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La Poste Mobile et ses clients à poil sur Internet

lundi 11 juillet 2022 à 22:46

Victime d'un ransomware, l'entreprise a visiblement laissé fuiter sa base clients

C'est le dernier épisode d'une longue série : un ransomware qui plombe une entreprise, les données exfiltrée sont publiées sur Internet et in fine, ce sont les clients qui sont victimes car leurs données personnelles fuitent. En masse, cette fois, puisque les deux fichiers clients publiés contiennent plus de 900.000 lignes...

Publication des données d eLa Poste Mobile sur le site de LockBit - Copie d'écran

Depuis quelques jours, le site du groupe de ransomware LockBit annonce la diffusion de données de l'opérateur de téléphonie et d'accès à Internet La Poste Mobile. L'entreprise avait pris les devants le 8 juillet en fermant son site Internet et en affichant un message pour ses clients : « Les services administratifs et de gestion de La Poste Mobile ont été victimes, ce lundi 4 juillet, d’un virus malveillant de type rançongiciel. Dès que nous avons eu connaissance de cet incident, nous avons pris les mesures de protection nécessaires en suspendant immédiatement les systèmes informatiques concernés. Cette action de protection nous a conduit à fermer momentanément notre site internet et notre espace client. Nous sommes bien évidemment désolés que cela puisse entraîner pendant quelques jours une gêne dans votre relation avec La Poste Mobile. Nos équipes informatiques procèdent actuellement au diagnostic de la situation. Nos premières analyses établissent que nos serveurs essentiels au fonctionnement de votre ligne mobile ont bien été protégés. En revanche, il est possible que des fichiers présents dans des ordinateurs de salariés de La Poste Mobile aient été affectés. Certains d’entre eux pourraient contenir des données à caractère personnel. La Poste Mobile invite ses clients à être vigilants, notamment en surveillant toute tentative de phishing et/ou d’usurpation d’identité, et les tiendra bien évidemment informés des enseignements apportés par les expertises en...

Le gigolo serial killer et l’avocat des puissants

lundi 11 juillet 2022 à 11:37

Dessous Choc #7

Sophie Bonnet nous plonge dans le résultat de cinq années d'enquête sur deux personnages, le célèbre pénaliste Olivier Metzner, retrouvé mort noyé et un gigolo afabulateur : Alexandre Despallières

Couverture du livre de Sophie Bonnet
Couverture du livre de Sophie Bonnet
Dans son dernier livre, Le maître et l'assassin (Robert Laffont, 2022) la journaliste d’investigation Sophie Bonnet démêle les itinéraires de deux hommes aux âmes troubles, assoiffés de pouvoir et d’argent : celui du brillant pénaliste Olivier Metzner et d’un gigolo affabulateur, Alexandre Despallières.

Quand ce dernier commence à avoir des ennuis judiciaires – et pas des moindres puisqu’il est accusé de meurtres par empoisonnement –, entre en scène l’avocat. Sous le charme du jeune homme à la beauté envoûtante, Olivier Metzner, habitué des excès en tout genre, commence à perdre une bonne partie de son discernement.

C’est que Despallières sait y faire. Rien ne semble arrêter l’ambition de cet expert ès-manipulation qui ne pense qu’à être riche et célèbre… quoi qu’il en coûte, quitte à laisser derrière lui plusieurs cadavres. Celui d’Olivier Metzner est retrouvé au large de son île privée dans le Golfe du Morbihan. Suicide ou assassinat ?

Sophie Bonnet a mené l’enquête pendant près de cinq ans. Elle nous entraîne dans les coulisses des nuits parisiennes, dans les méandres du monde politico-médiatico-judiciaire où l’argent et le pouvoir semblent primer sur tout. Un récit haletant et rythmé dont elle explore les grandes lignes au micro d’Antoine Bellier.

« Un gigolo serial killer et un avocat aux portes du pouvoir. Durant cinq ans, j’ai enquêté sur ces deux destins inextricablement mêlés. Tandis que l’un accédait à la pleine lumière et à l’opulence, l’autre sévissait dans les bas-fonds des nuits parisiennes. Un labyrinthe de crimes, de sexes, de pouvoir et de secrets. »

« Donner jusqu’à ce que ça fasse mal »

samedi 9 juillet 2022 à 17:18

Cinq mécènes suisses expliquent pourquoi ils ont choisi d'aider l'Ukraine et leur philosophie

D’origines suisse, ukrainienne, polonaise, autrichienne et russe, ces cinq amis ont décidé de financer l’achat de 11 ambulances neuves et d’équipement médical pour une valeur de près de 900.000 € pour l'ONG ukrainienne Comité d'aide médicale. Ils témoignent en espérant que leur geste soit contagieux.

Sur la route de Kharkiv, deux ambulances offertes par le Comité d'aide médicale passe dans la banlieue de Kyiv - D.R.

C'est l'histoire de cinq riches amis qui ont décidé de financer l’achat de 11 ambulances neuves et d’équipement médical pour une valeur de près de 900.000 pour l'Ukraine.

Après avoir évalué différentes ONG de terrain, les généreux donateurs ont découvert une association ukrainienne, le Comité d’aide médicale, qui œuvre depuis plus de 20 ans dans le secteur du handicap et la protection des migrants.

