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Le contrat social, l’état de la démocratie française et nous

dimanche 20 janvier 2013 à 20:00


Il semble évident qu’un gros problème s’accentue année après année, et risque d’amener la société française à des extrêmités très ennuyeuses. Ce gros problème est celui du contrat social, avec lequel la classe politique s’est totalement torchée. Il en résulte une démocratie représentative dégradée, composée d’une classe dirigeante fortement contestée, voire haïe par les citoyens.

 neo-fasciste

Un contrat social, c’est quoi au juste ?

Pas grand chose en fait, mais c’est comme ça que s’est montée l’affaire en France après que la révolution n’eut pas trouvée grâce aux yeux de la bourgeoisie, bourgeoisie qui sut récupérer de manière forte adroite la fameuse « démocratie » (à opposer à la monarchie qui fut mise à bas).

Oui, il y a plusieurs démocraties en réalité, et la nôtre, est « représentative », pas directe. Le peuple (nous), délègue donc son pouvoir à des « représentants » élus, et pour dire vrai, en France, à une classe sociale bien particulière, celle de la petite, mais surtout moyenne et grande bourgeoisie. Pas des représentants des couches « inférieures » de la population. Non. de la bourgoisie. C’est ainsi. Depuis le début et surtout depuis 20 ans. Et ce fameux contrat social alors, qu’en est-il ? Il en est que le peuple passe un contrat avec les élus qui les représentent pour qu’ils servent au mieux la cause du « plus grand nombre », celle du peuple (encore nous). Le peuple donne donc le droit à ses représentants politiques de « faire au mieux », et en échange, il accepte de suivre les lois ainsi que leurs décisions (aux gouvernants). Mais un contrat va dans les deux sens : les gouvernants ont obligation à écouter le peuple, il ne peut donc se hisser au pouvoir et gouverner que si et seulement si ses actions sont en accord avec ses promesses, promesses que les électeurs ont validé dans les urnes.
Simple, non ? Pas si certain.

Où en est le contrat social français ?

Il est mort et enterré, et de nombreux penseurs de la chose (politologues, philosophes, historiens, etc…) en sont convaincus et s’en inquiètent. Pourquoi est-il mort ? Parce que l’élite gouvernante a rompu ce fameux contrat social, sans le dire, de façon insidieuse. Comment a-t-elle fait ça, l’élite gouvernante ? Oh, par une succession de manœuvres qui ont mené à un reniement des engagements qu’implique le contrat social. Pour faire simple et clair : si les politiciens ont toujours effectué des promesses qu’il ne tenait pas toujours entièrement, une partie importante de ces promesses était quand même mise en œuvre après l’élection, au cours du mandat présidentel. Des choses assez précises comme l’abolition de la peine de mort, la hausse des salaires, la baisse du temps de travail, les baisses de charges des entreprises, baisse des impôts, etc… Depuis quelques années, disons une dizaine, les promesses politiques de tous ordres ont pour leur grande majorité été abandonnées dès le mandat débuté, ou au cours du mandat.

Mais pire, des décisions à l’opposée des promesses sont prises. Dans le même temps, la population est sommée de continuer à se plier aux décisions de la classe politique au pouvoir, à se soumettre à l’action gouvernementale alors que ses décisions vont dans le sens inverse de ce pourquoi les électeurs ont voté au moment de l’élection. Le contrat est donc rompu : par la classe dirigeante, qui ne tient pas son engagement, celui de représenter la population au mieux et en accord avec une politique établie, présentée au suffrage populaire des urnes.

Houhou : mais alors, « on » pourrait demander une révision du contrat ?

