PROJET AUTOBLOG


Reflets.info

source: Reflets.info

⇐ retour index

Ukraine : militairement en difficulté, l'armée russe choisit la stratégie de la terreur

mardi 25 octobre 2022 à 09:15

Les centrales électriques sont systématiquement visées par des missiles et des drones iraniens

Vladimir Poutine a nommé début octobre un nouveau commandant des forces russes en Ukraine, Sergei Surovikin. Ce général reprend la stratégie qu'il avait mise en oeuvre en Syrie : détruire les infrastructures civiles pour briser la résistance de la population. Après une première campagne de bombardements quotidiens, plus d'un million d'Ukrainiens sont privés d'électricité, alors que l'hiver approche.

Les pompiers luttent pour éteindre l'incendie après le bombardement d'une infrastructure électrique à Rivne - @SICKOBOY_UA

Sur le terrain militaire, l’échec est patent : après la libération de la région de Kharkiv, l’armée ukrainienne progresse désormais à nouveau dans la région de Kherson sur la rive droite du Dniepr. Selon les premières informations qui commencent à émerger, le front aurait été enfoncé sur 15 à 20 kilomètres de profondeur. La perspective de la libération de la ville de Kherson, la seule capitale régionale conquise par les Russes depuis le 24 février, se rapproche, même si la bataille est loin d’être gagnée. La population civile a été contrainte de quitter la ville et aurait été déportée dans d’autres régions occupée et en Russie. Dans le même temps, les soldats russes fortifieraient la ville pour mener un combat urbain meurtrier. Mais certaines troupes seraient évacuées sur la rive gauche du Dniepr dans les conditions très difficiles puisque les ponts ont été détruits et que l’artillerie ukrainienne cible aussi les ponts provisoires installés par le génie russe. La situation de l’armée russe est très difficile et l’état-major tente d’éviter une catastrophe militaire majeure dans le réduit de Kherson où plus de 15.000 militaires seraient positionnés.

L'armée ukrainienne aurait aussi repris des positions aux abord de Bakhmut, dans l'oblast de Donetsk, une ville que l'armée russe et ses supplétifs de Wagner cherchent à conquérir en vain depuis plusieurs mois.

Le front de Kherson au 24 octobre - Twitter @war_mapper
Le front de Kherson au 24 octobre - Twitter @war_mapper

Une stratégie qui s'inspire de la Syrie

Dans sa...

Deux heures de vérité avec Patrick Drahi

lundi 24 octobre 2022 à 18:55

Patron de presse ou homme pressé ..?

Le mercredi 2 février 2022 à 16h45, M. Drahi était convié par le Sénat à participer à une commission d'enquête sur la concentration dans les médias en France. A 18h45 tout était dit de la place, de l'usage, et de la liberté de la presse

Trois mois d'enquête pour débattre de l'information libre - capture écran

La presse, on l'achète au kiosque ou sur une plateforme numérique, ont la lit assis dans le métro ou allongé sur son canapé, on la regarde sur l'écran de son téléviseur ou celui de son Smartphone. Autant dire qu'aujourd'hui -les Presses- sont multiples.

Et quand l'une va très mal lorsque les rotatives s'arrêtent, l'autre va très bien quand la bourse s'emballe. L'affirmation acide de ce célèbre présentateur Grolandais semble plus que jamais prendre de sa valeur: « L'information c'est vous qui la vivez, c'est nous qui en vivons ».

Ils s'appellent Arnault, Bolloré, Bouygues, Drahi, Lagardère, Niel, Pigasse. Selon l'expression consacrée, ce sont les grands capitaines d'industries du moment. Au fil de leurs fulgurantes ascensions entrepreneuriales ils sont aussi devenus les maîtres de l'information et dirigent d'une poigne de fer la presse papier, digitale, radiophonique ou télévisuelle. Ce qui familièrement s'apparentait autrefois à la jolie « danseuse » du patron est aujourd'hui considéré comme le beau placement du Big Boss.

Les milliards tombent ici ou là en pesant de tout leur poids sur le discours sociétal. Ces fortunes s'avèrent à ce point si inquiétantes que le Sénat se sent régulièrement obligé d'y regarder de plus près, de lire entre les lignes écrites par ces patrons de presse qui chevauchent d’indomptables licornes sur tous les marchés boursiers.

Tous ces hauts décideurs se sont...

Rio-Paris : le procès des intouchables

samedi 22 octobre 2022 à 18:11

Le crash de l’Airbus d’Air France avait fait 228 morts

Alors que les premiers juges d’instruction avaient d’abord ordonné un non-lieu en faveur d’Air France et d’Airbus, les deux géants de l’aéronautique sont finalement renvoyés en correctionnelle. Revoici donc le crash du 1er juin 2009 sous le feu de la justice... mais treize ans plus tard. Explications.

Un procès qui s'annonce difficile et douloureux - © Reflets

« Putain, on va taper, c’est pas vrai ! » : même avec les sons de la boite noire transcrivant la terreur glacée des pilotes, les alarmes, les reconstitutions sur écran et en dépit de nombreuses expertises, pourra-t-on un jour mesurer ce qui s’est réellement passé dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2009 ?

