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Vous préférez un État policier ou l'extrême-droite ?

lundi 31 mai 2021 à 17:23

Les élections approchent, il va falloir choisir...

C'est une course à l'échalote. Qui d'Emmanuel Macron, de Gérald Darmanin, d'Olivier Faure ou du fantôme Manuel Valls, parviendra à flatter au mieux l'électorat d'extrême-droite. L'urgence électorale de 2022 va-t-elle précipiter la construction d'un État policier ?

Des hordes de sauvages fondent sur la Démocratie. Sont-ils ceux que l'on croit ? - D.R.

Les plus anciens se souviennent de Papy Voise. La droitisation des discours, la « sécurité » imposée par les politiques et les médias, dans une danse infernale, comme nouveau paradigme, ce n'est pas nouveau. Combien de temps a duré, depuis la dernière guerre mondiale, la période pendant laquelle les politiques ont privilégié l'amélioration des conditions de vie, le rêve d'une société plus juste, plus égalitaire, l'espoir d'un système économique qui ne privilégie pas 1% de la population et les entreprises ? En étant réalistes, on devrait pouvoir tabler sur deux années. Rien ne change, donc mais l'on assiste à une accélération du délire sécuritaire, au détriment de la démocratie qui n'en est plus tout à fait une.

Plus de bleu. L'essentiel est que ce ne soit pas du noir...
Plus de bleu. L'essentiel est que ce ne soit pas du noir...

D'Éric Ciotti, hystérique de la « sécurité » à Didier Lallemant, heureux papa d'une nouvelle équipe de voltigeurs en passant par François Rebsamen à gauche qui a armé sa police municipale à Dijon, tout le spectre politique rivalise de propositions pour militariser, pour étendre les capacités de la police, comme si du jour au lendemain, nous avions été plongés dans un univers à la Mad Max. Comme si la démocratie était en péril, livrée à une horde de sauvages faisant fi de toutes les lois.

La militarisation des forces de l'ordre est ancienne également. Entre un CRS en combinaison bleue, sans autres protection que son bouclier et son casque dans les années 90 et...

La stratégie de vaccination anticovid laisse de côté 20 % de la population

dimanche 30 mai 2021 à 20:14

Le collectif Nos services publics décrypte une politique vaccinale créatrice d'inégalités

Une note du collectif Nos services publics montre que nombre des plus fragiles ont été oubliés, en raison de la faiblesse de notre système de santé publique et de la politique de vaccination mise en place.

Message dans le centre de vaccination de l'Hôtel dieu en mars 2021 - © Reflets - CC

Après Médiapart qui a analysé les données de l'Assurance Maladie sur la vaccination contre le Covid, c'est au tour du collectif Nos services publics d'enfoncer le clou... ou plutôt l'aiguille.

Les données de l'Assurance Maladie montrent entre autres que la Seine-Saint-Denis a peu vacciné les plus de 75 ans. Plus encore, ce département urbain, jeune et pauvre est en retard sur la vaccination dans toutes les classes d’âge. Les acteurs et les politiques de Seine-Saint-Denis avaient déjà noté que les créneaux de vaccination dans le 93 avait été pris d'assaut par les Parisiens ou des habitants des départements voisins plus agiles sur Internet pour réserver leur place.

Dans une note d'une vingtaine de pages, les membres du collectif reviennent sur la stratégie mise en place jusqu'ici et énoncent des recommandations pour mieux toucher les personnes prioritaires qui ont échappé à la vaccination.

L'aplatissement des priorités pour la vaccination a conduit à laisser une partie de la population de côté, énonce le collectif. «Dans un contexte de limitation du nombre de doses, la stratégie vaccinale déployée en France a conduit à prioriser les publics les plus fragiles, en particulier les personnes âgées, et ce afin de limiter la mortalité induite par le virus. La vaccination large de l'ensemble de la population était un objectif annoncé pour le 2e temps de la campagne vaccinale : elle vise à endiguer la circulation virale pour limiter...

La Colombie entre dans la valse des révoltes sud-américaines

vendredi 28 mai 2021 à 09:24

La répression est féroce

Cet article nous parvient de Colombie, d'un voyageur, photographe et observateur. L'occasion de prendre la température de la rue Colombienne au moment ou ce pays vit une mobilisation massive d'un type nouveau et où la répression est sanglante.

Conseil de rue à Arménia - https://www.instagram.com/neotravelling

Inspirée par les révoltes de 2019 au Chili, la jeunesse, alliée aux classes défavorisées, a lancé une grève nationale qui dure depuis plusieurs semaines maintenant. Avec autoroutes et ports bloqués, la capitale Bogota assiégée par des blocages sur ses 36 entrées et manifestations massives et pacifiques se succédant, jours après jour dans tous le pays. Ce mouvement a été réprimé dans le sang avec plus de 41 morts civils (officiels) et de nombreux disparus.

