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HADOPI : publication d’une étude appuyant la reconnaissance des échanges non-marchands

mercredi 24 juillet 2013 à 16:07

online-sharing-e1301051469744Nous vous en avions parlé il y a encore peu, la Haute Autorité n’entend pas disparaître sans lancer un joli pavé dans la mare : celui de l’abolition de la prohibition culturelle à l’heure du numérique. Occupant une position privilégiée en tant qu’observatoire des usages en matière d’échanges de contenus culturels sur Internet, l’HADOPI vient tout juste de publier une étude, signée de son Département Recherche, Études et Veille (DREV) qui enfonce le clou. Et il y a des choses très intéressantes dans ce rapport qui revient sur les différents usages, les modalités de partage ou d’échanges, les différents modèles, centralisés ou au contraire complètement décentralisés. Il est intéressant de voir que le DREV porte un regard sur l’avenir en matière de technologies pour appuyer que la lutte contre les échanges non marchands est une lutte d’un autre âge, vouée à l’échec.

Du FTP au Cyberlockers (Direct Download), en passant par le P2P, le F2F, les “UGC”( espaces à vocation communautaire qui sʼappuient sur des contenus publiés par les visiteurs comme Youtube, Dailymotion, Vimeo), les Newsgroups, le ripping de stream, les réseaux sociaux et même les emails, le DREV démontre à quel point les usages des internautes sont résilients en matière d’échange. Il ne manque dans l’inventaire peut être que le Beer to Peer

Centralisation = écosystème propice aux intermédiaire captant de la valeur

Mais ce n’est pas encore là le plus intéressant, c’est quand on aborde les tableaux comparatifs de ces usages que l’on s’aperçoit assez nettement que plus ils reposent sur un modèle centralisé, plus ils ont tendance à concentrer un écosystème d’intermédiaires pouvant dégager des profits. Et c’est bien le message que semble vouloir ici faire passer la Haute Autorité qui s’arrache les cheveux depuis plus de trois ans pour trouver une formule équitable de rémunération de la création, là où les ayants droits s’agrippent stupidement à leur catalogue au détriment de la rémunération de la création elle-même.

Gratuité, Légalité, Fraternité

Second point très intéressant, si la majorité des internautes qui accède à des œuvres réclame la gratuité dans l’accès et le partage, la seconde notion au coeur des préoccupations de ces internautes est la légalité de cet accès et du partage de la culture. Peut être l’un des effets positifs de l’HADOPI qui aura sensibiliser les internautes sur le fait que savoir passer entre les mailles du filet de la surveillance d’un TMG est un bien piètre motif de satisfaction : oui l’échange non marchand devrait être parfaitement légal, parfaitement reconnu.

Please define communauté d’échange non marchand

Entre échange, mise à disposition altruiste, et mise à disposition dans le but de dégager des profits, la Haute Autorité semble vouloir se fixer des critères objectifs pour prouver qu’un modèle de rémunération de la création juste est possible et qu’il ne passe pas forcément par une « licence globale » financée par les partageurs eux mêmes. Cette idée est excellente, car elle part d’un constat sans appel : les internautes partageurs créent la valeur des œuvres qu’ils partagent ! Chère HADOPI, ok, c’est un peu tard, mais bienvenue sur Internet !

La valeur d’un bien culturel se mesure surtout à son partage

Émanant d’une étude de la Haute Autorité qui est devenue un symbole mondial de la lutte contre le téléchargement, c’est là une bien belle conclusion, un retour aux fondamentaux d’Internet : le partage, la copie de fichiers, c’est la définition même d’Internet, c’est même ce qui fait sa valeur et donc, la valeur des œuvres et informations qui y sont échangées. Plus une information tourne sur le Net, plus on peut considérer qu’elle a de la valeur… la loi de Metcalfe que l’on applique au réseau est parfaitement transposable aux contenus qui y circulent.

Que de chemin fait par la Haute Autorité depuis le vote d’un texte stupide et inapplicable qui reposait sur des mensonges.

