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La faucille et le goupillon : enquête sur la « théologie rouge »

mardi 13 décembre 2022 à 12:20

Dessous Choc #9

Dans ce nouvel épisode de Dessous Choc, Timothée de Rauglaudre nous parle de sa nouvelle enquête : « Les moissonneurs » (éditions de l’escargot) qui lève le voile sur la théologie de la libération. Ce mouvement, peu connu du grand public, a pourtant accompagné de nombreuses luttes sociales, en particulier en Amérique latine, le berceau de sa fondation.

 moissonneurs - Copie d'écran
moissonneurs - Copie d'écran
Pour mieux comprendre les subtilités mais aussi l'héritage de ce que certains de ses détracteurs ont qualifié de « théologie rouge » – elle a longtemps senti le soufre ! –, le journaliste d'investigation , Timothée de Rauglaudre membre du collectif de presse « Extra muros », journaliste et actionnaire de Reflets, s'est rendu de l'autre côté de l' et au Mexique.

Il y a rencontré des religieux, prêtres ou laïcs qui continuent de s’inspirer d’une théologie qui dérange l'ordre établi et les puissants – autant dans l'institution ecclésiale que parmi des États conservateurs – car elle fait prendre conscience aux pauvres qu’ils sont les acteurs de leur propre libération et qu’ils peuvent le revendiquer au nom de l’Évangile.

Paulo, jusqu’aux hauteurs de Petrópolis en passant par les montagnes du Chiapas, nous embarque dans un road trip passionnant à la rencontre d’une théologie qui croise de manière étonnante l’engagement en faveur de la justice sociale et la foi en un libérateur divin.

Auditeurs de tous pays, bolcho-cathos ou non, écoutez et partagez !

« En tant que chrétien soucieux de la justice sociale et de l’écologie, il me semblait incontournable d’aller puiser chez ceux qui avaient su entendre les “clameurs des moissonneurs”. Si la théologie de la libération, née dans un contexte historique, social et culturel particulier, est difficilement transposable dans une Europe “développée” et en voie de déchristianisation avancée, ses enseignements n'en demeurent pas moins pertinents. », explique Timothée de Rauglaudre.

Recherche : une « belle endormie»... en plein cauchemar

lundi 5 décembre 2022 à 15:10

Le CINES, fleuron de la recherche française en informatique, a connu de sérieux bugs de management, demain RENATER ?

Les laboratoires de recherche sont des administrations à part avec leurs règles propres. Si l'on entend parler d’eux, c’est souvent pour l’annonce de percées scientifiques exceptionnelles ou de titres décernés à l’un de ses chercheurs. Pour le citoyen lambda cela ne fait pas de doute, la recherche française est à la pointe et elle avance. Les problèmes et les vices sont réservés aux autres services publics moins élitistes

Le supercalculateur Jade installé au CINES (2010) - Penalva - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Sous l’apparence scintillante de ces vitrines du savoir français, la réalité est parfois beaucoup plus terne. Pour ce premier volet d’une enquête sur le service public de la recherche, direction le sud de la France, l’Occitanie et plus précisément Montpellier. Sur scène, le CINES, le Centre Informatique National de l’Enseignement Supérieur. Et pour thème de cette pièce, le choc entre management façon « start-up nation » et les acteurs de cet établissement public. Alors, conte de fée ou tragédie grecque à la sauce française ?

Parmi les établissements placés sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (ou MESRI), le CINES a un rôle un peu particulier. Il n’est pas un laboratoire de recherche à proprement parler, mais un moyen informatique mis à disposition par l’État pour l’enseignement et la recherche. La soixantaine d’agents qui y travaillent, composés d’experts, d’ingénieurs et de techniciens, s’occupent à y remplir ses trois missions statutaires et stratégiques. Tout d’abord l’hébergement de plateformes informatiques nationales, avec des salles informatiques à la pointe, accueillant, entre autre, des matériels de RENATER (le réseau haute performance de la recherche et de l’enseignement français), ou de l’INSERM (un institut de recherche sur la santé, la biologie et la médecine). Le CINES a aussi une mission d’archivage pérenne pour les données scientifiques, administratives et pédagogiques. Enfin, il est un...

Altice et les « faits alternatifs »

lundi 5 décembre 2022 à 09:48

Un milliardaire peut-il modifier la réalité pour qu'elle colle à ses envies ?

En s'attaquant judiciairement à tout (ou presque) ce qui évoque la fuite de données dont a été vitime Altice, Patrick Drahi tente de construire une réalité alternative où ce piratage n'a pas eu lieu. Spoiler : ça ne va pas marcher.

