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Reflets, Orange, le DPI, la presse et notre ego surdimensionné…

vendredi 12 octobre 2012 à 00:20

Dans le micromicrocosme de la presse en ligne s’intéressant à ce qui se passe sur Internet et pas trop à ce qui passe dans le monde (mais c’est une autre histoire et donc l’objet d’un autre article), il y a eu un épisode marrant ce jour et que Reflets va vous conter (pour ceux qui n’auraient pas suivi). Ça commence par un article de Rue 89 qui reprend une info de la Lettre A sur Orange et sa possible adoption du Deep Packet Inspection pour « affiner » ses forfaits.

Faisons une petite digression sur la presse. La Lettre A est ce que l’on appelle dans le jargon de la presse, une lettre confidentielle. Elle est vendue cher à des abonnés. Elle n’affiche donc pas son contenu à tout le monde. Du coup, c’est Rue 89 (sans doute abonné) qui fait le buzz sur cette histoire sans être à l’origine de l’information.

Dans la journée, Owni emboite le pas, d’autant que Rue 89 cite un papier ancien des confrères, portant sur la fin de l’illimité en France.

Et puis dans « l’affaire » rapportée par Rue 89, on cite Qosmos qui apporterait les sondes pour le « DPI made in Orange ».

Comme tout le monde le sait, Reflets a codé depuis longtemps le fameux DaHubbleVisionPowa©.

DaHubbleVisionPowa©

Dès que les mots Amesys, Qosmos, Deep Packet Inspection sont prononcés quelque part dans le monde, une alerte nous est remontée. Nous ne pouvions laisser les lecteurs de Rue 89, la Lettre A etc. sur leur faim. N’écoutant que mon courage, j’ai tweeté quelques liens sur le sujet évoqué.

Car aussi étrange que cela puisse paraître, Reflets, qui est un journal gratuit (sauf les dons que vous voulez bien nous faire parce que nous « le valons bien » et vous aussi ®), avait déjà écrit quelques petits trucs sur la tentation du DPI que vivait pleinement l’opérateur historique.

Le papier le plus proche de ce que l’on évoque aujourd’hui date du 23 décembre 2011 (ça date un peu hein ?) et est titré « Quand la CNIL fait de la publicité pour le Deep Packet Inspection d’Orange« . Mais des papiers sur la Neutralité du Net by Orange, Reflets en a publié une sacrée palanquée. Comme ici ou .

Mais, à mon sens, c’est surtout ce papier qui aurait dû générer un gros approfondissement de la part de la presse qui s’émeut aujourd’hui de la possibilité d’une présence de DPI chez Orange. Qu’il s’agisse, dans l’esprit de l’opérateur, de faire payer selon les types d’usage (que le titre racoleur sur la fin de l’illimité évoque) ou d’un tout autre usage, c’est la présence même du DPI en cœur de réseau qui est inquiétante. Au détour d’un paragraphe, nous évoquions le projet « Matrice » d’Orange et l’implication d’Amesys dans ce projet.

Cette information, comme une tripotée d’autres, sur Amesys, que nous avons publiées, n’a jamais intéressé la presse. Personne n’a approfondi, personne n’a repris. Ni le projet « Matrice », ni le courtois et amical « sponsoring » du Festival mondial des arts nègres à hauteur de 130 000 euros par Amesys. Ni même l’existence d’un projet Eagle en France impactant plusieurs ISPs…

Bref, revenons à mon tweet contenant ces liens. Il était accompagné d’un hashtag maison : #TiensLaPresseDécouvre.

Ce qui m’a valu une réponse toute en finesse de @martin_u :

Oui, il faut le dire, l'avouer enfin, l'ego des auteurs de Reflets est absolument démesuré. On a le melon qui explose.

Allez, ça c'est fait.

Revenons au projet "Matrice".

En octobre 2011, Orange formalise par écrit un cahier des charges pour son projet "Matrice 10GB". Ce cahier des charges est signé par Nicolas de Javel. Selon son profil Linkedin, Nicolas est en fait un salarié d'une SSII en poste chez Orange comme "Chef de projet déploiement service". En quoi cela consiste-t-il ? Hum. Selon le même profil Linkedin il s'agit de :

Déploiement et suivi du dimensionnement d’infrastructures sur le réseau cœur mobile
Suivi et optimisation du dimensionnement
Projections (planning, budget) des évolutions capacitaires et techniques
Pilotage et coordination des intervenants lors des déploiements
Gestion de la relation avec les fournisseurs :
Industrialisation des procédures de déploiement
Négociations des coûts
Contrôle de la qualité des prestations

Le projet Matrice est bien entendu un simple projet visant à mieux répondre aux attentes des clients d'Orange en permettant à l'opérateur d'être alerté en temps réel des dysfonctionnements de son réseau. Le DPI, ça sert à ça ma bonne dame.