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Adobe se tire une balle dans le pied, un terrain propice aux logiciels libres ?

mardi 23 juillet 2013 à 10:47

tux3djediSuite à l’annonce de Shantanu Narayen (patron d’Adobe NDLR) datant de mai 2011, Adobe a sorti sa nouvelle mouture Creative Cloud (en vente depuis le 17 juin 2013) remplaçant désormais les versions « boîte » et « téléchargeable » de ses fameuses suites CS (CS6 étant la dernière en date). Côté développement cette version Cloud sera mise à jour à raison d’une fois par an. Il faudra débourser entre 61 €/mois et 86 €/mois selon le type de licence (particulier, entreprise, éducation) et ce pour un contrat d’un an minimum non résiliable.

Par expérience, la majeure partie des structures d’enseignement public achètent une unité pour un ordinateur et déploient une version crackée sur le reste de leur parc informatique faute de budget. Adobe, qui jusqu’à maintenant, laissait trainer des numéros de série et des versions d’évaluation de 30 jours crackables Web (pour habituer les étudiants afin qu’ils maîtrisent uniquement les logiciels brandés Adobe) semble pourtant faire volte-face. Cela me rappelle, la politique, il y a une dizaine d’années, de l’entreprise Quark qui fournissait le logiciel de PAO le plus utilisé au monde : XPress, totalement éclipsé du marché par InDesign, bien que XPress soit plus pointu et plus fonctionnel qu’InDesign.

Utilisateur de logiciels open source de pré-presse depuis 2006, je me plais à croire que Gimp, Inkscape ou encore Scribus ont, dans cette conjoncture, une véritable chance de sortir de l’ombre, se démocratiser auprès des boîtes de communication, des écoles d’art, etc. Ne pouvant plus utiliser, à moyen terme, de logiciels crackés ni même régulariser leurs situations. Il est vrai cependant que la plupart des utilisateurs Adobe ont du mal à se passer de leurs habitudes.

Souvent la faute à l’interface graphique (Scribus, Fontforge, Gimp) bien que dans le cas Gimp un fork a été tenté Gimpshop, le manque du mode colorimétrique CMJN natif dans Gimp et Inkscape (le plug-in de Gimp « Separate » étant peu user-friendly), le manque de gestion de teintes Pantone dans Inkscape et Scribus… Il est certain que ces petits défauts/manques sont à priori insignifiants, mais ce sont précisément ces exemples qui découragent le plus grand nombre de professionnels de l’image à passer aux logiciels libres et pourtant je n’inclus pas le changement d’OS dans le pack.

On dirait bien que le temps tourne (enfin) et qu’il est plus que jamais temps de rafraîchir la vitrine des logiciels libres pour mieux les promouvoir auprès des publics frileux.

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L’écoute des câbles, deux ans pour comprendre : mieux vaut tard que jamais

vendredi 12 juillet 2013 à 21:57

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Cela fait deux ans que Reflets vous explique sa « théorie abracadabrantesque ». Deux ans qu’on écrit à notre manière, avec une toute petite dose (parce que c’est plus triste que drôle, hein) de lulz (d’où le nom de la théorie) que les Etats peuvent écouter le trafic IP qui circule via les câbles sous-marins. Que la technologie est là, que techniquement, c’est possible. Que c’est très logique puisque la majorité des flux circulent via ces câbles (rendant les Echelon(s) moins intéressants). Deux ans que toute la presse ignore notre théorie.

D’un coup, arrive PRISM.

On se démène, on explique en long en large et en travers que PRISM est un tout petit truc dans un machin bien plus important. Qu’il ne faut pas se focaliser là-dessus. Sans résultat. Les journalistes parviennent même à se concentrer sur la petite amie d’Edward Snowden plutôt que sur ses révélations, et surtout, plutôt que sur les implications sociétales de ces révélation.

Grosse fatigue…

Mais ne désespérons pas ! Le Daily Dot vient de comprendre ! Et oui, comme nous le disions le 5 juillet, il y a mieux que PRISM. Si l’on peut dire…

Il y a les câbles. Et tout d’un coup la presse se souvient de AT&T à San Francisco. Elle n’a pas encore repéré que c’était la société Narus qui avait fourni la technologie. Ni d’où vient cette société. Cela viendra.

