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Mais comment et pourquoi l’esprit FN colonise-t-il les esprits ?

samedi 14 septembre 2013 à 20:46

Et bien, ce petit clip musical fournit quelques réponses. Mais des articles plus complets et plus fournis viendront compléter cette « analyse artistique » qui nous rappelle (un peu) l’époque des Bérus. Fabrice Epelboin, reviens, on a les mêmes à la maison !

 

 

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Marine Le Pen, une chance pour les libertés numériques

vendredi 13 septembre 2013 à 19:13

marine-doigtLe Front National monte, monte, et semble désormais apparaitre comme une fatalité, aussi bien dans les notes (plus ou moins) confidentielles qui atterrissent à l’Elysée que sous la plume d’intellectuels de renom comme Bernard Stiegler.

En off, dans les arcanes du pouvoir (où il m’arrive de bosser), ce constat se chuchote et se mesure. Publiée au début de l’année 2013 (avant les confessions de Cahuzac), une étude commanditée par Sciences Po. (CEVIPOF) mettait déjà en évidence une très forte porosité de la frontière qui contingentait jadis les idées du FN au parti de Jean-Marie Le Pen. Une très large proportion des Français adhère aux idées du Front National, et c’est désormais les personnes âgées (des gens chez qui l’abstention est assez faible) qui sont contaminées.

L’arrivée du FN au pouvoir apparait de plus en plus comme inévitable. Tous les politiques en font l’amère constat, certains comme Fillon ont d’ailleurs commencé a mettre à jour leur stratégie, destinée à leur dessiner un avenir dans un monde où le Front National sera un parti de gouvernement. Ce n’est pas une raison pour baisser les bras face à l’inéluctable, mais c’est une motivation suffisante pour adopter, en parallèle, une autre stratégie : s’y préparer.

♫ Maréchal, nous voilà ! ♫

Pour les plus jeunes (enfin, les 66% qui ne votent pas FN) il est temps d’envisager sérieusement de faire ses valises et de quitter le pays. L’herbe est en effet plus verte ailleurs, et la magie d’internet permet – au besoin – d’être dans le Vercors tout en étant installé confortablement à l’abri des problèmes. Demandez à la diaspora Tunisienne.

Pour les partisans des libertés numériques, Le Pen est une chance. Une opportunité. Pour peu que l’on s’en saisisse et qu’on en tire parti. Laissez moi vous dire pourquoi.

Vive Le Pen ?

Demain, personne ne pourra prétendre être surpris par le résultat des prochaines présidentielles. Au pire, les plus aveugles devraient se réveiller lors des prochaines élections, l’année prochaine. Le gouvernement actuel porte désormais la lourde responsabilité d’anticiper la transition vers un gouvernement présidé par le FN, ou – ça semble être l’hypothèse la plus réaliste – qui l’intégrera en lui faisant une large place.

Il convient désormais de se demander ce que deviendront les outils de surveillance de la population mis en place par Sarkozy et finalisés par Hollande, une fois ceux-ci dans les mains du Front National. Vont-ils faire pire que le gouvernement actuel ? Pour ce qui est de respecter les Droits de l’Homme dans des pays étrangers, c’est loin d’être évident, mais pour ce qui est des Droits de l’Homme sur le territoire national, on est en droit de se poser la question.

Si vous soupçonnez le FN de préparer, une fois arrivé au pouvoir en France, une utilisation douteuse de ces technologies de surveillance de la population, alors il est temps de vous révolter. Là, maintenant, pas en 2017. Il est temps de réaliser que la responsabilité de tout cela incombe au gouvernement actuel, qui refuse toute régulation de cet armement électronique très particulier, tant en ce qui concerne son exportation, son contrôle parlementaire, que son utilisation sur des ressortissants Français.

Sans régulation, tout est possible, et tout comme ces mêmes technologies ont servi, dans de nombreux pays, a briser toute opposition politique, elles pourraient servir à tout un tas de choses similaires, demain, en France.

Dans cette perspective, un large succès du Front National aux prochaines élections est une excellente nouvelle. Un score élevé mettrait nos élus face à leurs responsabilités quant aux dérives imminentes du Big Brother Français, qui aura de bonnes chances de commencer par s’attaquer à eux, histoire de faire place nette, en mettant à jour moultes affaires de corruption et diverses frasques sexuelles, qui jusque là ne servent qu’à agrémenter les discussion des salons parisiens.