Absolument, puisque comme avec tout contrat, si une partie ne tient plus ses engagements, l’autre partie peut demander son annulation. Pour, par exemple, signer avec un autre contracteur, ou pour signer un autre type de contrat. C’est bien là que les mots de « révolution », de « changement de constitution », de « changement de régime » surviennent dans la discussion. Parce que quand le contrat social ne tient plus, le système politique ne tient plus non plus : les bases de la société, ce pour quoi la population a signé, sa liberté, sont bafouées. Et le peuple a le droit de révoquer ceux en qui il a déposé sa confiance. Le grand problème est le suivant : mais qui peut demander la révision du contrat ? Le peuple, ce n’est pas très précis quand même… Vrai. On peut donc avoir un contrat social totalement rompu, comme c’est le cas actuellement, des citoyens qui en sont conscients, le disent…et personne pour le faire savoir, ni pour activer quoi que ce soit qui pourrait demander des comptes à ce niveau là. Il faudrait en réalité que ce soient les représentants eux mêmes, une partie tout au moins, qui le fasse savoir et bloque l’appareil représentatif avec comme revendication : « changeons la constitution, changeons de régime, puisque ceux-ci ne sont plus en mesure d’assurer le contrat social. » Bizarrement, chacun sent bien que cela n’arrivera pas. Parce que ceux qui ont brisé le contrat social sont bien entendu ces fameux représentants. Et ce système politique, cet « état de fait anti-démocratique » basé sur un contrat social entièrement rompu les nourrit toujours, et surtout ne modifie pas, jusque là, leur situation…très confortable. Excessivement confortable.

On peut envisager que cette situation explosive débouche sur un changement ?

Oui, c’est à peu près certain : le contrat social, s’il n’est plus respecté par les représentants pousse de toutes les manières la population a réagir, parce sa situation deveint majoritairement intolérable. Et bien entendu, en France, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Celle de la « révolution populaire » (avec des grandes manifestations, des grèves générales, des actions fortes et physiques, soutenues par une demande de changement de régime, avec des heurts violents ou pas) semble franchement fantaisiste. Pourquoi donc ? Il faudrait plusieurs articles pour démontrer cette théorie, mais disons que dans un pays qui vote de façon massive, soit pour un réactionnaire libéral et conservateur ou un social-libéral dirigiste, avec moins de 8% d’employés syndiqués, on est en droit de se demander quelles volontés révolutionnaires, même un tant soit peu importante peuvent se créer. Sachant aussi que la « volonté d’embourgeoisement » d’une grande partie de la population, et plus particulièrement la jeunesse, qui bien qu’accablée par le système, rêve avant tout d’avoir le confort matériel de ses parents, ou mieux…Reste donc une autre option, elle beaucoup plus réaliste et déjà vérifiée au cours de l’histoire, et actuellement en plein essor dans d’autres pays européens : le vote populiste d’extrême droite. Pour dire les choses plus clairement : le vote fasciste. Ou néo-fasciste : ne heurtons pas les esprits sensibles qui pensent que le fascisme est conditionné aux camps de la mort, à l’établissement de la Gestapo, aux croix gammées etc…

Le changement, ça va être le néo-fascisme (ou soft-fascism, in english)

C’est quoi cette bestiole là, le néo-fascisme ? Pas grand chose, en réalité, mais ça peut faire mal (mais pas à tout le monde, bien entendu). Le néo-fascime est une politique avec des bases identiques au fascisme (qui provient d’Italie, rappelons-le), mais ne se nomme pas comme tel. C’est une politique qui met au centre de son discours et de ses actes quelque points faciles à reconnaître : la discipline (donc l’autorité, qui a été perdue, hein, bien entendu), quelle qu’elle soit, puis la souveraineté du pays (nous ne sommes plus chez nous, nous ne dirigeons même plus notre pays puisque les dirigeants avant nous se sont vendus à d’autres : l’union européenne, le lobby juif, les états pétroliers, la finance internationale, cochez selon vos préférences), l’exaltation de la nation, de la mère patrie (proche de la souveraineté, mais là c’est au sujet des origines et des « vrais français » opposés aux autres), donc du nationalisme pur chèvre, et un Etat fort. Fort, mais allégé, parce que l’Etat ne peut pas tout, et surtout, l’Etat ne peut pas prendre en charge « toute la misère du monde ». C’est donc un Etat performant, qui protège contre les ennemis (puisque le néo-fascisme est convaincu, comme le fascisme, qu’il y a des ennemis : intérieurs, mais aussi extérieurs), mais qui au delà de son rôle central de garant de la sécurité des citoyens, est prêt à écouter le peuple, à le laisser décider de plen de choses : le néo-fascisme sait, quand il obtient le pouvoir, poser les questions qui l’intéressent, des questions bien vicieuses et clivantes, en accord avec les craintes de la population. Quelques exemples de questions posées au peuple (avec garantie que la répponse sera « oui ») ?
- Pensez-vous, qu’en cas de crime sur un enfant, il faille rétablir la peine de mort pour le criminel ?
- Voulez-vous une surveillance accrue d’Internet afin de faciliter les arrestations des terroristes et des pédo-criminiels ?
- Voulez-vous que des milices citoyennes aidées des forces de police puissent prévenir les crimes et délits
- Voulez-vous que les personnes de nationalité étrangère ne puissent plus bénéficier des aides sociales ?
- Faut-il être français depuis au moins 10 ans pour bénéficier des prestations sociales ?