Peut-être que viendra aussi le rapprochement évident avec la situation française.

Nous vous avions pris, pour les besoins de l’illustration de la « théorie abracadabrantesque », un câble posé par Alcatel.

Elargissez. Partout où un Eagle a été installé… arrive un câble posé par Alcatel.

 

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Ils nous ont trahi

vendredi 12 juillet 2013 à 00:40

upstreamNous le savons depuis le tout début de « l’affaire PRISM », le scandale est loin de se limiter à l’opérateur Verizon et aux 9 géants du Net collaborant directement avec le programme PRISM. Aujourd’hui le Washington Post a publié une nouvelle slide faisant état du programme UPSTREAM, celui là même qui désigne l’écoute des câbles sous-marins dont nous vous rebattons les oreilles depuis deux ans. Et oui… PRISM est un tout petit machin, l’affirmation à peine visible du gros zizi américain.

Internet comment te faire confiance ?

Avec toutes ces révélations sur le programme américain de surveillance massive et globale c’est tout l’écosystème d’Internet et par extension de l’informatique qui est attaqué. Les utilisateurs ont été floués à chaque fois qu’ils cochaient des conditions générales d’utilisations de services en ligne ou de matériels, à chaque fois que ces marques leur proposaient d’adhérer à une politique de confidentialité, elles leur mentaient… contractuellement . Le problème dépasse de loin les 9 géants du Net mis en cause par les quelques slides rendues publiques par la presse et fuitées par Edward Snowden, le problème maintenant, c’est la confiance que nous devons accorder à tout cet écosystème. Nous devons aussi nous interroger sur nos politiques qui cautionnent cette société de surveillance par leur passivité complice.

Internet, au fil des années est devenu un réseau public sur lequel des services marchands côtoient des services non marchands et des réseaux d’échanges. La crise de confiance qui découle d’une surveillance généralisée du réseau, du pillage des données personnelles par des états, pourrait couper les ailes de cet écosystème en provoquant une crise de confiance sans précédent.

Tuer la confidentialité sur Internet, c’est un attentat à toutes nos libertés, depuis notre liberté d’expression jusqu’à notre liberté d’entreprendre.

Quand Nicolas Sarkozy qualifiait au EG8, Internet, de « marché à conquérir », il s’agissait donc d’un marché sur lequel les règles étaient faussées. Nos industriels sont pillés, nos politiques ne réagissent pas, c’est tellement plus facile de faire la chasse au téléchargement, tellement plus confortable aussi.

Ne nous parlez plus de protection de la propriété intellectuelle, quand les USA pillent nos PME, ce sont nos emplois que vous n’êtes pas fichus de protéger.

Quand un internaute tape dans Google une recherche dont jamais il n’oserait parler à qui que ce soit, maintenant, il sait qu’elle peut être lue et corrélée à son identité par des tiers.

Tuer la confidentialité sur Internet, c’est tuer la confiance que l’on porte au réseau. Tuer la confiance des internautes, c’est tuer le marché de Nicolas Sarkozy, mais ça, c’est bien anecdotique à côté du reste. Tuer la confidentialité sur Internet, c’est surtout tuer le partage, l’échange, tuer la faculté des humains à échanger relève d’un crime contre la connaissance de l’humanité, un crime qui devrait être puni des plus sévèrement et non par des condamnations du bout des lèvres de la part de notre classe politique.