Voilà ce que dit le cahier des charges :

Afin de répondre à des besoins de monitoring sur les architectures complexes utilisant des infrastructures réseau à base de fibre 10Gbs, 1Gb de liens de cuivre 1Gb, nous souhaitons avoir une solution flexible, que nous appellerons Matrice, pour rediriger et filtrer la demande de flux en provenance d'un splitter ou d'un port de capture vers un outil d'analyse, optimisant de la sorte l'utilisation de ces derniers. En amont de ces Matrices, seront déployés des splitters 70/30 installés dans les répartiteurs optiques ou des TAP cuivre Gigabit. Les Matrices seront déployées dans une armoire où seront aussi regroupés sondes et analyseurs de protocoles. Deux catégories d'usage sont aujourd'hui identifiées :

  • La collecte en permanence en des points précis de l'infrastructure à des fins de supervision de la qualité de fonctionnement via des équipements sondes.
  • La collecte de manière ponctuelle pour analyse des flux réseaux dans le cadre de la résolution d'un incident ou du traitement d'un problème (analyseur de protocoles).

Dans la liste des choses que les Matrices devaient pouvoir faire, on retiendra des trucs qui aident beaucoup pour la supervision de la qualité de fonctionnement de l'Internet by Orange© :

  • Capacités de filtrage avancées : MAC, IP, Port, Vlan, protocole
  • Possibilité de faire DPI (Level 2 -> 7)
  • Interface graphique embarquée dans un client léger
  • Capable d'analyser le trafic IPV6 pour le filtrage et le DPI
  • Possibilité de répartir le trafic de plusieurs liens en entrée sur plusieurs ports en sortie avec possibilité d'affinité de session selon critère (@ IP, ...)

But, oh, wait... Mais ils en veulent combien des points de capture du trafic ?

Voyons, voir... Sur le beau dessin d'Orange, il y a quand même 15 et selon le cahier des charges, on ne parle là que d'une sorte de test sur une architecture représentative des besoins sur de nouvelles infrastructures. L'avenir est radieux.

Mais ensuite, après publication de ce beau cahier des charges pour du "DPI by Orange"® imaginé afin de te faire un meilleur réseau bien supervisé, mon cher client Orange, que s'est-il passé ?

Bof, on retrouve nos amis de Bull/Amesys qui répondent, c'est bien normal.

Ils savent à peu près faire tout ce que veut Orange (mais pas le réassemblage de paquets TCP demandé).

En même temps, quand on a réussi à mettre en place un système d'écoute global pour tout un pays... Quelques sondes chez Orange... C'est sans doute de la gnognotte.

Sans compter que le client, Orange, sera sans doute beaucoup moins tendu qu'un Abdallah Senoussi, terroriste notoire et sans doute un rien colérique. Allez savoir comment peut finir la colère d'un client comme ça quand vous êtes en visite sur place pour voir l'avancement de votre bel Eagle poilu...

Amesys présente donc début décembre 2011 du Gigamon.

Mais en janvier 2012, on est sur du Netoptics. Un produit bien américain, qui s'est probablement retrouvé dans quelques pays bien douteux et avec lesquels le Département d'État n'a pas de relations amicales (souvenez-vous de Bluecoat). Et cela, sans doute par la grâce d'intégrateurs peu scrupuleux. Des gens capables d'aller vendre n'importe quoi à n'importe qui.

Pour en revenir au début de cet article fleuve, la question n'est pas de savoir si Orange et les autres ISP réfléchissent aux usages possibles du DPI by Qosmos, Amesys, etc. ou pas, parce que cette question a déjà sa réponse depuis des lustres.

Oui, les ISP installent du DPI.

Oui, ça craint.

Non, ça ne date pas d'hier.

Oui, il est trop tard.

Non, la CNIL n'en a rien à faire et comme toujours, elle ne sert à rien.

 

 

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La gauche socialiste, c’est quand même pas pareil !

jeudi 11 octobre 2012 à 19:09

Bien que cela ait été traité un peu partout, il semble quand même intéressant de parler rapidement du cambriolage du ministre socialiste (de gauche, il faut le rappeler, le socialiste est de gôche, et la gôche, c’est le bien), Jérôme Cahuzac, samedi dernier.

Un socialiste, c’est donc de gauche. Ça déclare vouloir s’attaquer aux injustices sociales, économiques. Ça n’aime pas les grandes fortunes, ça n’aime pas l’argent, le luxe, la frime, le capital, c’est l’antithèse de Sarkozy, en gros.

Et l’on peut vérifier que ces socialistes qui gouvernent sont bien en accord avec leurs principes et ne prennent personne pour des cloches. Le journal Le Parisien a dévoilé ce cambriolage qui a eu lieu samedi dernier dans le modeste appartement du ministre du Budget, appartement de 140 m2 situé dans le quartier (très populaire) du XVIe arrondissement : entre 10 000 et 14 000 euros le mètre carré dans ce haut lieu de la gôche historique, c’est un appart (de gauche) d’une valeur située entre 1 400 000 et 2 000 000 d’euros. Et ils ont volé quoi les monte-en-l’air ? Oh, des trucs sentimentaux, de « gauche ». Mais qu’est-ce qu’un socialiste proche des ouvriers, des exclus, qui se soucie de l’injustice sociale peut bien conserver comme objets sentimentaux dans son modeste appart à deux patates ?