Depuis le début de la guerre, cette ONG reçoit et coordonne des demandes d’aide médicale et alimentaire de tout le pays, notamment avec le soutien de l’association suisse Parasolka, des ONG françaises Fondemos et Safe. Plus de 13.000 m³ de produits de première nécessité ont été distribués dans toute l’Ukraine. « Cette opération pour livrer ces 11 ambulances a été une aventure, raconte Natalia Kabatsiy, la directrice du Comité d’aide médicale. La logistique a été complexe. Notamment, nous avons du faire sortir 11 femmes pour chercher les véhicules en Slovaquie, car les hommes n’ont pas le droit de quitter le pays. Certaines ambulances ont été livrées dans le Donbass et dans des zones où les bombardements sont quotidien. C’était émouvant de voir les sourires des équipes médicales. »

Des membres du Comité d'aide médicale à la frontière entre la Slovaquie et l'Ukraine, 3 juin 2022 - D.R.
Des membres du Comité d'aide médicale à la frontière entre la Slovaquie et l'Ukraine, 3 juin 2022 - D.R.

« Au départ, nous ne pensions pas parler du tout, raconte l'un des donateurs. _Mais en voyant cette chaîne de solidarité, ces sourires, nous nous sommes dits que cette...

Ukraine : l’aide humanitaire repose principalement sur la mobilisation locale

samedi 9 juillet 2022 à 10:26

Les grandes organisations peinent à apporter un soutien efficace

Un rapport du think-tank Humanitarian Outcomes montre les difficultés de la mise en place de l'aide d'urgence aux populations civiles. Il montre que durant les trois premiers mois de la guerre, l'aide humanitaire a reposé sur la mobilisation des associations ukrainiennes et de citoyens volontaires. Il pointe aussi la bureaucratie des grandes organisations internationales incapables d'appuyer efficacement les ONG locales.

Le think-tank Humanitarian Outcomes dresse un bilan inquiétant - Copie d'écran

L’aide humanitaire peine à arriver en Ukraine et à être efficace. Dans une note datée de juin, Humanitarian outcomes, un think-tank anglais spécialisé dans la recherche et l’analyse sur les questions humanitaires en dresse le constat et tente d'analyser les freins. Pourtant, l'urgence est là : 16 millions d'Ukrainiens sont réfugiés ou déplacés à l'intérieur du pays. Beaucoup de civils dépendent donc de l'aide humanitaire.

«Bien qu'elles aient collecté d'importantes sommes d'argent dans les premiers jours et les premières semaines de la crise, les organisations internationales n'ont pas été en mesure d'injecter rapidement des ressources pour renforcer et étendre les efforts de réponse locaux existants pendant qu'elles intensifiaient leurs propres programmes. Au lieu de cela, trois mois plus tard, la majeure partie de l'argent n'a pas été utilisée et est restée entre les mains d'organisations internationales qui sont limitées dans leur financement par des exigences de conformité trop lourdes et trop longues à respecter pour les petits groupes de volontaires. Même les objectifs ambitieux et les critères de référence en matière de "localisation" (privilégier les ONG du pays, NDLR) ont été absents des plans d'intervention internationaux, tout comme les outils de base convenus précédemment pour les organisations nationales, tels que des formulaires uniques et unifiés pour simplifier les demandes de...

Ukraine : une logique de guerre longue

jeudi 7 juillet 2022 à 13:52

Le conflit pourrait durer encore de longs mois.

L'armée russe a obtenu une victoire tactique dans le Donbass en occupant les villes de Sievierodonetsk et de Lysychansk, et elle poursuit son offensive dans cette région de l'Est. Mais d'autres fronts sont aussi actifs. L'armée ukrainienne a réussi à obtenir le départ des troupes russes de l'île du Serpent. Et surtout, elle se renforce dans des secteurs clefs : artillerie et défense antiaérienne. Les soutiens de l'Ukraine, États-Unis en tête, s'organisent pour aider le pays dans la durée.

Le drapeau ukrainien flotte à nouveau sur l'Ile du Serpent - D.R.

Sivierodonetsk, une des villes clefs du Donbass, est tombée aux mains de l’armée russe et des séparatiste après plusieurs semaine de combat ainsi que des villages alentour. Mais les russes n’occupent qu’un champ de ruines. Samedi 2 juillet, c’est la ville de Lysychansk qui a été à son tour occupée. Si le revers pour Kyiv est certain, en un mois de guerre totale dans le Donbass, les séparatistes n’ont, dans les faits, occupé en juin que 1500 km², soit 0,3% du territoire ukrainien. Ce qui montre que la résistance ukrainienne tient bon, alors que le rapport de force est largement en faveur de l’armée russe pour ce qui est de l’artillerie et de l’aviation.

Mais beaucoup d’autres fronts sont actifs. Du côté de Kharkiv, Russes et Ukrainiens alternent attaques et contre-attaques. Il semble que Moscou n’a pas renoncé à tenter de prendre, à terme, la deuxième ville du pays. Dans le sud de l’Ukraine, les informations sont difficiles à obtenir, mais il semble que l’armée ukrainienne a progressé en direction de Kherson. Dans cette zone, les partisans ukrainiens harcèlent aussi les convois russes et plusieurs collaborateurs de l'occupant ont été assassinés ou victimes de tentative de meurtre.

L’armée russe semble incapable de disposer de suffisamment de troupes le long de cette ligne de front qui mesure environ 2.500 km, dont 1.000 km où le front est effectivement actif. Selon des documents qui ont fuité, l’armée russe peine à recruter des conscrits: le nombre de recrues serait...