Etc…

Pourquoi ça pourrait marcher comme ça ?

Parce que le contrat social aujourd’hui rompu est seulement dénoncé par les néo-fascistes. En appuyant aussi sur la dénonciation de la politique économique d’austérité, qu’ils ont aussi reprise à leur compte. La mondialisation, dénoncée, elle aussi par les néo-fascistes, comme l’Europe technocratique et l’euro. En réalité les néo-fascistes sont dans plusieurs partis politiques ou organisations, mais savent réunir de nombreuses voix : celles des classes ouvrières, ou du nouveau prolétariat (une majorité de personnes au smic ou moins, dans des métiers difficiles, sous pression, déclassés) mais aussi désormais celles de classes moyennes qui n’ont de moyenne que le nom, puisqu’elles travaillent dans des domaines normalement plutôt bien considérés, avec des salaires décents, mais qui, aujourd’hui, ne sont plus du tout suffisants pour vivre correctement. Les 1750 euros de « salaire médian » en bavent, ne bouclent plus les fins de mois et commencent à se demander si tout ça a bien un sens… Ils savent que le contrat est rompu, que la classe dirigeante les a trahis et continuera à les trahir. Alors pourquoi ne pas essayer ceux qui promettent de remettre de l’ordre dans tout ça ? Il y a l’un de leurs partis qui a talonné un président sortant quand même, aux dernières élections : ça pourrait marcher la prochaine fois, non ?

Oui, ça pourrait marcher. Et si le pouvoir au manettes ou dans l’opposition ne fait pas quelque chose pour renouer avec le contrat social, ça va même marcher tout court. Et là, le nouveau contrat social risque d’être un peu particulier. Mais certains disent qu’il faut « essayer », alors…

 

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Le retour du #Mega merdier de Kim

dimanche 20 janvier 2013 à 11:34

C’est donc pil poil un an après le takedown de Megaupload par une opération du FBI que Kim Dotcom vient de lancer Mega. Accessible sur l’url https://mega.co.nz, le site a comme on s’en doutait, rencontré un afflux massif de connexions provoquant des indisponibilités temporaires et surtout des performances d’upload ridicules dues à un uplink très vite saturé. La presse, qui était conviée à une preview du site avant son lancement officiel n’a pas tari d’éloges, le site a été bien accueilli, Gizmodo a même mis en avant le pseudo blindage du site.  Mais voilà, et c’est une habitude avec Kim, il y a aussi une large part d’esbroufe, notamment en matière de sécurité.

Capture d’écran 2013-01-20 à 11.36.01

Kim Dotcom met en avant un mécanisme de chiffrement contrôlé par l’utilisateur, nous allons voir que ceci n’est que partiellement vrai. Plus gênant, plusieurs vulnérabilités de type XSS, qui couplée à la méthode LocalStorage pouvaient conduire à la compromissions des clés RSA privées des utilisateurs. Ceci a été corrigé dans l’heure par les équipes techniques de Mega.

ssl

Plus gênant maintenant. Le mécanisme de chiffrement des utilisateurs peut être désactivé unilatéralement pour un utilisateur par Mega, sans que l’utilisateur n’en soit notifié. Ceci pose un très sérieux problème de confiance. En clair, si vous comptez utiliser ce service professionnellement, c’est une très, très, très mauvaise idée d’y envoyer des fichiers confidentiels.

