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antistress : LibreOffice 5 : tout simplement la meilleure suite bureautique ?

mardi 22 septembre 2015 à 00:18

Quelques lettres de l'alphabet sur un tableau

Il ne s'agit pas ici de s'extasier bêtement sur la nouvelle version majeure d'un logiciel quel qu'il soit, au motif que ses responsables ont décidé plus ou moins arbitrairement (coucou Linus) qu'ils allaient incrémenter plus fortement le numéro de la prochaine version, comme ici avec la récente version 5 de LibreOffice.

Il s'agit plutôt de constater la qualité, certes discrète, de cette dernière version, fruit d'un long et continu effort de développement communautaire entamé dès le lancement du projet.

Le visible et l'invisible

Parfois on peut lire des commentaires d'utilisateurs qui se plaignent – à juste titre ou non – qu'au lieu de développer des nouvelles fonctionnalités, les développeurs de tel projet feraient mieux de soigner et stabiliser l'existant.

Il se trouve que soigner l'existant n'est sans doute pas ce qu'il y a de plus gratifiant dans le processus de développement d'un logiciel, et que, lorsque celui-ci est réalisé par des volontaires, il est difficile d'exiger de ceux-ci qu'il s'occupent prioritairement des tâches ingrates.

Et lorsque effectivement des développeurs s'y attellent, leur travail ne se remarque pas forcément... « Le logiciel ne plante pas ? Encore heureux ! », pourrait-on caricaturer. Les changements en terme de consolidation ne sont pas les plus spectaculaires.

L'invisible travail de fourmi effectué depuis le lancement de LibreOffice

Pour rappel, le projet LibreOffice a été dévoilé fin septembre 2010.

Dès la première version du logiciel (LibreOffice 3.3, sortie en janvier 2011), Michael Meeks, un des développeurs, mettait en avant les côtés positifs, évidents pour lui, du projet : « Liberté, Logiciel Libre, et développement fun, ouvert et communautaire ».

De fait, depuis lors et jusqu'à cette dernière version 5 sortie début août, le caractère communautaire du développement de LibreOffice n'a jamais été démenti, bien au contraire. Et nous avons vu à quel point un développement massivement communautaire pouvait constituer un atout pour un projet.

Mais, de même qu'on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre, on ne constitue pas une communauté de contributeurs sans un projet accueillant.

Voici quelques exemples d'initiatives qui ont été mises en œuvre pour concrétiser cette volonté originelle de faire entrer un maximum de développeurs dans le projet, et aussi quelques exemples du travail invisible mais essentiel qui a été réalisé pour améliorer le logiciel :

Travail sur la lisibilité du code

Dès le départ, un long et fastidieux travail a été entamé pour traduire en anglais les commentaires (initialement en allemand, pour des raisons historiques) qui accompagnent le code source du logiciel, ceci afin de rendre celui-ci accessible par le plus grand nombre (la langue anglaise étant très répandue dans le monde du développement logiciel) :

Proportion de commentaires en allemand à travers les versions
Proportion de commentaires en allemand à travers les versions

Les versions suivantes (3.4, 3.5 et 3.6, sorties respectivement en juin 2011, février 2012 et août 2012) ont concrétisé un grand nettoyage du code, avec le retrait de grandes parties caduques ou redondantes, rendant le tout plus facile à appréhender et à maintenir :

Proportion de code caduc à travers les versions
Proportion de code caduc sur un an de développement

Travail sur les outils de développement

Dès les premiers mois du projet, le processus de compilation du logiciel a été revu pour ne plus dépendre de coûteux logiciels privateurs et permettre à tout à chacun de participer (la facilité et la rapidité de compilation est d'ailleurs un point qui reçoit régulièrement des améliorations), et la transparence sur les contributions de chacun a été posée en règle.

Par ailleurs, à l'occasion de la version 3.4, le système de localisation a été modifié pour être plus facile d'utilisation par les contributeurs.

Travail sur la qualité du code

Les outils de test ont été multipliés au fil des versions afin d'éviter les régressions dans le code au fur et à mesure des développements, et aussi de débusquer les erreurs dans le code existant (la liste serait trop longue et technique pour entrer dans le détail ici).