Huit montres, de marques Rolex, Jaeger-Lecoultre, Boucheron, Chaumet et Breitling.

Le ministre du Budget a bien raison de nous expliquer qu’il va falloir que nous fassions tous des efforts et des sacrifices : il est bien placé pour savoir ce que c’est, surtout depuis qu’on lui a volé ses tocantes à 10 000 euros pièce et qu’il doit en faire le deuil, dans son modeste logement socialiste.

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Analyse : la stratégie de la fin du pétrole

mardi 9 octobre 2012 à 15:08

Chacun connaît le discours univoque qui condamne le pétrole : polluant de l’air (réchauffement climatique), de l’eau (marées noires), du sol (contamination des sous-sols), source de conflits, épuisable, sale, etc.

La liste des tares est longue à propos du pétrole, à juste titre. Ces problèmes sont réels. Mais si l’on prend un peu de recul, que l’on ne regarde pas que les problèmes, que l’on accepte de sortir du discours uniquement négatif, qu’en ressort-il ? L’honnêteté intellectuelle peut-elle s’accorder d’un discours à charge contre le pétrole, en opposition frontale avec la réalité du monde, de son évolution et des progrès incontestables qui sont survenus en moins de deux siècles par le biais de cette ressource ? Et surtout, de ce qui risque de le remplacer ?

La civilisation du pétrole

Si un saut « quasi quantique » de l’humanité s’est effectué au cours de son histoire, c’est avec l’apparition du pétrole et de son utilisation industrielle. L’or noir est connu depuis l’antiquité, mais jusqu’au XIXe siècle, il n’a jamais trouvé d’application importante. La conjonction de l’invention de l’électricité et de l’utilisation du pétrole raffiné comme source de carburant des premiers moteurs à explosion, ainsi qu’ensuite de la matière plastique (et d’autres dérivés), sont une révolution de tous les domaines touchant la civilisation humaine dans son ensemble.

Les déplacements individuels, collectifs, commerciaux passent par le pétrole : premières voitures, camions, paquebots puis avions. La médecine est transformée par le pétrole, l’agriculture est radicalement modifiée par le pétrole, ainsi que la chimie, puis survient l’informatique (au début du XXe siècle avec Jacquard en France et IBM aux USA), qui avait déjà fait ses premiers pas sans pétrole (métiers à tisser, machines à cartes perforées) et n’avait pas pu se développer sans celui-ci : elle explose cette informatique et peut se développer grâce à lui après la seconde guerre mondiale et l’invention des transistors. L’industrialisation de l’informatique débute.

Bien entendu, tout n’a pas été positif à tous les niveaux dans les « progrès » vendus comme tels : l’étude de la « révolution verte » des années 50 en est un exemple frappant. Si les productions agricoles ont augmenté, la santé humaine, elle, en a été totalement affectée. La paysannerie traditionnelle, de même.

Il n’en est pas moins certain que le pourcentage d’éléments de la vie courante composés de pétrole qui rendent service, sauvent des vies, permettent d’améliorer les activités humaines est énorme. Notre civilisation est une civilisation du pétrole. Cette matière piégée dans l’écorce terrestre est le centre de gravité de l’humanité moderne. Sans lui, l’espérance de vie en occident serait encore au niveau du XVIIIeMais, c’est quoi ce discours incorrect ?

Oui, dans une vision manichéenne des choses, écolo-anti-capitalo aveugle, il faut uniquement parler de toutes les horreurs générées par l’exploitation et le commerce du pétrole : guerres, corruption, pollutions, captation de richesses, la liste est très longue. Cet article n’en fait pas l’impasse et ces constats sont évident. Mais le refus de parler d’autre chose est dangereux.

Parce que cela est-il le propre du pétrole, ou bien ne serait-ce pas le propre de toute ressource rare et surtout indispensable dans la recherche des sociétés humaines à caractère conquérant et vouées à se transformer sous la pression du progrès technique érigé comme modèle ? Des sociétés capitalistes, en réalité ? Et ces progrès amenés par l’utilisation du pétrole sont-ils une « horreur » ?

Les sociétés occidentales ont tué, envahi d’autres civilisations pour l’or. Pour avoir de la main d’œuvre humaine aussi : l’esclavage a été aboli quand les machines utilisant le pétrole ont pu remplacer les esclaves. Quand la monarchie absolue a été détruite et que l’esprit des lumières, féru de progrès technique, s’est répandu, la révolution industrielle, déjà en marche, a explosé. L’or noir a remplacé l’or et les esclaves. L’argent qu’il générait a remplacé Dieu, le « dieu dollar » s’est ensuite imposé, sous le joug du pétrole. Mais la logique est implacable : une autre matière capable d’autant de possibilités, exploitable avec la technique du XIXe siècle aurait donné exactement le même résultat.

