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La nourriture du futur en régime intégral

vendredi 25 septembre 2020 à 13:12

On a testé le degré zéro de la nourriture...

Peut-on survivre en mangeant des poudres à diluer qui contiendraient tous les éléments nécessaires ? La fin des courses, de la cuisine, de la vaisselle, des emballages superflus ?

Repas... - www.freeimageslive.co.uk - CC BY 3.0

« Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger » recommandait le philosophe Socrate. De cette maxime, des entrepreneurs des deux côtés de l’Atlantique tentent de faire un business en réduisant l’alimentation à sa stricte fonction utilitaire. Leur idée ? Vendre une poudre à diluer dans l’eau qui contient tous les nutriments dont le corps a besoin pour demeurer en bonne santé. Ainsi pourra t-on disposer de repas sains, complets, pas cher qui se consomment en dix minutes et dispensent de faire les courses, la cuisine et la vaisselle. Le décollage fulgurant du Californien Soylent qui a créé ce marché fait des émules de ce côté-ci de l’Atlantique, essentiellement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Comme par hasard, deux pays dont le fast-food, la junk-food et le snacking ont mis à mal les traditions culinaires nationales. Pour Reflets, j’ai testé ce degré zéro de la nourriture.

J-8

Je surfe sur le site de la marque néerlandaise Jimmy Joy pour y passer commande. Dans la catégorie des poudres à diluer, six arômes me sont proposés: chocolat, fraise, vanille, fraise, mangue et café. Le choix est tout de même plus large que dans le film Soleil Vert (Soylent Green), dont le titre inspire clairement la marque américaine Soylent. Dans ce récit d’anticipation, Charlton Heston enquête sur la composition des tablettes Soylent Blue, Soylent Yellow et Soylent Green, devenues en 2024 la nourriture exclusive des New-Yorkais ordinaires. A la fin du film, il découvre qu’elles sont...

Données personnelles : ça fuite sérieusement sur le site des clients de la Maif

mercredi 23 septembre 2020 à 16:08

Plus de 10 sites tiers pour la connexion à l'espace personnel

La tendance est à la commercialisation des données personnelles, au recours aux sociétés de marketing permettant de transformer des "leads". Le perlimpinpin du "digital" a des conséquences réelles pour les clients dont les données marketing sont malmenés.

Données personnelles : un combat permanent - Image par Gerd Altmann de Pixabay

Qu'est-ce qui peut bien se passer dans la tête des gens du marketing d'une mutuelle comme la Maif pour qu'ils décident de placer 12 appels à des sites tiers dans la page de connexion à l'espace personnel de ses clients ? Ces appels, ces « tags », ces « trackers » sont du code informatique qui va à la fois demander du contenu à des sites extérieurs à celui de la Maif et leur fournir des données personnelles sur les visiteurs du site Maif. Et pour la très grande majorité des utilisateurs des sites, celui de la Maif ou des sites de presse (les pires), il n'y a aucun moyen de s'opposer à cette fuite de leurs données. Les utilisateurs ne s'en rendent même pas compte. Sur les pop-ups qui nous demandent de régler le niveau de "privacy" souhaité, on accepte en fait, ou non, des cookies. Pas le fait que des prestataires extérieurs vont récolter des tonnes de données nous concernant et les traiter avec plus ou moins de délicatesse...

Sur le site de la Maif, la charger la page de connexion à l'espace personnel, c'est adresser l'information suivante : « mon adresse IP qui est la suivante a l'intention de se connecter à l'espace personnel de la Maif » à 12 entreprises qui n'ont rien à voir avec la Maif.

Page de connexion à l'espace personnel de la Maif - Copie d'écran
Page de connexion à l'espace personnel de la Maif - Copie d'écran

Ainsi, le client Maif envoie de l'information à Realytics, une société qui, sur le papier, permet de lier les passages TV de la marque à la...

Reflets s'associe à deux tribunes sur la liberté de la presse

mercredi 23 septembre 2020 à 11:19

Attaquée de toutes parts, elle doit être défendue par tous

Près de 100 médias s'associent pour publier simultanément une tribune sur la liberté d'expression. Dans le même temps une autre tribune s'insurge contre les projets du ministère de l'intérieur pour "réguler" les journalistes en manifestation. Reflets s'associe à ces textes.

Censure & liberté d’expression - Côté (Canada) - Cartooning for Peace - D.R.

Ensemble défendons la liberté

Il n’est jamais arrivé que des médias, qui défendent souvent des points de vue divergents et dont le manifeste n’est pas la forme usuelle d’expression, décident ensemble de s’adresser à leurs publics et à leurs concitoyens d’une manière aussi solennelle.

