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Ouvre tes oreilles et tes yeux connard de lecteur !

mardi 13 novembre 2012 à 00:40

On ne pouvait boucler cette petite saga sur la presse sans parler des lecteurs, des auditeurs et des téléspectateurs… Ben oui… Voyez-vous, dans la presse, les messieurs Excel sont persuadés que si l’on donne de la merde à lire (pour la presse écrite) aux lecteurs, ils liront de la merde et ne demanderont pas autre chose.

Du coup, on aboutit assez facilement et sans remords aux journaux gratuits qui sont en fait des compilation de dépêches d’agences raccourcies au maximum, à des Le Post (défunt) ou à des Le Lab sur Internet. Et oui, connard de lecteur, tu aimes la merde, et même tu en redemandes. Qui n’en veut du Morandini, du Ruquier, du Fogiel, du Public, du Ici Paris, du Closer et autres Paris-Match ? Allez, bouffe de l’infotainment, c’est du bon ! Et surtout, ne fais pas de régime, on en a à revendre, des tonnes, du bien gras, ou du bien vide, comme on veut.

Ben oui, mon pauvre connard de lecteur… On te comprend en même temps. Crevé par des boulots chiants à mourir, épuisé moralement par des petits chefs qui pourrissent ta vie quotidiennement parce que c’est leur seule façon de se prouver qu’ils existent, rincé par des heures de transport, bref, tu cours comme un hamster dans une roue. Et en plus, on voudrait que tu lises Le Monde Diplomatique, le Canard Enchaîné, la revue Esprit, et puis un peu de presse étrangère pour te faire un idée de ce qui se passe au delà des frontières de ton pays ? Sans rire…

Non, tu n’as ni le temps ni l’énergie. Donc tu te vides l’esprit avec de l’infotainment bien creux. On n’est pas couché, mais on n’est pas très éveillé quand même, hein.

En 2006, Kitetoa.com lançait un sous-site permettant de surveiller la monumentale connerie de 2007 qui se préparait. A base de liens vers des articles de presse sur l’élection à venir. Histoire de garder une trace. On avait appelé ça « La Connerie de 2007″. C’est devenu Aporismes.com. Sur le côté droit de la Connerie de 2007, on avait mis un lien pour que les connards de lecteurs aillent acheter une BD. A l’époque, les Anonymous n’étaient pas ce qu’ils étaient et n’avaient pas encore vu le film tiré de cette BD. Ils ne savaient pas encore que V pour Vendetta existait.

Nous voulions donner un peu de publicité à cette BD parce qu’elle éveille les esprits. Ce n’est sans doute pas pour rien que des milliers de personnes se trimballent dans la rue avec un masque de Guy Fawkes sur la tronche.

Aujourd’hui, ami lecteur…

Digression : il faut bien flatter un peu ses lecteurs, sinon on les perd. C’est ce que m’a dit le gars du Marketing de Reflets, qui ne voulait d’ailleurs pas que l’on publie cet article. Il parait que je risque ma place.

… aujourd’hui, ami lecteur, disais-je, et surtout, amis journalistes qui nous lisez, nous voudrions soumettre à votre sagacité une autre bande dessinée qui traine dans ma bibliothèque de vieux depuis quelques années. Il s’agit de Transmetropolitan, écrit par Warren Ellis.

C’est l’histoire tordue d’un journaliste complètement déjanté, drogué à ne plus savoir quoi se mettre dans le nez, les veines et le reste, mais pour la cause.

Il a tendance à s’énerver un peu vite et quand il ne met pas une mandale dans la tronche des passants, c’est un coup d’agitateur d’intestins qu’il envoie vomir et chier son monde.

Spider Jerusalem, c’est son nom, tente de changer le cours de l’histoire (de l’élection américaine). Et il se plante un peu. Ce qui le met en rage contre ses connards de lecteurs (toujours les mêmes, hein)… Il leur a fourni la vérité et ces cons, qu’en ont-il fait ? Rien.

Spider Jerusalem est peut-être déjanté, mais il a tendance à aller au bout de sa démarche. Et nos amis journalistes qui servent de la merde, sur commande ou pas, à leurs lecteurs seraient bien inspirés de lire et relire cette bande dessinée. Il y a de fortes chances pour qu’ils puissent en retirer quelque chose. Peut-être se mettront-ils à faire du journalisme comme Spider Jerusalem, le couteau entre les dents, avec la rage. Celle de faire autre chose que de la merde, sous prétexte que c’est ce que veulent les connards de lecteurs. Dixit ces messieurs Excel.


