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Reflets invite Olivier Véran à discuter des attaques contre la presse

jeudi 21 septembre 2023 à 16:21

Mision impossible ?

Le ministre délégué chargé du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement a indiqué en conférence de presse être disponible pour parler du cas d'Ariane Lavrilleux et de la presse en général. Alors que vont s'ouvrir des États généraux de l’information, les attaques contre la presse, dont Reflets a été l'une des victimes, se multiplient. Celles-ci touchent évidemment la Démocratie. Olivier Véran tiendra-t-il sa parole ?

Appel à un rassemblement hier place de la République pour protester contre la garde à vue de Ariane Lavrilleux. - D.R.

Ariane Lavrilleux, journaliste pour Disclose vient de passer 39 heures en garde à vue. Un juge enquête sur ses articles qui révélaient des ventes d'armes françaises à des dictatures et tout particulièrement, l'aide apportée par la France au maréchal Al-Sissi. La DGSI a perquisitionné son domicile pendant une dizaine d'heures. C'est une attaque frontale de l'État contre le journalisme d'investigation qui contourne, encore une fois, la loi sur la presse. C'est Disclose en tant qu'éditeur qui aurait dû être poursuivi et non pas la journaliste auteur des articles.

En conférence de presse, après le conseil des ministres, Mediapart a interrogé Olivier Véran, ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du gouvernement sur cette garde à vue.

Le ministre a botté en touche. Selon lui, une conférence de presse du porte-parole du gouvernement n'est pas le lieu pour lui poser des questions. Allez comprendre.

Mais il a proposé que Mediapart l'invite pour discuter de ce sujet : « Si vous m'invitez, je veux bien vous répondre. Je ne refuse pas de vous parler, je viendrai avec plaisir. ».

Reflets a pris au mot le ministre et a lancé une invitation. Car la liberté de la presse est un outil essentiel de la Démocratie. La presse, lorsqu'elle est libre d'exercer son rôle est un moyen donné aux citoyens d'exercer leur rôle démocratique de manière éclairée.

Les procédures bâillon se succèdent, en contournant...

Explosion de la surveillance dans l'espace public

vendredi 15 septembre 2023 à 15:19

Coupe du monde Rugby et JO 2024 en France : le nouvel eldorado des entreprises techno-sécuritaires

Alors que la coupe du monde de rugby et les JO sont prétexte à des expérimentations en termes de surveillance, le pays se couvre depuis longtemps de "capteurs". Les smart cities ne sont en réalité que des safe city. La surveillance a pris le pas. D'ailleurs, le chiffre d'affaires du secteur explose. Revue des outils les plus répandus.

La surveillance vue par Midjourney - CC

Le débat sur la vidéosurveillance algorithmique (VSA), qui a largement monopolisé l’attention ces derniers mois, a pour effet d’éclipser d’autres logiciels de surveillance qui se déploient plus discrètement dans l’espace public. D’autre part, l’infrastructure physique et ses nombreux capteurs qui composent désormais les villes connectées permettent aux éditeurs de logiciels de venir enrichir une offre sécuritaire devenue stratégique pour l’économie française (34 milliards de CA en 2016 soit 1,5 % du PIB ). Or des millions de touristes et de spectateurs du monde entier afflueront en France, en l’espace de quelques semaines, pour assister à la coupe du monde de rugby 2023 et aux JO 2024. Un nouveau défi pour le ministère de l’Intérieur. Une fabuleuse opportunité pour l’industrie sécuritaire.

Si des lois (1) sont venues très récemment et partiellement encadrer l’usage des technologies dites « d’aide à la décision », elles ne doivent pas faire oublier qu’elles sont utilisées depuis des années par les forces de l’ordre. Les dernières améliorations techniques et industrielles dans le domaine de l’intelligence artificielle ont non seulement permis de voir émerger de nouveaux logiciels de surveillance, d’améliorer l’efficience de ceux déjà existants, mais surtout de créer une complémentarité technique entres elles.

Petit tour d’horizon d’un écosystème technologique et sécuritaire censé resserrer le quadrillage policier au travers de trois logiciels qui analysent nos comportements...

Épidémie de coups d’état en Afrique

jeudi 14 septembre 2023 à 10:03

Interview d'Antoine Glaser

Alors que les changements de régimes se multiplient sur le continent, Antoine Glaser, journaliste et Rédacteur en chef pendant trente ans de la revue « la Lettre du Continent », revient avec nous sur la situation au Gabon et au Niger. Deux pays qui ne laissent pas l'Élysée de marbre...

Le journaliste Antoine Glaser lors d'une table ronde à la Médiathèque d'Orléans le 27 février 2016 pendant le festival "Les Médiatiques" - O. Morand - Wikipedia - CC BY-SA 4.0

Reflets : L’Afrique a été secouée par des coups d’État à répétition : Mali, Niger, Gabon... Comment analysez-vous cela ?

Antoine Glaser : Ces putschs ont une résonance et des motivations différentes. Au Gabon, c’est une révolution de palais, au Niger, c’est le renversement d’un président légitimement élu. Les situations n’ont rien à voir et n’ont aucun lien entre elles.

