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Ecoutes massives : et si vous demandiez des comptes à votre député ?

vendredi 8 novembre 2013 à 14:00

deputes

Depuis quelques jours, Reflets s’indigne du fait que 700.000 personnes plussoient #SergeLeLama mais que personne ne s’intéresse aux révélations liées aux documents d’Edward Snowden sur l’implication de la France dans un système d’écoutes massives de la population française et des pays africains. Mais que faire ?

Peut-être déjà peut-on commencer par écrire un courrier à son député pour voir ce qui se passe ?  La période est propice, des élections devant se tenir dans quelques temps. Faites connaître l’exemple de courrier ci-dessous, imprimez-le, envoyez-le.

(Télécharger au format .txt)


 

Madame, Monsieur le député,

Je souhaite attirer votre attention sur les répercussions en France du scandale des écoutes massives de la National Security Agency (NSA) révélées par les documents du lanceur d’alerte Edward Snowden. Il ressort de nombreux articles de presse que la France a passé des accords visant à fournir des informations concernant très probablement des citoyens français à la NSA. Ceci est en totale contradiction avec les textes de Loi qui régissent la protection de la vie privée et la déclaration universelle des Droits de l’Homme. Je sollicite en conséquence une intervention de votre part à l’Assemblée Nationale lors des questions au gouvernement.

Le 25 octobre, le journal allemand Süddeutsche.de publiait un article évoquant l’accord « Lustre » passé entre la France et les membres de l’accord UKUSA (USA, Canada, Australie, et Nouvelle Zélande). L’accord « Lustre » aurait notamment permis à la France de transmettre 70,3 millions de données téléphoniques collectées en France à la NSA.

Le 1er novembre, le journal britannique le Guardian expliquait que la NSA, via son homologue britannique, le GCHQ, avait noué des rapports très étroits avec la DGSE. Celle-ci se serait engagée dès 2008 dans la mise en place d’un système d’écoutes massives des Français et de pays africains avec l’aide d’une société du secteur des télécoms dont le nom n’est pas révélé.

Ces informations, si elles se révélaient exactes, montrent que les gouvernements français de François Fillon et de Jean-Marc Ayrault ont sciemment contrevenu à plusieurs textes :

La Loi Informatique et Libertés tout d’abord :

Article 1  L’informatique doit être au service de chaque citoyen. Son développement  doit s’opérer dans le cadre de la coopération internationale. Elle ne  doit porter atteinte ni à l’identité humaine, ni aux droits de l’homme,  ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques.

lettre-a-mon-deputeLa déclaration universelle des Droits de l’Homme :

Article 12
Nul  ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa  famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur  et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi  contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

L’article 226-1 du Code Pénal :
Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45000 euros  d’amende le fait, au moyen d’un procédé quelconque, volontairement de  porter atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui :
1° En captant, enregistrant ou transmettant, sans le consentement de  leur auteur, des paroles prononcées à titre privé ou confidentiel ; (..)

Le Parlement Européen, dans un récent rapport titré « National programmes for mass surveillance of personal data in EU members States and their compatibility with EU law« , explique que ce qui différencie une démocratie d’un Etat policier, est justement cette surveillance de masse dans laquelle la France s’est engagée.

Pour toutes ces raisons, je sollicite de votre part, Madame, Monsieur le député, une intervention de votre part à l’Assemblée Nationale afin que le gouvernement expose publiquement au peuple français l’étendue de l’infrastructure de surveillance de masse mise en place et les moyens techniques utilisés (notamment l’implication de sociétés privées).

Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur le député, l’expression de ma respectueuse considération.

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En France, la Démocratie, on l’exporte, on ne la pratique pas beaucoup…

vendredi 8 novembre 2013 à 13:33

declaration-droits-homme

Le pays des Droits de l’Homme. Le pays qui donne des leçons de démocratie à toute la planète. C’est un peu ça la France. Sur le papier. Parce qu’en matière de Droits de l’Homme et de Démocratie, on le pratique avec parcimonie. Nous avons un savoir-faire vanté par la NSA et le GCHQ en matière d’écoutes massives des populations. Ce savoir faire, on l’exporte volontiers. Prenez Amesys par exemple. La France a vendu ses Eagle (si, si, il y a un accord politique pour ces exportations) à la Libye, au Qatar, au Maroc, au Kazakhstan, à l’Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, au Gabon… Et puis on a Qosmos, qui raconte actuellement à toute la presse qui veut bien l’écouter qu’elle n’est pas comme Amesys et que elle, elle ne vend pas aux méchants. Oubliant ainsi qu’elle fait un métier contrevenant à l’article 12 de la déclaration universelle des Droits de l’Homme :

Article 12

Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes à son honneur et à sa réputation. Toute personne a droit à la protection de la loi contre de telles immixtions ou de telles atteintes.

