PROJET AUTOBLOG


Reflets.info

source: Reflets.info

⇐ retour index

Emploi en Europe : ça part en vrille

jeudi 8 novembre 2012 à 18:16

Je n’y avais pas pensé avant d’en discuter avec un ami qui est certain que les « Lémuriens » vivent sous nos pieds et vont bientôt prendre le pouvoir (véritablement, car ils nous contrôlent déjà) sur terre, mais il semble que je sois un peu comme la Linda Hamilton (Sarah Connor) dans le premier Terminator. Vers la fin du film, elle a un affreux bandana sur le front, le regard un peu genre « je sais des choses qui foutent la trouille » et elle lance un énigmatique « a storm is coming ». Moi, ce serait plutôt « a shitstorm is coming« . Je répète ça en boucle depuis quelques années. Un peu comme si je savais que des Terminator Lémuriens allaient ravager la planète d’ici peu.

C’est un peu plus compliqué que ça, parce que je pense que les « Lemurs Terminators unleashed » sont déjà à l’oeuvre. Ce que je redoute, c’est le résultat de leurs conneries.

Zerohedge qui a le don de publier de temps en temps des graphiques extrêmement parlants, vient de proposer celui-ci. Je le republie sans commentaires parce que mon petit doigt me dit que tout le monde entrevoit ce qu’il implique.

Billets en relation :

flattr this!

Vente d’armes électroniques : la fête est terminée

mercredi 7 novembre 2012 à 09:48

Les ennemis d’Internet – RSF

Depuis son apparition en ligne il y a presque deux ans, Reflets n’a eu de cesse d’identifier et de dénoncer les agissements de certains acteurs du monde des télécoms pour leur participation active à de graves atteintes aux droits de l’homme.

Avec très peu de moyens, Reflets a significativement contribué à l’identification d’acteurs, de marchés, et de clients aux intentions douteuses concernant l’usage de technologies américaines, allemandes ou françaises.

L’équipe de Reflets est relativement éclairée techniquement, nous avons tous très tôt pris conscience des effets que ces dispositifs pouvaient avoir sur l’ensemble d’une population.

C’est probablement l’un des facteurs qui nous a uni dans notre volonté de combattre l’utilisation de technologies duales à des fins de surveillance ou de censure massive. Les soulèvements, les révolutions dans le monde arabo-musulman ont été un vecteur permettant de vulgariser la compréhension des usages de ces technologies par des régimes autoritaires sur leur population.

Une autre conséquence, triste confirmation de tous nos soupçons, ces soulèvements  nous ont permis de mettre au grand jour deux exemples emblématiques du business de la cyber surveillance de masse : les folles aventures d’Amesys en Libye, et #Spanou BlueCoat en Syrie.

Nous n’avons pas ménagé nos efforts. Hier, ces efforts ont enfin payé, ils se sont matérialisés par l’adoption par le Parlement Européen d’amendements destinés à encadrer  plus strictement l’exportation d’armes électroniques. Ces amendements au règlement (CE) n° 428/2009 (Format PDF) sont le fruit des travaux de la parlementaire néerlandaise Marietje Schaake.

Comme Numerama le mentionne, « un règlement en droit européen est obligatoire et d’application immédiate« . Pour les commerciaux d’Utimaco, Area Spa, Qosmos, Alcatel-Lucent, Sagem, Bull,  Amesys et en guest star, Orange(…) ça veut dire en clair que la fête est terminée.

Nous invitons les lecteurs qui ont porté de l’intérêt à ces sujets à se joindre à nous pour remercier chaleureusement Marietje Schaake et les parlementaires européens qui ont soutenu ces amendements.

Le combat ne doit cependant pas s’arrêter là, ce combat, c’est celui de la préservation d’Internet en tant que bien commun, un bien commun qui rapproche les peuples et qui ne dresse pas de barrières entre eux. Sur le plan national, il est également urgent de réglementer l’utilisation de certains outils, notamment ceux opérant de l’inspection en profondeur de paquets sur des réseaux de communications publics (GSM/3G/Internet filaire). De dangereux signaux sont déjà perceptibles.

Une loi générale sur la neutralité des réseaux serait en mesure de prévenir des conséquences d’usages de ces technologies qui sont autant de dérives et de manquement à la mission d’accès neutre à un bien commun, universel et stratégique, dont chaque fournisseur d’accès à Internet digne de ce nom devrait se sentir investi.

Billets en relation :

flattr this!

Et le Zipiz d’or du mois est attribué à…

lundi 5 novembre 2012 à 13:29

Je trouve toujours rigolo, on ne se refait pas, d’aller voir de temps en temps à quoi ressemble le serveur sur lequel est hébergé la dernière tentative de phishing reçue dans ma boite aux lettres. Aujourd’hui, on m’annonce qu’EDF va couper si je ne paye pas sur le champ, via CB et un formulaire hébergé dans le serveur d’un forum http://arifkuyumcu.com situé, à priori, en Turquie.

