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Comment s’émanciper dans un monde d’ingénieurs et de techniciens ?

lundi 16 mars 2015 à 13:26

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Nos sociétés développées vont mal, politiquement, socialement, économiquement, culturellement. L’inquiétude ou le malaise — c’est selon — sont palpables parmi la population, qui ne sait plus vraiment où aller, ni comment. Certains voient dans ce grand doute national une opportunité de retour en arrière, proposant des politiques de fermeture sur soi, de re-création d’une société ancrée dans un modèle disparu, celui d’avant le premier crack pétrolier, le plus souvent. Le « c’était mieux avant » revient à la mode, et n’a pourtant aucun avenir : vouloir revenir à une époque révolue est une impasse historique. Faut-il pour autant faire l’économie d’une compréhension des rouages de notre époque, de ses limites et de ses opportunités, du pourquoi du malaise ? La totalité du problème n’est pas contenue dans ce modeste article, mais une partie y est peut être inscrite. A chacun de voir, de s’en emparer et en faire quelque chose. Ou pas.

Shop-civilisation technoïde ?

L’évolution des sociétés développées, industrielles, a été fulgurante particulièrement à partir du moment où le réseau de réseaux informatiques, l’Arpanet américain, s’est étendu à travers la planète pour être finalement ouvert aux populations et aux entreprises. En France, au tournant des années 90, le micro ordinateur personnel est encore peu répandu dans les foyers et seules quelques centaines de milliers de personnes utilisent ce qui est désormais appelé Internet. La promotion du réseau s’accentue à la fin de cette décennie, alliant à la démocratisation de la micro-informatique, l’évolution des technologies de transmission des données.

utopie-caddy

Courant des années 2000, les foyers s’équipent, les débits de technologie DSL augmentent, la fibre optique apparaît dans certains lieux privilégiés. De façon parallèle, les firmes américaines ont investi le réseau et « capturent » les internautes  dans des services addictifs nommés trivialement « 2.0 », en rapport avec l’ancien et vieil Internet 1.0, balisé de pur html, voire dépourvu d’hypertexte, si l’on remonte aux années antérieures aux 90’s. Le réseau devient une immense galerie marchande, une arène dite « sociale » où des régies publicitaires pillent les informations des utilisateurs pour mieux les cibler commercialement. Une forme de « Shop-civilisation technoïde » voit le jour à la fin des années 2000. Plus d’1 milliards d’utilisateurs de Facebook, presque autant pour Twitter, des Instagram, Snapchat, Cloud-truc.gogo, achetemoi.com, Tumblr et autres enseignes numériques clinquantes emplissent le cyberespace mondial.

Domination des « déculturés » du monde « digital » ?

La population, dans sa grande majorité, n’est pas équipée intellectuellement pour les TIC, hormis pour une utilisation basique des outils en question. La technologie numérique n’est quasiment pas enseignée à l’école, au collège ou au lycée, à l’exception de quelques filières, où l’enseignement de l’informatique y est désastreux. Ceux qui font la technologie sont les ingénieurs aidés des techniciens. Qui sont-ils ? Des individus souvent passionnés, issus de filières scientifiques ou techniques, et addicts aux technologies numériques, vendues par la suite comme « digitales » par les commerciaux du domaine. Ce nouveau monde où s’échangent la « Culture » au sens large (commerciale et de masse le plus souvent), les idées, le sens collectif, est donc géré par des techno-scientifiques ou assimilés, qui n’ont, la plupart du temps, aucune appétence ni compréhension pour ce qu’on nomme « la Culture », justement. C’est-à-dire les créations artistiques ou populaires de la civilisation qui nous accueille, passées et présentes. Ce n’est pas un reproche : les ingénieurs et techniciens les plus doués doivent passer beaucoup de temps dans leurs domaines techniques pour être performants, il est donc facile de comprendre qu’ils ne connaissent pas ou peu la littérature romanesque, par exemple. Ni le théâtre ou la peinture, les arts culinaires ou celui des jardins. Toutes ces choses qui ne servent à « rien de concret » et qui souvent, ne sont pas « numérisables ».