Mais ce n’est pas tout, comme mentionné plus haut la presse n’a pas hésité à chanter les louanges d’un mécanisme vieux de 10 ans : l’ajout d’un paramètre collectant des données de mouvements de souris pour ajouter de l’entropie à la séquence de génération des clés. Le fichier javascript décrivant le mécanisme cryptographique est d’ailleurs assez effrayant. Nous avons au final assez peu de paramètres pour une génération aléatoire sérieuse des clés privées RSA, on en déduit que la séquence de prédiction de génération de ces clés est cassable.

Le certificat SSL de Mega pose lui aussi depuis ce matin problème(update : ça vient d’être fixé), et quand on regarde qui en est l’émetteur… surprise ! Il s’agit de COMODO, un tiers de confiance qui s’est fait trouer l’année dernière… ça fait au bas mot un peu cheap :

Capture d’écran 2013-01-20 à 10.28.21

Si ce petit désagrément n’est en soi pas une menace directe sérieuse, il y a quelque chose de bien plus embarrassant. Notre petit fichier javascript décrivant le mécanisme de chiffrement nous indique que le certificat static.mega est en 1024 bits… ce qui apparait comme faible.

La petite visite.

Thx @Kaepora@DrWHax @koolfy.

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Qosmos et FSI : restons optimistes, il reste quelques dictatures et quelques Etats policiers

vendredi 18 janvier 2013 à 21:17

qosmosplugins

Pendant qu’Amesys (désolé de troller cher Aziz Ridouan et chère Fleur Pellerin) voit les soucis judiciaires arriver, pendant que Bull maquille une pseudo vente de la partie Eagle en la cédant à son ancien dirigeant, Qosmos bouge. Cette autre entreprise spécialisée dans le Deep Packet Inspection et qui avait été prise la main dans le pot de confiture syrien est, comme Bull/Amesys, bénéficiaire de fonds publics via le Fonds stratégique d’investissement.

Visiblement, en dépit de ces investissements, Qosmos ne va pas bien. Selon la lettre A (du 20 décembre 2012), l’objectif de chiffre d’affaires ne sera pas atteint :

« Qosmos, spécialiste du deep packet inspection (DPI), dans lequel le FSI a investi une dizaine de millions d’euros en septembre 2011, ne présente pas non plus un brillant compte de résultats. L’objectif de 14 millions € de chiffre d’affaires cette année ne sera pas atteint. S’ajoute à ces éléments la perspective d’un procès pour « complicité de torture » suite aux plaintes de la FIDH et de la Ligue des droits de l’homme pour le concours qu’aurait apporté l’entreprise – à travers certains sous-traitants – au régime syrien de Bachar al-Assad. Il faudra toutefois plus que ces arguments éthiques et financiers pour que le FSI se désengage. Pas question d’abandonner cette start-up véritablement stratégique qui permet de lire les flux de données sur le net« .

Pourtant, en 2011  à l’époque de l’entrée du FSI au capitale de l’entreprise, tout le monde avait l’air si heureux, si optimiste :

Thibault Bechetoille, Président et CEO de Qosmos : « Cet investissement marque une étape importante dans la dynamique que l’entreprise a su mettre en place ces dernières années et valide plusieurs points : notre positionnement stratégique, notre business model de fournisseur de composants logiciels et notre vision de devenir le principal acteur spécialisé dans la technologie d’intelligence réseau. Nous nous réjouissons de l’arrivée de nos nouveaux partenaires à l’heure où le développement de l’entreprise s’intensifie à l’international. Cette collaboration intervient également à une période où nous devons répondre à la demande de fonctionnalités pointues de la part de nos clients éditeurs et équipementiers, et où nous envisageons de nouveaux cas d’application dans les secteurs des télécoms, de l’entreprise et de la cybersécurité. »