Rappel des faits : Vers 2 heures du matin l’Airbus A 330 d’Air France qui relie Rio à Paris s’échoue dans la mer après 4 minutes d’une lente descente à plat. Aux dires des spécialistes, les passagers n’auraient pas même senti venir l’inéluctable. Les sondes Pitot, ces petits instruments fixés sur l’appareil et censés renvoyer un précieux paramètre de vol (la vitesse), viennent de geler en haute altitude. La réalité de la situation échappe aux pilotes qui assistent sans comprendre à la chute inexorable de l’avion vers l’Océan. Paniqués, ils n’identifient même pas l’alarme dite « Stall », celle qui annonce l’approche du décrochage. 228 personnes vont périr dans l’accident.

Le procès qui doit durer deux mois a démarré sous une très vive tension : il faut dire que les familles de victimes sont en quête de vérité depuis treize ans. Après un non-lieu jugé inacceptable en 2019, puis un renvoi en correctionnelle d’Air France, c’est aujourd’hui de l’implication conjointe de la compagnie et du constructeur Airbus qui va-t-être examinée par la justice.

Palais de Justice de Paris - © Reflets
Palais de Justice de Paris - Reflets

Une amende dérisoire

Le temps semble si long que certains proches des victimes...

Altice, ce champion de la cybersécurité

vendredi 21 octobre 2022 à 14:05

La communication du groupe durant le mois de la cybersécurité est assez osée

Généralement, lorsque l'on a fait une grosse bêtise, on se fait discret. Pas chez Altice. Le mois de la cybersécurité est l'occasion pour le groupe de communiquer sur ses capacités à déjouer les cyber-attaques. Un comble après la publication par le groupe de ransomware Hive de centaines de milliers de documents internes...

Le groupe Hive aux portes d'Altice - Copie d'écran

Le mois d'octobre est le « mois de la cyber-sécurité ». Un peu comme la « Fête des mères » vient à point pour booster les ventes de paquets de pâtes pour faire des colliers, cet évènement permet aux vendeurs de « snake oil » de remplir leurs poches. C’est aussi l’occasion de placer tout le secteur de la Cyber sous les feux de l’actualité.

En août dernier, Altice a été victime d'un gang de ransomware. Le groupe Hive a extrait des centaines de milliers de documents des ordinateurs de plusieurs proches de Patrick Drahi. Les négociations avec le groupe Hive ayant échoué (ils demandaient un peu plus de 5 millions de dollars), tout a été publié sur Internet. Les petits secrets du groupe et des Family offices de Patrick Drahi se sont ainsi retrouvés mis à nu, et surtout exposés au vu et au su de tous. En septembre, Reflets se faisait l'écho de cette mésaventure et détaillait une partie des contenus publiés. Ce qui nous a valu en retour un procès devant le tribunal de commerce pour violation du secret des affaires. Voilà qui ne donne pas une image très positive en termes de cyber-sécurité pour Altice. Mais qu'importe. En octobre, le groupe multiplie les publications en mode « Yes ! On est les meilleurs ! » On dirait un post sur Linkedin qui se voudrait autoréalisateur.

Alors que nous apprenions que nous sommes poursuivis par Altice pour avoir informé sur le piratage dont le groupe a été victime, une photo prise dans le Campus d'Altice parvenait à la rédaction....

Reflets change : les nouvelles

jeudi 20 octobre 2022 à 17:12

Reflets change tout en restant fidèle à sa vision du journalisme

Après douze ans d’existence, Reflets a apporté des modifications à son capital, notamment par l'entrée de nouveaux journalistes et d'un fonds de soutien à la presse, maintient ses engagements et met en musique de nouveaux projets.

ServiceComDigne - CC BY-SA 3.0

Nos plus fidèles lecteurs le savent: Reflets est un organe de presse unique, fruit de l’alliance de journalistes professionnels et d’experts en sécurité informatique. Cette double compétence, qui fait son ton et son originalité, se renforce avec l’intégration de celles et ceux qui font vivre le journal au quotidien.

Initialement détenu par Antoine Champagne et Olivier Laurelli, Reflets est désormais piloté par douze journalistes, experts en informatique ou en vidéo, qui sont devenus actionnaires. Le Fonds Héliée (Fonds de dotation pour la liberté d’informer) entre également au capital. Nous souhaitons rester un journal indépendant, appartenant aux personnes qui le fabriquent, et fédérer au sein de la rédaction des savoir-faire uniques.

L’actionnariat est désormais réparti de la manière suivante:

  • Journalisteset experts : 91,32%
  • Fonds de dotation pour la liberté d’informer: 8,68%

Notre but reste inchangé: offrir une information de qualité à nos lecteurs afin qu’ils puissent faire des choix éclairés, privilégier l’investigation, des informations que vous ne lirez pas ailleurs.

Notre seule source de revenus reste les abonnements à notre journal, ainsi que les dons des personnes qui souhaitent nous soutenir au-delà de l’abonnement. Nous n’utilisons pas de régies publicitaires, nous n’avons jamais écrit, ni n’écrirons jamais aucun contenu sponsorisé (même pour un million de dollars et un Monster Truck). Notre site ne contient aucun tracker et nous ne ne monétisons pas le peu...