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En crachant sur leurs tombes

mardi 13 janvier 2015 à 11:53

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Si la France était Charlie dans les rues dimanche, elle semblait devenue Vichy, ce mardi dans tous les medias.

Wolinski, Cabu, Charb et Tignous ne sont pas encore enterrés que déjà se pressent ceux qui ne peuvent même pas attendre pour marcher sur leurs tombes. Au symbole de la liberté d’expression qu’ils ont été, des Cameron, Fillon, Guéant et consors opposent déjà la surveillance généralisée, l’interdiction du chiffrement et l’abandon de nos libertés en échange d’une sécurité promise.

Alors qu’à l’évidence la masse des renseignements policier dépasse de loin la capacité de traitement des services, certains semblent convaincus qu’en faisant fi de toute vie privée, nous serons mieux protégés. Mais de qui ? Comment ?

Qui peut croire que plus de surveillance nous garantira contre les actes de quelques fous suicidaires qui, même suivis et sous écoute, ont fait croire à la Police qu’ils s’étaient rangés des voitures ? Fallait-il aussi écouter leurs pensées ?

Pourquoi ne pas surveiller les OVNIS ?

Et surtout, qui nous protégera contre les dérives totalitaires inhérentes à des sociétés sous surveillance ?

Et que penser de cette volonté, affirmée partout, de contrôler Internet ? Quel rapport avec la choucroute de débiles mentaux radicalisés en prison et dans les mosquées salafs ? Pourquoi Internet et pas les bistros, le courrier postal, ou même les OVNIS tant qu’on y est ?

On aurait pu penser que la simple décence empêcherait de prononcer de tels non-sens au lendemain de la tragédie, on aurait pu croire que 4 millions de manifestants feraient taire les ennemis de la liberté. Mais qui peut encore parler de décence chez nos politiciens, qui peut oser croire encore que le peuple a toujours son mot à dire dans la façon dont il est gouverné ?

À l’évidence, il va falloir se battre, plus que jamais, pour défendre nos libertés.

Alors que nous sommes en deuil, alors que nous pleurons, qui des amis, qui des modèles, il faut déjà se relever et reprendre le flambeau tombé.

Mais d’abord, permettez-moi d’aller – encore – boire un coup à la santé des disparus.

Avant d’aller chialer sur leurs tombes.

 

Terrorisme, le retour… du retour

mardi 13 janvier 2015 à 11:33

L’Histoire est un éternel recommencement. Nous vous livrons ici la Une du Point du samedi 29 juillet 1995. Combo Terrorisme et Internet qui fait peur, bien qu’il s’agisse-là de deux dossiers distincts. Le dossier sur Internet aborde bien entendu toutes les problématiques qui valent encore aujourd’hui à n’importe qui de se proclamer « expert » en cyber n’importe quoi. Et d’être reconnu comme tel. Par exemple, les services secrets sur Internet, la peur d’un Pearl Harbor électronique, l’infowar, la monnaie électronique, Playboy en ligne (notez que l’on est en 1995).

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Devenus des Charlie, tout à fait sobres, ils…

lundi 12 janvier 2015 à 23:27
Photo : PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

Photo : PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

Liste non définitive… Repassez de temps en temps pour la suite… Et n’hésitez pas à contribuer via les commentaires…