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Coucou la Libye, tu reprendras bien une louche d’Amesys ?

lundi 12 novembre 2012 à 23:46

Souvenez-vous amis lecteurs… Reflets vous a parlé, re-parlé, et re-re-parlé d’Amesys/Bull, la joyeuse bande d’exportateurs des Droits de l’Homme à la française avec la participation spéciale de Nicolas Sarkozy et de ses amis proches. Un petit business qui marche bien. Si bien, d’ailleurs, que les salaires des responsables des #Dix qui développent le bousin feraient pâlir ceux de patrons de boites nettement plus grosses. Et croyez-nous, tout va bien pour Amesys/Bull, qui continue encore aujourd’hui son petit business avec le complexe militaro-industriel français et européen. Mais aussi, bien entendu, avec les pays riants comme le Maroc, le Quatar, etc. La liste est très, très, très longue.

Si vous avez suivi Reflets sur ces sujets, vous savez que Amesys/Bull a vendu à Kadhafi un système d’écoute globale de la population, permettant d’arrêter et de torturer les opposants. Vous savez aussi que l’interface libyenne d’Amesys/Bull était Abdallah Senoussi, un terroriste condamné en France par contumace. Un détail qui n’ennuyait ni Philippe Vannier, actuel patron de Bull et architecte de ce deal, ni Ziad Takieddine, ni la clique de ministres et conseillers de Nicolas Sarkozy (lui compris) qui ont trempé dans l’AmesysGate.

Vous savez aussi que depuis des mois, Reflets a publiquement annoncé qu’il tenait ses archives à disposition de la Justice. Nos articles montrent qu’il est possible de poursuivre cette société en adoptant bon nombre d’angles juridiques. Deux procédures ont été ouvertes contre Amesys. A aucun moment la Justice ne s’est manifestée. Nous savions qu’il y avait peu à attendre de ce côté là tant Amesys/Bull représente une boite de Pandore.

Nous avions bien remarqué (on est moins quiches qu’on en a l’air) pendant la campagne électorale que ni Fleur Pellerin (@fleurpellerin), ni François Hollande (@fhollande) ne voulaient aborder le sujet. L’élection de François Hollande avec son changement de c’est maintenant tout de suite semble n’avoir eu aucun effet. Il reste muet, comme ses ministres, comme la justice. Il ne s’est rien passé, circulez, il n’y a rien à voir.

Dommage, parce que voyez-vous, il y a une équipe au pouvoir qui, à juste titre d’ailleurs la plupart du temps, rappelle aux Français que si l’on est dans la merde jusqu’au cou sur le plan économique, c’est qu’ils ont élu le pire président de la cinquième république en 2007 (et ça, c’est vrai). Bien fait pour eux.

Bref, François Hollande et ses amis sont prompts à reprocher les décisions de l’ancienne équipe. Mais pourquoi diable jamais sur ce sujet ? En dépit des tonnes d’informations déversées sur la place publique par Reflets, Owni, le WSJ, et tant d’autres, sans oublier les ONGs ?

On n’en saura rien puisqu’ils ne répondent pas à ces questions que, de toutes façons, la presse ne leur pose pas.

Mieux que garder le silence ? Si, si, on peut

@Steve12L, un lecteur attentif de Reflets, nous signalait ce soir une fort intéressante dépêche. Figurez-vous que l’AFP nous apprend la chose suivante : notre ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius a proposé l’aide de la France à… La Libye… pour… « relever le défi de sécurité« , c’est-à-dire, équiper la police et l’Etat libyen.

Pas mal.

Nous serons (…) à vos côtés pour relever le défi de la sécurité, a déclaré M. Fabius, premier responsable étranger à s’exprimer devant le CGN, élu le 7 juillet.

Je souhaite que notre coopération en matière de sécurité et de défense soit renforcée, pour vous aider à bâtir larmée et la police dont la Libye a besoin. Si vous en exprimez le souhait, la France demandera à l’Union européenne qu’une aide vous soit apportée dans ce domaine primordial, a-t-il déclaré.

[...]

Selon M. Fabius, la France est également prête à aider la Libye, pays de destination et de transit pour des centaines de milliers de migrants essentiellement africains, à surveiller ses frontières.