cerveau-informaticien

Le problème des ingénieurs et techniciens n’est pas ce qu’ils sont, mais le pouvoir qu’ils ont, et la domination qu’ils exercent. La société, dans son ensemble, est devenue une vaste machine à ingénierie. Une majorité d’activités est désormais traitée de façon purement technique : management par processus, gestion des activités, techniques d’optimisation, etc… La santé, par exemple, dans les hôpitaux est devenue une activité où l’on optimise à grands coups d’outils logiciels. L’humain, qu’ils soit soignant ou soigné, devient une ressource comme une autre, une donnée, traitée dans un ensemble de processus avec pour vocation finale, la maximisation des profits, ou tout du moins une profitabilité-rentabilité numéraire, accessible en un clic et démontrable avec quelques « slides » d’un logiciel de présentation. Les clés du vivre ensemble ont été données à des ingénieurs et des techniciens, et ceux qui ne l’étaient pas le sont devenus, en surface et en tant qu’opérateurs, tout du moins. La domination des techniciens-déculturés est réelle. Est-elle une partie du problème du trouble de société en cours ?

Emancipation phagocytée ?

Le terme d’émancipation n’est pas anodin, et directement relié à la progression et la démocratisation de l’informatique des réseaux dans nos vies. Quoi d’autre, de plus puissant, intéressant — pouvait être donné à l’humanité pour s’émanciper (politiquement, culturellement, socialement, économiquement)— que l’accès complet et horizontal au réseau des réseaux ? L’époque de la théorie sur le « Village global » renvoie directement à cette aspiration, d’une humanité interconnectée, se libérant de nombreuses limites, accédant à une nouvelle forme d’émancipation dans la connaissance mondiale, l’élévation des masses, etc. Las, le village est vite tombé, et ses promoteurs réduits à de doux rêveurs à la limite de l’indigence intellectuelle, et surtout… économique.

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Internet n’est (presque) rien d’autre aujourd’hui, qu’un instrument de domination d’une élite technico-financière déculturée, sur des masses populaires techniquement fort incultes. La seule différence avec la télévision, outil propagandiste et déculturant par excellence, est qu’Internet mène bien plus vite à un sentiment de frustration. D’où la situation actuelle, d’une population à la fois accrochée aux machines mais les subissant au quotidien, certaine que ces outils géniaux l’« améliorent », mais totalement démunie face au nouveau monde qui en découle : froideur sociale engendrée par l’émergence et la ruée vers les réseaux sociaux, surabondance d’informations, sensation d’impuissance dans l’océan de possibilités numériques.

L’émancipation qu’Internet et les technologies numériques devaient nous apporter est pourtant encore présente, et pourrait reprendre cours. Les Indignados espagnols, le mouvement Occupy Wall Street ont démontré que l’émancipation populaire, politique, peut s’effectuer grâce aux TIC, même si ces mouvements se sont au final effondrés. Il reste que s’emparer des technologies est une nécessité. Ce que certains font, avec en tête, une reprise en main des gens, dans des lieux dédiés, avec des actions spécifiques. FAI associatifs, Hackerspaces, Tiers-lieux, ou FabLabs d’éducation populaire : la technologie peut être un bien commun, partagée entre techniciens et non-techniciens, avec comme projet central : remettre l’Humain au centre du jeu, mais pas en tant que processus. La seule réponse valable pour continuer cette émancipation — indispensable — est certainement, en partie, là. Dans l’action.

A chacun de s’en rendre compte et de sortir du Big Shop Technoïde. Pour continuer, concrètement, à faire et partager ce que l’on nomme « la Culture » et qui est l’essence même de la civilisation. A l’inverse d’une société totalitaire basée sur la domination technologique et économique d’une minorité sur le plus grand nombre ?

ALERTE : Libération pillé par Google !!! #Oupas

jeudi 12 mars 2015 à 21:06

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Le comique de répétition, ça marche toujours assez bien. Et le coup de « Google pille la presse« , c’est un classique. Reflets avait déjà abordé ce sujet plusieurs fois. La presse, voudrait à la fois que Google la référence au mieux, lui envoie des millions de visiteurs clics et n’utilise pas ses articles pour faire venir des visiteurs sur les sites des journaux et autres radios ou télévisions. Cornélien. Il faut bien des résumés des papiers pour donner envie aux lecteurs d’aller les lire sur les sites de la presse… Cette fois, c’est un journaliste de Libé qui semble avoir expliqué dans une conférence que son journal était régulièrement pillé par Google (cf. illustration ci-dessus). Vraiment ?