Vient donc ensuite l’énergie atomique. Qu’on ne peut absolument pas comparer avec le pétrole. Il n’est pas discuté du nucléaire ici, mais de l’énergie atomique. Le nucléaire était utilisé dès la fin du XIXe siècle avec les découvertes de Marie Curie. L’efficacité nucléaire (rayons X, radios etc.) aurait pu être développée en médecine sans l’énergie atomique. L’énergie atomique est un changement assez curieux dans la civilisation humaine planétaire. On parle de civilisation de l’atome, ce qui est une ineptie puisque l’électricité produite par des centrales nucléaires sur la planète est inférieure à 16 %. L’énergie atomique a simplement changé les rapports de force géostratégiques par le biais de la bombe atomique. Mais il n’a pas changé la progression technique et technologique des sociétés humaines : si c’était le cas, l’énergie atomique serait aujourd’hui utilisée pour une grande part des activités humaines, il n’en est rien. Heureusement, puisque sa dangerosité est avérée, sa pollution mille fois plus dommageable que le pétrole, ses déchets impossibles à rendre inoffensifs. Le pétrole est d’ailleurs resté le facteur géopolitique central.

Imaginons un monde sans pétrole

Si le pétrole s’éteint (certains pensent qu’il va s’épuiser, d’autres pensent au contraire que c’est une matière créée en permanence et qui est quasi infinie), ou qu’il est interdit à terme de l’exploiter, il faut donc le remplacer. Pas seulement en tant que carburant et qu’énergie mais aussi en tant que matière fossile pour la fabrication de matières plastiques et autres dérivés. Quelles sont les possibilités ? Pour le carburant, il y a les agrocarburants. Les rapports de la FAO sont accablants : la ruée de grandes nations vers cette exploitation agricole pour remplacer le carburant issu du pétrole détruit les terres arables et génère des famines et une perturbation colossale dans les pays les plus pauvres. Ce choix des carburants agricoles affame littéralement des millions de personnes chaque année.

C’est donc du côté des agrocarburants que se trouve la cause principale de la hausse de la demande. L’industrie des agrocarburants, basée dans les pays émergents comme dans les pays développés, absorbe 40 % du maïs produit aux États-Unis et les deux tiers des huiles végétales de l’UE. Ce développement spectaculaire a été rendu possible, souligne la FAO, par un soutien public massif sous forme de subventions, d’exonération de taxes et d’obligations d’achat, estimé à 5,6 milliards d’euros en Europe et aux États-Unis. En parallèle, le soutien à tous les autres secteurs agricoles s’amenuisait.

Ce qui amène la FAO à conclure que « l’actuel emballement de la demande mondiale n’est pas la conséquence du développement économique mondial, mais le résultat d’une politique publique menée par les États-Unis et les gouvernements de l’UE, le résultat d’un choix politique clair et réversible. » Pour Jayati Ghosh, économiste indienne tenant un blog sur le Guardian, ce rapport renverse ainsi « le mythe selon lequel la consommation accrue des pays en développement (Inde et Chine avant tout) mène à une hausse de la demande globale et donc à une hausse des prix des céréales. » (source : Lemonde.fr - Famine : la FAO pointe les biocarburants et la surexploitation des sols)

Le véhicule électrique ? Oui, mais rechargé par quoi ? Des centrales électriques. Une majorité sont au charbon sur la planète, et les énergies fossiles représentent 80 % de la production d’énergie primaire totale. De plus, les défenseurs actuels de l’écologie (dans les gouvernements et les populations) refusent toute exploitation du charbon à des fins de production électrique puisqu’il est censé réchauffer le climat par le CO2 qu’il rejette dans l’atmosphère. Des panneaux solaires ? Difficile de croire, vu le parc automobile mondial, qu’il soit possible d’en construire suffisamment au regard des mines de silicium et des capacités de rechargement de batteries dans des pays peu ensoleillés. Le nucléaire ? Un monde recouvert de centrales nucléaires serait donc plus enviable au monde du pétrole ? La dangerosité de cette énergie est telle qu’il semble impossible de concevoir cette approche. Sachant que de nombreuses nations se voient interdire de développer une filière nucléaire par crainte qu’ils ne se dotent de l’arme atomique, comme l’Iran. L’énergie hydraulique, quant à elle, est très dépendante de la géographie.

D’autres solutions ? Oui, les énergies fossiles autres que le pétrole, comme les gaz et bitumes de schiste. Mais là encore, la piste est très inquiétante, et en réalité, bien plus que celle du pétrole. La liste des problématiques de l’exploitation des gaz de schiste est tellement importante qu’un article entier serait nécessaire. En résumé : coût technique et de transport très élevés, épuisement de l’eau, destruction des paysages, contamination des nappes phréatiques, risques sismiques, technologie propriétaire, destruction environnementale… Avec, de plus, un bémol majeur : le gaz de schiste est un carburant. Il ne permet pas de créer des dérivés solides comme le pétrole. Et puis, c’est un détail, mais il émet, à la combustion, des gaz à effet de serre, et donc, réchauffe le climat (selon ceux qui adhèrent à cette théorie)… comme le pétrole ou le charbon.