Par ailleurs, un ensemble de tests automatisés, qui charge plus de 24 000 fichiers différents réputés comme étant problématiques, a été mis au point à l'occasion du développement de la version 4.1 sortie en juillet 2013. Avec la version 4.2 (sortie en janvier 2014), le corpus de documents problématiques a été porté à 45 000 (et les tests portent dorénavant également sur l'exportation), puis à 55 000 avec la version 4.3 (sortie en juillet 2014), et enfin à 76 000 avec la 4.4 (sortie en janvier 2015), permettant d'assurer une version 5.0 particulièrement fiable.

Travail sur les fondations du logiciel

Le moteur de Calc a été refondu à l'occasion de la version 4.2, la boite à outils graphiques a bénéficié d'une mise à niveau sur plusieurs cycles de développement, etc.

Le résultat ?

Le résultat ma foi, ne saute pas aux yeux. Au lancement, c'est toujours cette bonne vieille suite bureautique qui s'affiche devant nos yeux, avec son interface quasiment inchangée.

Et pourtant, tout a changé sans que l'on n'y prête attention : le logiciel se lance bien plus vite, est bien plus stable mais aussi plus performant, accepte sans sourciller les formats les plus exotiques et, sauf pour des exceptions de plus en plus rares, les restitue sans faute.

Quelle autre suite bureautique peut se targuer d'être aussi à l'aise avec la multitude de formats existant aujourd'hui ?

Alors certes, la déco reste familière, mais c'est bien une suite bureautique flambant neuve qui nous est présentée aux termes de ces cinq années de travail qui ont suivi le lancement de LibreOffice.

Pas de quoi s'extasier me direz-vous ? Et bien permettez-moi d'affirmer le contraire : voilà un travail de fond qui a permis de créer une large communauté, d'assainir les fondations et de travailler à rendre le logiciel plus stable, performant et polyvalent que jamais. Et pour cela, moi je dis : bravo !

(Pour plus de détail, voir les liens donnés en face des numéros de version sur la page Wikipédia, et le résumé des évolutions dressé ici à l'occasion de la sortie de la version 5).

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mozillaZine-fr : Les WebExtensions, une nouvelle façon d’écrire des extensions pour Firefox

lundi 21 septembre 2015 à 18:14

Logo historique de Mozilla avec la mascotteDans un article qui vient de paraitre sur le blog Mozilla Hacks, Blake Winton vous propose d’écrire des extensions pour la nouvelle API de Firefox qui permet d’être compatible avec le multi-processus. C’est aussi une API qui permet d’écrire du code compatible avec Chrome, et inversement, qui permet de récupérer les extensions de Chrome et de les faire tourner sur Firefox au prix de modifications mineures. C’est dans l’esprit de l’interopérabilité qui fait tourner le Web depuis le début, mais on se doute bien que cela fera grincer des dents ceux qui y verront une manière de rapprocher Firefox du diable (Google Chrome) 😉 En tout cas, cela annonce aussi l’arrivée prochaine de Firefox multi-processus, avec la promesse de faire disparaitre une fois pour toutes les petits blocages de l’interface que pouvaient provoquer les scripts dans des pages web lourdes.

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antistress : Logiciel libre ou projet ouvert ?

lundi 21 septembre 2015 à 17:08

Balises de travaux sur la route

La distinction n'est pas toujours facile entre un logiciel libre et un projet ouvert, alors que les deux ne se recoupent pas forcément.

Un logiciel est objectivement libre s'il garantit quatre libertés essentielles à l'utilisateur :

On voit que, passé les deux premières libertés, qui concernent d'avantage l'utilisateur du programme en tant que tel, les suivantes sont le socle qui doit favoriser la constitution d'une véritable communauté d'utilisateurs.

Cette communauté d'utilisateurs peut alors participer au projet en question de différentes manières : en faisant la publicité du logiciel pour accroître sa communauté d'utilisateurs, en aidant au développement du logiciel (par l'écriture de code, mais aussi par la réalisation de matériel artistique tels un logo, des graphismes ou des sons, ou encore par la remontée ou le tri de bogues), en documentant le logiciel, etc.

Mais cette communauté d'une part n'est pas automatique ; d'autre part, lorsqu'elle existe, peut être plus ou moins large. Enfin, une large communauté d'utilisateurs ne se traduit pas nécessairement en une large communauté de contributeurs.