Mais il n’est pas interdit de penser autrement. De refuser de diaboliser le FN. Si le gouvernement Hollande a fait bien pire que celui de Sarkozy en ce qui concerne le numérique, notamment en ce qui concerne la surveillance et la censure, rien n’autorise à penser que Marine Le Pen continuera l’escalade.

Le Pen était, dès les premiers jours, contre Hadopi. Contre la censure institutionnalisée par la LOPPSI, contre l’exportation à l’aveugle de technologies de surveillance. Ces avis étaient rendus de façon réfléchie, en dehors de tout opportunisme électoraliste, et il est plus que logique de penser que les idées du FN étant censurées dans les média mainstream, la volonté de lutter contre la censure de la part du FN est des plus sincères.

Mais en réalité, la problématique est bien plus profonde.

Le FN, premier parti 2.0

Là où les partis politiques ‘de gouvernement’ ont adopté des structures hiérarchique calcifiées, monolithiques, au commandement centralisé et opérés par des individus ayant tous la même formation intellectuelle, le FN a adopté un fonctionnement en réseau qui lui permet non seulement d’être parfaitement adapté à l’heure d’internet, mais de balayer de façon infiniment plus efficace les courants de pensée qui traversent la société Française.

L’islamophobie vous révulse ? Pour peu qu’une bonne dose d’antisémitisme ne vous effraie pas, Egalité & Réconciliation est là pour vous accueillir. Vous êtes au contraire violemment opposé à l’Islam et vous vous fantasmez en Roland de Roncevaux, il y a forcément un groupuscule de Catholiques un poil intégristes qui saura vous comprendre et vous faire une place. Vous êtes un ultra libéral à qui la vue de Margaret Thatcher provoque une érection ? Le clan de Jean-Marie – qui se voyait comme le Reagan Français – correspond à ce qu’il vous faut. Pas du tout ? Vous êtes un nostalgique du communisme et souhaitez la mort du Grand Capital ? Allez donc faire une tour du coté du bloc identitaire, vous y trouverez bonheur et compréhension.

Cette galaxie de mouvances hétéroclite, qui caractérise ce que l’on désigne – par fainéantise – « l’extrême droite », fonctionne à la manière d’un vaste réseau, qui réussi la prouesse de faire apparaitre comme un tout un assemblage d’idées assez incompatibles, qui balaient une très large partie de l’opinion publique.

Là où les partis traditionnels fonctionnent dans une hiérarchie stricte, où les dissensions internes sont le plus souvent des pièce de théâtre savamment mise en scène auxquelles plus personne ne croit en dehors d’un cercle restreint de militants, le FN arrive à allier l’inconciliable sans le moindre heurt apparent. Une forme d’assemblage qui tient plus du bazar que de la cathédrale, parfaitement adapté à la société du réseau, qui a trouvé sur internet le seul espace de liberté à sa disposition, et s’est du même coup mis à résonner avec cette nouvelle forme d’organisation sociale, en passe de détrôner la cathédrale un peu partout sur terre.

Pas étonnant que l’avenir s’ouvre à eux.

C’est probablement cette forme d’organisation du social que Bernard Stiegler entrevoit comme une solution à la montée sans fin du Front National en incitant à « mettre en place un nouveau système, fondé sur le numérique » – seul problème, le FN a, sur ce sujet, plus de dix ans d’avance.

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Dis papa, c’est quoi cette bouteille de Reflets ?

jeudi 12 septembre 2013 à 23:17

keep-calm-and-read-refletsinfoEtrange position que celle de Reflets aujourd’hui. Depuis deux ans, nous expliquons très régulièrement que la France a mis au point un système d’écoute des câbles sous-marins qui composent la colonne vertébrale du Net. La technologie, nous l’avions. Avec des entreprises comme Alcatel, Amesys, Qosmos, EADS, etc. Il ne manquait qu’une volonté politique de passer à Echelon 2.0. Celui qui écouterait les flux de data qui circulent dans les câbles du Net. C’est Nicolas Sarkozy qui s’y est collé. Avec le projet libyen d’Amesys, le gouvernement d’alors a posé la première pierre d’un outil que les Américains avaient déjà déployé chez eux.

Si la technologie existe, elle sera utilisée. C’est le cas. Le DPI existe, les machines sont assez puissantes, tout fonctionne. Elles sont donc utilisées.

Nous l’avons écrit, nous avons interpelé les politiques, les lecteurs, les entreprises concernées.

En vain.