Kellyanne Conway en 2016 - Gage Skidmore - Wikipedia - CC BY-SA 3.0

Les offensives judiciaires de Patrick Drahi et de ses sociétés contre Reflets ou Radio-France commencent à dresser le portrait d'un homme qui utilise tous les arguments possibles et imaginables pour tenter d'écraser la liberté d'expression. D'une part ses avocats assénaient devant la cour d'appel de Versailles mercredi 30 novembre que Reflets évoquait des informations sans intérêt de manière sensationnaliste, de l'autre, il tente par tous les moyens de faire censurer nos écrits. Que peut-il craindre de la publication d'informations n'ayant « aucun intérêt » et qui ne seraient « pas d'intérêt général » ? Et pourquoi demander la censure de tout (ou presque) ce qui parle de ces informations ? Mais au delà de ces contradictions, se pose la question des faits alternatifs qui plombent la démocratie depuis leur « invention » par une conseillère de Donald Trump.

En janvier 2017, Kellyanne Conway, conseillère du président Donald Trump tente d'expliquer à la presse le gros mensonge de Sean Spicer, porte-parole de la présidence américaine. Selon lui, la presse a sous-estimé l'importance de la foule lors de la cérémonie d'investiture du président Trump, il prétend qu'elle a attiré « la plus grande audience à avoir assisté à une investiture, point final. » De fait, c'est totalement faux. Kellyanne Conway vient en renfort quelques jours plus tard et explique à un journaliste : « vous dites que c'est un mensonge […], notre...

La censure comme réponse à la presse ?

mardi 29 novembre 2022 à 18:15

Reflets et Mediapart dans le viseur de Maître Ingrain et de Patrick Drahi

Demain mercredi, Reflets sera devant le tribunal de Versailles tandis que Mediapart sera fixé sur son sort. Dans les deux cas, une censure préalable appliquée par des juges à la demande du même avocat.

Quand le patron d'Altice vous invite... - Copie d'écran

Le 5 septembre dernier, nous commencions la publication d'une enquête sur l'empire de Patrick Drahi. Notre investigation part de la publication sur Internet de documents internes du groupe Altice et du Family Office de Patrick Drahi (l'entreprise qui gère ses investissements personnels). Le groupe de ransomware Hive a en effet diffusé ces informations après l'échec des négociations sur la rançon demandée après l'attaque. Très rapidement, Altice nous assignait devant le tribunal de commerce de Nanterre en invoquant une violation du secret des affaires. Dans son ordonnance, le juge écartait les demandes d'Altice, comme la censure a posteriori de nos articles. Il ne constatait aucune violation du secret des affaires. En revanche, il nous interdisait d'écrire à l'avenir sur Altice en nous basant sur ces documents pourtant désormais publics. Une censure préalable indiscriminée. C'est pour cette raison que nous avons fait appel. L'affaire sera jugée demain à 15 heures à la cour d'appel de Versailles. A la même heure exactement, le délibéré sera rendu dans l'affaire qui interdit à Mediapart de publier le moindre extrait d'enregistrements dévoilant les méthodes inssuportables de kompromat utilisées par le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdiau. Trois points communs entre les deux affaires : la censure préalable d'enquêtes journalistiques, une instrumentalisation de la justice (éviter les chambres spécialisées en droit de la...

La culture, c'est comme la confiture !

lundi 28 novembre 2022 à 09:29

C'est bon...

Cinéma, séries, expos, musique, littérature : l’offre est tellement abondante qu'il est parfois difficile de s’y retrouver et de faire des choix. Voici quelques conseils totalement subjectifs – Eh oui on assume !

miam... - Bicanski - Pixnio

Cinéma : il est comment le nouveau Bedos ?

On avait été déçu par sa reprise d’OSS 117 – difficile de passer après Hazanavicius – et « La Belle époque » avec Daniel Auteuil et Fanny Ardant ne nous avait pas emballés. Quid de « Mascarade » ? L’idée du scénario est plutôt habile : deux gigolos homme et femme vont s'associer pour piéger des quinquas friqués (joués par Isabelle Adjani et François Cluzet). Les acteurs sont globalement bons avec notamment une Marina Vacth au mieux de sa forme dans son rôle de manipulatrice sans scrupules. Le film souffre toutefois de quelques longueurs : une demi-heure de moins n'aurait pas été de refus, et d’une once de lourdeur : la thèse féministe est un peu trop attendue. Ces réserves mises à part, le nouvel opus de Bedos reste virevoltant et prometteur pour la suite de sa filmographie.

Série : un petit bijou pas en TOC !

Oui, je sais ! Dès qu’on parle d’Arte, ça sonne un peu élitiste mais que nenni ! La chaîne franco-allemande est de plus en plus en pointe dans les offres de séries et n’a rien à envier à celle des grandes plateformes. En témoigne cette pépite : « Pure », une série britannique adaptée de l'ouvrage de Rose Cartwright. Elle raconte l'histoire d’une provinciale, Marnie, qui décide de sortir de sa campagne et de débarquer à Londres pour fuir une pathologie qui la handicape : son obsession sexuelle. On suit l’évolution d’une jeune femme aux prises avec des tocs qu’elle va devoir assumer et dépasser pour entrer de...