[...]

Le développement économique et la reconstruction impliquent que vous puissiez efficacement contrôler vos frontières terrestres et maritimes

Allez, on récapitule pour les malcomprenants…

Demain, le FN sera au pouvoir : merci François…

La gestion de l’AmesysGate en est une simple et triste illustration : gauche ou droite, peu importe, le business continue comme si de rien était et les valeurs humanistes… on tire la chasse et hop, tout est parti, ni vu, ni connu. En outre, à force de pratiquer une politique de centre droit, et parfois de droite type UMP, le Parti Socialiste qui portait des espoirs de changement va finir de s’aliéner ses derniers électeurs. Le calcul est vite fait…

Avec un bon pourcentage de sympathisants de gauche dépités devenus abstentionnistes, avec une France généralement majoritairement à droite qui s’entredéchire entre les conneries de Jean-François Copé, celles de François Fillon (il faut suivre leurs comptes Twitter ces jours-ci, on atteint des sommets), le retour probable de Nicolas Sarkozy en 2017, l’éparpillement des votes au centre (mou, dur, de gauche, du centre et de droite), on peut assez aisément imaginer qui tirera les marrons du feu.

 

Mais franchement… Ils s’en foutent. Parce qu’après eux, les politiques de tous bords, le déluge… et que vous êtes amis votants, le dernier de leurs soucis.

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Google : « Don’t worry, we’re from the Internets »

lundi 12 novembre 2012 à 20:07

A la toute fin des années 90, alors que Google venait de souffler sa première bougie, qu’Altavista et Yahoo concentraient à eux deux une bonne partie des recherches mondiales, la bulle Internet explosait après une demi décennie d’euphorie. L’explosion de cette bulle Internet, par delà l’aspect « vaporware killer » salvateur, allait sérieusement trancher avec les insolentes performances du jeune Google.

Google commence à acquérir ses lettres de noblesse en 1999 aux yeux de la presse internationale et donc des internautes.Tout le monde commence et ne cessera d’encenser le moteur de recherche pour sa sobriété, sa simplicité, et surtout, pour ses performances, tant en terme de chargement de la page d’accueil du moteur et le traitement des requêtes qu’en terme de pertinence des réponses à ces requêtes. Déjà à l’époque, il apparaissait évident que Google avait trouvé les « bons » algorithmes pour satisfaire la soif d’information de nombreux internautes. Son modèle économique, c’est en 2000 que Google va le trouver alors même que sa popularité et donc le nombre de requêtes qu’il traite est en pleine explosion. C’est cette année là que Google franchira le cap des 100 millions de requêtes quotidiennes. Avec un tel flux d’utilisateurs, l’entreprise se rend vite compte qu’elle est assise sur une montagne d’or, il lui faut juste trouver le moyen de monétiser sa nouvelle position.

Fait incroyable à cette époque où les startups coulaient unes à unes après avoir atteint des capitalisations boursières totalement aberrantes pour ce qu’elles proposaient (beaucoup de vent), Google a su gérer sa croissance exponentielle. Google surtout a su monétiser la valeur qu’il avait créé : son flux d’utilisateurs. Sa potion magique s’appelait la publicité et était rendue de fait particulièrement rentable par sa masse d’utilisateurs. Les 100 millions de requêtes quotidiennes qu’il affichait à l’époque étaient autant de contacts publicitaires en puissance.

Au mois d’octobre 2000, Google matérialise cette stratégie par un partenariat avec Yahoo portant sur de la publicité contextuelle en fonction des mots clés. La messe sera définitivement dite avec le rachat de DoubleClick par Google en avril 2007 pour plus de 3 milliards de dollars, coiffant Microsoft au poteau. Parallèlement à la mise en place de ce modèle économique, Google se fait petit à petit le fer de lance du service gratuit en ligne. En 2002, alors qu’il est déjà leader incontestable en terme de nombre de pages indexées, Google entame une stratégie de diversification. Et là encore, tout semble réglé comme sur du papier à musique. Ça débute par l’apparition des Google Labs qui permettent à l’entreprise de mener grandeur nature des tests sur des produits en cours de développement. La majorité ne sont alors qu’à l’état embryonnaire mais l’incroyable potentiel de la société est alors déjà perceptible.

