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Devrait-on pouvoir frapper un nazi ?

mardi 9 novembre 2021 à 10:27

Leur mésusage du droit pose question

Les tenants d'une idéologie rance, prônant la haine et l'exclusion se retranchent souvent derrière le droit pour se protéger lors de leurs sorties de route. Se laisseraient-ils autant aller s'ils risquaient à tout moment de prendre une droite dans le nez ?

2017 : un homme reçoit un coup de poing après avoir fait un salut nazi à Charlottesville (USA) - D.R.

Que l'on se comprenne bien, il ne s'agit pas ici d'appeler à la violence, l'extrême-droite le fait suffisamment chaque jour. Non, il s'agit plutôt d'une réflexion philosophique sur l'usage que certains peuvent faire du droit, ce contrat social qui nous éloigne de l'ère des hommes des cavernes. Ce contrat est-il une bonne réponse et, question éternelle pour les étudiants de droit : « jusqu'où la démocratie doit-elle accepter que ses ennemis l'utilisent pour la détruire » ?

L'injonction « punch a nazi in the face » (frappez un nazi à la figure) fait son chemin aux États-Unis où la liberté d'expression érigée en droit constitutionnel sans véritable contrepoids pousse bon nombre d'Américains à aller très loin dans l'abomination. En France la question se pose de manière moins radicale. Il y a d'autres manières de faire taire les discours d'extrême-droite. Le droit permet de faire condamner des personnes qui se laisseraient aller à des propos racistes, homophobes, qui nieraient l'existence de la Shoah, etc. Éric Zemmour en a fait les frais. Mais à quel prix et à quel horizon ? Le processus judiciaire est souvent très long et très coûteux. Et le résultat est aléatoire.

Le portrait d'Éric Zemmour « Veni, vidi, Vichy » diffusé jeudi 4 novembre sur France 2 aura dévoilé la face non cachée d'un vilain petit bonhomme, sûr de son fait, agressif, violent, ne respectant absolument pas ses adversaires politiques....

Google et Facebook, deux entreprises hors de contrôle depuis... Toujours

mardi 2 novembre 2021 à 10:59

Les deux mastodontes aspirateurs de données personnelles n'ont aucune éthique

Il faudrait être complètement aveugle et sourd pour ne pas avoir compris depuis des lustres que ces sociétés ne travaillent pas pour le bien commun et que leur business est un danger pour la démocratie et la vie privée...

Surprise, surprise...

Si en 2021, vous découvrez, comme de nombreux journalistes et autres experts des Intertubes que Google ne produit pas que du bien, contrairement à son ancien mantra "Don't be evil" qui figurait jusqu'en 2018 dans le code de conduite de l'entreprise avant de devenir "Do the right thing"; si vous découvrez que Facebook ne vise pas à relier les humains, c'est que vous n'avez rien compris à ce qui s'est passé sur Internet ces 27 dernières années. Google n'est plus un moteur de recherche depuis des lustres, mais l'un des plus monumentaux aspirateurs à données personnelles de l'univers connu. Facebook n'a jamais voulu relier les "putain d'abrutis", comme Mark Zuckerbeg appelait ses tous premiers utilisateurs, assez débiles, selon lui, pour lui communiquer leurs informations très personnelles.

Surprise, Google veut tout manger
Surprise, Google veut tout manger

1998 : cela fait à peu près quatre ans que les premiers utilisateurs du World Wide Web "surfent". Pour trouver leur chemin dans ce petit dédale de 2,4 millions de sites, les 188 millions d'internautes utilisent des moteurs de recherche. Yahoo, né en 1994, bien sûr, mais aussi Altavista (1995) ou HotBot (1996). Mais en 1998, un nouvel entrant va ravager le marché des moteurs de recherche et autres annuaires. Il ne restera que des cendres. Il s'agit de Google. Mais gagner de l'argent avec un moteur de recherche, c'est un projet improbable. Les quelques...

Les zapatistes à la rencontre des luttes européennes

vendredi 29 octobre 2021 à 10:07

Echanges entre les collectifs montpelliérains en lutte et une des délégations zapatistes

La diplomatie n'est pas l'apanage des grandes puissances et pour cette première étape de leur "voyage de la vie" en Europe, les zapatistes ont fait les choses en grand. Le 14 septembre, a atterri à Vienne, l'entièreté de la force aérienne zapatiste, 180 membres des délégations qui se sont réparties en 28 équipes d'"écoute et de parole" composées de quatre à six compas, souvent des femmes. Des équipes capables de couvrir ainsi simultanément "28 recoins de la géographie européenne."

Rencontres entre des révolutionnaires mexicains et un hackerspace - Le BIB

En France, les collectifs en luttes attendaient huit équipes de "compas" (compañeros-as : compagnons) entre le 12 octobre et le 5 novembre. Des rencontres qui avaient été plusieurs fois reportées en raisons des problèmes sanitaires et de la mauvaise volonté des états. À Montpellier, c'est finalement le week-end du 22 octobre que la délégation de cinq compas est arrivée avec un planning de diplomate. Le vendredi, elles rencontraient le collectif "Oxygène", en lutte depuis sept ans contre le projet Oxylane visant à la bétonisation d'une zone naturelle. Plus tard dans la journée, elles échangeaient avec des collectifs locaux en lutte sur le rond-point de Paulette à l'initiative des gilets jaunes.