Ni une ni deux, je me dis qu »il y a un fort potentiel de Lulz, je file sur le lien en question et commence à remonter l’URL jusqu’à la racine. Surprise ? Le site a été piraté… Mais pas par n’importe qui. Par « le roi des spameurs ». Là, je me dis que l’on a affaire à un gagnant. Il va sans doute remporter le fameux prix Zipiz.

D’autant que, figurez-vous, la home piratée bouge toute seule dans mon navigateur. Je m’attends à quelque chose de grand et mes espoirs ne seront pas déçus.

Je regarde le code de la page et là, c’est fort. Très fort. Je vous paste ça :

<html xmlns:v="urn:schemas-microsoft-com:vml"
xmlns:o="urn:schemas-microsoft-com:office:office"
xmlns:w="urn:schemas-microsoft-com:office:word"
xmlns:m="http://schemas.microsoft.com/office/2004/12/omml"
xmlns="http://www.w3.org/TR/REC-html40">

<head>
<meta http-equiv=Content-Type content="text/html; charset=windows-1252">
<meta name=ProgId content=Word.Document>
<meta name=Generator content="Microsoft Word 14">
<meta name=Originator content="Microsoft Word 14">
<link rel=Edit-Time-Data href="file:///C:/Users/soufeine/Desktop/team_files/editdata.mso">
<title>Hacked By Dr.spam</title>
<!--[if gte mso 9]><xml>
 <o:DocumentProperties>
  <o:Author>Dr.spam hacker</o:Author>
  <o:Template>Normal</o:Template>
  <o:LastAuthor>Dr.spam hacker</o:LastAuthor>
  <o:Revision>9</o:Revision>
  <o:TotalTime>4</o:TotalTime>
  <o:Created>2012-04-22T16:09:00Z</o:Created>
  <o:LastSaved>2012-05-20T19:07:00Z</o:LastSaved>
  <o:Pages>3</o:Pages>
  <o:Words>148</o:Words>
  <o:Characters>845</o:Characters>
  <o:Lines>7</o:Lines>
  <o:Paragraphs>1</o:Paragraphs>
  <o:CharactersWithSpaces>992</o:CharactersWithSpaces>
  <o:Version>14.00</o:Version>
 </o:DocumentProperties>
 <o:OfficeDocumentSettings>
  <o:AllowPNG/>
 </o:OfficeDocumentSettings>
</xml><![endif]-->
<link rel=themeData href="file:///C:/Users/soufeine/Desktop/team_files/themedata.thmx">
<link rel=colorSchemeMapping href="file:///C:/Users/soufeine/Desktop/team_files/colorschememapping.xml">
<!--[if gte mso 9]><xml>
 <w:WordDocument>

Soufeine… Sans déconner…

Mais attendez, ce n’est pas fini et cela vaut sans doute à notre pirate la mention spéciale qui accompagne le prix Zipiz sur ce coup là…

Tant que l’on est dans le code de la page, allons voir comment il la fait défiler toute seule.

<script language="JavaScript1.2">

/*****************************************
* Visit our site at http://www.star28.com/ for more code
* This notice must stay intact for use
***********************************************/            
//change 1 to another integer to alter the scroll speed. Greater is faster               
var speed=1               
var currentpos=0,alt=1,curpos1=0,curpos2=-1               
function initialize(){               
startit()               
}               
function scrollwindow(){               
if (document.all)               
temp=document.body.scrollTop               
else               
temp=window.pageYOffset               
if (alt==0)

Rhôôôô…

Notre vainqueur du mois a donc cru sur parole les auteurs du script qu’il est allé piquer. Il fallait laisser la mention de leur site à eux pour que cela marche.

Trop fort. Jean-Kevin, sors de ce corps !

Billets en relation :

flattr this!

Transhumanisme, NBIC : un monde sans humains ?

samedi 3 novembre 2012 à 09:37

Nous sommes entrés dans un nouveau monde sans vraiment nous en rendre compte et ce nouveau monde est régi par de nouvelles règles, de nouveaux modes de fonctionnements imprimés par l’hégémonie du numérique et ses machines. NBIC : la convergence entre l’informatique, les nano-technologies, la biologie et les sciences cognitives : si une réflexion, une dénonciation de l’utilisation du réseau à des fins de surveillance, de contrôle sont indispensables, ne pas regarder de très près ce qu’il se passe au niveau des techno-sciences qui envahissent notre quotidien est une erreur.