C’est en 2004 que Gmail fait son apparition. Avec ce service gratuit de messagerie électronique, Google réussit un coup de maître : venir attaquer frontalement Microsoft et son Hotmail sur le « marché » des services gratuits de messageries électroniques. Et sur ce coup Google frappe particulièrement fort en offrant une interface limpide, simple, et un espace de stockage record pour l’époque de 1 Go qui passera à 2 Go un an plus tard. La centaine de mégas proposée par Microsoft et son service Hotmail font déjà bien pâle figure. Lentement mais très surement, Gmail deviendra le premier services mondial de messagerie électronique. Une messagerie qui deviendra le socle d’authentification à l’univers en création de Google.

L’avantage d’acheminer et de maîtriser des flux colossaux d’information, c’est que l’on a pas loin à chercher pour savoir ce que les internautes recherchent, et donc ce que l’on peut leur vendre ou leur offrir. La position exceptionnelle de Google dans cette perspective font que Google est un « observateur » privilégié qui va pouvoir obtenir des tendances fiables pour orienter sa stratégie de diversification. Les internautes veulent voir des vidéos en ligne ? Google rachète Youtube en 2006 pour 1,6 milliard de dollars. Les internautes veulent faire des rencontres ? Google lance son réseau social Orkut qui restera relativement confidentiel face à un problème grandissant pour Google… Facebook. Les utilisateurs veulent accéder à Internet en mobilité, Google sera un pionier des services en ligne que certains reprocheront à l’entreprise d’avoir « webifié » : groupes de discutions, messagerie électronique, chat (…). L’univers de Google doit être accessible depuis un navigateur performant, robuste et fiable : Google développe alors Chrome, aujourd’hui en train de s’installer à la première place des navigateurs web les plus utilisés dans le monde.

Tout ce que Google touche ne se transforme pourtant pas en or. L’entreprise au aussi connu quelques échecs. Cependant chez Google, un succès, ça se traduit par une première place. Et ce n’est pas tant la faculté à occuper très rapidement la première place d’un marché qui caractérise Google, c’est l’élégance avec lequel il y est jusque là parvenu. Google dont le slogan est « don’t be evil », parviendra t-il toujours à faire l’unanimité ? Tout semble encore pour le moment très rose pour Google. L’entreprise qui s’est fait une spécialité des services gratuits au grand public, services qui sont devenus du jour au lendemain de véritables rituels pour des centaines de millions de personnes dans le monde. Le modèle de la gratuité que Google n’a pas inventé mais qu’il a poussé à son paroxysme, c’est le modèle que beaucoup d’internautes trouvent « normal » aujourd’hui. C’est gratuit, c’est Google, c’est normal, il ne faut pas s’inquiéter, c’est Internet.

Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes du côté de chez Google, tout va peut être d’ailleurs un peu trop bien…

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Le jour où Google gagna la première bataille du Net

lundi 12 novembre 2012 à 19:54

Les plus jeunes ne le savent probablement pas, mais la venue de Microsoft sur le « terrain commercial Internet » a été douloureuse. Lente, souvent maladroite, l’approche d’Internet proposée à ses clients en terme d’expérience utilisateur a été l’un des challenges les plus difficiles que Microsoft ait du relever.

En 1998, date de la création de Google par Larry Page et Sergey Brin, Microsoft se consacre corps et âme à son coeur de métier, le développement et la commercialisation du système d’exploitation Windows 98 et de ses solutions entreprise (NT4). Internet n’était alors pas encore dans tous les foyers, aussi, les utilisateurs arrivaient encore tant bien que mal à faire la différence entre leur sphère privée (leur ordinateur, leur navigateur, leur client email, leurs applications de bureautique….) et la sphère publique d’Internet, le offline, gratuit et le online, affreusement consommateur d’unités téléphoniques. Internet n’avait rien d’illimité à l’époque. C’est aussi avec Windows 98 que la majorité des internautes de l’époque surfaient sur un web encore tout jeune. Il fallut d’ailleurs attendre la seconde édition de Windows 98 pour que le système d’exploitation dispose par défaut du nécessaire pour se connecter à peu près convenablement à Internet une fois fraîchement installé.

Le premier coup de Google, ce qui allait ensuite devenir une règle, ce fut d’être là où ne Microsoft n’était pas. Microsoft n’avait pas jeté son dévolu commercial sur Internet  misant sur une stratégie bien rodée consistant à installer son produit sur tous les ordinateurs qui sortaient d’usine. Le modèle économique est simple et repose sur la vente de licences d’utilisation de ses produits. Ce n’est pas le modèle que choisira Google et ce choix aura très vite une incidence qui influera de manière significative sur le quotidien de millions d’utilisateurs.