Particuliers comme entreprises, tous surveillés

En plus du programme d’espionnage à grande échelle orchestré par l’administration américaine, d’autres pratiques toutes aussi dangereuses, sont devenues une quasi « norme », comme les portes dérobées sur les matériels et les logiciels. On se souvient du rapport Bockel qui pointait du doigt les routeurs chinois, et nous apprenons aujourd’hui, qu’une fois de plus, c’est un constructeur américain qui se fait prendre la main dans le sac : Hewlett Packard a ainsi avoué que ses équipements de stockage étaient livrées avec une porte dérobée. Pourquoi ces fabricants d’équipements stratégiques se permettent-ils depuis des années (on se souvient encore récemment des backdoors sur les équipements de Cisco Systems… encore un américain !) d’introduire volontairement ce genre de portes dérobées sur ces équipements ? Ont-ils été un jour condamnés pour ce type d’acte parfaitement délibéré dont les finalités apparaissent au grand jour avec le scandale PRISM ? Nos élus auront-ils enfin l’intelligence de se doter d’un arsenal pénal sérieux pour passer l’envie aux fabricants de matériels ou aux éditeurs de logiciels de pourrir les produits qu’ils nous vendent pour mieux nous espionner ? Et bien non … au lieu de ça nos dirigeants renouvellent les contrats avec Microsoft pour équiper le ministère de la défense avec Windows lui aussi backdooré pour permettre à la NSA de s’introduire quand elle le souhaite dans nos administrations… brillant !

Tous trahis, deux fois

Nous avons tous été trahis, et le cynisme de la classe politique, tellement frileuse à condamner ces actes graves nous trahi une fois de plus. Comment se fait-il qu’aucun élu n’ait porté plainte alors que les délits sont parfaitement constitués et actés par l’administration américaine ? Pourquoi est-ce finalement la FIDH et la LDH qui portent plainte alors que les citoyens attendent de leurs élus la protection la plus élémentaire de leurs libertés ? En guise de réponse, on nous servira une autre trahison, celle du déni des valeurs de la République.

Nous attendons de nos élus un véritable engagement pour les citoyens, pas des mesurettes timorées ou des postures ridicules qui masquent mal le malaise ambiant face à la mise au grand jour d’une société de surveillance massive et mondialisée.

Mesdames, Messieurs les élus, ce n’est pas un monde virtuel que vous trahissez, ce sont vos citoyens.

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Orange perquisitionné : Megaupload et neutralité du Net en trame de fond

jeudi 11 juillet 2013 à 20:35

logo-orange-detourne-illimite-avec-asterisqueL’affaire remonte à Janvier 2011. Nous vous avions relaté la guéguerre entre Cogent et l’opérateur historique. Au coeur de la polémique le trafic généré par Mégaupload via Cogent. Orange est accusé par Cogent de remettre en cause les accords de peering et d’abus de position dominante. Orange avait d’ailleurs porté plainte contre le transitaire pour dénigrement. On se souvient aussi de Stéphane Richard déclarant que « la majorité du trafic issu de Cogent était illégal », se plaçant ainsi en douanier de ses propres tuyaux et lésant ses abonnés en refusant d’augmenter la capacité des fibres transatlantiques opérées par Cogent. Pour l’opérateur, ce n’était pas à lui de s’acquitter de la facture induite par la consommation de ses propres abonnés. Depuis 2009, les abonnés d’Orange faisaient les frais de ce bridage qui ne disait pas son nom.

L’asymétrie des débits entre les continents américains et européens, c’est surtout une histoire de gros sous. Orange, comme d’autres opérateurs français et européens, préférant laisser les liens transatlantiques en sous capacité (et ainsi ralentir le trafic de ses utilisateurs), plutôt que d’augmenter les capacités des liens qui permettraient un accès confortable aux services en ligne, très souvent américains. Toujours en France, on sait que Free joue du même type de négligence avec Youtube en arguant que Google devrait cofinancer ces liens pour distribuer ses contenus aux abonnés de l’opérateur.

La question qui se pose est donc la suivante : est-ce aux fournisseurs de contenus de payer pour pouvoir délivrer leurs contenus ou est-ce aux fournisseurs d’accès qui encaissent les abonnements de s’assurer que les abonnés puissent accéder à n’importe quel service dans de bonnes conditions. Vous l’aurez compris, nous parlons ici de neutralité du Net.