Restent les moteurs « atomiques ». Et des nouvelles technologies nucléaires. Là encore, la prudence reste de mise, la radioactivité n’est pas une mince affaire. Le coût. La maîtrise technique. L’impossibilité pour les nations en voie de développement (en réalité en sous-développement entretenu) de se doter de tels véhicules, de telles technologies. Mais… mais, mais…

La voie est-elle déjà tracée ?

S’il y a une guerre qui fait rage depuis des décennies et qui régit le monde moderne, c’est celle de l’énergie et de la production industrielle. Cette guerre a lieu depuis plus d’un siècle, à partir du pétrole. La géopolitique mondiale est en permanence influencée par l’or noir. Mais avec quelques orientations originales parfois, avec un pays comme le Venezuela qui a effectué une transformation sociale et économique sans précédent grâce aux revenus du pétrole. Un État comme l’Arabie saoudite disparaîtra le jour où le pétrole cessera d’être le centre du commerce mondial et d’un enjeu technique majeur. Les États-Unis tentent de se rendre auto-suffisants en équivalents pétrole issus des ressources non-conventionnelles.

Et nous sommes, aujourd’hui, à une croisée des chemins puisque l’économie mondiale est en voie d’effondrement. Ou peut-être en voie d’une radicale transformation si elle ne veut pas s’effondrer. Tous les indicateurs sont dans le rouge et les limites du système d’échanges spéculatifs sont atteintes. Avec un horizon à atteindre pour ceux qui activent et profitent de cette guerre énergético-industrielle : basculer l’économie pour éviter l’effondrement qui pourrait bien les atteindre eux aussi. La seule voie logique est celle d’un changement de paradigme énergétique : le saut quantique du XXIe siècle, deux cents ans après celui du pétrole. La nouvelle révolution industrielle. Sans pétrole.

Les voies les plus évidentes semblent se diriger vers des technologies du « futur », à fusion nucléaire, centrales à hydrogène « propres », couplées à l’exploitation des sources fossiles mais dans des mesures bien moindre. Additionnées à des centrales solaires installées en Afrique pour la consommation européenne, énergies hybrides, capture des émissions de CO2 avec des technologies ultra modernes.

Ce saut quantique doit relancer les pays industriels. Et confiner les pays en voie de développement les plus pauvres dans une dépendance technologique et énergétique bien plus grande encore. Si cette voie est prise, portée par des foules d’occidentaux anti pétrole, écologistes pro Giec, pro-nouvelles technologies « propres » non-émettrice de CO2, avides d’un nouveau monde « vert » (sans pétrole), les conséquences seront terribles : pour les peuples qui ne « comptent pas », ceux qui subissent les sauts quantiques énergétiques des civilisations du Nord. Mais aussi pour l’ensemble des êtres humains, asservis à des technologies tellement chères et pointues, potentiellement dangereuses (la fusion nucléaire est vendue comme inoffensive) et inaccessibles aux compétences humaines normales, qu’ils ne pourront plus que prier pour… un retour de la civilisation du pétrole. Cette civilisation qui pourrait tout à fait exploiter et gérer intelligemment cette ressource qui fonde sa modernité.

Mais si l’histoire se répète, elle ne revient jamais en arrière. A chacun, s’il pense que cette approche peut s’entendre, d’en tirer des conclusions et des actions pour s’en… prémunir.

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Pourquoi le FN a déjà gagné les prochaines élections

dimanche 7 octobre 2012 à 14:42

Le Front National est un parti d’extrême droite qui tente depuis que sa présidence a été lâchée par son fondateur, Jean-Marie Le Pen, de s’affranchir de cette étiquette qui le marginalise. La nouvelle direction incarnée par la fille, Marine Le Pen, a totalement modifié le discours du parti jusqu’à prendre une orientation dans la critique des problèmes économiques totalement alignée sur la gauche de la gauche et de l’extrême gauche. D’un point de vue politique, le Front National est désormais un parti, qui sur certains points est moins « conservateur », dans le discours, qu’une bonne partie de l’UMP. Mais pourquoi imaginer que le Front National puisse accéder au pouvoir, ou ait déjà gagné les élections ?

Le FN : une idée de la société

Dans un parti politique, il y a les dirigeants, le cercle rapproché, les élus, et les militants. Il est fréquent de trouver une grande différence entre l’idée—l’idéologie entretenue au sein des hautes sphères d’un parti et les motivations de ceux qui le soutiennent, et encore plus loin, ceux qui votent seulement : les stratégies du bureau national sont souvent décalées par rapport aux désirs des électeurs qui soutiennent ce même bureau dans sa course au pouvoir. Ceux qui ont fréquenté de près les sphères dirigeantes du FN savent quelles sont leurs motivations et leurs idées « réelles » : le racisme primaire y est très présent, l’idée d’une nation française rongée par l’immigration et corrompue par des élites à la solde d’une internationale financière sont le cœur des croyances frontistes. Pour le FN, La France coule par son laxisme, sa faiblesse, se saigne pour des étrangers d’origine africaine qui viennent en masse profiter de son système social, génèrent de l’insécurité et surtout  veulent imposer l’islam aux français, chrétiens de souche et de cœur.