Philippe Borrel  vient de sortir ce documentaire qui nous invite à mieux découvrir ce monde émergent qui risque de recouvrir l’ancien, avec tous les dangers que cela comporte. Les experts se sont tout approprié, c’est une réalité. Dans le même temps de nombreuses choses ont changé, et ceux qui ont connu l’ancien monde, celui d’avant la grande connexion, voient ce qui s’est modifié : déconnexion physique et émotionnelle, changement du rapport au temps, addiction au calcul, prothèses bioniques, interfaces extrêmes (connectées au système nerveux), cyborgs, augmentation des capacités humaines par les technologies, le corps comme dernier bastion du consumérisme, déplacement de la matière par la pensée, nano technologies omniprésentes, bascule d’une hégémonie du matériel vers l’immatériel, et pour finir : le post-humain.

Toutes ces transformations radicales du monde, de l’homme, sont réelles, se mettent en place. Mais les pauvres n’y auront pas accès, comme la plupart des handicapés, qui devraient en être pourtant les premiers bénéficiaires. Le documentaire qui suit est incontournable pour mieux comprendre les enjeux sociaux, économiques de la convergence des NBIC de cette deuxième décennie du XXIème siècle. Celle qui pourrait nous mener à un monde…sans humains.

(Un monde sans humains ? Film de Philippe Borrel. D’après une idée originale de Noël Mamère. Produit par Fabienne Servan-Schreiber et Estelle Mauriac. Musique originale de Piers Faccini. Le 23 octobre 2012 à 20h50 sur Arte. Durée : 96 mn)

 


Billets en relation :

flattr this!

Merci M. Excel d’avoir si bien précarisé le métier de journaliste…

vendredi 2 novembre 2012 à 17:01

Fort heureusement, la presse est une sorte de contre-pouvoir et quand les gouvernements ou des dirigeants peu scrupuleux ont tendance à jouer avec le droit du travail, elle est là, sur son cheval blanc, prête à défendre la veuve et l’orphelin.Les exemples sont nombreux. Ici, chez Libération, là chez Le Point ou encore ici sur le site du Monde.

Mais de là regarder ce qu’elle même fait en termes de « rationalisation des effectifs », de précarisation, de recours aux stagiaires, aux petites mains esclaves, aux salaires balancés avec un lance-pierre par des pinces de première bourre, il n’y a plus personne.

Les plus vieux doivent se dire « comment en est-on arrivé là » et les plus jeunes, « est-ce que ça a toujours été comme ça ?« .

La situation actuelle est terrible. Les rédactions ont été réduites au delà du raisonnable. Chaque journaliste est tenu d’être « pluri-media ». Il doit savoir enregistrer et monter un son, des images, écrire un article pour le support papier et un autre pour le site Web, moins long, mais différent. Les journalistes doivent désormais cumuler plusieurs métiers qui étaient auparavant bien distincts. On leur demande désormais de faire la mise en forme eux-même (les secrétaires de rédaction sont une espèce en voie de disparition) dans des maquettes préfabriquées. On leur demande désormais de corriger eux-mêmes leurs fautes de français ou d’orthographe et du coup, adieu les correcteurs qui permettaient aux journaux d’avoir un niveau de français parfait, d’homogénéiser les articles. Un correcteur chaque jour au Monde.fr pour relire tout ce qui s’y publie… Pour les plus vieux d’entre nous, c’est aberrant. Pour les messieurs Excel qui dirigent désormais les entreprises de presse, c’est sans doute déjà trop.

Comment peut-on espérer produire des articles à valeur ajoutée lorsque l’immédiateté est privilégiée par dessus tout, qu’il y a de moins en moins de journalistes spécialisés (il faut savoir tout faire), que les services de documentation ont quasiment disparu des journaux.. On en passe.

Avec la fin des patrons de presse et le rachat de tous les titres par des patrons d’industrie, sont arrivés à la tête des journaux des messieurs Excel. Ils ont pris le pouvoir. Tout le pouvoir. Voyez-vous, une entreprise de presse est particulière. Elle a deux têtes. Un patron qui tient les cordons de la bourse, supervise tout le bousin (abonnements, pub, paye, etc.) et un autre qui dirige les journalistes. Ce dernier, le directeur de la rédaction, avait, par le passé, un fort pouvoir au sein de l’entreprise et sa voix était écoutée par l’actionnaire. C’est de moins en moins le cas. Les messieurs Excel ont pris le pas. Ils rabotent partout, tout ce qu’ils peuvent. Et surtout, ils mettent dans des cases ce qui ne peut pas l’être. Souvent, ils sont aidés pour cette tâche par les directeurs des rédactions, ce qui n’aurait pas été le cas il y a vingt ans.

