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Coronavirus : une cris en deux temps ?

dimanche 15 mars 2020 à 23:51

Sanitaire, puis financière...

C'est logique, tous les regards sont actuellement tournés vers la crise sanitaire à laquelle le monde doit faire face. Mais lorsque celle-ci sera derrière nous, il faudra faire face aux effets de la crise financière qui s'annonce.

Le Dow Jones sur 5 jours. - Copie d'écran

Seule certitude à ce stade, les marchés financiers dans leur ensemble se sont écroulés. Pas un peu. Beaucoup. Vont-ils repartir à la hausse dès que le nombre de malades baissera ? Peut-être. Rattraperont-ils leurs pertes ? Qui sait ? L'incertitude est la seule certitude. Vous pouvez aligner toutes les intelligences artificielles, tous les réseaux de neurones, faire tourner tous les modèles que vous voulez, il va être très difficile, et sans doute impossible de prévoir la profondeur de la crise qui s'annonce. Bien malin qui pourrait savoir quelle sera la baisse de chiffre d'affaires des entreprises à l'échelle de la planète alors que les économies de plusieurs pays à fort PIB se mettent à l'arrêt un domino après l'autre. Combien d'entreprises passeront le cap ? Combien de particuliers seront encore plus précarisés ? Cesseront de consommer pour une période plus ou moins longue après la remise en route du système, par manque de ressources ? Bref, une récession est quasi certaine. De quelle ampleur ? Mystère.

Et tout ça à cause d'un virus ? Pas uniquement. Les marchés actions et obligataires sont surévalués depuis des années. En inondant le secteur de la finance d'argent gratuit pour le sauver d'une catastrophe qu'il avait lui-même produite, les banques centrales ont créé une nouvelle bulle. Et les bulles finissent toujours par exploser. Souvent parce qu'un acteur verbalise ce que tout le monde sait mais garde pour soi : "la...

Confierait-on la supervision d'une thèse de médecine à un boulanger ?

dimanche 15 mars 2020 à 10:52

Dans le numérique, tout est possible

Mais où vont-ils chercher tout ça ? La rafale d'inepties débitées dans la foulée du zizigate laisse rêveur. C'est donc à ces ignares en technologies que l'on confie la préparation de l'avenir technologique du pays ou de l'Europe. Il y a de quoi avoir peur.

Le monde est une start-up

Consolons-nous, ce n'est pas nouveau. Les politiques sont rarement des spécialistes du sujet concernant le poste auquel ils sont élus. Et en matière de numérique, la liste des plantages des politiques au fil des ans est quasiment infinie. La BPI qui finance Amesys et Qosmos, le Minitel que France Telecom voulait protéger en empêchant Internet de se déployer en France, le Bibop lancé en même temps que les GSM...L'inventivité de nos politiques et de nos grands patrons dans le secteur du numérique est sidérantes. Mais on comprend mieux ces erreurs stratégiques lorsqu'on ausculte leur analyse d'un problème touchant de près ou de très loin à Internet. Le zizigate en est une illustration frappante.

Le point le plus atterrant est sans doute l'attaque en règle et en meute contre "l'anonymat" qui permettrait toutes les horreurs.

Il faut « réguler les torrents de boue qui se déversent sur les réseaux sociaux », a expliqué pépère le président LR du Sénat, Gérard Larcher. Pour le député LREM du Rhône Bruno Bonnell, il faut lutter contre les « déviances que l’anonymat cautionne, comme la calomnie ou la diffamation ». « On doit aller vers une levée progressive de toute forme d’anonymat », avait pour sa part expliqué Emmanuel Macron en 2019.

Passons sur le mélange des genres entre anonymat et pseudonymat... Si l'on reprend l'histoire du piratage informatique depuis l'arrivée du Net, on se rend vite compte, sans même avoir de notions...

Les élections municipales, un enjeu de modèle de développement local

samedi 14 mars 2020 à 15:05

Loos en Gohelle : pyramide noire et énergie verte

Jean-François Caron, le maire de Loos-en-Gohelle, en est persuadé : notre modèle de développement est mort. Il estime que la reconstruction passe par les territoires, car le local permet des désobéissances. Mais il prévient : il y a deux voies possibles, des réponses autoritaires avec le modèle du Rassemblement National, et des réponses démocratiques avec la recherche d’une transition apaisée et l’implication des habitants dans la recherche des solutions.