Jean d’Arthuys, Directeur, Membre du Comité Exécutif du FSI : « Qosmos dispose d’un savoir faire unique, reconnu dans l’Intelligence Réseau, et avec un rayonnement international. L’investissement du FSI vise à donner les moyens à Qosmos d’accélérer son développement, et maintenir son avance technologique. Cet investissement confirme par ailleurs la volonté du FSI d’être moteur dans le secteur du numérique en France, et d’accompagner les sociétés françaises innovantes à fort potentiel de croissance. »

Nicolas Celier, partenaire chez Alven Capital et actuel membre du conseil de surveillance de Qosmos : « Les réseaux occupent plus que jamais une place essentielle dans notre quotidien. La technologie de Qosmos améliore leur efficacité et leur utilité, en contribuant à renforcer la sécurité et la disponibilité de ces réseaux pour tous ceux qui en dépendent. Nous sommes ravis d’accroître notre participation dans Qosmos à une époque où cette technologie vitale est amenée à jouer un rôle de plus en plus important dans l’économie numérique. »

Ahhh… Le bel et bon développement à l’international… Comme le répète Reflets, quitte à se faire traiter de troll par le porte-parole de Fleur Pellerin (ce qui dénote un étonnannt respect des victimes des technologies d’Amesys ou de Qosmos), ces infrastructures de surveillance à l’échelle d’un pays, ça ne peut se vendre, en principe, qu’à des dictatures ou des régimes policiers. Donc, à l’international…

Manque de chance, le printemps arabe, l’AmesysGate révélé par Reflets, Owni et le Wall Street Journal ont un peu freiné ce développement international…

Thibault Bechetoille a beau répéter qu’il ne vend pas à des dictatures, l’épisode syrien laisse rêveur. Il a beau utiliser un jargon marketing rigolo en parlant « d’intelligence réseau » pour dire surveillance en profondeur de tous les contenus passant sur un réseau IP, le FSI était assez clair dans son communiqué :

« Qosmos fournit une technologie de Network Intelligence (NI) qui offre une visibilité sans précédent sur le trafic réseau. Son environnement de développement logiciel et ses sondes IP intelligentes sont capables de reconnaître des milliers de protocoles et d’attributs protocolaires pour retranscrire le plus fidèlement possible l’activité du réseau. Allant au-delà de la technique du Deep Packet Inspection (DPI), Qosmos traite le réseau comme une véritable base de données, afin d’identifier, de rechercher et d’extraire des données de trafic avec une précision et un niveau de détail inégalé. »

On peut difficilement faire plus précis…

Départ de Jean-Jacques Damlamian, le visionnaire

Dans la liste des membres du conseil de surveillance de Qosmos, Reflets avait repéré Jean-Jacques Damlamian. Une vieille connaissance. Directeur du développement de France Telecom, qui confiait devant votre serviteur, en marge d’une conférence de presse au début du Net, que France Telecom ferait tout pour ralentir son développement en France, au profit du Minitel nouvelle génération et du Kiosque Micro… »

Un visionnaire, comme le disait 01net.

Voici que Jean-Jacques quitte Qosmos. Toujours visionnaire ?

Sans doute pour raisons personnelles. Nous n’en savons rien.

QosmosC’est donc désormais Philippe Germond qui va « surveiller ». Vous ne le connaissez peut-être pas. C’est le patron du PMU. Un vrai pari qu’il fait là sur l’avenir… Mais au delà des paris et des chevaux, cet homme est un expert dans le domaine des télécoms et des équipements réseaux puisqu’il a eu des postes très importants chez SFR, Atos ou Alcatel. Il sera appuyé par Pascal Daloz, directeur général adjoint de Dassault Systèmes…

Allez, encore un effort et les ventes à l’international vont décoller. Il reste pas mal de dictatures et d’Etats policiers, tout n’est pas perdu.

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Radio Reflets : la première, c’est le 25 janvier à la Cantine

vendredi 18 janvier 2013 à 21:12

on_air

Save the date…

Nous vous l’annonçions ici, Radio Reflets démarre après sa bêta. Le 25 janvier, nous serons réunis à la Cantine pour la première émission de radio « officielle » de Reflets en direct -et en public- de la Cantine. Venez nombreux !