Seuls les lecteurs de Reflets savaient à quoi s’en tenir. Nous avons proposé nos informations à la Justice. Elle n’a pas saisi la balle au bond. Nous avons partagé nos informations avec quelques journalistes. J’ai moi-même publié quelques articles sur le sujet dans le Canard Enchaîné, ce qui a contribué à donner un peu de visibilité à notre « théorie abracadabrantesque », comme nous l’avions ironiquement dénommée. Aujourd’hui, entre les révélations d’Edward Snowden, les reprises des articles de Reflets (quasiment jamais cités) par des supports grand public, les dernières « révélations » de Wikileaks, tout le monde, dans la presse, ose dire clairement ce que nous avions écrit noir sur blanc depuis deux ans : oui, les gouvernements écoutent tout ce qu’ils peuvent et ont définitivement piétiné, à grande échelle, le concept du secret des correspondances.

Comment devons nous prendre ces articles des confrères ?

Il y a plusieurs postures possibles.

L’une consiste à dire : « j’lavais bien dit« . Ce qui vous place immédiatement dans la position du prétentieux.

Une autre serait de dire que ces journaux manquaient cruellement de courage ou d’envie d’enquêter puisqu’ils ont attendu que des lanceurs d’alerte sortent des documents pour se lancer. On pourrait aussi souligner le fait que le courage fait encore défaut : lesdits journaux pointent les activités américaines mais peu détaillent, comme nous l’avons fait, les activités françaises dans ce domaine. Ce qui nous placerait dans la position du prétentieux.

Une autre posture consisterait à pointer du doigt tous les journalistes très soudainement devenus des experts incontournables et incontestés de l’écoute massive à base de DPI. Leur dire que s’ils peuvent s’afficher comme tels aujourd’hui, c’est peut-être parce qu’ils nous lisent depuis deux ans et parce que nous avons un tantinet défriché le terrain sur lequel ils évoluent désormais. Leur dire que leur compréhension technique reste bien limitée, ce qui les pousse à écrire des bêtises… Nous serions alors dans la position des donneurs de leçon.

C’est un peu la difficulté d’avoir raison avant tout le monde. Généralement, personne n’écoute le messager qui est un peu trop en avance. Ou alors, d’une oreille discrète. Et soudainement, quelques petits malins tirent les marrons du feu : ils parviennent à donner une grande visibilité au message. Le messager initial est oublié.

On en arrive à l’Ego. Ecrire les deux phrases qui précèdent sont un appel au coup de pied dans l’arrière train : « non mais ça va l’Ego ? ».

Oui, ça va, merci.

Car la posture retenue est celle de celui qui se réjouit que ces informations finissent par toucher le plus grand nombre. D’où le partage d’informations avec d’autres journalistes, souvent unilatéral (Médiapart), parfois pas (Jacques Duplessy qui a publié dans Match ou le Point, des articles sur ce sujet tout en nous aidant en retour).

Reflets, un Magazine altero technique d’analyse du monde virtuel #oupas

Ceci étant, il reste une question qui nous interpelle… Pourquoi ne sommes nous jamais cités ? Serions nous face à une cabale organisés par nos confrères journalistes (adeptes de la théorie du complot, bonsoir) ? Serions nous face à de la jalousie à la petite semaine ? Sommes-nous trop en avance? Trop bons ? Ou pas assez ? Faisons-nous peur à nos petits camarades journalistes ? Leur faisons-nous oublier les règles non écrites qui consistent à citer la source d’une information ?

Nous avons donc réuni la sainte rédaction en congrès exceptionnel pour essayer une nouvelle approche de cette question.

Pour nous abstraire de ce débat sans fin opposant théorie complotiste à la bassesse des instincts humains primordiaux, faisons appel à la sociologie. Cette science étudiant les rapports humains nous permettrait-elle de trouver une nouvelle explication satisfaisante ?

Certains sociologues se sont penchés sur une question amusante. Pourquoi un prof de math ressemble-t-il à un prof de math ? Et un prof d’anglais à un prof d’anglais ? Pourquoi un ouvrier ressemble-t-il à un autre ouvrier ? et un PDG à un autre PDG ?

A cette question les sociologues répondent que lorsque l’on rentre dans un milieu professionnel, on en adopte naturellement les codes. Ces codes servent à nous faire reconnaitre de nos pairs et des gens avec qui l’on rentre en interaction. Ces codes se mettent à influer sur notre personnalité, sur notre façon de penser, voire sur notre physique. Un ouvrier travaillant à l’usine, mais adoptant un comportement de cadre, se ferait vite exclure de son milieu. Un patron d’usine s’habillant comme un ouvrier, se rendant au bar à la sortie du travail, et votant communiste, serait vite mis au ban de sa profession.