Une entreprise américaine contrôle le développement des systèmes d’exploitation pour ordinateurs personnels. Une autre entreprise américaine contrôle une grande partie des flux d’information sur Internet. Toutes deux partagent un point commun, leur situation quasi monopolistique dans leurs domaines de prédilection respectifs. Si l’on devait parler de guerre de l’information et d’intelligence économique, nous pourrions considérer que les États-Unis partent avec un sérieux avantage.

La situation quasi hégémonique des deux entreprises n’est pourtant que la partie visible de l’iceberg. L’histoire d’Internet et l’apport indéniable des américains au réseau laissent aux USA un récent mais colossal héritage : les infrastructures (notamment en matière de connectivité), un tissu économique dense sur le secteurs des technologies de l’information et de la communication, une culture de l’ouverture de la bidouille favorable à l’émergence de tout et son contraire. Non contents d’occuper nos terminaux et nos tuyaux, les USA ont aussi et surtout une très forte industrie des contenus.

La bataille la plus importante que Google a gagné contre Microsoft, fut de remplacer dans l’inconscient collectif l’assimilation « Internet=Logo d’Internet Explorer » par « Internet=logo de Google ». La page d’accueil, la porte d’entrée du Web, c’est Google.

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Apple brevète le Kill Switch dans votre poche

jeudi 8 novembre 2012 à 21:37

Le Dailymail nous en a appris une bien bonne aujourd’hui. Apple aurait déposé un brevet visant à donner les moyens à la firme de couper certaines fonctionnalités ou même éteindre complètement votre téléphone, le tout à distance et évidemment sans votre accord. Le brevet en question est le brevet américain n ° 8.254.902. Si Apple met en avant cette trouvaille dans le cadre de la prévention aux atteintes au droit d’auteur ou pour garantir la confidentialité dans certaines zones sensibles, ce précédent est une étape inacceptable.

En SIGINT, le brouillage est une arme de guerre, le genre de saloperies qu’Amesys vendait sans trembler des genoux à Kadhafi pour rendre furtif son 4×4. Chers utilisateurs d’iPhone, soyez conscients que vous avez dans votre poche un téléphone piloté par une entreprise qui s’arme contre vos libertés. Il faut bien être conscient qu’une telle fonctionnalité, dans les mains d’une entreprise privée, c’est la porte ouverte à toutes les dérives.

Comprenez qu’Apple sera en mesure de faire ce que le gouvernement britannique rêvait de faire pendant les manifestations londoniennes de cette année : priver de communication toute personne souhaitant exercer son droit de manifestation… quoi de plus beau pour étouffer tout mouvement ? Bachar en a rêvé et c’est Apple qui l’a fait. Avec un tel dispositif sur les smartphones, on imagine aisément que plus aucune image ne sortirait de Syrie, que plus aucun mouvement spontané ne pourrait voir le jour, Apple se propose de les tuer dans l’oeuf… avec un putain de brevet, un brevet qui cette fois, va trop loin. Le brevet sur le double clic déposé par Microsoft était déjà une aberration en soi, mais avec celui là le bureau américain des dépôts de brevet vient de franchir un cap énorme dans la connerie.

Techniquement, il s’agirait d’un signal envoyé sur le réseau GSM qui serait en mesure de mettre en indisponibilité des fonctionnalités du téléphone, et même de l’éteindre complètement sans même que vous vous en aperceviez. Apple sur simple demande officielle de forces de police offre donc la possibilité de priver ses clients de libertés fondamentales. Imaginez une manifestation sans tweete, sans photo, sans vidéos… autres que celles que la presse accréditée aura bien voulu vous servir. Voilà à quoi Apple, entreprise américaine qui bombarde les droits de l’homme et la liberté d’expression dans le Moyen_Orient brevette rien que pour nous et nos « démocraties ».

Chers utilisateurs d’iPhone, la saloperie que vous avez dans votre poche n’est pas un téléphone comme les autres, c’est un killswitch.

Maintenant, vous savez.

Mais ce que vous ne savez probablement pas, c’est que cette technologie est déjà en place dans nos belles démocraties

Greetz Wizasys

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