Ré-expliquons donc aux journalistes de Libé que si le site du journal se fait « piller » par Google, c’est simplement parce que leur rédaction en chef, ou leur direction générale (ou les deux) le veulent bien. Et même, Libé en redemande. Le site de Libération facilite les choses à Google en lui fournissant un « Sitemap », c’est à dire un fichier détaillé (XML) contenant toutes les adresses (URL) qui vont bien. Ce sitemap est même fourni pour Google News, l’agrégateur d’infos de Google.

libe-robotsJean Quatremer, qui semble avoir fait cette déclaration (nous n’étions pas à cette conférence), serait bien inspiré de regarder en détail le fichier « robots.txt » exposé ci-dessus.

Il permet aux petits robots de Google qui viennent indexer les sites de savoir s’ils ont le droit de le faire ou pas. En l’occurrence, Libé accepte d’être indexé par Google et favorise l’inclusion de ses pages dans Google News en fournissant son sitemap aux robots de Google.

C’est d’autant plus délibéré que, comme la plupart de la presse, Libé, qui sait très bien utiliser le fichier robots.txt, refuse l’indexation de ses contenus par certains « opérateurs » comme Youmag ou Melwater (qui fait principalement profession de la vente de revues de presse).

Peut-on raisonnablement dénoncer un pillage de la presse par Google tout en lui demandant expressément d’utiliser ses contenus pour gagner quelques clics, mais aussi en encaissant 649.000 euros de la part du Fonds Google pour la Presse ?

Ce n’est pas une question pour le prochain bac philo, c’est une question pour Jean Quatremer et pour Libération.

Fiche technique : comment reconnaître un islamo-fasciste ?

jeudi 19 février 2015 à 20:00

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Nous devons faire face à une nouvelle menace, et chacun de se demander comment parvenir à la contenir. Celle-ci a été dévoilée par notre Premier Ministre à tous, Manuel l’autoradicalisé. Le nom de cette nouvelle menace : l’islamo-fascisme. Mais Manuel n’a as donné de précisions particulières sur ce qu’était l’islamo-fascisme. C’est très dommage, car comment repérer un islamo-fasciste si vous en croisez un ? Quand composer le N° d’urgence « alerte islamo-fascisme » si vous soupçonnez votre voisin d’en être un ? Reflets vous offre donc une fiche technique, très pratique qui vous permettra de repérer la menace islamo-fasciste en un clin d’œil, sans avoir à vous poser des questions métaphysiques qui — on le sait que trop — sont la plaie de l’homme occidental moderne et civilisé face aux « barbares » d’outre mare nostrum. En avant !

Islam et fascisme : des idéologies très compatibles

C’est bien connu, Mussolini, Hitler, aimaient les religions révélées, et plus particulièrement l’islam. Et inversement. L’islamo fascisme est donc un mix savant entre fascisme et islam ou islam et fascisme, le sens précis n’a pas d’importance. Bon, on s’en doutait. Mais encore ? Première piste : l’islamo fascisme aime le Coran et Mein Kampf. La figure du Duce et celle de Mahommet. Il rêve d’une société nationale socialiste, (ou bien libérale économique mais super étatique socialement) avec la charia comme code napoléon. Une sorte de nation de l’imam Furher ou du Duce de l’oumma. Bref, tout le monde a compris le concept de base.

Mais qui sont-ils ?

Il y a de nombreux pédonazis en Libye, et Reflets vous a longuement parlé de ce phénomène qui a poussé Khadafi à acheter du matériel de surveillance numérique à la France, les fameux Eagle d’Amesys. Mais ce que ne savait pas le gouvernement français à l’époque, c’est que ces pédonazis étaient en réalité des pédos-islamo-nazis. Et ça, c’est grave. Ils aimaient les petits enfants, l’islam rigoriste et radical et ils couvaient les murs de leurs chambres de croix gammées et de photos de Goebells. Brrrr. Ca fait froid dans le dos. Heureusement, notre bon président Sarkozy a tué plein de ces méchants pédo-islamo-nazis.

La barbe et le salut SS : soyons précis

Apparence :

Imaginez un officier de la SS, barbu, tendant le bras droit devant lui tout en clamant « Allahouakbar ». Et bien, vous avez un islamo-fasciste. Ce type est à la fois un fan du docteur Mengele, de la théorie de la suprématie aryenne, des discours du Duce, des Hadiths et du Coran.

Vie courante :

L’islamo-fasciste aime commencer sa journée en dévorant un ou deux enfants. De préférence chrétiens. Puis il va éventrer une femme enceinte tout en récitant quelques versets de Mein Kampf mâtinés de Hadiths. Une prière à Allah, quelques pompes, un ou deux saluts nazis et voilà notre islamo fasciste parti faire la guerre aux mécréants. Ce n’est qu’en fin de journée qu’il s’octroie un peu de bon temps en violant une chiite ou une mauvaise musulmane, la bave aux lèvres, finissant l’acte par un « Mahommet est mon Furher », de bon aloi.

