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Reflets poursuivi par Altice : la liberté d’informer menacée

samedi 24 septembre 2022 à 12:49

Le groupe de Patrick Drahi tente de contourner le droit de la presse

Notre journal est assigné devant le tribunal de commerce en référé. Altice souhaite le retrait des articles déjà publiés et l’interdiction pour Reflets, et donc pour toute la presse, de pouvoir consulter les documents publiés sur Internet par le groupe de ransomware HIVE.

Aidez-nous à contrer les procès bâillon

Altice Group Lux S.à r.l., Altice France et Valais Management Services (le Family Office de la famille Drahi) ont assigné Rebuild.sh (la société qui édite Reflets.info) en référé devant le tribunal de commerce de Nanterre. L’audience est fixée au mardi 27 septembre. Les sociétés du groupe Altice souhaitent que le tribunal de commerce ordonne à Rebuild.sh de supprimer, sous astreinte de 500 euros par jour de retard, trois articles de Reflets.

Le groupe réclame que nous supprimions les données issues du piratage par le groupe de ransomware HIVE dont nous aurions éventuellement copie, et souhaite également « interdire à Rebuild.sh la publication ou la diffusion de tout contenus se rapportant aux données piratées, interdire à Rebuild.sh d’accéder aux données piratées par le groupe HIVE ou de les télécharger».

En nous assignant devant le tribunal de commerce, Altice tente de contourner le droit de la presse et nous attaque sur la base de la nouvelle loi sur le secret des affaires qui avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque de son vote. En outre, Altice a évidemment porté plainte contre X pour pour atteinte à un système de traitement automatisé des données et tentative d'extorsion. Ce qui est plus étonnant, c’est que même si la plainte est contre X, Altice nous vise directement dans son courrier au procureur de la république près le tribunal judiciaire de Paris afin que notre responsabilité soit recherchée, au même titre que celle du groupe de pirates HIVE… La...

Yolande Bouin et la convention citoyenne pour le climat

mercredi 21 septembre 2022 à 18:13

Ils m’appelaient tous « Ruffin » là-bas

Le grand débat national est passé par là... La méthode de gestion des grandes problématiques sociétales par Emmanuel Macron ne fait pas l'unanimité, loin de là. À l’heure où il tente de mettre en place une sorte de parlement-bis avec le « Conseil national de la refondation », Reflets est allé interroger Yolande Bouin qui avait été sélectionnée pour participer à la « Convention citoyenne pour le climat ».

Yolande Bouin, écoutant une réponse de Macron - Copie d'écran - Youtube

Alors qu’Emmanuel Macron lance le CNR, ou « Conseil National de la Refondation », il peut être utile de se remettre en mémoire les fondamentaux de la méthode présidentielle, comme elle fut appliquée lors du « Grand débat » Le sigle, CNR interpelle immédiatement. Il fait étrangement écho au « Conseil National de la Résistance », l’organisme de coordination qui, grâce à son programme, avait inspiré la rénovation sociale après-guerre et abouti à la mise en place d’une grande partie des acquis sociaux que nous connaissons aujourd’hui.

Pour creuser plus avant sur les façons et les moyens d’écouter les populations, instituée lors du « Grand débat », Reflets est allé rencontrer Yolande Bouin, une citoyenne de Douarnenez, choisie pour participer à la Convention citoyenne pour le climat.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours militant ? Comment vous-êtes vous retrouvée dans cette convention climat, une sorte de réponse de Macron à la problématique du climat ?

J'ai débarqué là-bas par hasard. On a été tirés au sort. Vraiment tirés au sort. Moi, j'étais au courant que cette convention allait se faire. Mes premières années militantes, j’avais 18–20 ans et je suis venue la première fois en Bretagne pour militer contre la centrale nucléaire de Plogoff. Je m'implique depuis longtemps sur les questions écologiques, sur les questions de justice sociale, sur la démocratie citoyenne… sur plein de sujets qui sont importants. Je suis notamment élue dans l’opposition à...

Une étrange conversation de Pierre Person passée inaperçue dans les MacronLeaks

mardi 20 septembre 2022 à 15:17

L’ancien fondateur des « Jeunes avec Macron » évoque la situation fiscale acrobatique d’un ami

Pierre Person a participé activement à une mission parlementaire d’information sur les « monnaies virtuelles ». Comment devient-on un député expert des crypto-monnaies, au point de produire en 2019 un rapport contenant 27 propositions ? Il suffit de demander à un ami de vous expliquer les cryptomonnaies...

Lorsque la question elle peut pas être vite répondue, on peut "appeler un ami" - Copie d'écran

Alors qu'il a semble-t-il quitté la scène politique, l'ancien fondateur des «Jeunes avec Macron», l'un des premiers outils de soutien à la candidature de 2012 d'Emmanuel Macron, continue les apparitions publiques sur le thème des cryptomonnaies. Il n'a pas toujours été un expert du sujet.