Le lendemain, samedi, elles étaient accueillies dans la coopérative culturelle "La tendresse". En début d'après midi, elles écoutaient la parole des collectifs féministes et échangeaient sur les problématiques de la lutte contre le patriarcat au cours de plusieurs ateliers ensoleillés. Puis elles visitaient "Le BIB" et s'entendaient raconter l'histoire de ce hackerspace, passé par les squats avant d'intégrer cette coopérative culturelle et d'ouvrir son espace à "LABASE", un Bio-hacklab. Plusieurs ateliers étaient alors organisés, en petits groupes, pour entrer dans le détail des différentes occupations et moyens d'action de ce lieu dédié à l'émancipation technologique et au soutien aux luttes....

Ouvrez les fenêtres, lisez la presse indépendante

mercredi 27 octobre 2021 à 12:00

L’appel commun de 45 médias indépendants

Des nuages se pressent au dessus de la Démocratie, au dessus de la presse dont le rôle sociétal est essentiel pour que les citoyens puissent faire des choix éclairés. Reflets.info, avec le reste de la presse indépendante, tire la sonnette d'alarme.

Carte de la presse indépendante réalisée par le journal L'âge de faire

Nous sommes des médias indépendants, lus, écoutés, regardés chaque jour par des millions de citoyennes et citoyens. Au-delà de nos différences éditoriales, nous nous retrouvons sur l’essentiel : la passion d’un journalisme libre, honnête, au service de nos publics et à l’écoute de la société.

Une information libre et pluraliste est la condition de la démocratie. Elle est aujourd’hui menacée par un système médiatique dominant qui vient de nous infliger deux mois de « zemmourisation » du débat public et un agenda informatif médiocre, pour ne pas dire plus.

Elle est menacée avec la mise à genoux du journalisme par Vincent Bolloré. L’homme d’affaires a décidé de mettre son immense groupe de presse au service d’un polémiste xénophobe et misogyne, condamné à deux reprises pour provocation à la haine raciale.

Elle est menacée par une concentration sans précédent des grands médias aux mains d’une petite dizaine de grandes fortunes qui recherchent ainsi protection et influence et, trop souvent, imposent leur agenda idéologique.

Cette information libre et pluraliste est aussi mise en danger par un système d’aides publiques aux médias dénoncé depuis des années comme inefficace et inégalitaire. Pourquoi ? Parce que dix grands groupes en sont les principaux bénéficiaires et cette distorsion de concurrence menace directement le pluralisme.

A la Libération, Hubert-Beuve Méry, fondateur du journal Le Monde, dénonçait la « presse d’industrie », cette presse de l’entre-deux-guerres tenue...

Acte 2 : l'abus d'alcool est-il dangereux pour l'écologie?

mardi 26 octobre 2021 à 17:26

Au vu et au su des conclusions de la commissaire enquêtrice, la réponse est non.

Dans le précédent volet de cette affaire nous nous sommes interrogés sur l'urgence climatique à convertir une zone naturelle en terrain constructible. Une consultation publique était alors en cours. Le rapport d'enquête vient de tomber sur le bureau du préfet.

Rien n'est encore fait, mais cela y ressemble de plus en plus... - Reflets

Inutile de chercher à se plonger dans les suites de notre dossier sans avoir pris connaissance du projet Godet (Acte 1 à suivre ici). Compte tenu de la portée écologico-nomique de l'histoire, du lieu où elle se déroule (un territoire zéro carbone), et des valses hésitations procédurales qui l'entoure, l'affaire mérite bien que l'on s'y attarde un peu. Pour rappel, il s'agit d'implanter un complexe industriel de stockage d'alcool de bouche sur une ex-zone naturelle protégée. Sous couvert d'une modification du PLUi (plan local d'urbanisme intercommunal), et aux seules fins de cette installation, les terres en questions avaient été re-classifiées -site constructible- en 2019.

L'enquête publique évoquée aujourd'hui fait partie des procédures réglementaires à suivre avant de se diriger vers la délivrance d'une autorisation environnementale définitive. C'est dire l'importance de cette étape, quand bien même ce rapport ne possède qu'une simple valeur consultative. Pour les porteurs du projet l'arrivée à bon port se précise, mais quitte à ramer encore un peu autant le faire dans le sens du courant.

Un dossier qui pèse dans la balance des élus Maritimes : écologique ou économique ? - Reflets
Un dossier qui pèse dans la balance des élus Maritimes : écologique ou économique ? - Reflets

La commissaire enquêtrice vient donc de signer les conclusions du rapport de ces mots: Avis favorable. La forme est légale, le fond repose sur des considérations réglementaires, mais le sens et l'utilité de la démarche...