En France, donc, on parle beaucoup de Droits de l’Homme, de Démocratie, mais on pratique peu.

Les récentes évolutions des révélations liées aux documents d’Edward Snowden le démontrent chaque jour un peu plus.

Aux Etats-Unis, les patrons du renseignement ont dû venir s’expliquer devant les représentants du peuple. On objectera que cela ne changera pas grand chose, que les représentants sont impuissants (au mieux) et qu’ils ont avalisé ou détourné le regard des agissements révulsants de  ce pays depuis des années et des années (soutien de dictatures, formation des sbires de ces dictatures, renversements de régimes démocratiques, tortures, enlèvements, assassinats). Pour autant, certains représentants s’énervent, annoncent des projets de loi, posent les questions qui fâchent.

En Grande-Bretagne, qui a appliqué à la lettre 1984, le manuel d’instructions de George d’Orwell, les services de renseignement sont également venus s’expliquer devant les représentants du peuple. Bien sûr, on objectera qu’ils en ont profité pour vomir leur délire paranoïaque et panoptique. Que rien ne changera. C’est à voir. Au moins, un dialogue public a eu lieu. Seul les marabouts savent ce que ce dialogue produira sur les populations à long terme et quelles seront leurs réactions à ce qu’elles auront entendu.

La France parle aux Français… Ou pas…

En France…

En France… Rien.

Les politiques se taisent.

Nous sommes aujourd’hui le 8 novembre 2013 et le silence est assourdissant.

Pourtant, depuis le 25 octobre, tout le monde sait grâce à un journal… Allemand, le Süddeutsche.de, que la France a signé un accord (« Lustre ») avec les membres de l’accord UKUSA (USA, Canada, Australie, et Nouvelle Zélande). L’accord « Lustre » aurait notamment permis à la France de transmettre 70,3 millions de données téléphoniques collectées en France à la NSA.

Pourtant, depuis le 1er novembre, tout le monde sait grâce à un journal… Britannique, le Guardian, que la NSA, via son homologue britannique, le GCHQ, avait noué des rapports très étroits avec la DGSE. Celle-ci se serait engagée dès 2008 dans la mise en place d’un système d’écoutes massives des Français et de pays africains avec l’aide d’une société du secteur des télécoms dont le nom n’est pas révélé.

Ces révélations ne déclenchent aucune discussion publique.

Pas un politique pour interpeler le gouvernement.

Pas un journal pour monopoliser sa Une le temps nécessaire pour que le gouvernement s’explique sur ce qui  a poussé le gouvernement de François Fillon, sous la pression de Nicolas Sarkozy, à se lancer dans un système d’écoutes massives. Personne pour demander à Jean-Marc Ayrault pourquoi son gouvernement, avec l’aval de François Hollande, continue sur cette voie.

La France pays démocratique ?

Reflets a demandé à la NSA quels étaient les contrats qui la liaient à la société Narus (le champion américain du DPI). Quatre semaines plus tard, nous avons reçu une réponse. Démarche compliquée ? Non. Un formulaire rempli sur le Web. En France, une demande CADA implique des délais, des documents et des courriers sans fin. Quelqu’un pour demander à la DGSE les contrats qui la lient à Amesys et Qosmos ? Bon courage.

 

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#Maroc : On est toujours le terroriste de quelqu’un

jeudi 7 novembre 2013 à 11:54

Capture d’écran 2013-11-07 à 11.18.41Reflets.info est toujours censuré par Maroc Telecom pour une hypothétique histoire d’apologie du terrorisme, accusations dont Ali Anouzla, directeur du site Lakome, fait encore les frais. Ali Anouzla aurait lui même demandé la censure de Lakome … le couteau sous la gorge. Son arrestation au motif d’apologie du terrorisme fait surtout suite aux révélations de Lakome sur la libération inopportune d’un pédophile espagnol… Une boulette sur laquelle, pour la première fois, sa majesté a du s’excuser.

Beaucoup d’intellectuels marocains, de blogueurs, d’acteurs de la société civile marocaine, avaient prédit des sombres heures à Lakome suite à cette révélation qui a mobilisé l’opinion publique comme jamais elle ne l’avait fait auparavant.

Quand Ali Anouzla publie une vidéo de propagande d’AQMI, trouvé sur un blog du Quotidien El Pais, l’occasion est trop belle pour les autorités marocaines à qui la France a vendu de quoi surveiller tout l’int(er)ranet national. Son article avait beau prendre parti contre cette vidéo, expliquer qu’il s’agissait de propagande, voici Ali Anouzla inculpé aux motifs d’aide matérielle, apologie et incitation au terrorisme.