Si nous le faisons, c’est parce qu’il nous a paru crucial de vous alerter au sujet d’une des valeurs les plus fondamentales de notre démocratie : votre liberté d’expression.

Aujourd’hui, en 2020, certains d’entre vous sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières. Des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales. Des États exercent des pressions sur des journalistes français "coupables" d'avoir publié des articles critiques.

La violence des mots s’est peu à peu transformée en violence physique.

Ces cinq dernières années, des femmes et des hommes de notre pays ont été assassinés par des fanatiques, en raison de leurs origines ou de leurs opinions. Des journalistes et des dessinateurs ont été exécutés pour qu’ils cessent à tout jamais d’écrire et de dessiner librement.

"Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi", proclame l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, intégrée à notre Constitution. Cet article est immédiatement complété par le suivant :...

La grogne des magistrats

mardi 22 septembre 2020 à 18:11

Les provocations d'Eric Dupond-Moretti passent mal

Éric Dupond-Moretti ne manque visiblement pas une occasion de mettre en action une forme de vengeance contre les magistrats. Après l'enquête sur les magistrats du PNF, voici une avocate à la tête de l'Ecole nationale de la magistrature.

L'ENM à Bordeaux - Pablohn6 - CCO

Vendredi dernier, le garde des sceaux, Éric Dupond-Moretti, annonçait l’ouverture d’une enquête disciplinaire contre trois magistrats du Parquet national financier (PNF) qui avaient mené des investigations en 2014 contre l'avocat Dupond-Moretti, Éric.

Á l'époque, cet avocat était soupçonné, comme bien d'autres acteurs du monde judiciaire, de renseigner Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog sur les écoutes menées sur leurs téléphones (Affaire Bismuth). Avant d'être nommé ministre de la justice, l'avocat Éric Dupond-Moretti estimait que ces magistrats étaient des « dingues » aux « méthodes de barbouzes ».

Cette annonce d'une enquête disciplinaire avait provoqué un tollé dans le petit monde de la magistrature, d'autant qu'un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ) avait conclu quelques jours avant à une absence d’illégalité ou d’irrégularité au sein du PNF... Ce ne sont pas des « méthodes de barbouzes », mais ça ressemble fort à une vengeance, à l'utilisation personnelle d'un pouvoir qui lui est délégué. En outre, comme l'a révélé Paris-Match, le garde des sceaux a passé une partie de ses vacances avec Maître Thierry Herzog, qui sera jugé en novembre et décembre prochain pour corruption avec son client Nicolas Sarkozy, dans l'affaire Bismuth.

Les conflits d'intérêts se succèdent et les petites vengeances personnelles basées sur des ressentiments personnels ne grandissent pas le garde des sceaux. On frôle...

Projet Emblème de Nancy : le maire retire le permis de construire modificatif

mardi 22 septembre 2020 à 17:18

Mathieu Klein porte un coup au promoteur immobilier Nouvel Habitat

Nouveau rebondissement dans l'affaire du projet Emblème autour de la tour Thiers, la mairie retire un permis de construire modificatif validé par l'ancienne équipe municipale le lendemain des élections...

Projet de tour Emblème - D.R.

A peine battue la veille aux dernières municipales, l'ancienne équipe avait signé le 29 juin un permis de construire modificatif pour le projet Emblème mené par Nouvel Habitat. Il s'agit du énième rebondissement pour ce projet immobilier controversé. Nous avons par le passé publié deux articles sur le projet Emblème qui prévoit la construction d'un immeuble de huit étages sur l'emprise d'une galerie marchande. Le premier était titré « Étranges affaires immobilières à Nancy et Pont-à-Mousson ». Le deuxième : « Tour Emblème à Nancy : le parquet a ouvert une enquête préliminaire ». Enfin, nous avions signalé le 8 juillet la signature du permis de construire modificatif le lendemain des élections perdues. L'Est Républicain avait pour sa part très confraternellement parlé de « rumeurs » à propos de l'un de nos articles.

« J’avais eu la désagréable surprise de constater la signature par l’ancienne équipe municipale d’une modification du permis de construire initial le 29 juin, au lendemain du 2e tour des élections » a indiqué le nouveau maire de Nancy, Mathieu Klein au cours d'une conférence de presse. « _Les services juridiques de la ville, dans l’attente des résultats du rapport commandé à un organisme indépendant et dont les conclusions sont attendues fin septembre, ont identifié "un vice de forme", suffisamment caractérisé pour procéder à ce retrait _ », rapporte l'Est Républicain.

Certains points du permis modificatif attirent...