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Face au mal-être moderne, une seule issue…

lundi 29 septembre 2014 à 19:13

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Ce qui fait que le « monde va mal » est compris dans une sphère qui absorbe toutes les énergies : celle des médias. Sans les médias, le monde n’irait pas si mal que ça pour une majorité d’être humains sur la planète. Particulièrement en Occident, cette partie de la planète composée des pays les plus riches qui ronronnent plus ou moins dans une liberté somme-toute assez importante, et un confort lui aussi conséquent.

Mais bien entendu, chouiner sur nos malheurs reste un sport national qui n’est pas près de s’arrêter : les politiciens sont corrompus, on n’a pas assez notre mot à dire, c’est vraiment trop injuste, et toutes ces choses dites à longueur de journée qui nous confortent dans un état d’esprit très particulier. Celui de la plainte, du désespoir national. Un truc plutôt glauque qui paralyse plus qu’il ne permet d’avancer, de progresser.

Alors, face au mal-être moderne, de quoi est fait ce mal-être et que faut-il faire ?

Des lapins hypnotisés devant l’écran

Oui, c’est toujours ennuyeux de mettre en cause les autres. C’est vrai. C’est mal. Mais quand même, à un moment il faut oser le dire : vous n’êtes, majoritairement, que des crétins manipulés. Pan !

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Tout ça ne va pas plaire, mais quelques explications bien senties pourraient aider à faire prendre conscience de petits phénomènes qui mis bout-à-bout démontrent un effet massif éclairant une situation étrange. Le monde va-t-il mal ? Selon les médias, oui. Mais que font les médias ? Les médias rapportent toute la misère du monde, au jour le jour, sans plus d’à-propos qu’un flic — qui une fois qu’il vous a arrêté et a décidé de vous verbaliser, le fera. Quoi qu’il se passe, quoi que vous disiez. Les médias, de même, ne peuvent faire autrement que mettre en lumière tout ce qu’il y a de plus dégueulasse sur la planète. C’est leur job. Et plus il y a de sang et de larmes, plus ils estiment avoir bien fait leur boulot. Et vous regardez, vous écoutez toute cette sordide misère, ces plans pourris à longueur de journées. Comme si c’était normal.  Comme si c’était vital. Alors qu’en réalité, cette information de malheur, déversée à longueur d’ondes ou de bits, est une façon terrifiante de maintenir les cerveaux dans un état de stress et d’angoisse permanente.

Si un scientifique, dans 200 ou 300 ans étudie ce phénomène, il sera stupéfié de notre capacité actuelle à recevoir de la merde en flot continu, et de notre interrogation permanente sur l’impossibilité d’améliorer les choses. Parce que la réalité est sans nuances, et terriblement triviale : plus nous nous informons, plus nous sommes paralysés. Comme le lapin devant les phares de la voiture. Cette énorme masse d’informations odieuses, inquiétantes, horribles, perturbantes, stressantes, paniquantes, a une seule et unique vertu, qui n’en est pas une : nous hypnotiser. Nous figer. D’où la sensation générale d’un mal-être et d’une impuissance.

Reprendre contact avec la réalité

Qu’est-ce que la réalité ? La lumière des phares de la voiture qui arrive en permanence à toute berzingue et nous paralyse ? Non, la réalité, c’est le monde qui entoure chacun d’entre nous : le monde vécu, sensible, celui que nous pouvons éprouver réellement.

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Avec nos cinq sens. Faire l’expérience de reprendre contact avec la réalité objective est possible et fort sympathique. Il se passe en général que le la réalité qui nous entoure n’est pas constituée de violences inouïes, de coups de Jarnac permanents, de malheurs sans issue. Non, dans la réalité les choses sont plutôt stables, équilibrées, harmonieuses. La température n’est pas en train de grimper chaque année, il n’y a pas des terroristes à chaque coin de rue, les gens ne sont pas massivement appauvris.