Les idées, ça se partage

Cette idée de la société, de ses problèmes, est partagée en grande partie par les soutiens de l’UMP.  Nicolas Sarkozy s’est d’ailleurs fait élire en 2007 en reprenant à son compte nombre de ces éléments de discours : immigration, laxisme d’Etat, problème avec l’islam, abandon des Français, fraude sociale, délinquance des étrangers, des banlieues, etc…


Sarko VS Hayate l’Algérienne par narutiba

Les électeurs français sont nombreux, lorsqu’ils ne se déclarent pas de gauche, à adhérer avec ces thèses. Mais une partie des gens de gauche commencent à partager ce discours, sans bien entendu se l’avouer : la laïcité, désormais farouchement défendue par Marine Le Pen est devenue un combat commun (à la droite populaire, UMP, et la gauche laïque) qui fait bouger les lignes. Les affaires des caricatures de Charlie Hebdo ont démontré la capacité à la stigmatisation la plus vulgaire d’une partie des « gauchistes » défenseurs de la laïcité et de la liberté d’expression. Un homme à genoux en train de prier, les fesses à l’air avec une étoile dans l’anus, et une légende : « Mahomet, une étoile est née » comme flambeau de la liberté d’expression ? Ceux qui pratiquent cette religion, déjà très sévèrement réprimée dans la réalité sociale, policière, économique, du pays, apprécieront. Le FN, lui, applaudit.

Quand on ne fait plus de politique on fait de la morale

L’espace nommé « politique » aujourd’hui n’en a plus que le nom. A l’exception d’une ou deux figures politiques qui aujourd’hui semblent s’être recentrées sur l’expression de leurs projets de société, l’ensemble de ce qui est nommé la « classe politique française » a plongé dans la défense des valeurs, du débat moral. L’avantage de ce glissement de la politique vers la morale et les valeurs,  est qu’il permet d’évacuer le vrai débat politique, l’opposition des idées (de transformation, progrès de la société), de ne pas avoir à défendre des projets : en s’opposant de cette manière, ce sont ceux qui récolteront le plus d’adhésion aux valeurs qu’ils défendent, à leur bonne morale qui l’emporteront…aux prochaines élections. Tout en laissant entendre que ces débats concernent des problèmes de fond de la société.

Le racisme anti-blanc en est un bel exemple. Mais celui du TSCG aussi. De l’insécurité, de la violence dans les cités : accords et désaccords sur la France de ceux qui défendent le vrai-antiracisme ou pas, la France qui défend ses intérêts ou au contraire qui baisse sa culotte, la France qui voit les problèmes et les traite ou pas, qui sait se montrer ferme ou faible : tous ces débats n’ont rien à voir avec ce que doit être la politique. Elle représente simplement une confrontation de « deux pensées uniques » qui se dénoncent mutuellement. Mais tout ce glissement conforte un phénomène : celui d’un espace démocratique désormais calé sur celui que le FN a tenté d’établir durant des décennies. Cet espace où il est très performant : les valeurs, la morale, et la réduction de la politique à une joute sur ces quelques points.

La droite populaire, le FN, l’UMP, le PS et des électeurs…qui cherchent ?

Les 18% du premier tour de Marine Le Pen mis en parallèle des 27% de Nicolas Sarkozy (des votes exprimés) amènent des questions très importantes sur l’état des orientations politiques électives françaises. Les études qualitatives sur les motivations des votants, adhésion aux « idées » des candidats permettent de mieux comprendre comment les prochaines élections (municipales et présidentielles) pourraient se dérouler.

Mais étrangement, sans arriver à cette échéance, les discours des représentants politiques de ces courants de la droite conservatrice et libérale (qui n’est pas la droite gaulliste et sociale historique) et du FN tendent vers une convergence des valeurs, et d’une « morale commune ». Les socialistes, excessivement prudents à de nombreux égards, promoteurs d’une politique économique de droite et d’une « morale sociale de gauche » mais qui se droitisent avec un Valls au ministère de l’intérieur (sur ce dernier point), sont aussi dans ce wagon de la nouvelle donne qui se veut politique, mais qui en réalité est un simple réajustement de valeurs…électoralistes.

Le FN n’a pas besoin de gagner des élections si ses idées, sa vision de la société sont partagées par le plus grand nombre, et au delà si le débat ne se situe que sur son terrain, celui des valeurs. Si la majorité des formations politiques se préoccupent avant toute chose de décrire des problèmes, d’ajuster leur morale pour éviter la confrontation de projets de société, de vision politique au sens réel du terme, au profit d’une guerre de tranchées basée sur la seule adhésion ou rejet de leurs valeurs, le FN est déjà en train de gouverner. Si ce n’est pas l’Etat français, au moins les esprits…ou pour nuancer un peu : l’espace nommé « démocratique ».