Les morts de Charlie hebdo se retournent déjà dans leur tombe

lundi 12 janvier 2015 à 20:00

Tout le monde est Charlie. Tellement Charlie, que la plupart de ceux qui brandissent leur tout nouveau logo noir n’ont jamais lu Charlie Hebdo. Ne savaient même pas qui y travaillait, y écrivait, y dessinait. C’est bien de devenir quelque chose que l’on ne connaît pas, que l’on ne comprend pas vraiment. De défendre des choses qui vous échappent. Parce que la colère n’a pas lieu d’être dans un seul camp, celui qui défendrait les victimes et s’arrogerait une sorte de blanc-seing contre la tentation d’être… mais quoi au juste ? Ils appellent à la résistance et à la défense de la liberté : mais quelle résistance, quelle liberté ? Résister au lavage de cerveau effectué quotidiennement par les chaînes de télé vendeuses de Coca-Cola ? La liberté de regarder les chaînes que l’on veut, d’aller chez Leclerc plutôt que chez Carrefour, la liberté de dégueuler sa supériorité et son mépris « parce qu’on le vaut bien » ? Plus personne ne lit la presse payante, ou presque. Encore moins quand cette presse est d’opinion. Les journaux crèvent la gueule ouverte, et de nombreux journalistes, satiristes, caricaturistes sont en permanence traînés dans la boue parce que leur voix déplaît aux lucky-luke du clavier. Et d’un seul coup, les Lucky Luke entrent tous en résistance pour la liberté de la presse et la liberté d’expression ?

La France de l’humour à deux vitesses ?

Un personnage fortement contesté et détesté ici même est le fruit évident de cette France hypocrite qui reproduit ce qu’elle condamne : Dieudonné. Cet humoriste était un sacré artiste jusqu’en 2003. Engagé à gauche, anti-raciste. Drôle. Son sketch sur les attentats du 11 septembre où il singeait les terroristes saoudiens était à se pisser de rire dessus. C’était un humour fin, c’était la meilleure réponse à apporter à des criminels enragés, des « fous de dieu » endoctrinés par une secte saoudienne dont personne ne parle aujourd’hui (c’est un peu gênant, c’est vrai, ce sont des clients de la France). Ce type là, Dieudonné, dénonçait tous les extrémismes. Celui des islamistes, mais aussi des juifs orthodoxes, extrémistes aux aussi.  Un sketch, où il singe un « fou de dieu » juif, israélien orthodoxe, en lui faisant faire le salut nazi, et c’est la fin. Condamné. Démoli par la classe médiatique, politique, évacué : l’humour a une limite, on ne peut pas se moquer de tout. Cette condamnation pour « humour antisémite » créera le Dieudonné d’extrême droite, révisionniste, ami des néo-fascistes, des Le Pen, des révisionnistes, que l’on connaît : un artiste-politique pervers. Plus du tout drôle. Il y a donc un délit de blasphème en France, et s’il n’est pas inscrit dans la constitution (sauf pour l’Alsace), il existe pourtant. Certaines choses ne sont pas possibles, vont trop loin. Sont condamnables. La liberté d’expression n’est donc pas totale, « intégrale », dans ce pays, et connaissant son histoire, cela semble tout à fait logique. L’apologie de la haine, la satire raciste, xénophobe, le révisionnisme, l’antisémitisme ne sont pas tolérés.

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L’humour est parfois, en fonction du contexte, une entreprise ardue. Cette couverture est un détournement effectué récemment.

 

Qu’en est-il de Charlie-Hebdo ? Sont-ils morts par un manque de clairvoyance médiatique et politique ? Des politiques qui auraient dû, depuis longtemps, leur demander de lever le pied sur leurs saillies islamo-racistes ? Certes, un procès a eu lieu, gagné par Charlie Hebdo, au sujet des caricatures de Mahommet, mais justement : pourquoi l’Etat français n’est-il jamais venu poser une limite sur l’humour anti-musulman, anti-arabe, quand il le fait immédiatement pour l’humour anti-judaïté et anti-juif ? Limite qui est tout à fait normale, soulignons-le.  Au delà : que se passe-t-il dans cette société à plusieurs vitesses, quelles politiques sont mises en œuvre pour éviter les conflits communautaires, ou au contraire, sont abandonnées ?