C'est en effet ce dernier point que nous pouvons observer avec des projets comme Android Open Source Project (AOSP), qui sert de base au système d'exploitation populaire sur smartphones – mais non entièrement libre – qu'est Android. Le développement d'AOSP est réalisé en privé par Google qui décide ponctuellement de publier une nouvelle version de « son » logiciel. Le logiciel publié est bien libre dans la mesure où il confère les quatre libertés décrites ci-dessus, mais le mode de développement choisi (fermé) empêche la constitution d'une communauté de contributeurs.

À l'inverse, un projet comme le noyau Linux est le plus bel exemple de développement collaboratif, rendu possible d'une part par son état de logiciel libre (qui confère donc à chacun les quatre libertés décrites ci-dessus) ; de deuxième part, par la volonté de ses développeurs d'en faire un projet ouvert (et donc par l'existence et le recours à des outils permettant de collaborer en continu au développement du projet : Internet, un système de gestion de versions, un système de suivi de problèmes...), et de troisième part, par un engouement autour du projet. Wikipédia propose même une page dédiée au processus de développement de Linux. Vous pouvez également consulter quelques chiffres afférents à la dernière version du logiciel sur LinuxFR.org ou de manière plus détaillée sur LWN.net.

LibreOffice fait également partie (toutes proportions gardées) de cette catégorie (ce sera l'objet du prochain billet).

Enfin, il existe une multitude de logiciels libres plus ou moins confidentiels, au développement pourtant ouvert et accueillant mais qui peinent à trouver des contributeurs, faute de renommée ou d'attrait (pour diverses raisons).

Terminons en citant le cas de GIMP, logiciel d'envergure et de renommée fortes, au développement ouvert, dont pourtant le nombre de développeurs (tous bénévoles, travaillant sur leur temps libre) est ridiculement réduit. D'ailleurs, pour moi, les développeurs de GIMP sont des héros, et GIMP lui-même tient du miracle !

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genma : Redonnons au fil RSS la place qu'il mérite

lundi 21 septembre 2015 à 09:00

C'est à la lecture d'un quelconque billet sur un site de journalisme de la presse informatique (probablement Numérama) que j'ai eu l'inspiration de ce billet. Dans le texte, il était évoqué que beaucoup de personnes suivaient l'actualité via un abonnement au sein de Facebook.

Ce billet rejoint les billets de Cyrille Borne où il parle de son web qui se meurt partager la liste des blogs que je suis.

Au début était le web statique

Au début était le web statique, le web 1.0 où les sites étaient de simple page HTML et où l'on commentait dans des forums comme ForumHardware.fr par exemple. Toute la partie interaction/vie sociale se passait sur les forums.

Puis vint l'ère du web 2.0 et des blogs, avec la possibilité de commenter les billets. Et on délaissa les forums peu à peu.

Puis vint l'ère des réseaux sociaux (Twitter, Facebook). Et on ne commenta plus sur les billets de blog mais sur la page Facebook.

Pourquoi Facebook ?

30 millions de français sont sur Facebook et pour beaucoup, Facebook = le web. Ils ne vont pas sur le web et encore moins sur Internet, ils vont sur Facebook. Toutes les informations, l'actualité etc. qu'ils estiment avoir besoin de savoir ou qui les intéressent, ils la trouvent sur Facebook.

On veut suivre un site, une personnalité ? On s'abonne à sa page Facebook.

Pourquoi Facebook ? Je pense que la possibilité pour chacun de s'exposer, de parler de lui, de créer sa micro-célébrité et d'exposer y est pour beaucoup. Il y a aussi le fait que tout le monde est là-bas. Cercle vicieux. Les marques, les sites, abandonnent leurs propres sites et publient sur Facebook avant tout.

Et les gens sont contents, chacun peut y aller de son petit commentaire, donner son avis. En postant sur Facebook, je veux (du moins j'espère) que "tous mes amis" voient ce que j'ai dit. Ce qui vu la masse de bruit, est faux. De plus mes amis n'ont pas forcément les mêmes centres d'intérêts que moi et ce que je dis ou commente ne les intéressent pas forcément.

