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Parcoursup : le ministère ne répond plus

lundi 5 février 2024 à 16:47

Le ministère de l'éducation nationale refuse de rendre public le code source de Parcoursup

C'est une sacrée pépite que l'on peut trouver dans la « Lettre d'information juridique n°228 » du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques (et des établissements privés sous contrat).

OSS 117 - Rio ne répond plus - Copie d'écran

Un savant mélange de dinguerie juridique et d'incompétence technique, aromatisé d'un soupçon de bureaucratie façon soviétique, lui même saupoudré d'une dose généreuse de mauvaise foi, que seules les administrations françaises sont capables de nous mitonner à la perfection.

Dans toute bonne démocratie qui se respecte, la transparence dans le fonctionnement des administrations devrait être la règle. Tout citoyen devrait être en droit d'obtenir les documents qu'il souhaite consulter auprès de l'administration de son choix, qu'il s'agisse des notes de frais d'un édile local ou d'une étude sur l'évolution de la population de pingouins dans les locaux du ministère de la Culture.

Le Code des relations entre le public et l'administration donne une définition plutôt large — et c'est heureux — des documents consultables, en résumé n'importe quel document «produit ou reçu» par une administration. Cela inclut «notamment les dossiers, rapports, études, comptes rendus, procès-verbaux, statistiques, instructions, circulaires, notes et réponses ministérielles, correspondances, avis, prévisions, codes sources et décisions». Le code source des logiciels est donc inscrit dans la loi comme l'un des documents auquel tout un chacun est en droit de réclamer l'accès.

Il existe bien sûr des exceptions à ce principe. Certaines paraissent évidentes, par exemple lorsqu'il s'agit de protéger la vie privée, le secret médical ou le...

Vous avez dit « doléances » ?

lundi 5 février 2024 à 10:40

Dessous Choc #17

Dans un documentaire inédit « Les doléances » (diffusé le 8 février sur les antennes régionales de France 3 et disponible à partir du 9 février sur le site de France Télévisions) Hélène Desplanques s’intéresse à un véritable trésor enterré par le pouvoir.

Dans le sillage de la crise des Gilets jaunes, il y a tout juste cinq ans, Emmanuel Macron lançait un grand débat national, bientôt suivie par la décision, suggérée à l’origine par un collectif de maires ruraux, de recueillir les doléances des citoyens. Quelque 200.000 contributions (représentant pas moins de 20.000 cahiers) ont été rédigées par des français de tous milieux, enthousiastes de se prêter à un exercice démocratique hors du commun. Sauf que toute cette somme dort depuis dans les différents sites des archives départementales de l’hexagone.

Fabrice Dalongeville, initiateur de l’opération « mairie ouverte » créée avant même le grand débat, est le charismatique personnage fil-rouge de ce documentaire. Avec un optimisme à toute épreuve, l’édile d’une petite commune de l’Oise se bat pour que ces contributions puissent être enfin rendues publiques. La caméra d’Hélène Desplanques le suit dans une sorte de road trip citoyen de la Creuse, jusqu’en Meuse, en passant par la Gironde et même jusqu’à l’Assemblée nationale, à la rencontre d’hommes et de femmes (dont des anciens Gilets jaunes) qui avaient cru dans la parole présidentielle.

Ne nous y trompons cependant pas, le héros de ce film n’est pas cet élu particulièrement engagé, mais, comme l’explique Hélène Desplanques dans ce podcast, les doléances elles-mêmes, bien visibles à l’écran comme une sorte de refrain entêtant. Dans des graphies régulières ou hésitantes, chacune d’elles font état de réalités bien concrètes, souvent marquées par la détresse mais surtout par une dignité qui force l’admiration… La dignité de citoyens trahis qui n’ont, semble-t-il, pas dit leur dernier mot.

Deux "crieurs publics" qui apparaissent dans le documentaire - D.R.
Deux "crieurs publics" qui apparaissent dans le documentaire - D.R.


La programmation des projections du documentaire (suivies de débats) est à retrouver sur le site : lesdoléances.fr

La vérité, le droit et le macronisme sont sur un bateau...

vendredi 26 janvier 2024 à 19:38

Les deux premiers tombent à l'eau et se noient

Les délires sur le mode « faits alternatifs » et « post vérité » ne sont finalement pas réservés à Trump et ses adorateurs. La gestion de la crise des agriculteurs démontre que par peur d'une « Jacquerie », par veulerie, le gouvernement, piloté en sous-main par Emmanuel Macron est capable de s'assoir sur le droit et d'énoncer des mensonges plus gros que l'ego du président lui-même. C'est dire.

Arrestation de Farida le 16 juin 2020. Elle n'avait pas de tracteur, son coup de sang n'était pas légitime. - © Antoine Guibert

« En tant que ministre de l'intérieur, à la demande du président et du premier ministre, je les laisse faire », à expliqué Gérald Darmanin sur TF1. Il faut bien écouter le ministre et ne pas se focaliser immédiatement sur la suite de son discours. C'est à la demande d'Emmanuel Macron et de Gabriel Attal que le ministre de l'Intérieur impose aux forces de l'ordre de ne pas intervenir contre les agriculteurs en colère. L'exécutif décide donc désormais de manière complètement arbitraire qui peut manifester, mettre le feu, ravager des parkings de supermarchés, bloquer la circulation sur des centaines de kilomètres de routes sans risquer la moindre répercussion. Emmanuel Macron et Gabriel Atal ont demandé à Gérald Darmanin de les « laisser faire ».