Quand la décomposition amène à une recomposition

L’UMP n’est pas un parti gaulliste. Ni libéral. Ni de droite sociale. L’UMP est un parti néo-conservateur allié aux sphères des oligarchies financières internationales. La droite sociale, gaulliste, n’est plus audible, et il est difficile de savoir qui est encore en mesure de l’activer politiquement. La gauche socialiste et écologiste n’ont de socialiste et d’écologistes que les dénominations : tout démontre leur adhésion à un modèle de gestion étatique européiste, sans aucune autre volonté que de perpétuer les politiques gestionnaires d’une technocratie bruxelloise aux ordres de ce qui est nommé par certains avec un certain à-propos « le capitalisme stalinien ». Le « centre » est une nébuleuse improbable dans l’incapacité d’innover tout en prétendant le faire et qui ne sait au final que tenter d’accorder, de mixer les « valeurs »du PS et de l’UMP dans une bouillie informe.

L’extrême droite n’est plus extrême (dans les esprits de nombreux électeurs et dans les discours apaisants de sa présidente) et le FN va certainement changer de nom de parti pour basculer dans une structure de type « droite populaire » similaire à celle déjà créée par certains de ses transfuges ralliés à l’UMP : le sas de la Droite populaire est un moyen de faire communiquer le « nouveau FN » dé-extrémisé avec la droite décomplexée qui commence à se dessiner de façon plus ferme à l’UMP.

Restent la « gauche de la gauche » et l’extrême gauche, ou ce qu’il en reste : le NPA n’ose même plus avouer ses fondations révolutionnaires issues de la LCR. Ses discours anti-impérialistes, anti-capitaliste radicaux, cœur de leur vision politique ont été siphonnés par le FN, et son refus d’accepter de gouverner l’a définitivement recalé dans les périphéries des partis qui ne veulent rien faire, mais seulement dénoncer.

Les communistes, déjà assez éloignés de l’extrême gauche après les différentes tentatives d’exercice du pouvoir au sein des gouvernements socialistes sont noyés dans la récente formation portée par Jean-Luc Mélenchon. Le Front de Gauche n’est pas un parti d’extrême gauche, il est une coalition composée de divers partis et mouvements à la gauche des socialistes et de communistes « réformés ». La voix du Front de gauche est peut-être la seule qui évite de participer au combat des valeurs et de la morale et s’échine à porter aujourd’hui un projet politique clair : mais si l’on est seul dans l’arène, difficile de combattre. Surtout après avoir joué le jeu de la joute des valeurs et de la morale contre Marine Le Pen et passé plus de temps à agiter des chiffons rouges, bleus, roses ou bruns plutôt que d’avoir seulement porté le combat politique là où il doit rester : dans l’affirmation d’orientations économiques, sociales, de projets de société, d’une proposition globale pour l’ensemble des habitants d’un pays. Mélenchon s’est égaré sur le terrain des valeurs et de la morale : difficile de revenir comme force de proposition et de projet par la suite…

Réduire, simplifier, et satisfaire l’aveuglement

Ces constats mènent à une réflexion inquiétante, bien plus inquiétante qu’une progression des résultats d’une formation politique comme le FN aux prochaines élections : c’est celle d’une nouvelle ère qui ne permet plus d’autre alternative que d’opposer des réductions, des simplifications de problèmes les uns envers les autres.

Il est évident qu’en temps de crise économique massive, de récession, de chômage en augmentation permanente, de réduction des protections sociales, d’élévation des prélèvements sur une population de plus en plus en difficulté, les citoyens sont toujours incités à croire que des décisions politiques importantes sont à prendre pour sortir de l’ornière. Ce qui est juste. Mais quand sur les causes établies de la crise, les dirigeants au gouvernement font exactement l’inverse et écrasent la dite population de son mépris et surtout lui fait payer leurs propres errements, la dite population se radicalise. Avec des idées de gauche, comme de droite. Et cette radicalité se positionne aujourd’hui, avant tout, sur les fameuses valeurs, la morale et donc sur une adhésion ou pas avec des « idées ». Et puisque rien ne sera fait pour juguler le raz-de-marée d’austérité technocratique qui accentue les difficultés au lieu de les réduire, il ne reste pour la population que la solution de s’accorder à ces valeurs et cette morale.

Parce que bien entendu, il y a du racisme anti-blanc. Mais il y a aussi des contrôles au faciès permanents pour toute une partie de la population. Avec humiliations à la clef. Il y a des intégrismes religieux. Bien entendu. Des stigmatisations religieuses aussi. Une laïcité de combat islamophobe. De la violence. Des quartiers laissés à l’abandon. Une France du haut, une France du bas. Une France éclairée et furieuse après ses représentants. Des bons gauchistes défendeurs du service public et d’une société juste, sociale, équitable et des gens de droite ultra-sécuritaires, racistes et proche du fascisme. Des gauchistes béni-oui-oui englués dans la « pensée unique » et des gens de droite responsables, pragmatiques et attachés au respect des valeurs de la République, d’un capitalisme éclairé et social. Enfin, c’est ainsi que se dessine désormais le paysage de l’engagement politique.