Lire attentivement avant de tirer des conclusions hâtives

Le crime odieux contre Charlie Hebdo, commis par deux adeptes de la secte saoudienne wahhabite (secte, répétons-le, dont personne à un quelconque niveau ne veut prononcer le nom) est une horreur. Exécuter des êtres humains parce qu’ils pratiquent l’humour, même du plus mauvais goût, est quelque chose de terrifiant, d’inacceptable. Bizarrement, nombreuses sont les voix d’une intolérance toute patriotique à expliquer qu’il n’y a pas de « mais » à pratiquer après ce crime. Il va falloir pourtant qu’elles se fassent à une idée bien claire, ces voix : il n’est pas possible d’un côté, de vouloir défendre la liberté d’expression, et d’un autre, de menacer ou vouloir bâillonner ceux qui ont vocation à la pratiquer. La liberté d’expression est dans le « mais », justement. Parce qu’il y a de nombreux « mais ». Et que la pensée binaire qui voudrait qu’il est désormais obligatoire « d’être Charlie », de défiler, de remercier les forces de l’ordre et d’applaudir l’efficacité policière, sécuritaire, politique, sans pouvoir entendre et juger les protagonistes, est un gouffre innommable — que nos collègues de Charlie, massacrés lâchement — n’auraient certainement pas cautionné. Les rescapés ont déjà, d’ailleurs commencé à le faire savoir, Willem et Luz en tête.

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A gauche, la véritable Une de Charlie hebdo suite à un massacre en Egypte. A droite, un autre détournement à propos du massacre de Charlie Hebdo

 

Où est le problème ? Simplement dans des entreprise moyenâgeuses religio-militaires nommées Daesh, Al-quaïda, Boko Haram, qui feraient des émules ? Un ennemi extérieur aurait seulement créé un ennemi intérieur, et nous serions tous simplement menacés par des barbares, nous les gentils démocrates défenseurs de la liberté d’expression ? Il n’y aurait donc aucune responsabilité de la société française, des politiques menées au niveau national, comme international depuis des années ? Tout ça ne serait que le fruit d’une volonté extérieure de « tarés », « d’islamo-fascistes » ? Fiers d’être Français ? Vraiment ?

Sans mémoire, aucune issue

Pour s’emparer d’un problème grave, comme celui du meurtre de masse de la rédaction de Charlie Hebdo (et de toutes les autres personnes qui ont été tuées lors de cette double opération commando) commis par les frères Kouachi, il est impossible, au pays de Voltaire, de perdre la mémoire et de faire l’économie d’une longue réflexion sur l’état de notre société. De ce qu’elle est capable de générer. Les frères Kouachi, en l’occurrence. Parce que si nous refusons de faire ce travail de compréhension, nous reproduisons les codes des extrémistes, les individus qui tuent pour une idée : nous réagissons, sans vouloir comprendre, nous nous engageons sur la voie guerrière, comme eux, nous refusons de nous inclure dans l’histoire passée et en cours, nous devenons des machines à ruminer des idéologies prêtes à consommer. De notre côté, d’un point de vue idéologique, ce sera la laïcité (totalement détournée de son sens depuis des années), la liberté (d’expression, complètement instrumentalisée), l’égalité (laissez-nous rire), la fraternité (bien pratique en cas de grand messe populaire et immédiatement oubliée dans les actes quotidiens). Ces croyances sur ce que nous sommes [censés être et défendre], ne peuvent — en réalité — venir se confronter à l’obscurantisme sectaire et meurtrier des assassins de Charlie Hebdo. Parce que nous ne sommes pas — en réalité — un pays de liberté, ou d’égalité, ou de fraternité. Nous avons tenté d’y parvenir, mais nous avons abandonné depuis plusieurs années l’idée même que cela était nécessaire ou possible. L’hypocrisie française est donc devenue mondiale, à grands renforts de stickers, t-shirts, (bientôt les brassards noirs et blancs ?), hashtags, « JeSuisCharlie ».

Si nous revenons en arrière, et acceptons de regarder ce qu’il s’est passé depuis les 60, 50, 30, 20, et surtout les 13 années (depuis 2001) et  les 10, 4-3-2-1 dernière années, nous savons que le modèle de société qui était le terreau d’un vivre ensemble possible s’est totalement décomposé. Les politiques sociales se sont vues réduites à une peau de chagrin. La compétition des uns contre les autres s’est imposée. L’argent, la domination des uns sur les autres sont devenues des valeurs centrales. Le racisme s’est banalisé. Les exclusions se sont accentuées. Les individualismes se sont exacerbés, et en retour, les communautarismes avec. Cette décomposition de la société française, doublée d’une « guerre de civilisations » déclarée depuis les USA à travers une partie de la planète depuis 2001, ne pouvait que mener à l’atrocité perpétrée à Charlie Hebdo. L’histoire est terrifiante. Atroce. Prémonitoire.

