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La Chine et la Russie sont les grands méchants loups de la cyber-guerre

vendredi 5 octobre 2018 à 11:55

Oui, mais...

La Chine est accusée d'avoir implanté des micro-puces dans des serveurs livrés à Apple et Amazon. Le GRU russe a quant à lui voulu pirater l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. Quand le sage montre la lune...

Image issue de l'album "Le secret de l'Espadon" - Edgar P. Jacobs - D.R.

Branle-bas de combat dans les chancelleries et dans les rédactions : les révélations se multiplient sur les velléités cyber-guerrières de la Chine et de la Russie. Comme si la supposée manipulation des élections américaines ou du Brexit n'avaient pas suffi à effrayer Mme Michu, on nous propose aujourd'hui des histoires abracadabrantes, "dignes de la guerre froide" ou d'un bon techno-thriller.

Ainsi, la Chine aurait installé des micro-puces sur des cartes mères de marque Supermicro, livrés à des sociétés comme Apple ou Amazon. Voilà le "péril jaune" au coeur de la cyber-économie cyber-marchande. Mme Michu et son mari se demandent immédiatement si sa liste d'achats sur Amazon s'est retrouvée entre les mains des agents du renseignement chinois. L'affaire a fait assez de bruit hier pour que l'action SuperMicro s'effondre de plus de 40% en bourse. Il y en a qui ont dû bien profiter de cette baisse... Apple et Amazon ont très vigoureusement démenti cette information dans la soirée d'hier.

Le GRU, service de renseignement militaire s'est quant à lui fait prendre la main dans le sac, ou plutôt le matériel informatique dans le coffre de la Citroën C3. Des agents du GRU avaient loué une voiture et truffé son coffre de matériel informatique visant à pirater le réseau de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques à La Haye, aux Pays-Bas.

Voilà deux annonces qui pointent clairement d'où vient le danger. De la...

Rififi chez Les Républicains en Russie...

jeudi 4 octobre 2018 à 16:44

Les élections relancent les polémiques

Les élection à la tête de la délégation LR de Moscou approchent. Les tensions sont ravivées par cette échéance.

Alexis Tarrade - D.R. - D.R.

Le patron des Républicains à Moscou, Alexis Tarrade, est pris dans une curieuse affaire de revente de fichier confidentiel à une loge franc-maçonne, comme nous l'avions révélé sur Mediapart. Alors que de nouvelles élections se profilent, les rancœurs refont surface et les prétendants se déchirent par Facebook interposé.

Alexis Tarrade a fait irruption sur la scène politique locale après son installation en Russie en devenant LR Russie. Il n’avait pourtant aucune activité militante publique auparavant. Ce proche de Thierry Mariani a été installé parce que l'on a demandé à son prédécesseur Nicolas Megrelis de lui passer la main. « Megrelis ne faisait rien. Ses likes et ses retweets de La République en marche montraient bien qu’il était en train de changer de camp [ce qu’il a fait par la suite – ndlr], explique Mariani. Il n’y avait pas eu d’élection depuis six ans à Moscou. J’en ai provoqué une et il ne s’est pas représenté. Alexis Tarrade a gagné et même s’il est contesté, c’est un très bon responsable. »

Mais sur son temps libre, Alexis Tarrade, qui est également lié au sénateur Christophe-André Frassa, est aussi membre de la loge L’Entente parfaite de la Grande Loge de Russie, rattachée à la Grande Loge nationale de France. Il a été initié en Russie le 21 mai 2016. A l’époque, ses frères le présentait comme: «un homme libre, indépendant, dynamique et entreprenant dans l’âme avec beaucoup de générosité à partager et qui souhaite honnêtement s’améliorer et...

Florence Parly visite la DIRISI

lundi 1 octobre 2018 à 22:32

Une visite "ouverte-fermée" pour la presse

Faire un petit tour dans un datacenter de la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information, pourquoi pas. Mais l'Armée n'est pas surnommée "la grande muette pour rien"...

La Lumière Rouge - © Reflets - Citation Reflets.info requise

La ministre des Armées, Florence Parly, était en déplacement au Fort du Mont Valérien ce 1 octobre, en visite dans les locaux de la DIRISI. Elle était accompagnée de Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique, des apéros French Tech, et de BFM Tech. La presse était conviée à suivre cette visite. Ce type de déplacements est généralement d'une grande banalité, les discours prononcés sont creux et lénifiants. Bref, cela n'a aucun intérêt à part pour les ministres qui voient leur nom le lendemain dans le journal par la magie d'une dépêche d'agence.