Comment les repérer ?

C’est très simple. Si votre voisin porte la barbe, affiche ostensiblement des croix gammées au dessus de sa fenêtre, essaye de violer votre chien tout en criant des phrases en arabe, c’en est un. Autre exemple : votre voisin est arabe, il vous invite à un Barbecue, mais il n’y a que vous comme invité, et le « Barbeuc » peut contenir une personne entière tellement il est grand… Méfiez-vous, n’y allez pas, c’est certainement un islamo-fasciste.

Tous les gens qui portent un collier de barbe, ou cachent leur visage avec des voiles sont potentiellement islamo-fascistes, mais pour être sûr de ne pas dénoncer injustement un musulman qui n’en serait pas, il y a quelques règles à respecter. La première est de tenter de nouer la conversation en  arabe, puis en allemand et enfin en italien. S’ils réagissent bien, c’est un premier signe annonciateur. Ensuite, l’air de rien, lancez des idées générales comme « En ce moment quand même, plus rien n’est respecté, moi, je pense qu’il faudrait remettre de l’ordre dans tout ça. Vous ne trouvez pas qu’on manque d’autorité ? Et puis les gens ne croient plus en rien. Et vous, vous êtes croyant ? » Si on vous répond « oui », demandez si c’est la religion du prophète. Si c’est toujours positif, proposez immédiatement un sticker à l’effigie d’Hitler avec un croissant de lune enserré dans une croix gammée. (3€ dans la boutique Reflets). Mais l’air de rien. Si on vous prend le sticker en vous disant « merci ». C’est bon, vous pouvez appeler le n° d’urgence.

Conclusion

Reflets espère que ces conseils de base et de bons sens — pour repérer les islamo fascites et mieux comprendre ce qu’est cette menace qui nous cerne tous — vous auront aidé. Il est plus que nécessaire d’être vigilants, tous ensemble, car ne l’oublions pas : nous sommes en guerre. Merci de votre attention.

Une bonne claque aux p’tites mauvaises odeurs ?

jeudi 19 février 2015 à 13:58
Militant du parti Jobbik en Hongrie - Photo: Reuters

Militant du parti Jobbik en Hongrie – Photo: Reuters

Il y a comme une odeur pestilentielle qui s’étend sur cette planète. A Toulouse, à Paris, à Copenhague, à Bruxelles, au Proche et au Moyen-Orient, l’antisémitisme, l’intolérance, la haine, le racisme s’étendent. Un voile noir s’étend. Bien entendu, il est possible de chercher des explications. Et même d’en trouver. Mais certainement pas d’excuser ces dérives.

La crise économique qui touche la planète, génère, comme les précédentes, une recherche de boucs émissaires. Mais comme l’expression l’indique, le bouc émissaire n’est pas responsable de ce dont on l’accuse. Le manque d’accès à la culture, le désintérêt pour l’Histoire (que le gouvernement de Nicolas Sakozy voulait supprimer en première S), le repli sur soi, la déshumanisation liée à la vie dans les grandes agglomérations, les relations interpersonnelles qui se tendent sur les lieux de travail, on en passe. Oui, il y a des causes à la multiplication des actes antisémites, islamophobes, racistes. Mais pas d’excuses.

La France peut se cacher derrière un panneau « Je suis Charlie », il n’empêche… Elle a généré Mohammed Merah. Elle a généré Chérif et Saïd Kouachi, Amedy Coulibaly. Elle a généré un bande de décérébrés qui ont profané 250 tombes et un monument aux victimes de la Shoah du cimetière juif de Sarre-Union. Au nom de quoi ? De la politique du gouvernement d’Israël ? Quelle part de responsabilité ont les Juifs éparpillés dans le monde dans les décisions abjectes de bombardement de la bande de Gaza l’été dernier ? Aucune. Doit-on tuer des innocents au nom de décisions d’un gouvernement ? A quoi ressemble-t-on lorsque l’on tue des enfants pour « venger » ceux qui sont tués par d’autres ? Aux autres, justement…

Avec un président « décomplexé » qui a tant fait pour libérer la parole raciste à grands coups de « débat sur l’identité nationale », de tests ADN pour les immigrés candidats au regroupement familial, avec ses ministres pour qui « Quand il y a en a un, ça va… C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes!« , la France a fait un bond en avant vers l’ignominie.