Les anars de Charlie, victimes  de quoi ? De l’obscurantisme ? Oui, mais aussi des politiques

Cabu, Charb et les autres se savaient menacés de mort,  ils le disaient souvent, il en rigolaient même et savaient qu’un jour ils seraient peut-être tués. Au point d’être sous protection policière. Ils ont continué, par conviction, parce qu’ils se sentaient comme des « soldats », pouvaient-ils dire à certains moments. La guerre était en cours, effectivement. Mais pas celle que l’on aimerait nous vendre, pas seulement celle de djihadistes illuminés, de terroristes entraînés à l’étranger qui voudraient tuer la démocratie française. La guerre qui était en cours — et l’est toujours — est  aussi — et surtout — celle d’un monde dominé par l’argent, par la politique de l’exclusion, par la real politik qui serre la main de ceux qui financent le même terrorisme qu’elle condamne, par les donneurs de leçon qui parlent droits de l’homme, valeurs de la République, tout en laissant la police harceler, réprimer au quotidien une part de sa population, ou qui applaudissent des bombardements de population civiles. C’est une guerre sociale qui est en cours. Mondiale. Et la seule solution pour éviter le pire, est de réfléchir et proposer autre chose. Le Premier ministre norvégien, suite au massacre de 77 personnes commis en 2011 par un militant d’extrême droite, Anders Behring Breivik, avait prononcé les mots suivants :

« C’est quand notre nation est mise à l’épreuve de la force que la solidarité et le courage du peuple norvégien se font jour. […] Je m’accroche à la croyance que la liberté est plus forte que la peur, je m’accroche à la croyance en une démocratie et une société norvégienne ouverte. Je m’accroche à la croyance en notre capacité à vivre librement et en sécurité dans notre propre pays. »

On peut craindre aujourd’hui que d’autres actes similaires surviennent, mais personne ne peut affirmer que d’autres criminels illuminés et radicalisés ne passent à l’acte. Il est par contre quasi certain qu’une société sécuritaire, voire policière, se mette en place. Et si elle l’est — avec l’assentiment de la majorité de la population — les morts de Charlie Hebdo ne pourront faire qu’une seule chose : se retourner dans leur tombe.

Le jour d’après… Changez-vous durablement si vous voulez changer le monde

dimanche 11 janvier 2015 à 23:57

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Après le temps de l’émotion, du sursaut républicain qui montre que nous pouvons tous être juifs, journalistes, musulmans, policiers, ou tout autre chose encore, qu’il y a une chose qui nous unit, notre contrat social, notre constitution, il faut éviter le temps de la haine. Une haine qui pourrait être « naturelle ». La haine de celui qui commet l’incompréhensible et de tout ce qui peut lui ressembler, même de très loin. Ils sont déjà nombreux, ceux qui pensent légitime d’attaquer des lieux de culte musulmans. Dix-sept attaques recensées hier soir. A la grenade, aux abats de porcs, à la carabine, à la bombe de peinture. Ils seraient pourtant bien inspirés d’observer que dans l’attaque du magasin casher, un terroriste noir se disant musulman a tué quatre personnes tandis qu’un héros noir musulman, en a sauvé un grand nombre. Aujourd’hui, la France s’est groupée pour dire son unité. Comme en 98 lorsqu’elle se disait black, blanc, beur. Comme en de nombreuses occasions. Ce qui importe maintenant, c’est le jour d’après. Afin d’éviter d’oublier une fois encore que nous étions unis par ce contrat social. Celui qui devrait nous permettre de vivre dans une société apaisée.

Vu l’énorme rassemblement du jour, nous voulons changer le monde. Commençons par nous changer nous-mêmes. En profondeur. Espérons que demain, revenus au sein de leurs entreprises, les Français cesseront de tenter d’écraser leurs collègues pour mieux survivre en milieu hostile.