Pas vraiment la tasse de thé de Reflets, bizarrement. Mais faire un petit tour dans l'un des quatre datacenters de la DIRISI, cela a un peu piqué notre curiosité. Pour plusieurs raisons. La première étant que la DIRISI est une cliente de longue date d'Amesys. Et qui sait, c'était peut-être l'occasion d'en apprendre un peu plus sur l'entité qui assure les communications de l'armée française, une sorte d'équivalent de la DISA ? Reflets a donc fait le déplacement.

Datacenter DIRISI - © Reflets - Citation Reflets.info requise
Datacenter DIRISI - Reflets - Citation Reflets.info requise

Mais c'était sans compter sur l'armée... Cette grande muette... Elle invite la presse mais l'encadre de très, très près. Pas question de poser des questions aux ministres. Pas question de prendre des photos de telle ou telle armoire, tout ça est sans doute secret-défense. Sauf pour la très grosse équipe de presse interne au ministère qui avait...

Education Nationale : des évaluations chez Amazon ?

jeudi 27 septembre 2018 à 10:22

Oui, mais non

C’est un prof qui a lancé un petit pavé dans la marre sur Twitter : la plateforme qui permet à l’éducation nationale de procéder à ses « évaluations nationales » pour les élèves de CP, CE1, 6ème et de seconde est hébergé chez Amazon.

En fait, cette plateforme est gérée par un prestataire luxembourgeois, Open Assessment Technologies (OAT), qui utilise pour vendre ce service un hébergement sur les serveurs d’un des "GAFAM", en l’occurrence Amazon, via sa filiale d'hébergement Amazon Web Services. La polémique a rapidement enflé, à tel point que le service CheckNews de Libération a jugé utile de vérifier ces affirmations et que le ministère de l’éducation nationale a de son côté mis à jour sa page consacrée à ces évaluations, pour rassurer les parents des gamins. Les articles se succèdent, comme celui de Sud Radio dans lequel le syndicat Sud Éducation extrapole à un point inquiétant : « Nul doute qu'à l'instar d'autres multinationales qui proposent déjà ce type de dispositif, Amazon sera en mesure de proposer de nouveaux contrats lucratifs à l'Éducation nationale à l'aide de toutes ces données livrées gracieusement par le ministère ». On atteint un niveau d’incompréhension technique crasse. Amazon Web Services est un service de « cloud ». On loue des serveurs, on paye à l’utilisation. AWS ne propose pas de « contrats lucratifs à l’aide de données collectées ». Il est même probable qu’Amazon ignore que des données concernant les élèves français sont stockées sur les machines de sa filiale.

L'Etat économe ?

Sud Education n'aborde pas les questions de coût et pourtant, il est probable que si la tempête dans un verre d'eau transformée en tornade par la magie des...

Macron et l’assurance chômage

lundi 24 septembre 2018 à 13:31

Quand tu veux te débarrasser de ton chien…

Les négociations pour une réforme de l’assurance chômage doivent débuter sous peu entre le gouvernement et les « partenaires sociaux » pour faire faire 1,3 milliards d’euros d’économies annuelles à l’Unedic pendant 3 ans. Quand on sait comment se crée ce déficit, d’où viennent les bénéfices et quelles sont les prévisions budgétaires de l'Unedic, l'entourloupe est avérée.

Muriel Pénicaud, la force rouge d'Emmanuel : les chômeurs n'ont qu'à bien se tenir ! - Détournement sur Twitter - Twitter

Macron est un président très habile. Et la presse dans sa grande majorité, peu curieuse des réalités comptables de l'Unedic, lui déroule des tapis rouges. Pour la énième fois depuis le début de son mandat, le président ni gauche ni droite va donc encore enfumer la population afin de lui faire avaler une grosse pilule : celle de la "nécessaire" réforme des allocations chômage. En résumé : le déficit cumulé des caisses de l’Unedic est de plus de 35 milliards d’euros, il faut donc le faire baisser. Emmanuel Macron, via sa ministre DRH du Travail propose donc de faire faire des économies à l'Unedic, parce que bien entendu, quand on a une grosse dette il suffit de moins dépenser. Donc, moins indemniser les chômeurs, ou en moins grand nombre, ou moins longtemps ou différemment. Cette explication de comptabilité basique peut être comprise par un écolier de CE2. Et c’est bien le problème puisque la réalité est très différente de celle que donne à avaler le gouvernement français et la presse au public, jusqu'à aujourd'hui. Une réalité bien plus complexe à décrypter que ce que les connaissances d’un enfant de CE2 nécessitent.

Le pognon de dingue n’appartient pas à Macron ou à l’Etat… et pourtant…

Un premier point mérite d’être souligné pour les foules à qui on explique que le déficit de l’Unédic « c’est grave » : le pognon de dingue de la caisse d’assurance chômage n’est pas payé par des impôts ou des taxes, ce n’est pas un budget public mais une caisse...