Il y a de la dignité humaine dans la réalité, même pour les plus démunis. Les politiciens n’ont pas beaucoup d’influence, parce que vous ne les voyez pas et vous ne les calculez pas. La liberté est présente, et si de nombreuses personnes ne l’utilisent pas, ce n’est pas parce qu’on leur interdit, mais c’est parce qu’ils n’ont absolument aucune velléité de quoi que ce soit. Dans la réalité, vous êtes cerné par un maximum de lapins hallucinés et hypnotisés qui vivent un monde qu’on leur a fabriqués. Et qui ne font quasiment rien. Mis à part chercher de l’argent, manger, regarder des écrans, se plaindre, stresser, angoisser, et dormir. Mais reprendre contact avec la réalité c’est aussi voir des ciels magnifiques, des animaux envoûtants, sentir le vent, la pluie ou le soleil, apprécier le silence, la lenteur et la langueur. Avec une nature qui elle, ne triche pas. Ne ment pas.

Quelques issues pour échapper au grand carnage

Il semble que de nombreuses choses soient possibles, permettent du mieux-vivre, du mieux-être, des actions positives et des rencontres. Si l’on sort de l’hypnotisme et que l’on aille vers la réalité avec l’envie de faire des choses.

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Des choses simples. Sympathiques. Qui font plaisir. En toute simplicité, en oubliant ce que le monde dans sa globalité est censé être : un théâtre meurtrier à feu et à sang, une sombre manigance qui écrase la majorité. Parce qu’au fond, ce qui importe, c’est la possibilité d’apprécier son existence et celles des autres, ceux qui nous entourent et que l’on apprécie. Le reste n’est que lumière dans les phares, fabrication mentale, appréciation subjective de situations fabriquées. Et pour ceux qui penseraient être des sortes de soutiens aux victimes parce qu’ils se sentent « concernés » , qu’ils se rassurent : plus ils sont concernés, moins le sort des victimes s’améliore.

Il serait bon de commencer à se mettre au travail.

Sinon, les lapins finiront écrasés sous les roues de la voiture.

On est toujours le terroriste ou le barbare d’un autre…

vendredi 26 septembre 2014 à 22:33

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Les membres de l’autoproclamé Etat Islamique sont assurément des barbares. Ils décapitent, harcèlent les femmes et utilisent la terreur comme arme. Soit. Le président de la république, François Hollande a expliqué, comme son premier ministre, qu’il fallait lutter contre ces barbares. La France, avec ses valeurs de tolérance, se doit d’être de ce combat. Soit. La France participe donc à la coalition mise en place par les Etats-Unis pour aller bombarder les barbares. Avec, au sein de cette coalition, l’Arabie Saoudite.

C’est là que cela devient intéressant. On est toujours le barbare d’un autre, ou pas. Car, voyez-vous, ni Barack Obama, ni François Hollande, n’ont pris le temps d’expliquer à leurs concitoyens que l’Arabie Saoudite fait des choses… Comment dire ? Barbares ?

Ce pays riant est dénoncé régulièrement par les défenseurs des Droits de l’Homme car il a une méthode assez personnelle de pratiquer les exécutions des condamnés à mort. On tue légalement en Arabie Saoudite pour punir l’homicide, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue, la sorcellerie, l’adultère, la sodomie, l’homosexualité, le sabotage, et l’apostasie. Et l’apostasie, ça va vite dans le pays car comme le rappelle Wikipedia : « Aucune manifestation ou culte d’une autre religion n’est acceptée et ceux qui expriment à ce titre une opinion différente sont déclarés apostats et passibles de la peine de mort. »

Ces exécutions sont faites au sabre, par décapitation. Ça vous rappelle quelque chose.  ? Treize personnes ont été tuées par l’Arabie Saoudite depuis le début de l’année. En 2013, quelque 78 personnes ont été exécutées.

Les membres de l’organisation Etat Islamique passent également leur temps à molester les femmes, leur demandant d’ajuster leur voile, de ne pas se montrer, de ne pas faire ceci ou cela car cela irait contre les préceptes de l’Islam.