Radio Reflets #1

Le thème :

« Après le printemps arabe, le printemps de l’occident contre la « dictature » des marchés ? L’émission de janvier abordera la « crise », mais celle qui est censée s’être résorbée, celle de la finance et des banques. Où en est le système financier en ce début 2013 ?Et au passage, qu’en est-il de l’état des banques aujourd’hui ? Sommes-nous à l’abri d’un nouveau tsunami bancaire et financier ? Toutes ces questions seront abordées avec les invités de Radio Reflets ce 25 janvier à 19h, des invités qui travaillent au cœur de ces mystérieux « marchés ».

Les Invités :

Animateurs : Drapher, Bluetouff, Kitetoa, …

Technique : Mael.

La date : le 25 janvier de 19h à 21 h.

Le lieu : La Cantine,  Passage des Panoramas, 75 002

cantine

Écouter : bientôt…

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EAGLE et le sombre tour de passe-passe d’Amesys

vendredi 18 janvier 2013 à 15:26

Quoi de plus cynique qu’un marchand d’armes ? Un marchand d’armes électroniques… On savait qu’Amesys comptait en son sein de grands comiques. On se doutait aussi que nos grands comiques n’allaient pas passer une annonce sur le Bon Coin pour refourguer Eagle. Nous connaissons depuis un petit moment le nom du mystérieux acquéreur supposé d’Eagle. Supposé car à ce jour, en dehors des affirmations de Bull qui prétend avoir cédé la filiale Eagle d’Amesys fin novembre, il n’existe pour à ce jour aucune trace officielle de cette cession. Le site Miroir Social a lâché hier une partie des informations intéressantes que nous allons longuement commenter ces prochains jours, car croyez nous sur parole, il y a de quoi en dire, et nous vous promettons beaucoup de lulz…

En attendant le prochain numéro du Canard Enchainé (save the date) dans lequel vous en apprendrez beaucoup plus, je vous propose de commenter un peu l’information révélée hier par Miroir Social.

Stéphane Salies

Le mystérieux acquéreur supposé serait donc un certain Stéphane Salies « un dirigeant historique de la galaxie des filiales d’Amesys« , nous vous avions parlé un peu de lui ici. Historique c’est bien le mot, car Stéphane Saliès était déjà là à l’époque d’I2E, cette époque où ce qui est devenu aujourd’hui Amesys/Bull réalisait un système de surveillance globale, sur mesure, pour Kadhafi. Système d’écoute globale dont évidemment personne ne pouvait se douter qu’il serait utilisé à des fins de repression… #ONSAVÉPA ! Car voyez-vous, Stéphane Saliès est tout à fait le genre de personne qui pourrait vendre du crack à un toxicomane sans pouvoir se douter un instant que ce dernier va se droguer.

Quand Bull a annoncé en mars dernier la cession d’Eagle, nous avons assisté aux grandes manoeuvres chez Amesys, depuis, et après quelques kilos pris à force de nous gaver de PopCorn®. Stéphane Saliès abandonnait la présidence d’Amesys pour créer Nexa Technologies, SAS au capital d’un million d’euros et dont le siège est situé au 94 Rue de Paris à Boulogne Billancourt… Genre pas loin des copains :

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Et la proximité n’est pas que géographique. Il faut dire que dans la nébuleuse de sociétés issues plus ou moins directement d’I2E/Amesys, Stéphane Saliès semble être un entrepreneur compulsif. Société.com lui connait 4 mandats, nous lui en connaissons au moins un autre que vous découvrirez comme nous vous le disions ci-dessus, dans le prochain numéro du Canard Enchainé. Il fallait bien une petite offshore pour rebrander Eagle…

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Stay tuned, car dés la semaine prochaine, vous en connaitrez un peu plus sur le cynisme d’Amesys qui prend dirait-on un malin plaisir à prendre tout son petit monde pour des cons.

Et Bercy ? il raconte quoi Bercy ? #ONSAVEPA ?

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