Un échange se crée donc entre chaque stéréotype de profession et les personnes faisant partie de cette profession. Ces personnes contribuent à enrichir le stéréotype, à le faire évoluer à travers le temps. Mais le stéréotype influe, modèle, sculpte les personnes qui en font partie au point de leur donner des ressemblances allant jusqu’à l’apparence physique.

Revenons-en à notre problématique de départ.

Code is poetry

Nous nous prétendons journalistes, mais avons nous adopté les codes de notre milieu ?

Notre ligne éditoriale est dure à suivre, quitte à parfois exposer publiquement nos différences d’appréciation dans nos publications. Reflets cherche à traiter l’information avec  d’autres méthodes, une autre approche que celles habituellement  utilisées. Cette approche, ces méthodes, sont liées à la culture du  réseau, pas forcément à celles des écoles de journalisme. Et la culture du réseau est foutraque, libertaire, donc basée sur la liberté de chacun. D’où un magazine fait sans organisation hiérarchique, foutraque parfois, mais pertinent et souvent visionnaire, nous le croyons, le tout sans ligne imposée…

Nous alternons donc sans honte aucune, journalisme d’investigation, articles d’humeurs, articles de fond, et réactions à l’actualité. Nous sommes un collectif disparate composé de journalistes, de techniciens, d’activistes. Nous faisons régulièrement des fautes d’orthographe et autres coquilles, comme une insulte faite à la profession. Nous insufflons du Lulz au coeur d’articles sur des sujets très sérieux. Nous passons de l’enquête de fond à la blague de geek…

Et pourtant …

Nous suivons inlassablement depuis près de trois ans maintenant, des sujets qui vous concernent. Nous avons sorti avant tout le monde plusieurs scoops que ne renieraient pas les journalistes (traditionnels) d’investigation. Nous publions quasiment tous les jours des articles, et nous avons réussi à conquérir un lectorat assez conséquent.

La raisons qui poussent les autres journalistes à nous ignorer de façon presque caricaturale serait-elle à rechercher dans la sociologie ? Casserions nous trop de codes pour êtres admis par nos confrère dans leur tour d’argent ? Devrions-nous, pour être enfin cités, faire une courbette, et venir, le dos rond, présenter nos respects à la profession ?

Une chose est sûre, nous n’adopterons pas tous les codes de la profession. Parce que si certains d’entre nous viennent du journalisme, ils savent ce qui ne fonctionne pas, ce qui ne fonctionne plus. Ils en connaissent les limites. Nous ne retiendrons que les aspects positifs, les méthodes pertinentes. L’avenir nous dira si notre démarche a du sens et a sa place dans le grand bazar informatif, avec en tête, que c’est vous, les lecteurs, qui le ferez savoir. Parce qu’après tout, un journal sans lecteurs, c’est un peu comme un sandwich avec seulement du pain : ça ne sert à rien…

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Poutine et la « pression » militaire d’Obama…

jeudi 12 septembre 2013 à 11:13

Combien sont-ils dans le sillage de l’incontournable analyste politico-philosophico-technico-économico-stratégique Jean-Michel Aphatie, à expliquer que si Vladimir Poutine a proposé une mise sous contrôle international des armes chimiques de Bachar el-Assad, c’est que la pression militaire américano-française-américaine lui a fait peur ? Des dizaines.

Cette analyse a-t-elle un sens ? Pour qu’elle en ait un, il faudrait que soit intégré dans la matrice psychologique du président russe le fait d’agir, ou de réagir, sur pression extérieure. Comme je le rappelais ingénument à Jean-Michel Aphatie sur Twitter, Vladimir Poutine est du genre à aller « buter les terroristes jusque dans les chiottes« , à mains nues, avec un bras menotté à un pied et les yeux bandés, pour  que les méchants ne soient pas trop désavantagés.

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Plus sérieusement, vous pourriez également vous remémorer la manière dont Vladimir Poutine réagit et prend en considération la pression extérieure en repensant à quelques événements trop vite oubliés par les éditocrates : La prise d’otages du théâtre de Moscou en octobre 2002 ou celle de l’école de Beslan en septembre 2004.

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Pour la première, les forces envoyées par Poutine ont fait 129 morts parmi les otages, dont neuf étrangers. Les forces spéciales russes avaient introduit un agent chimique inconnu dans la ventilation du théâtre. Bienvenue dans un monde Poutiniesque sous pression.