Le café associatif Ménadel et Saint Hubert propose de multiples activités - © Reflets

«Au Nord, c'étaient les corons, la terre c'était le charbon, le ciel c'était l'horizon, les hommes des mineurs de fond» chantait Pierre Bachelet. Loos-en-Gohelle, une commune de 6800 habitants, jouxtant la ville de Lens, garde les traces de cette période industrielle. Quand on arrive, impossible rater les terrils les plus hauts d’Europe… sauf par temps de brouillard. Ces pyramides noires témoignent du passé minier de la ville. Le maire, Jean-François Caron, en a fait une fierté, prenant la tête du combat pour faire classer l’ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l’Unesco. Quelque 150.000 visiteurs viennent chaque année visiter les terrils et découvrir l’histoire de la mine. «La réappropriation culturelle de notre histoire est fondamentale. J’ai fait en sorte qu’on travaille dans la ville notre mémoire collective et notre système de valeur. On ne peut pas construire si on n’a pas d’estime de soi, si on se renie, si on ne sait plus où l’on habite

C’est dans les pas de son père Marcel (PS) que Jean-François Caron a pris la mairie en mars 2001. Mais avec une étiquette verte, cette fois. Avec 20% de la population à Loos avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté et 15% de chômeurs, l’élection d’un maire écologiste pouvait sembler assez improbable. Mais ses convictions chevillées au corps ont séduit. «Il faut reconstruire l’action collective et redonner du sens, alors que le politique a démontré son impuissance depuis 30 ans,...

#NousSommes : des citoyens à l'assaut de Montpellier

jeudi 12 mars 2020 à 11:27

Les municipales verront-elles la naissance d'une offre politique réellement alternative ?

Les municipales, des élections importantes après deux ans et demi d'un mandat Macron remis en cause par les crises des Gilets Jaunes. Après aussi, des élections européennes, anachroniques, semblant consacrer le duel LREM / RN. Et après la violence démocratique que fut cette réforme des retraites. Beaucoup espèrent une raclée pour LREM, mais pour aller vers quelles alternatives ?

La liste de #NousSommes mise en avant sur les murs du "Quartier Généreux", en plein centre ville

Cet ancrage local qui caractérise les municipales va être une occasion de prendre une photo de la donne politique de notre pays. Et si on la mesure à l'aune de #Montpellier, alors autant dire que c'est un sacré bordel.

Nous avons d'abord eu droit à l'explosion des écologistes. Leur candidate, Clothilde Ollier, donnée gagnante à 19% dans un sondage du 17 Janvier, a été démise par les instances du parti avec ces mots doux d'un cadre de EELV : "C’est une menteuse, une dingue, et donc, de notre part, une erreur de casting" "Si elle avait gagné, les Insoumis auraient pris le pouvoir, elle aurait fait n’importe quoi". Le parti "Ni de gauche, ni de gauche" se retrouve aujourd'hui avec 3 candidats rassemblant respectivement 9%, 7% et 5% des voix. Et voici les écologistes s'éloigner du podium.

Un boulevard pour Phillipe Saurel, maire sortant "convalescent" et candidat de dernière minute qui semble vouloir esquiver tout débat sur son triste bilan. Cet ancien transfuge du parti socialistes, macron compatible, semble suivre la même voie que le pouvoir central avec l'intégration dans sa liste de son ancien opposant de droite Jacques Doumergue. Nous avions déjà eu l'occasion d'évoquer ses turpitudes et son mépris pour le mouvement social dans nos colonnes.

Mais l'offre pour le second tour semble encore très ouverte. Aurons nous Altrad, le milliardaire aux méthodes managériales autoritaires, qui...

Cataschtroumpf ! Les places boursières dévissent !

lundi 9 mars 2020 à 21:47

On va tous mourir. Ou pas.

Coronavirus oblige, la bourse de Paris a perdu en séance plus que lors du 11 septembre. C'est dire si la chute est importante... Mais au fait, si on tombe de haut, c'est que l'on était haut. Trop ? Et pourquoi donc ? Et après ?

Helicopter money - D.R.

Regardez bien, l'hélico n'est pas loin. En approche... Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Allez, on rembobine. Souvenez-vous, 2008, c'est la crise, la cata totale, tout part en fumée. Enfin pas tout, mais quand on écrit des trucs anxiogènes, on fait du clic. Sans vouloir digresser, on aimerait bien comprendre l'économie du clic dans le secteur de la presse parce que bon, nous on a pas compris. Passons. Donc en 2008 tout s'effondre et le secteur financier qui a, à nouveau, provoqué une méga-crise avec ses conneries que seul un financier sous coke du matin au soir peut inventer ,en croyant vraiment que sa martingale à la con n'aura aucune conséquence, appelle au secours. A sa manière bien sûr. Le secteur financier n'appelle pas vraiment au secours. C'est même le seul secteur économique qui est sûr de ne jamais s'écrouler. Le concept du cygne noir est un épouvantail. Il n'existe pas. La finance est le seul secteur qui s'en sort toujours. Pourquoi ? Parce qu'ils possèdent l'incantation magique : "risque systémique". Même lorsqu'il se met en position de faire faillite avec ses conneries, il invoque le risque systémique auprès des gouvernements et ça passe crème.

Le risque systémique, c'est la possibilité d'une faillite en dominos de toutes les banques. Elles se prêtent entre elles et si quelques grosses font faillite, il y a ce "risque" (notez que risque cela veut dire peut-être, ce...