L’Arabie Saoudite, de son côté est un pays riant où sévit la charmante Muttawa, la police religieuse qui passe son temps à importuner les femmes. Elle a le pouvoir :

Essayez de trouver les sept différences entre ces deux vidéos :

 

 

Eh oui, on est toujours le barbare d’un autre. Ou pas. Si vous n’avez pas trouvé les sept différences, c’est normal. Il n’y en a pas.

Mais s’attarder uniquement sur des pays arabes serait participer à la diabolisation des Arabes ou des musulmans. Ils sont suffisamment stigmatisés ces temps-ci pour accepter l’idée que nos propos puissent apporter de l’eau aux moulins variés des racistes de tous poils. Remontons donc un peu l’histoire.

Que dire d’une organisation clandestine qui ferait sauter un bâtiment, faisant 91 victimes et 46 blessés ? A l’époque, les Britanniques, qui participeront sous peu à ladite coalition contre les terroristes de l’Etat Islamique appelaient les gens qui avaient fait sauter leur QG en Palestine mandataire des terroristes. Aujourd’hui, Wikipedia les appelle « une organisation extrémiste« . On est toujours le terroriste d’un autre. Un jour.

L’antisémitisme étant une valeur à la hausse ces temps-ci après les horreurs perpétrées par les barbares (on est toujours le barbare d’un autre) du gouvernement israélien, il convient de ne pas donner de grain à moudre aux neuneus qui assimilent Juifs au gouvernement d’Israël. Revenons donc plus près de chez nous.

Jusqu’en 1981, la France exécutait ses compatriotes… « Tout condamné [à mort] aura la tête tranchée ». Eh oui, cette méthode barbare était utilisée jusqu’en 1981. Hier, en somme.

On nous rétorquera que l’EI décapite des innocents, pas des coupables.

Justement, c’est bien parce que le risque (très probable) d’erreurs judiciaires existait que la peine de mort a été abolie…

Parfois, les choses ne sont pas aussi simples qu’elles n’y paraissent. Lorsque les esprits s’échauffent, comme on a pu le voir lors des débats à l’Assemblée Nationale sur le projet de loi de renforcement de la lutte antiterroriste, lorsque des députés demandent à ce que l’on suspende des libertés démocratiques, à ce que l’on tue des gens, il faut prendre le temps de réfléchir. De comparer, de relire l’Histoire.

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Une whistleblower donne à voir les « liens » entre la Fed et Goldman Sachs

vendredi 26 septembre 2014 à 19:44

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Carmen Segarra était chargée par la Réserve fédérale de New York pour superviser les activités de Goldman Sachs, l’une des principales banques américaines. Elle est licenciée sept mois plus tard. Atterrée par ce qu’elle a vu et entendu au sein de la Fed ou de Goldman, elle avait entrepris d’enregistrer les réunions. Tout comme les documents d’Edward Snowden apportent la preuve d’une écoute massive qui était lourdement soupçonnée, les enregistrements de Carmen Segarra valident les « rumeurs » selon lesquelles les grands établissements du secteur financier ne vivent pas dans le même monde que vous. Les lois ne sont visiblement pas les mêmes pour eux. Mieux, le gendarme qui devrait les surveiller et les sanctionner est apparemment très… Laxiste ?

Les informations de Carme Segarra ont été révélées par This is American Life (voir la retranscription de l’émission de radio).

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Bien entendu, si vous lisez les articles financiers de Reflets, vous n’allez pas être très surpris. Mais tout de même, une confirmation (46 heures d’enregistrements) issue de l’intérieur de ce monde ne fait pas de mal. Florilège :

Bien entendu, la Fed de New York dément tout problème. De même que Goldman Sachs. Qui en aurait douté ?

Juste après la pub, une décapitation…

vendredi 26 septembre 2014 à 12:09

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Lorsqu’une marque décide d’un plan media, elle sait quand et où sa publicité va être publiée ou diffusée. D’ailleurs, les prix ne sont pas les mêmes pour une pleine page, un quart de page, au début ou à la fin d’un journal. Pas le même non plus avant le 20 heures, après, ou en fin des « programmes de la nuit ». Dans tous les cas, la marque achète un espace dans un medium qu’elle choisit.