Comment décryptez-vous ce qui s’est passé au Gabon ?

Fondamentalement, c’est un problème avec le chef de la garde présidentielle et au sein de la famille Bongo. Ce coup d’état ne signe pas forcément la fin du clan Bongo. Pour comprendre ce qui se passe, il faut remonter à 2018 et l’accident vasculaire cérébral d’Ali Bongo. La conséquence a été que sa femme Sylvia et son fils Noureddin ont pris une place très importante dans la gestion des affaires. Le général Brice Oligui Nguema, chef de la garde républicaine, savait que ces deux membres du clan Bongo voulaient se séparer de lui, et il a pris les devants.

Officiellement, Ali Bongo venait d’être réélu…

Tout le monde sait que les élections ont été truquées. Comme après la dernière élection de Bongo en 2016, la période post-électorale allait être compliquée. Ali Bongo avait fait tirer sur l’opposition. Cela allait recommencer. Oligui Nguema a voulu éviter cela. Mais la famille Bongo n’est toujours pas loin. Le général Brice Oligui Nguema est lié à la sœur du président, Pascaline Bongo. Ce coup d’état signe en fait le retour au pouvoir des proches d’Omar Bongo...

Apprenons à nous connaître !

mercredi 13 septembre 2023 à 10:46

Reflets organise une enquête (anonyme) sur son lectorat

Nous vous invitons à répondre à une enquête qui nous permettra de connaître un peu mieux nos lecteurs, leurs besoins, leurs valeurs et leurs préférences. Elle est totalement anonyme et n'a pas été conçue pour recueillir des données personnelles.

Logo Reflets

Reflets.info est actif depuis 2011. Certains parmi vous nous suivent depuis cette date. D’autres sont arrivés plus récemment. Nous ne savons rien de vous. C’était volontaire… Nous sommes sans doute le seul journal à ne rien collecter en matière de données personnelles sur nos lecteurs. C’est un positionnement éthique : nous ne monétisons pas nos abonnés et leurs données. Mais cela a des conséquences : nous ne savons pas ce qui vous intéresse ou ce qui ne vous plaît pas. C’est donc un frein pour nous car nous ne pouvons pas adapter nos contenus à vos envies. Nous allons continuer à ne pas accaparer vos données personnelles, mais nous aimerions, ponctuellement, apprendre à vous connaître et mieux comprendre ce qui vous plaît dans votre relation avec nous, ou pas.

Nous avons donc lancé la réalisation d’une enquête de lectorat qui respecte votre vie privée. Elle est hébergée par notre prestataire, l’agence Médianes et non pas par une plateforme.

Reflets.info, c’est avant tout un journal que nous avons voulu au service de ses lecteurs. Nous voulons vous apporter des informations qui vous permettront de faire des choix éclairés dans l’exercice de vos droits démocratiques. Nous ne sommes pas un 4ème pouvoir vengeur, nous sommes l'un des outils de la démocratie. Pour cela, nous réalisons de l’investigation et des articles de décryptage qui remettent en perspective les faits. Nous ne surfons sur aucun buzz, nous choisissons le temps long.

Vous êtes à peu près 1.300 à nous faire...

Font del Rey : l'opération

jeudi 7 septembre 2023 à 19:22

Plongée dans le procès d'un marchand de sommeil à Montpellier, second volet.

Le procès des 5 et 6 septembre a mis en lumière les ficelles d'une exploitation ordinaire de la misère. La mise en accusation des marchands de sommeil de la tour Font del Rey, à Montpellier est un « aboutissement » pour les associations et certains habitants.

Répartition des lots dans la résidence Font del Rey dans le quartier de la Mosson à Montpellier

Côté accusation, on se bouscule : deux associations, la ville, l'ARS et douze familles. Pour tous les représenter, cinq avocats, tout ce beau monde mené par le procureur de la république. En face, sur le banc des accusés, sont poursuivis cinq individus et trois sociétés, défendus par huit avocats. Dès l'entame le ton est donné par la défense : l'accusation est « mal ficelée » obligeant la défense à « faire de la prospective ». « Tout cela pue l'instrumentalisation » assènera l'avocat de Dider Raymond, remonté. L'affaire est complexe et il y a tant de fils à démêler qu'il faut remonter dans le temps pour mieux l'appréhender.

Le SCI Foncière de Rénovation acquiert 82 appartements de l'immeuble « Font Del Rey » en août 2005. Elle s'est constituée pour l'occasion, un mois plus tôt, en juillet. Et dès cette époque, sont déjà présents les principaux personnages de l'histoire. Les trois quarts des actions vont à la SARL ALCINVEST, la société d'investissement des Bouruet-Aubertot, une famille parisienne connue (un aïeul a créé les premiers grands magasins). Un quart des parts sont attribuées à un certain Didier Raymond, présent sur le banc des accusés. La gestion de la SCI est confiée en novembre à Patrick Bolzer, connaissance de longue date d'André Bouruet-Aubertot qui prend au passage 25% des parts. Lui aussi est présent sur le banc des accusés.

Un duo à tout faire

Le procureur a...