Ali Anouzla a été mis en liberté provisoire dans l’attente de son jugement après plus d’un mois passé à la prison de Salé. Il risque, à l’issue de son procès, jusqu’à 20 ans de prison.

Devant l’absurdité de la censure qui frappe Lakome, le blog de Crowd42, Reflets.info et tout ce qui peut ressembler à des critiques vis à vis du régime, devant l’absurdité des accusations à l’encontre d’ALi Anouzla et la mauvaise foi flagrante des autorités à l’encontre de Lakome – et à travers lui à la liberté d’informer -, et comme nous sommes tous les terroristes d’un autre, Reflets a mené son enquête.

Nous sommes aujourd’hui en mesure de prouver que l’ANRT marocaine, l’Agence Nationale de Régulation des Telecom, fait l’apologie du terrorisme en publiant sur son site des images incitant manifestement au Jihad des lolcats.

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Probablement pas (bis repetita)…

lundi 4 novembre 2013 à 22:45

1984 c'est maintenant

Est-il possible que notre pays vende des armes numériques à des… « démocraties » et les utilise chez lui ?
Probablement pas …

Est-il possible que la France et ces pays les utilisent aujourd’hui contre leur propre population ?
Probablement pas…

Est-il possible que la France, pays des droits de l’Homme, vende des outils de censure aux « démocraties » ?
Probablement pas ….

Est-il possible que ces outils soient vendus en échange de petits services entre agences de renseignements ?
Probablement pas ….

Est-il possible que les données collectées par la France finissent aux Etats-Unis sans aucun contrôle démocratique ?
Probablement pas ….

Est-il possible qu’une entreprise bien connue des lecteurs de Reflets ait participé à cette activité digne d’un Etat policier ?
Probablement pas ….

Est-il possible que l’argent soit plus fort que la morale et le bon sens ?
Probablement pas …

Est-il possible que dans les jours qui viennent, nous ayons quelques surprises ?
Probablement.


Et pour mémoire, relire « Probablement pas« .

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#PRISM #Snowden #Lustre : ceci n’est pas un sabre-laser

dimanche 3 novembre 2013 à 14:49

Les révélations d’Edward Snowden doivent amener une réflexion d’ensemble sur le monde interconnecté et hypertechnologique dans lequel nous sommes entrés. Pas seulement sur les abus des agences gouvernementales ou des géants du net, mais sur la relation qu’entretient une part de plus en plus importante de la population au numérique.

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« San-Francisco se rebelle contre les geeks » : c’est sous ce titre qu’un article du Los Angeles Times (traduit dans le Courrier International de ce mois-ci) décrit les changements massifs que génèrent l’invasion de jeunes salariés du secteur des « nouvelles technologies » dans la ville qui accueille la fameuse Silicon Valley. Croire que le secteur du numérique est simplement une aubaine qui produit du bien-être en plus et représente un avenir radieux, écologique, de partage, est un vaste leurre. Bien entretenu par les politiques et surtout par les consommateurs, de plus en plus obsessionnels envers le « numérique ». Etre geek, c’est être cool. C’est être en phase avec son époque, avec les autres. C’est une sorte de sens de la vie. Oui, mais lequel ? Avec quelles répercussions ? Et au final, avec quelles responsabilités vis-à-vis de la surveillance et le non-respect de la vie privée dénoncés par le plus grand nombre ?

Transparence et partage total : le rêve d’Orwell

Sous le prétexte de créativité et de partage, toutes illusoires, le numérique a poussé ses utilisateurs à devenir des sortes de machines auto-promotionnelles, qui offrent au plus grand nombre, quotidiennement, des informations sur eux-mêmes : statut et amis Facebook, humeur et réseau de contacts sur Twitter, achats tracés, et mille et une activités requérant un avis, un commentaire, une note, un renvoi d’information. Les app de coaching individuel explosent, la géolocalisation est fortement incitée, et ainsi, la grande communauté des » modernes » étale et injecte dans les bases de données des serveurs de big data l’intégralité ou presque de sa vie. Combien d’interactions laissant des traces et donnant des informations aux géants d’Internet un citoyen laisse-t-il chaque jour du levé au coucher ? Des centaines. Le rêve pour un Big Brother plus malin et discret que celui décrit par Orwell : ce qui a été fait, par les grandes entreprises, les agences gouvernementales, et ce que révèlent parfaitement les documents communiqués par Snowden à la presse.