L'auteur écrit d'Arménia, la capitale de l'État de Quinido, une ville de 300.000 habitants située dans le cœur de la région prospère de "Cafetero", la région du café. Témoignage.


Écrire sur la Colombie n'est pas une tâche aisée. Cela fait deux ans que j'habite ici, je suis Argentin et j'ai dû m'habituer aux coutumes, aux dictons, à l'argot. Cela n'a pas été trop compliqué, mon épouse est colombienne et en quatre ans de voyage ensemble, j'ai beaucoup appris, je pourrais même dire que je connais mieux le pays qu'un Colombien moyen.

Nous avons traversé le pays depuis le centre jusqu'au Nord, arrivant jusqu'à la frontière avec le Panama. En chemin, nous avons vécu dans des "zones chaudes" mal connues. Zones dans lesquelles, à certains moments, la guérilla, les forces paramilitaires et les cartels de la drogue ont maintenu la population dans un calvaire permanent.

On nous a dit que cette époque était révolue et qu'il n'y avait plus de danger. Mais...

Emploi à domicile : comment Bercy a enterré la réforme de la niche fiscale

mercredi 26 mai 2021 à 16:36

La députée Émilie Cariou , ex-LREM témoigne

Macroniste repentie, la députée Émilie Cariou a voulu en 2019 réformer la niche fiscale pour l’emploi à domicile, coûteuse et inégalitaire. Elle raconte à Reflets comment elle s’est retrouvée confrontée au lobbying patronal et aux intérêts personnels de députés de la majorité, conduisant Bercy à enterrer sa proposition.

Émilie Cariou - Didier Plowy/Ministère de la Culture et de la Communication - Wikipedia - CC BY-SA 3.0 FR

Les niches fiscales sont « de plus en plus coûteuses ». Ce constat, c’est une institution peu soupçonnable de bolchévisme, la Cour des comptes, qui le tirait dans son rapport sur le budget de l’État en 2019 : cette année-là, les 474 « dépenses fiscales » existantes, selon l’expression consacrée par l’administration, représentaient 99,4 milliards d’euros, contre 72,1 milliards en 2013. Troisième niche la plus coûteuse, le crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile représentait à lui seul une dépense de 5 milliards d’euros en 2020.

Concrètement, ce dispositif unique au monde permet à toute personne employant un salarié à domicile de se voir reverser 50 % des salaires et charges de son employé, dans la limite de 12 000 euros par an, avec des majorations possibles dans certains cas. Ce crédit d’impôt peut s’appliquer à des types de services très divers, de la garde des enfants au ménage en passant par l’assistance aux personnes âgées ou handicapées mais aussi le jardinage, le soutien scolaire, l’assistance informatique ou administrative ou même le coaching sportif.

« C’est l’État qui paie des domestiques à des gens fortunés »

La députée ex-LREM de la Meuse Émilie Cariou, qui a passé l’essentiel de sa carrière au ministère de l'Économie et des Finances, découvre l’existence de cette niche à l’été 2019. En plein mouvement des gilets jaunes, qui réclament une plus grande justice fiscale et sociale, elle cherche des moyens de financer des baisses de l’impôt sur le...

Allez, pu-putsch panier, pa-pattes en rond !

mardi 25 mai 2021 à 10:24

Après les tribunes des militaires dans Valeurs actuelles

L'armée française, une armée de putschistes ? Plutôt l'agitation d'un quarteron de généraux en charentaises et d'une poignée de courageux militaires d'active anonymes. Mais comme le coup de pression de policiers devant l'Assemblée Nationale, ces tribunes traduisent surtout le climat nauséabond du moment avant les présidentielles.

Pa-pattes en rond... - CC

Rien de moins qu'un appel voilé à un putsch de leurs « camarades d'active » pour la défense « de nos valeurs civilisationnelles » et « la sauvegarde de nos compatriotes ». Cette tribune d'une vingtaine de généraux et de militaires essentiellement de seconde section (retraités) le 21 avril publiée dans Valeurs Actuelles a fait couler beaucoup d’encre et de salive. D'autant plus qu'elle a été suivie d'une seconde le 11 mai, cette fois de miliaires courageusement anonymes. Eh oui, il n'y a pas que Mediapart qui sait feuilletonner, il y a aussi l'extrême droite. Surtout qu'ils ont porte-ouvertes sur CNews.

«Si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national», écrivaient mes militaires en charentaises. Immédiatement, comme dans une pièce de théâtre, Marine Le Pen les appelait à les rejoindre pour «pour prendre part à la bataille qui s’ouvre, certes politique et pacifique, mais avant tout la bataille de la France». Le général François Lecointre, chef d’état-major des Armées s’est dit «révulsé» par l’appel à l’armée d’active et a promis des sanctions.

Rebelote cette fois avec des militaires en service actif anonyme. «Afghanistan, Mali, Centrafrique ou ailleurs, un certain nombre d’entre...