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« Il faut apprendre à sourire avec les yeux »

vendredi 3 avril 2020 à 20:49

A l'Ehpad, maintenir la vie quand la mort rôde

Aucun cas de Covid dans l'Ephad de Saint-Paulien en Haute-Loire. Les mesures barrière semblent fonctionner. Mais le personnel se prépare à accompagner des fins de vie difficiles, alors que les médicaments risquent de manquer. Sa directrice, Nathalie Cottier, nous partage son quotidien. Épisode 3.

Une résidente avec un Snoezelen, un "chat" artificiel qui mime les vrais chats - D.R.

Comment se passe la vie dans l’établissement?

On n’a toujours pas de cas de Covid, heureusement. On est monté en charge. J’ai recruté une infirmière et deux aide-soignantes pour remplacer le personnel absent. Tous le personnel administratif aide pour le ménage et les repas. Personnellement, je fais la désinfection de 14h avec une autre personne du service administratif. Je suis fatiguée, mais ça va. En ce moment, je suis présente 14 heures par jour dans l’établissement; la cadre-infirmière aussi. Tout le monde fait des efforts, on sait que c’est la situation qui veut ça. Je suis noyée sous les mails qui viennent de partout: Agence régionale de la santé (ARS), hôpital, famille… Sinon, je deviens parano: dès que quelqu’un tousse, je demande si ça va...

Il y a eu la décision de confiner les résidents en chambre…

Oui, j’ai réuni lundi le conseil des résidents pour leur dire et expliquer. Ils restent dans leur chambre en journée et pour les repas. Mais on organise une sortie seule pour des animations individuelle pour chaque résident qui le peut. On a un vélo d’appartement.

Le vélo d'appartement - D.R.
Le vélo d'appartement - D.R.
Il a beaucoup de succès! La seule exception est le cantou, l’unité qui héberge les malades d’Alzheimer. Eux déambulent, on ne les a pas attachés ou mis sous calmants. Je sais que certains établissements le font, mais humainement, c’est difficile. Je ne le ferait que si c’est absolument nécessaire s’il y a un cas de covid. On essaie d’avoir une fermeté pratique pour leur...

La Comédie française ouvre une web-télé pour rendre le théâtre accessible à tous

jeudi 2 avril 2020 à 16:29

Malgré la crise, "la Comédie continue"

Ras-le-bol de votre confinement ? Une nouvelle idée de sortie virtuelle, cette fois au théâtre.

La Comédie Française - Par Dottore Gianni, Wikipedia - CC BY-SA 4.0

C’est une bonne nouvelle pour les amateurs de théâtre : la Comédie Français a choisi d’ouvrir virtuellement ses portes à tous au travers d'une web-télé "La Comédie continue". Pas besoin d’être un amateur éclairé de théâtre pour se rendre sur la chaine créé pour l’occasion via [le site internet de la comédie française](www.comedie-francaise.fr) ou via sa page Facebook. Eric Ruf, l’administrateur général et acteur du « Français » comme on désigne aussi cette célèbre troupe, a une ambition forte : « s’adresser à tous les publics ». Quoi de plus universel que les pièces de Molière, de Feydeau ou d’Edmond Rostand. Dans ces pièces, malgré la distance de la langue ou de l’époque, il est bien question de thèmes qui nous concernent tous, qui décrivent avec beaucoup de finesse, rehaussé par les corps en mouvements qui portent ces textes, les fulgurances et méandres de l’âme humaine : amour et trahison, courage et lâcheté, honnêteté et hypocrisie.

Avant d’assister à deux levers de rideaux l’un à 18h30, l’autre à 20h30, vous pourrez bénéficier de plusieurs heures de programmes. Il s’agit selon les propres termes d’Eric Ruf de « contextualiser, éditorialiser et embellir ces diffusions ». Ça commencera à l’heure du goûter à 16h par quelques vers en compagnie de Rageuneau, le pâtissier poète de la pièce de Rostand, Cyrano de Bergerac. Ensuite, jusqu’à 18h30, heure à laquelle un acteur partagera sa passion et sa manière de concevoir son métier, les élèves de première...

La MAIF imagine le monde d'après dès aujourd'hui

jeudi 2 avril 2020 à 14:05

Logo Maif
Logo Maif
La mutuelle tire les conséquences du confinement : moins d'accidents de voiture veut dire : économies. Elle estime le montant économisé à environ 100 millions d'euros. Que faire de cette somme ? En imaginant le monde d'après dès aujourd'hui, la mutuelle propose de rembourser ses sociétaires. Ces derniers auront la possibilité de recevoir cette somme ou de la reverser :

  • au profit des soignants, via la Fondation des Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France,
  • au profit de la recherche, via l’Institut Pasteur,
  • ou au profit de l’action sociale, via le Secours Populaire.