Aujourd’hui, la Tribune nous signale donc que 25 agents de la Commission à la Concurrence de Bruxelles sont venus perquisitionner les locaux d’Orange. La Commission européenne s’est saisie du dossier, ce sont les 3 opérateurs européens (Orange, Deutsche Telekom et Telefonica) pointés du doigt par Cogent qui tombent sous le coup de l’enquête de la Commission pour « abus de position dominante dans les services de connectivité Internet. ».

Le cas d’Orange est assez symptomatique du malaise créé par les problèmes d’asymétrie et le vide abyssal européen en matière de contenus. L’opérateur historique dispose d’une filiale, Open Transit, qui traite directement avec Cogent, pour ses propres besoins mais aussi pour les besoins de tiers… Comme d’autres fournisseurs d’accès à Internet Français. Orange pousse évidemment les FAI français à rejoindre sa filiale pour mutualiser les coûts de transit et négocier des conditions plus avantageuses avec Cogent. Cette démarche est naturellement peu appréciée par les gros concurrents français d’Orange qui pour certains, sont loin de vouloir renoncer à leur indépendance. Hors de question pour eux de retomber dans une dépendance envers l’opérateur historique, les souvenirs du douloureux dégroupage sont encore trop proches.

Il faut également noter qu’Orange avait obtenu gain de cause devant l’autorité de la concurrence française. Et les chiffres ont de quoi faire sourire. Car comme nous le signalions à l’époque, les 35% de piratage en moins revendiqués par Nicolas Sarkozy pour justifier du dispositif de riposte graduée de l’HADOPI, c’était surtout 35% de progression pour le site de téléchargement direct Megaupload. Là où les internautes français échangeaient principalement entre eux, de pair à pair, l’HADOPI avait sonné le glas du P2P et déroulait le tapis rouge à Megaupload et aux gros sites de direct download, dont beaucoup ont leur infrastructure aux USA. Bilan, ce qui était autrefois gratuit et indolore pour les fournisseurs d’accès français, devenait dés lors un poste important de coût pour maintenir une qualité de service correct avec un océan au milieu …

Le peering entre opérateurs français, ça se limite à une poignée de mains, le trafic s’équilibrant. En allant chercher les contenus aux USA, les internautes français ont très vite fait grimper les factures de transit vers les USA. Ainsi, la Tribune nous rappelle :

En septembre dernier, le gendarme de la concurrence français, saisi par Cogent en 2011, conforte Orange en tranchant que l’opérateur français est en droit de demander une rémunération pour l’ouverture de nouvelles capacités d’interconnexion, comme cela était prévu dans le contrat, « compte tenu de caractère très asymétrique des échanges de trafic », jusqu’à 13 fois supérieur en provenance de Cogent, dont 90% venant du sulfureux site de téléchargement de vidéos MegaUpload, fermé depuis, à la date de la saisine, selon France Télécom. Cogent, qui arguait que l’ex-France Télécom remettait en cause le système d’échange gratuit des flux, le « peering », a d’ailleurs fait appel de la décision

L’autorité française avait argué dans son avi qu’« exiger de Cogent un paiement pour un accroissement de la capacité d’interconnexion n’apparaît donc pas comme relevant, en soi, d’un comportement anticoncurrentiel »

Bref, comme nous nous y attendions, l’affaire Cogent / Orange, un dossier complexe, est bien loin d’être terminée. Elle est en fait la première du genre de cette importance et l’avi de la Commission Européenne risque d’être particulièrement intéressant. Qu’Orange soit condamné ou non, la décision de la Commission aura un impact significatif sur la manière dont les éditeurs de contenus et les opérateurs s’entendront pour que les internautes ne soient plus les dindons de la farce. Si la solution idéale serait que les européens se mettent à utiliser massivement des services européens, on se rend vite compte de la pauvreté de l’offre européenne et de la suprématie des américains. Peut être que l’affaire PRISM déclenchera une petite prise de conscience, mais soyons réalistes, ce n’est pas demain que nous serons capables de rivaliser avec les américains. En clair, l’Europe aura besoin de transit asymétrique, pour encore un bon moment encore.

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