Le soucis

On centralise le web et on renforce toujours plus cette centralisation en allant commenter sur Facebook. Chaque commentaire apporte encore plus d'information sur nos centres d'intérêts, sur qui on est, dévoile toujours plus notre vie privée à Facebook.

Alors quoi faire ? Le RSS

La plupart des informations que je lis, elles viennent à moi via les fils RSS. Toutefois, quand je lis un billet d'un fil RSS (s'il est complet vu qu'il contient l'intégralité de l'article), je ne vais pas forcément sur le site en question.

Sauf si je souhaite commenter et interagir avec les autres commentateurs d'un billet de blog, comme j'essaie de le faire régulièrement le blog de Cyrille Borne.

Si je souhaite partager le dit billet, c'est via Shaarli (qui généra un twitt automatique sur Twitter qui lui même reposte ensuite sur Facebook). Je diffuse ainsi le lien vers un billet intéressant que j'ai lu via le fil RSS, sur les réseaux sociaux.

Il faut rétablir le fil RSS et le démocratiser pour décentraliser

Comme je le disais plus haut, les réseaux sociaux ont déportés le commentaire du site vers un endroit centralisé. Personnellement, si je veux discuter/débattre avec d'autres à qui j'ai partagé un billet de blog, je le poste avec un commentaire (expliquant l'intérêt du dit billet) sur Diaspora/Framasphère. J'utilise ça comme une sorte de forum moderne. Et surtout/aussi parce que ce réseau social est beaucoup plus respectueux de la vie privée que ne l'est Facebook.

Et quand il n'y a pas de RSS ? RSS Bridge

RSS-Bridge est un logiciel en PHP qui permet simplement de parser les pages des sites pour en sortir un flux Atom, Json, HTML ou texte brut.
https://github.com/sebsauvage/rss-bridge

Ainsi pour tous les sites comme une page Facebook, Twitter et autre qui ne proposent pas de fil RSS, on peut en créer un et récupérer les informations intéressantes sans aller sur le site en question (et y exposer sa vie privée au passage). Une initiative qui existe depuis quelques temps, toujours active et en développement, avec ajout de nouveau bridge (de nouveaux ponts permettant d'avoir le fil RSS/Atom).

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Thuban : La météo dans un terminal - De l'épice pour la pensée

lundi 21 septembre 2015 à 08:33
Inutile quand on a une fenêtre, indispensable quand on ne sort jamais de chez soi : les prévisions météo. Voilà de quoi les obtenir dans son terminal, avec de la couleur.
J'ai simplement repris le code pour le pipemenu openbox qui utilisait l'api d'openweathermap, puis ai fait en sorte de convertir les icônes en ascii-art à l'aide entre autres de plusieurs petits bouts de code glanés sur la toile, surtout pour la conversion des couleurs de RGB vers les séquences terminal.

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2015-09-23 09:00:00
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ensoleillé
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                             c k k
                             O ~ x
                     O x O   x x k   k x x
                       : 0 W k K x X ~ ; ,
                       K d x - ~ - o W K
                     , X k ; d c c l x M ,
                 K k l 0 ; . ' ' ' , ' K : x O
                   , k X . ' , , . ' . K c l
                     O N ' ' ' , ' ' l X M
                       l K ' . . ' ' N l
                     . l x O O K K X d l d
                     x l x x x 0 x . x c x
                             k : k
                               k

* 15.18°C   max: 15.06°C - min: 15.18°C
* Humidité : 68% - Pression : 1025.84 hPa

Press enter for more


C'était d'ailleurs assez rigolo de voir comment les générateurs ascii-art fonctionnent. En fait, il faut prendre l'image pixel par pixel, déterminer si c'est un gros pixel ou un petit (couleur plus ou moins foncée), et alors ajouter un "pixel-lettre" dans une nouvelle image ascii. La lettre choisie correspond à du foncé avec un caractère comme "#" et à du clair avec un simple ".".

Pour télécharger le script, cliquez ici.

Vous aurez besoin des dépendances suivantes : python3-pim python3-requests

L'utilisation est très simple, passez en argument le nom de votre ville et la langue souhaitée. Par exemple :
weather.py Nantes fr


Amusez-vous bien.
— (permalink)

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