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Espérons que demain, les automobilistes ne se grilleront plus les priorités pour gagner une seconde ou deux, pour passer le premier, parce qu’on le vaut bien… Espérons que demain, tous les patrons d’entreprises feront preuve d’empathie pour leurs salariés au lieu de les pressurer délibérément. Espérons que tous les Français se souriront dans la rue au lieu d’éviter de croiser leurs regards. Et même s’ils ne sont pas capable de la même empathie qu’aujourd’hui, pourront-ils au moins être neutres dans leurs rapports aux autres au lieu d’être défiants, inquiets, agressifs ?

Une autre Voie

Ce rapport aux autres est bien entendu le produit de ceux qui le développent. Mais pas seulement. Il est le produit d’un environnement. De la société dans laquelle les individus évoluent. Quelle société voulons-nous construire pour nous, pour ceux qui nous succéderont ? Avec le concours de quels hommes politiques ? Sauront-ils, eux, laisser de côté leurs petits calculs habituels, renvoyer à leur recherche fondamentale leurs spin doctors ?

Saurons-nous imposer aux hommes politiques une voie ? Une voie différente ?

Si ces attentats sont, comme le disent (à tort) certains analystes, le 11 septembre français, saurons-nous leur imposer d’éviter la voie suivie par George Bush ? Celle qui consiste à doter la démocratie les armes de ses ennemis ? La légalisation de la torture, la guerre permanente, la destruction massive et systématique des relations internationales, le piétinement total des traités internationaux fondateurs du vivre ensemble sur une petite planète. Toutes ces armes qui concourent au cycle de la violence.

Saurons-nous leur faire comprendre que leurs réponses ne doivent pas être précipitées, dans l’urgence, surfant sur l’émotion. Si Paris a aujourd’hui été la capitale mondiale de la liberté et de la fraternité, il convient que ce mouvement se prolonge. Mais déjà tous les tenants de la surveillance, du repli sur soi se répandent dans les médias. Il faut, selon eux, revenir aux contrôles aux frontières, à plus de surveillance.

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French Interior Minister Bernard Cazeneuve:  »France has received countless expressions of solidarity from all over the world »

He hosted a meeting on Sunday morning of fellow interior ministers from across Europe, including the UK’s Theresa May, to discuss the threat posed by militants.

Following the meeting, the ministers issued a statement saying that greater internet and borders surveillance was needed to combat terrorist attacks. (Source BBC)

Tous ceux-là oublient bien entendu que les meurtriers étaient des Français, ayant grandi en France, passés par l’école de la république. Quelque chose n’a pas fonctionné quelque part. Au lieu de rechercher ce qui a dysfonctionné, ils nous parlent de frontières… La surveillance ? Peut-on vraiment faire plus que ce que fait la NSA, ce que fait la DGSE sur les zones où sont présents les cerveaux de ces actes barbares ? Là non plus, cela n’a pas permis d’éviter l’attentat de Boston, ni ceux de Paris, Londres, Madrid…

Une société ne peut être parfaite. Elle ne peut être que fraternité. Il y aura toujours des esprits malades. La tolérance zéro de Nicolas Sarkozy était un leurre. Le zéro terrorisme n’a jamais existé et n’existera jamais. L’empilement de lois grignotant chaque jour un peu plus les libertés individuelles ne résoudra jamais ce problème. Il est peut-être temps de se demander si le projet de société qui a été bâti est le bon ? Si ce n’est pas le cas, c’est au coeur de chaque individu que doit se faire la mutation. Car il ne faut ni attendre que le monde change par enchantement, ni que le changement soit initié par les dirigeants de cette planète.

Demain, le jour d’après, la presse saura-t-elle pour sa part couper les micros à ceux qui font commerce de la division ? Les politiques, les pseudos intellectuels, les commentateurs et autres éditocrates rances ? Saura-t-elle mettre de côté son audimat, ses ventes, pour éviter de contribuer à laisser germer dans les esprits la graine de la division, de la haine, du repli et de la défiance ?