Bien entendu la MAIF est une mutuelle qui n'a pas de but lucratif et pas de dividendes à verser, mais si cela pouvait donner des idées à d'autres entreprises...

Lits de réanimation démultipliés : qu'en est-il vraiment ?

jeudi 2 avril 2020 à 10:10

De moins de 5 000, la France passerait à 20 000 lits à la mi-mai

Effet d'annonce ou réalité ? Il n'y a pas que la quantité et la capacité réelle des services de réanimation qui soulèvent des interrogations. Qui pour les faire fonctionner ? Avec quels matériels ? Quels médicaments ? Pour l'heure, tout cela reste flou.

Gel et masques : des denrées rares - AP-HP

En l'absence de traitement, ce sont les services de réanimation qui se retrouvent en première ligne pour gérer les malades graves du Covid-19 qui ne cessent d'augmenter. Selon les tout derniers relevés, ils sont 6.017 à être entrés "en réa", en hausse de 8% en 24 heures, de 113% en une semaine. Or, selon un recensement (cf. le tableau ci-dessous) effectué par la Direction générale de l'offre de soins (DGOS) que Reflets s'est procuré, la France ne comptait que 4.597 lits de réanimation à la mi-janvier. Soit encore moins que le chiffre de base avancé sans cesse ces derniers jours par les autorités.

Capacités des unités de réanimation en France en janvier 2020
Capacités des unités de réanimation en France en janvier 2020

"Les capacités initiales de la France étaient de 5.000 lits de réanimation", a par exemple déclaré le ministre de la Santé lors de la longue conférence de presse du samedi 28 mars. Et il a donc fallu, comme on l'entend souvent, "pousser les murs" dans les services hospitaliers pour faire de la place et accroître ces capacités. "Elles ont été augmentées (…) à 10.000 lits. Désormais, nous souhaitons atteindre un objectif de 14.000 à 14.500 lits de réanimation sur tout le territoire national", a également précisé Olivier Véran samedi. A titre de comparaison, l'Allemagne en compte déjà 25.000… Ramené à la population, c'est presque 40% de mieux, si l'on part de ces 14.500 escomptés.

Sauf qu'en réalité, nous serions bien loin du compte. "...

Le droit du travail malmené

mercredi 1 avril 2020 à 21:41

Le gouvernement privilégie la reprise

Partout en France, syndicats et salariés se battent pour obtenir des entreprises les protections nécessaires lorsque le le télétravail n'est pas possible. Un bras de fer difficile alors même que les inspecteurs du travail sont mis sous pression par le gouvernement. Deux plaintes ont été déposées par la CGT du commerces et des services contre la ministre du Travail et contre le groupe Carrefour.

Queue devant un centre commercial à Ivry - Denis Meyer

La protection des salariés contraints encore de travailler est-elle vraiment une priorité du gouvernement? On peut en douter en entendant le discours de Muriel Pénicaud. La ministre du Travail a demandé aux directions régionales du travail de « challenger » les entreprises qui souhaitent fermer leurs portes sous la pression de salariés inquiets pour leur santé. « Trop d’entreprises ferment parce qu’elles se croient obligées de le faire », écrit la ministre dans un document adressé à ses services en région révélé Mediapart. Cela « alors que le gouvernement cherche autant que possible à préserver l’activité ». Depuis, le discours du gouvernement a un peu évolué, au moins en façade. «Les service de Muriel Penicaud lui ont dit qu’elle risquait personnellement des poursuites pénales, explique Pierre Mériaux, représentant au CHSCT du ministère du Travail pour le syndicat FSU-SNU-TEFE. Mais dans les faits, le double discours demeure, comme les injonctions contradictoires: «restez chez vous et allez travailler.» Un directeur régional du travail a écrit à ses agents: «L’activité économique doit reprendre. C’est le message à faire passer.» «Pourtant notre mission, c’est le respect du droit du travail, s’inquiète Sophie Poulet, membre du conseil national de Sud Travail. C’est quoi le véritable objectif du gouvernement? Limiter la propagation du virus ou maintenir l’activité coûte que coûte? On devrait fermer les entreprises non essentielles

Face à cette crise inédite, le droit du...