Devant Gilles Bouleau, un journaliste de TF1 pourtant pas soupçonnable d'être à la solde de l'extrême-gauche mais totalement éberlué, le ministre a précisé ses propos. « Est-ce que les agriculteurs ont le droit de revendiquer ? Est-ce qu’ils souffrent ? Oui, ils souffrent et ils ont le droit de revendiquer. Est-ce qu’on doit les laisser faire sans envoyer les CRS ? Oui. Je les laisse faire ». Tout de même, relève Gilles Bouleau, les agriculteurs ont défoncé la grille de la préfecture de Bordeaux... « Est-ce que les agriculteurs s’en prennent aux policiers ou aux gendarmes ? Est-ce qu’ils mettent le feu aux bâtiments publics ? », explique le ministre de...

Et si l'on mesurait l'action économique d'Emmanuel Macron ?

jeudi 25 janvier 2024 à 15:02

Globalement, son action est neutre

Réformer ! Tous les politiques n'ont que ce mot à la bouche. Comme s'ils ne pouvaient se contenter de gérer la copropriété « France » et tenter de la faire prospérer sur la base des acquis. Alors, toutes ces réformes libérales entreprises par Emmanuel Macron depuis 2017, qu'ont-elles donné ? Toute la casse sociale au service d'un supposé progrès économique, peut-on le mesurer ?

Les politiques sont toujours persuadés de faire mieux que leurs prédécesseurs sur le plan économique. Quitte à dépasser les bornes en termes de mensonges. - Copie d'écran

L'économie est tout sauf une science exacte. On est dans l'à peu près, les théories se tirant la bourre pour promettre de faire en sorte que tout baigne dans l'huile de noix de coco. Mais d'ailleurs, qu'est-ce que la réussite sur le plan économique ? Est-ce une progression de Produit intérieur brut (PIB) ? Où plutôt une amélioration des conditions de vie des habitants d'un pays ? Et encore, comment mesurer cette amélioration ? Par une hausse des salaires ? De l'épargne ? Par une meilleure couverture sociale ? Un enseignement de qualité et gratuit ? Une médecine de pointe accessible à tous ? Bref. S'il y a une certitude, c'est que c'est compliqué.

Tellement compliqué que les politiques, généralement assez mauvais dans ce domaine, n'ont la plupart du temps aucune idée des effets de bords provoqués par leurs décisions. Ils croient en leur réussite sur ce plan comme le charbonnier a la foi. C'est tout simplement irrationnel.

L'économie est une balance à plateaux multiples. Influer sur un des plateaux (les taux par exemple) en fait bouger un autre (l'investissement), mais aussi deux ou trois auxquels personne n'avait pensé. Et ces effets de bords peuvent varier dans le temps. Une action décidée dans l'environnement mondial des années 80 n'aura pas les mêmes effets que ceux liés à une décision du même type mais prise aujourd'hui...

Pour mesurer l'impact sur l'économie d'un président qui...

Amélie Oudéa-Castéra : un continuum de gros revenus ?

mardi 23 janvier 2024 à 21:44

Une véritable question d’éducation, sans aucun doute

Dans ses premiers discours lancés à l’attention des fonctionnaires de l’Éducation nationale la ministre n’a pas évoqué le problème des salaires qui sont plutôt faibles par rapport à la moyenne Européenne. Peut-elle seulement entrevoir ce genre de difficultés ?

La ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra - Copie d'écran - site du gouvernement

Les envolées lyriques prononcées en « Français-Linkedin » resteront à jamais la marque de la nouvelle ministre de l’éducation Amélie Oudéa-Castéra. Devant la représentation nationale, elle a ainsi déclamé : « le président de la république et le premier ministre m’ont confié un continuum de responsabilités aux synergies qui sont en effet nombreuses mais au cœur de ce continuum, il y a une ambition, le réarmement civique de notre jeunesse. Et un trésor : l'école. Je m'appuierai sur trois piliers. Restaurer l'exigence à travers le choc des savoirs impulsé par Gabriel Attal et réaffirmer l'autorité de nos professeurs. Renforcer l'attractivité des métiers en réinventant la formation initiale, en repensant la formation continue, en améliorant l'organisation des remplacements de courte durée, en revalorisant les carrières et les conditions de travail, des enseignants mais aussi des AESH ou des infirmières scolaires ».

Et dans ce grand projet politico-philosophique, pas un mot sur les salaires des profs. Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard…

Quitte à vouloir réenchanter le métier de professeur, un petit mot sur les salaires aurait pourtant été de bon ton. Car en effet un professeur gagne 2.000 euros bruts en début de carrière, soit environ 2.000 euros nets en y ajoutant les primes. Pas de quoi pavoiser puisque rapporté à une échelle commune, un professeur français gagne à peine plus de la moitié de ce que perçoit son homologue Allemand.

Selon le ...