Prenons un exemple vécu. Il y a des années, détaché de la rédaction pendant deux ans, je travaillais en binôme avec le patron qui tenait les cordons de la bourse. Un jour, il m’annonce fièrement avoir compté le nombre de feuillets (un feuillet = 1500 signes) écrits par chaque journaliste de la rédaction durant les quinze jours écoulés. Il pensait avoir une vision claire de la « productivité » de chaque journaliste. Je lui ai rétorqué qu’il était sans doute préférable qu’un journaliste n’écrive rien pendant 15 jours et sorte un scoop sur deux feuillets plutôt que de le voir pondre 30.000 signes de brèves copiées/collées de l’AFP chaque jour. Plus ouvert que les patrons d’aujourd’hui, il a très bien compris ce que je lui expliquais.

Aujourd’hui, les messieurs Excel privilégient l’usage intensif de pigistes qui sont dans une situation particulièrement précaire. Ils sont remplaçables, leur armée étant infinie, ils sont sous-payés et ne coûtent pas cher à l’entreprise, contrairement à un journaliste embauché.

Le pigiste, qui doit être un VRP de ses propres sujets (c’est très lassant) est généralement mal considéré par ses collègues en place dans la rédaction. En outre, il doit se plier à tous les désirs de la rédaction et fournir ce qu’on lui demande. Sans quoi, pas de sujet vendu, pas de sous.

Si monsieur le baron veut bien se donner la peine…

Si les journalistes se sont grandement précarisés, à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur des rédactions, il y a une petite partie d’entre eux, qui ne se précarisent pas et qui ne se précariseront pas : les barons. Où que l’on porte son regard, il finit toujours par tomber sur des 99 et… des 1%…

Le 0,1% du 1%  a été au centre de plusieurs articles ces derniers temps. Ils sont les « commentateurs » multi-casquettes, les « éditocrates« , présents sur toutes es antennes de télévision, dans toutes les radios, dans tous les salons, y compris les cercles très fermés où ils côtoient les grands patrons d’industrie, les grands banquiers, avec un mélange des genres assez pervers.

D’autant que ce qu’ils ne semblent pas percevoir, c’est que ce 1% là, qu’ils fréquentent, les considère comme des chiens de paille.

Ces barons du journalisme savent tout sur tout. Ils ont un avis sur chaque chose et peuvent le donner à la moindre demande d’un confrère en mal d’illustration d’un sujet.

Ils peuvent faire un éditorial sur Nietzsche le lundi, sur les effets du quantitative easing de la Fed le mardi, sur la fonte des glaces le mercredi, sur le Boson de Higgs le jeudi, sur les petits secrets politiques du président socialiste ET sur ceux du patron de l’UMP le vendredi, sur le « bug » de Facebook le samedi et… Le dimanche ? Non, le dimanche ils ne se reposent pas, comme ce flemmard de Dieu. Eux, ils vous pondent un ou deux feuillets sur le salafisme dans l’Islam, la chrétienté menacée et le judaïsme pris en otage au milieu.

Ces barons ne sont pas précarisés, merci pour eux. Les messieurs Excel les ont « oubliés » dans leurs coupes. En revanche, ils refusent de dévoiler leurs salaires. Eh, Oh, on a encore le droit à un peu de vie privée dans ce pays, non ?

Ce qui est étrange, c’est que ces barons sont là depuis votre naissance. Dans leur grande majorité.

Vous les avez toujours connus. Depuis tout petits, vous voyez leurs têtes, entendez leur voix doucereuses ou accusatrices. Ils font partie du paysage et n’en disparaîtront que le jour de leur mort.

Le souci de cette baronnie, c’est qu’elle dirige les grands media. Mais pas en toute transparence, ni en toute indépendance.

Dans son édition du 29 juin 2011, le Canard Enchaîné révélait que le gratin de la presse française bronzait aux frais de Ben Ali lorsque celui-ci dirigeait la Tunisie. Et de citer Michel Schifres (Figaro), Etienne Mougeotte (Le Figaro), Jean-Claude Dassier (LCI), Nicolas de Tavernost (M6), Christian de Villeneuve (Paris-Match, JDD), Dominique de Montvalon (Le Parisien), Alain Weil (RMC BFM TV), François Laborde (France 2).

Dans le temps, les journaux américains refusaient d’envoyer un journaliste sur un événement si le déplacement était payé par l’organisateur. La démarche étant strictement inverse de celle de la plupart des rédactions françaises…

Ce genre d’état d’esprit ne peut mener qu’à de dramatiques compromissions nuisant à la sincérité de l’information transmise aux lecteurs/auditeurs/téléspectateurs.

Mais ce n’est pas demain la veille que les 99% des rédactions ou que les 100% des lecteurs feront la révolution. Les barons sont tranquilles.

Billets en relation :

flattr this!