Ça, c’était avant. Avec a presse traditionnelle.

Maintenant, avec Internet, c’est différent. Les régies publicitaires diffusent de manière aléatoire (même si elle font un peu de géolocalisation pour affiner le message et le mettre en adéquation avec le type de visiteur) sur des milliers de pages. A la grande époque de Nicolas Sarkozy, on trouvait ainsi des articles le concernant avec tout autour, des pubs pour Rolex. Les collisions de ce type se multiplient et il manque vraiment une étude pour comprendre l’impact, sans doute négatif, sur l’image des marques qui se retrouvent sur des pages ne correspondant pas du tout à leur cible.

Un sommet vient d’être atteint. Une page en Russie relayant la décapitation d’Hervé Gourdel propose à ses visiteurs une petite publicité avant de montrer l’horreur. Si, si, ça détend la pub. Et même parfois, cela se veut drôle. Comme cette pub d’EDF avec Eric Judor qui m’a été imposée avant l’effroyable vidéo de la décapitation de l’otage français. « L’énergie est notre avenir, économisons-la ! » martèle EDF. Si l’on pouvait aussi économiser la publicité abjecte, ce serait bien.

Ces chiffres qui tuent l’idée d’une sortie de crise et préfigurent les prochaines

mercredi 24 septembre 2014 à 18:41

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Comme elle s’annonçait radieuse, l’année 2013… François Hollande l’affirmait haut et fort à Oslo le 10 décembre 2012 : «La crise de la zone euro, je l’ai déjà dit, elle est derrière nous. La Grèce, nous avons enfin apporté les fonds qu’elle attendait. L’Espagne, nous avons permis au secteur bancaire d’être renfloué. L’Italie, même s’il y a une incertitude politique, je suis sûr que les Italiens vont y répondre, comme il convient. Et donc tout ce que nous avons à faire ce n’est plus simplement de sortir de la crise de la zone euro: c’est fait». Ce que François Hollande sous-estimait alors, c’est la capacité du système financier mondial à créer, dès qu’une crise éclate, les fondations de la suivante. L’économie étant une balance à plateaux multiples qui ne s’équilibre jamais, il est aisé d’en faire ressortir un chiffre ou deux qui semblent positifs pour valider telle ou telle théorie. Même la plus farfelue, comme celle d’une sortie de crise. Ou, à l’inverse, celle d’une économie mondiale au bord du gouffre. Démonstration…

Les économistes et commentateurs plus ou moins avisés qui squattent les médias s’époumonent : « il faut de l’austérité » pour sortir de cette crise financière et de celle de la dette des Etats (Européens, mais pas uniquement). Pour autant, la dette des Etats-Unis atteint désormais 17.752 milliards, soit quelque 10.000 milliards de plus qu’il y a dix ans. Il est par ailleurs intéressant de noter que le volume de dollars « réels » en circulation dans le monde atteint à peine 1.200 milliards. Cette position est « tenable » tant que le dollar est considéré comme une valeur refuge. Or plusieurs signes tendent à démontrer que la monnaie américaine n’est plus ce qu’elle était. L’Europe, la Chine, la Russie, incitent à utiliser d’autres monnaies au détriment du dollar. Le gouvernement français appelle quant à lui à utiliser l’euro comme monnaie pour le commerce international en remplacement du dollar.

La dette globale des Etats-Unis, qui comprend l’Etat, les entreprises et les ménages a atteint quant à elle 59.398 milliards de dollars au premier trimestre 2014, selon la Réserve Fédérale. En 1990, ce montant était de 13.500 milliards.

La dette publique mondiale, tous Etats confondus, culminait quant à elle 100.000 milliards de dollars mi-2013, selon les chiffres de la Banque des Règlements Internationaux. Une paille. Ce volume a progressé de 30 milliards de dollars depuis le début de la crise financière en 2007.