C'est un enregistrement audio, passé inaperçu au milieu des milliers de mails et de fichiers des MaconLeaks. On y entend Pierre Person, qui recherche des informations sur les cryptomonnaies qu'il connait mal. Un ami va le briefer. Cette conversation s’est tenue en juin 2015 entre Person et l’un de ses amis, Alain*, qui lui explique, pendant près de deux heures, les subtilités de ces actifs financiers. La conversation porte aussi sur leur passion commune pour le poker en ligne et sur la situation fiscale d'Alain. Elle permet d’entrevoir le rapport à l’argent de celui qui aura été l’une des chevilles ouvrières de l’ascension d’Emmanuel Macron. À cette époque, les crypto-monnaies semblent surtout intéresser Pierre Person pour l’usage qui pourrait en être fait par les principaux sites de paris et de poker en ligne. Il tente à cette époque de se rendre indispensable auprès des gros investisseurs dans ce domaine.

«Là je travaille un peu pour les opérateurs, dans leur développement, notamment Winamax, je connais les deux gros actionnaires de Winamax, avec eux, je me suis un peu mis une race jeudi soir, il y avait tous les gros de l’industrie du poker. C’est...

Altice s'inquiète d'une campagne de fishing

vendredi 16 septembre 2022 à 19:25

Deux courriers alarmants ont été envoyés ces derniers jours aux salariés

Tandis que l'entreprise continue d'observer un silence quasi total sur le terrible piratage dont elle a été victime, le service informatique a alerté en deux temps les employés. De vilains pirates seraient en train d'essayer de récupérer des mots de passe. On frise le mauvais sketch.

Copie d'écran d'un mail reçu par les salariés d'Altice

Signé « La direction sécurité Altice France », un premier mail est arrivé dans les boites des salariés d'Altice Media le 13 septembre au soir. « Depuis ce matin, plusieurs collaborateurs ont reçu des emails suspects usurpant l’adresse email de personnes internes à l’entreprise et dont l’objet est en anglais. Ils contiennent une pièce jointe .html menant vers une fausse mire de connexion Microsoft », expliquent les experts en sécurité d'Altice. Dans le contexte actuel de l'entreprise, cet email semble relativement surréaliste et décalé après la fuite massive de données dont elle a été victime.

« Ces emails sont malveillants et visent à collecter votre mot de passe. Nous vous invitons à ne pas ouvrir ces emails, leur pièce jointe et à ne pas suivre de lien web qui y serait indiqué. Dans l’hypothèse où vous auriez cliqué sur ces liens ou transmis votre mot de passe, merci de vous signaler auprès de cyberalerte@altice-media.net. Afin d’assurer la sécurité de tous, une campagne de changement de vos mots de passe va être initiée pour l’ensemble des collaborateurs. Vous pouvez effectuer dès à présent ce changement de mot de passe depuis votre ordinateur professionnel en faisant un CTRL-ALT-SUPPR sur votre session puis « modifier votre mot de passe » ou depuis le lien suivant si vous n’avez pas accès à un ordinateur Altice média changement de mot de passe. », poursuit la « direction sécurité Altice France ».

Le 7 septembre nous écrivions que sur la base de ce que les...

Quelque 70% de la population mondiale vit dans un régime dictatorial

jeudi 15 septembre 2022 à 10:13

Selon une étude l'université d'Oxford, la démocratie recule…

La démocratie est en déclin dans le monde et de plus en plus de personnes vivent dans des pays qui ne sont pas ou plus des démocraties. Tout aussi inquiétant, les droits des citoyens se restreignent dans les pays démocratiques. Cette spirale n'est pas une fatalité, estiment les chercheurs : l'inversion de cette tendance est possible et dépend de la mobilisation citoyenne. Les combats des années 30 puis des années 60 et 70 ont porté leurs fruits.

Ouïghours persécutés dans la province chinoise du Xinjiang - Capture d'écran Youtube du comte anonyme "War of Fear" postée en 2019

Les récents travaux menés par _Our World in Data", propulsé par l’Université d’Oxford n’ont peut-être pas reçu l’écoute méritée. L’étude révèle pourtant un phénomène très inquiétant de plus en plus de pays se sont «autocratisés» et de plus en plus de personnes vivent dans des pays qui ne sont pas ou plus des démocraties. Pour en arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont analysé l’évolution de la gouvernance dans le monde depuis 1900. A cette fin un outil de mesure a été créé à partir des données du projet Episodes of Regime Transformation (ERT).

La démocratie est en déclin, constatent les chercheurs, quelle que soit la façon dont on la mesure, qu'il s'agisse de grands changements dans le nombre de démocraties et de personnes qui y vivent, de petits changements dans l'étendue des droits démocratiques ou de changements de taille moyenne dans le nombre de pays qui «s'autocratisent» et de personnes qui y vivent

La façon la plus cartésienne d’observer cette transformation est de comptabiliser les pays connus et répertoriés en tant que démocratie officielle. En utilisant la « classification des régimes du monde », le constat est sans appel. Car si le nombre de démocraties atteignait un sommet historique en 2012 (avec 97 démocraties électorales), ce chiffre est tombé à 89 pays en à peine une décennie. Il en va de même pour les démocraties libérales: 42 pays en 2012 contre 34 en 2021. Parmi les pays qui « s’autocratisent », les chercheurs classent...