Le mouton achète des couteaux au boucher

Cette métaphore peut paraître étrange mais peut se révéler pertinente, et fait frémir sur l’imbécilité contemporaine. Imaginons un instant que nous soyons des moutons et que des bouchers n’aient pas de couteaux ou d’objets tranchants pour nous égorger afin de nous mettre à la vente sur des étals. Difficile d’abattre des troupeaux entiers pour nourrir une clientèle carnivore, n’est-ce pas ? Imaginons maintenant que les mêmes moutons achètent des couteaux pour les donner aux bouchers en réclamant que ces derniers « n’en fassent rien de particulier ». Ridicule ? Oui. Totalement. Les bouchers égorgeront les moutons pour les vendre. Et c’est exactement ce qu’il se passe aujourd’hui : des moutons qui se ruent sur des technologies, dont l’utilité humaine concrète sont la plupart du temps proches du zéro absolu, alimentent des entreprises devenues totalitaires, qui les tondent et les vendent à qui veut, jusqu’à des Etats en plein travail de transformation des vieilles démocraties parlementaires en régimes totalitaires technologiques de basse fréquence.

Se plaindre de la récolte des données par la NSA, dont une grande partie est fournie par Google, Yahoo, Facebook, Amazon, Microsoft, Apple et consorts, alors que la majorité des geeks occidentaux alimente les serveurs de ces entreprises en permanence est une forme de dichotomie mentale effrayante.

Militer pour le bio et acheter des surgelés industriels

Amazon est un exemple parfait de l’entreprise techno-totalitaire. Chez Amazon tout est déclaré cool, et l’entreprise vend à ses employés-esclaves un rêve qui ne concerne en réalité que ses dirigeants. Les clients aiment Amazon mais plébiscitent et financent ce qu’ils critiquent pourtant quotidiennement en termes sociaux et économiques : pression manégériale déraisonnable, surveillance, épuisement des employés, règles de l’entreprise hors des lois du travail, profits à tout prix, etc…

La majorité des grandes entreprises du numérique sont des vendeurs de mirage qui ne militent dans le sens du partage, de l’écologie ou de l’amélioration de l’humanité que pour une seule chose : l’augmentation de leurs bénéfices et la dévoration de marchés hyper-concurrentiels qu’ils créent de toutes pièces. Participer à ces écosystèmes numériques en achetant, en communiquant avec eux, en activant dans sa vie quotidienne leurs services, en les alimentant, est l’équivalent d’un militant du bio qui mangerait des surgelés industriels tous les jours : une hérésie contre-productive, chaque action annulant une autre.

Un monde de clivages psychologiques peut rendre fou

Là où sommes arrivés aujourd’hui est un gué. Tout dépend s’il sera traversé ou non. Rien n’est encore décidé, mais le basculement est en cours. Certains parlent d’actions collectives en oubliant qu’avant de vouloir changer le monde à plusieurs, il faut commencer par changer soi-même et agir quotidiennement dans le sens désiré. Les « changeurs » de monde qui s’excitent sur Twitter ou Facebook, alimentent ceux-là-mêmes qu’ils voudraient combattre. La folie, c’est de dire quelque chose et faire exactement l’inverse sans s’en rendre compte. Peut-être est-ce là le problème actuel : une population entièrement obsédée par les technologies numériques, enfermée, emprisonnée dans les tuyaux, mais qui réclame la liberté et dénonce une surveillance qu’elle a elle-même activée, permise et alimentée ?

Ceci n’est pas un sabre-laser, mais pourtant, c’en est un.

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Construit par l’auteur en 2005 pour un jeune pré-adolescent passionné par Star-Wars, il est une possibilité : celle de construire nous-mêmes ce qui nous fascine au lieu de se laisser manipuler par ceux qui aimeraient nous transformer en produit de consommation. A l’infini.

Extrait du roman « The Circle » (tiré de l’article du Courrier International « The Circle, entreprise totalitaire », novembre 2013)

« Je comprends, déclara Mae, que nous avons l’obligation en tant qu’êtres humains de partager ce que nous voyons et savons, et que toute connaissance doit être démocratiquement accessible.

— C’est l’état naturel de l’information que d’être libre

— D’accord.

— Nous avons tous le droit de savoir tout ce qu’il est possible de savoir. Nous sommes tous propriétaires collectivement de la connaissance accumulée du monde.

— D’accord, déclara Mae. Donc, qu’est-ce qui se passe si je prive quelqu’un de quelque chose que je sais ? Je vole mes semblables, non ?

En effet, confirma Bailey en acquiesçant gravement…

— La vie privée, c’est le vol. »

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