Faudrait voir à ne pas trop… dérivés…

Si ces chiffres paraissent astronomiques, que penser de ceux-ci : le montant global de l’exposition des 25 premières banques américaines aux produits dérivés, atteignait 237.000 milliards de dollars fin 2013, selon le département du Trésor Américain. Détail, les actifs de ces 25 banques représentent un tout petit total de 9.400 milliards. Quatre banques sur les 25 détiennent 82% des contrats sur des dérivés (généralement de taux). Sainte Finance, priez pour qu’aucune calamité ne frappe les marchés des dérivés.

Qui a dit « too big to fail » ? Trop grosses pour faire faillite ne veut pas dire qu’elle sont en bonne santé. Dans l’esprit du monde financier et des gouvernements, il s’agit de banques que l’on doit sauver à tout prix. Si elles devaient faire faillite, elles entraîneraient tout le monde dans leur chute, par effet domino. Or, si quelques banques étaient, au début de la crise, « too big to fail », JPMorgan Chase, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley ont grossi de… 37% depuis, selon Fortune.

Parole d’expert, la situation reste dangereuse et la possibilité d’une nouvelle crise grave ne doit pas être écartée : selon le dernier rapport annuel de la Banque des Règlements Internationaux, « La tentation de reporter l’ajustement peut s’avérer irrésistible, surtout quand tout semble aller bien et qu’un boom financier saupoudre tout d’une poussière magique de richesses illusoires […] La conséquence est un modèle de croissance qui repose trop sur la dette, à la fois publique et privée, qui au fil du temps sème les germes de sa propre disparition ». Le New York times traduit cet avertissement en des termes moins diplomatiques : « Le monde s’est saoulé avec de l’argent facile et a déjà oublié les leçons de ces dernières années »… L’un des patrons de la Banque Mondiale est quant à lui très direct : « c’est le moment de se préparer pour la prochaine crise ». S’il est au courant de quelque chose, il faudrait en parler aux hommes politiques…

Il faut dire que niveau croissance, la sortie de crise semble encore un peu loin, n’en déplaise à François Hollande. Le produit intérieur brut des Etats-Unis a enregistré une contraction de 2,9% sur un an au premier trimestre de l’année. Dans le même temps, le PIB de l’Union européenne a progressé de seulement 0,2% (les économistes tablaient sur le double). En France, le PIB est resté stable (0%) tandis qu’en Italie, il a reculé de 0,1%. En Grèce, le recul a atteint 2 ,5% et au Portugal, 0,7%.

Pour ce qui est de la finance « heureuse » et « amie », telle que définie aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence par Michel Sapin, qui viendrait « aider » les entreprises françaises à « se financer », il y a encore du travail. Selon la Banque centrale européenne, les crédits au secteur privé en Europe ont baissé de 2,5% sur un an en avril 2014.

Sur le front purement bancaire, en Bulgarie, on a assisté fin juin à « bank run », les clients faisant la queue dans la rue pour retirer leurs fonds. Le cauchemar des banquiers… Avant l’été, au Portugal, le Banco Espirito est en mauvaise posture. Son titre a perdu la moitié de sa valeur en trois semaines avant que sa cotation soit suspendue.

Sur le front des ménages, la situation n’est pas plus rose. En Grèce par exemple, le taux de chômage atteint 26.7 % et 56.8 % pour les jeunes. En Espagne, ce sont 54% des jeunes qui sont au chômage.

En France, quelque 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté contre 7 millions en 2004. Dans le même temps, la hausse annuelle des revenus des 0,01% des Français les plus riches a atteint 43 % à un minimum de 840.000 euros. « Les 10 % des Français les plus pauvres n’ont eux connu qu’une augmentation de revenu à la marge. En 2005, ils gagnaient au maximum 13 020 euros par an, en 2011, ils gagnent au maximum 13 070 euros, soit une hausse de 50 euros sur l’année », soulignait Mediapart dans un récent article. Le nombre de foyers bénéficiaires du RSA a quant a lui progressé de 7,9% en deux ans à 2,310 millions en mars 2014.

Qu’on se le dise, la crise est derrière nous. Ou devant. Qui sait ?