La seconde prise d’otages qui avait mis une grosse pression sur Vladimir Poutine ne l’avait pas plus amené à se « coucher ». La pression développe plutôt chez notre ancien du KGB une sorte d’envie de meurtre massif. Libérer des enfants otages à coups de tanks, de forces spéciales et d’hélicoptères, montre combien Vladimir Poutine sait réfréner ses pulsions et écouter la voix de la raison lorsqu’il est sujet à une petite pression. Bilan ? Quelque 344 civils tués, dont 186 enfants.

Imaginez, donc, combien Vladimir Poutine a jugé « pesante » la menace américaine de bombarder Moscou Damas…

Il a dû trembler des genoux, lui qui peut pourtant aller « butter des terroristes jusque dans les chiottes » sans cligner de l’oeil. En même temps, le président russe ne manque pas d’humour (noir) quand il invite Barack Obama à « arrêter d’utiliser le langage de la force et à revenir vers le chemin de la diplomatie civilisée et des accords politiques » au travers d’une tribune dans le New York Times.

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#iPhone5s : jusqu’à deux fois plus d’empreintes biométriques… pour #Apple

mardi 10 septembre 2013 à 21:10

mhackintosh-for-geeksÇa y’est, c’est le iBuzz pseudo geek de la soirée, Apple vient de dévoiler ses deux nouveaux iPhones, nous n’allons pas revenir sur les spécifications des deux bidules, pour ça, regardez la keynote si vous le désirez, ou consultez le site web d’Apple.Ce qui nous intéresse ici, c’est plutôt cette « super méga cool feature » de l’iPhone 5s, Touch ID. Nous vous l’avions d’ailleurs annoncé dés le mois de mars dernier en tirant la sonnette d’alarme. Vu les réactions enthousiastes que l’on peut lire ici ou là, de la presse ou des Apple fan boyz, nous allons donc sortir cette fois ci la corne de brume.

Voilà qu’Apple, qui avait déjà votre empreinte vocale, traitée et enregistrée sur ses serveurs quand vous tapez la causette avec Siri, va maintenant s’emparer d’une empreinte digitale.. VOTRE empreinte digitale. Voyez y ce que vous voulez, mais il s’agit là d’une dérive supplémentaire d’Apple qui marque un intérêt semble t-il croissant pour vos données biométriques… et ça aussi, nous vous en avions déjà pas mal parlé.

Concrètement, Apple va stocker cette donnée biométrique et va s’en servir pour la comparer avec celle que vous placerez devant le capteur pour effectuer des actions, en particulier des actes d’achat. Mais évidemment ne pensez pas que l’entreprise va s’arrêter en si bon chemin, car vous ne le savez peut être pas, mais vos empreintes valent de l’or.

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C’est pour votre sécurité !

Evidemment, Apple va vous expliquer que c’est pour votre sécurité. Mouais… pas de quoi être convaincu. TouchID (c’est le nom marketing à la con trouvé par Apple pour siphonner vos empreintes digitales, va donc vous permettre de valider vos achats sur le Store, et à terme, probablement avec des sites commerciaux « partenaires ». Si vous n’avez pas encore compris ce qu’Apple a derrière la tête avec ce nouveau cheval de Troie à données personnelles, c’est bien évidemment de mettre à disposition sa base de données biométriques de son réseau de partenaires et ainsi, toucher une commission sur tout ce que ces derniers pourront vous vendre en justifiant que l’iPhone est maintenant un terminal de paiement électronique « sécurisé ».

Heuuu… T’as vu la tronche de la sécurité ?

Si vous pensez que les données biométriques sont le nec plus ultra en matière de sécurité, vous vous fourrez l’empreinte digitale dans l’oeil. Souvenez vous, ce n’est plus tout récent mais voici deux manières pour contourner cette sécurité en carton :

Mais alors ? Qu’est ce qui peut pousser Apple à sortir le premier système de paiement sécurisé compromis avant même sa sortie ?En fait depuis plus de 10 ans… allez réfléchissez.

Notre conseil : restez à l’écart de ce iBidule… le plus loin possible… encore un peu plus loin.

Edit : lors de la keynote, Apple aurait déclaré que vos empreintes digitales n’étaient pas transmises aux serveurs d’Apple. Libre à vous de croire ou non Apple, vous ne pourrez pas le vérifier. Mais demandez vous pourquoi la NSA appelait Steve Jobs « Big Brother » et les utilisateurs des « zombies »… des morts vivants.

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