Décomplexé – Patrick Timsit par patricktimsit

La décomplexitude, la libération de la parole, c’est aussi un journaliste, Jean-Jacques Bourdin qui se sent autorisé à poser la question suivante à un homme politique : « Il [Manuel Valls] est sous influence juive ? » On pourrait s’interroger sur l’influence rance qui mène un journaliste à poser cette question. La réponse puante de Roland Dumas n’est pas plus excusable que la question de Jean-Jacques Bourdin. Les deux personnages sont tout aussi décomplexés… Ils mettent tous deux de l’huile sur le feu et participent à cet antisémitisme ordinaire que la France traîne depuis la nuit des temps et qui a tant prospéré quand l’Allemagne lui a offert des conditions idéales.

Le virage guerrier de la présidence Hollande nous mène sur la même route que celle tracée par Nicolas Sarkozy. « la France est en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l’extrémisme islamique » martèle Manuel Valls. « Nous devons agir là-bas pour nous protéger ici. », poursuit-il en traduisant quasiment mot à mot George Bush : « We will fight them overseas so we do not have to fight them here at home. ». Mieux, en reprenant à son compte l’expression « islamo-fascisme » prisée, justement, par les gens d’extrême-droite («Pour combattre l’islamo-fascisme, puisque c’est ainsi qu’il faut le nommer, l’unité doit être notre force»), le premier ministre s’engage sur une voie qui a déjà démontré ses effets. L’esprit guerrier de George Bush, celui de Nicolas Sarkozy en Libye, ont généré le chaos sur lequel prospèrent les fous sectaires de Daesh ou d’AQPA. En outre, reductio ad Hitlerum ne semble pas être une tactique rhétorique très efficace.

Hors des lieux où elles sévissent principalement, les principales victimes des disciples de ces sectes folles sont des Juifs. Etonnamment, avant que les actes terroristes ne touchent Charlie, personne n’avait pensé à décréter un deuil national ou une mise en  berne des drapeaux. Un peu comme si les attentats précédents étaient considérés par la communauté nationale comme une sorte de « guerre tribale » entre « Arabes et Juifs ».  Mohamed Merah avait pourtant tué de sang froid des enfants. Probablement le plus abject des meurtres. A cette époque, ni deuil national, ni 4 millions de personnes dans la rue. Il nous faut sans doute aussi réfléchir à cela et nous confronter à notre échelle d’indignation. Même si les actes n’ont pas encore les mêmes conséquences (une longue litanie de morts), la spirale infernale est en route. Les tueries des frères Kouachi et de Coulibaly ont déclenché des actes islamophobes. Le cercle vicieux est bien enclenché. Ces actes ne peuvent être pardonnés non plus. Ils sont sans doute les prémices d’autre chose, plus grave.

Et ce n’est pas en parlant de guerre ou d’islamo-facsisme que les choses vont s’arranger. Car chaque camp de décérébrés sautera sur l’occasion pour justifier et encourager ses propres actes de « guerre », entendez, de terrorisme.

Auto-radicalisation : on recherche activement un homme de type ibérique

mercredi 18 février 2015 à 17:31

manuelvalls

La France est sur les dents : un personnage important s’est auto-radicalisé, et il est excessivement dangereux. De taille moyenne et de type « ibérique », ce social-fasciste libéral tendance sécuritaire a été vu pour l’une de ses dernières apparitions en public à l’Assemblée nationale. Il pointait un doigt vengeur en direction d’un parterre de clowns députés qui simulaient une colère toute artificielle, alors que la plupart d’entre eux roupillait depuis déjà des années semaines.

L’homme, visiblement déchaîné, a fait ensuite un passage éclair sur une chaîne de télévision, tenant des propos décousus dont la teneur tournait autour de « l’autorité de l’Etat » et « l’obligation de réformer », ainsi que des codes obscurs comme « 49-3″. Les citoyens sont appelés à la plus grande vigilance et peuvent composer le numéro suivant au cas où ils croiseraient « l’auto-radicalisé de l’hôtel Matignon« , comme les médias le surnomment déjà : 00 00 00 00 00

Il semble que l’individu n’en est pas à ses premières tentatives, et de nombreuses sources renvoient ses tendances à la radicalisation, ou à l’hystérie (il parle d’islamo-fascisme en permanence), aidé la plupart du temps par des membres d’un groupe dont le nom de code est UMP ou de spécialistes en propagande sécuritaire, comme son vieil ami de 30 ans, le réputé Alain Bauer.