Sauf que tout ça ne fait pas de la politique. Tout ça est une manière de se débarrasser du dialogue, empêche la véritable parole politique de s’exprimer, occulte les fondements de ce qui fait la vie démocratique d’un pays comme la France. Pays qui devrait discuter des choix de société, des constats honnêtes à effectuer et des réponses, elles aussi honnêtes à apporter, chacun avec sa propre sensibilité, sa vision réellement politique.

Retrouver le sens de la politique : mission impossible ?

Le FN a déjà gagné les élections. Puisqu’il n’y a pas besoin d’élus FN si une grande partie des électeurs, de leurs représentants pensent et débattent, se positionnent de la même manière que le FN. Sachant que les « désirs » du FN sont déjà appliqués dans de nombreux domaines, comme la surveillance et le contrôle social.

L’immigration est aujourd’hui un sujet clos qui appartient au passé : la lutte contre l’immigration est désormais une valeur partagée. L’insécurité est une valeur sure, qui se discute non pas en termes de causes, d’étude et compréhension des racines de cette violence mais en termes de réponse pure et de réduction de celle-ci : le FN n’a jamais dit autre chose.

Comme pour la délinquance, juvénile en particulier. Originaire des « quartiers difficiles ou sensibles » surtout, moyen de ne pas dire « issu de l’immigration maghrébine ». Constat qui peut certainement trouver des « preuves » comme les pourfendeurs de la « pensée unique de gauche » (qui existe, bien entendu, comme celle de droite), les Eric Zemmour de l’analyse « savante » de la société savent en trouver : une fois qu’on a dégoté les coupables, pourquoi s’embarrasser à aller chercher les origines du problèmes ? Serait-il si gênant ce constat, mettrait-il en cause les politiques sociales et économiques de tous bords depuis plus de 30 ans au point qu’il serait plus intéressant de simplement pourfendre une « pensée unique » laxiste, qui passe son temps à chercher des excuses, alors que n’importe quel historien ou sociologue peut amener l’explications socio-économique qui se vérifie à peu près partout dans le monde ?

Le Front National  a déjà gagné les prochaines élections. Même si elles seront remportées sans qu’on sache que c’est lui le grand vainqueur. Même si une grande partie de ses idées sont déjà partagées par ceux qui prétendent le haïr. Le comble de la stupidité en politique, c’est de ne même pas se rendre compte qu’on participe à créer la société qu’on est censé refuser.

La droite gaulliste, sociale, et anti-socialiste, comme la gauche sociale et anti-libérale ont oublié quelque chose en route.

Cela s’appelle le courage. Et surtout, le sens de la politique…

Quant aux autres, ceux qui veulent agiter leurs valeurs et leur morale : leur victoire est complète.

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Reflets : red or blue pill ? (free of charge)

samedi 6 octobre 2012 à 11:35

Totalement gratuite, la suite de l’ordonnance de Reflets sur l’influence. L’un des médicaments prescrit donnait quelques clés grâce à l’expérience d’influence majoritaire d’Asch. La pression du groupe et du nombre peut mener les individus, c’est-à-dire nous tous, à accepter des « fausses vérités » si le groupe qui nous entoure est majoritairement d’accord pour accepter cette « fausse vérité » comme acceptable, donc juste, alors qu’elle est fausse.

Mais il existe d’autres sphères d’influence de l’esprit humain qui peuvent modifier les comportements, nous amener à fonctionner différemment de ce que nous devrions fonctionner de manière habituelle, à penser et agir autrement sous l’effet d’un facteur d’influence. Même depuis la petite enfance, comme vous le verrez avec la prise du médicament N°2.

Si bien entendu vous pensez être totalement dégagé de toute influence, avoir une indépendance d’esprit pleine et entière, prendre vos décisions en toute autonomie, agir sans jamais subir une pression qui modifierait votre comportement, votre jugement, vous devriez quand même regarder prendre ces courts documents vidéos 3 médicaments. Si vous n’êtes pas dans cette configuration, acceptez que vous êtes sous influence, vous pouvez le faire aussi, mais prenez garde : si l’abus de pilules bleues peut nuire à la santé, les pilules rouges, elles peuvent vous déplacer en des lieux étranges et inconfortables. Leur consommation doit se faire avec modération sous peine de doute permanent et d’angoisses prolongées. Tout ça n’est qu’histoire de choix : nous, malades, sommes les meilleurs juges au fond pour savoir si nous voulons prendre les traitements.

Ce premier médicament n’est pas très violent, médicament de confort, pas inutile, mais léger :

Ce deuxième médicament est beaucoup plus fort, mais indispensable bien qu’ayant quelques effets secondaires (sensation d’affliction profonde) :

Ce dernier médicament est indispensable, de plus il peut amener une grande détente, quelques sourires et démarre à proprement parler le traitement qui nécessitera encore quelques prescriptions :

On dit merci qui ? Merci Docteur Reflets !

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