est juste bon à ralentir la machine.

Bon je commence à en avoir assez de tout cela. J’ai voulu ouvrir le traitement de texte préinstallé (Microsoft Office, le LibreOffice local je crois). On me demande de me connecter à un compte pour prouver ma licence. Si tu me donnes pas de licence, pourquoi tu me préinstalles ça !

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Et puis la gestion des fichiers est épouvantable. Comment les gens peuvent travailler là dessus ? Le nom d’un même dossier est parfois traduit en français, parfois en anglais, il y a des liens symboliques dans tous les coins. Je n’arrive pas à comprendre la hiérarchie. A la place du simple dossier /home/mart pour mon utilisateur, dans le dossier C:\\Users, je trouve mart, All Users, Default, Default Users et Public. Mais ça ne s’arrête pas là ! Dans chacun de ces dossiers, j’ai des sous dossiers qui me semble redondants comme AppData, ApplicationData ou Local Settings. Est-ce que je dois stocker mes documents dans le dossier Documents ou Mes documents ? Le Mes documents n’étant d’ailleurs visiblement pas uniquement pour les documents puisqu’il contient des liens symboliques vers les dossiers présents un niveau supérieur de contenu multimédia (Ma musique pointe vers ../Music, idem pour les images et les vidéos). Je suis vraiment perdu là dedans.

Dell m’a gentiment fourni des CD contenant les drivers pour des périphériques comme le lecteur d’empreinte digital. Par contre il est pas très malin puisqu’il y a pas de lecteur CD sur cet appareil. Bon de toute façon un lecteur d’empreinte est un peu de l’anti-sécurité, je ne l’utiliserai pas. Je découvre avoir pas mal de programmes qui tournent en arrière plan au point de que ma barre d’outil est assez bordélique.

Et encore j'avais déjà fait un peu de nettoyage à ce moment là

Et encore j’avais déjà fait un peu de nettoyage à ce moment là

Après quelques heures d’utilisation, je me retrouve avec des popups dans tous les sens, des alertes de sécurité et invitations de tests, plusieurs toolbars sur mon Firefox. Je n’arrive plus à retrouver les fichiers que je venais de créer (c’est plus tard que j’ai compris que le dossier « Téléchargement » et « Download » étaient le même). Je me rend compte que j’ai des dizaines d’utilitaires préinstallés et même pas un pour ouvrir les .tar.gz. À chaque démarrage, j’ai des popups (dont une d’erreur Intel) désagréables. Pour toute nouvelle clef USB insérée, le système doit d’abord installer les drivers (pour une clef USB!) et veut me faire toute une série d’opérations d’importation (même un formatage quand j’ai inséré une clef en EXT, et puis quoi encore ?). Chaque installation de programme n’est vraiment pas une sinécure, j’ai des binaires d’installation qui traines dans tous les coins. Les forums sur internet me conseillent plein d’outils pour augmenter tel ou tel niveau de protection, pour faire de la maintenance et désinstaller tel ou tel programme préinstallé. Et la goutte qui fait déborder le vase était quand je découvre qu’il faut faire tourner régulièrement un outil pour défragmenter le disque en raison d’un système de fichier mal conçu.

Non, non et non. Je veux bien être ouvert d’esprit et encourager les startup innovantes et même payer si le logiciel est bien fait mais là franchement c’est raté. Je veux pas être pessimiste Microsoft mais si vous ne vous remettez pas sérieusement en question, vous n’allez jamais percer sur le marché si concurrentiel des OS de bureau, surtout avec un business model pareil. Après quelques heures d’utilisation, c’est décidé, je retourne sous Linux ! Tient j’ai entendu parler d’une autre startup montante : Apple, il faudra que je teste ça un jour.

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