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Acte 3 : L'abus d'alcool est-il dangereux pour l'écologie ?

lundi 14 février 2022 à 11:35

Projet Godet à La Rochelle, un dossier marqué au coin du bon sens économique.

Les élus locaux ont voté et leur verdict est sans appel : vive le cognac ! Dans un dernier prononcé, la préfecture persiste, signe, et avalise la construction d'une usine d'embouteillage sur une parcelle de nature vierge.

Le coup d'envoi préfectoral pour une avancée des travaux.... - Reflets

Cette affaire débute en 2019 sur une modification du plan local d'urbanisme de la communauté d'agglomération rochelaise. Une zone naturelle protégée s'y voit alors déclassée en zone constructible afin d'accueillir des activités commerciales. Il s'agissait en l'occurrence de permettre aux établissements Godet, une entreprise familiale ayant pignon et commerce d'alcool sur rue, de venir installer ses entrepôts de stockage d'alcool sur les anciennes terres du château de La Sauzaie (Toute l'enquête ici : Acte 1, Acte 2).

Après avoir circulé de mains en mains, le dossier vient d'atterrir sur le bureau du préfet, via le Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques. Derrière ce titre ronflant de bonnes intentions, le CODERST est chargé d'émettre un avis consultatif sur la pertinence des actes réglementaires et individuels en matière d'installations classées, de déchets, de protection de la qualité de l'air, de l'atmosphère, de l'eau et des milieux aquatiques.

Cette commission placée sous l'autorité du Préfet de Charente-Maritime se compose de 25 personnalités choisies : 7 représentants de l'État, 5 membres issus des collectivités territoriales, 9 acteurs d'associations ayant qualité d'expert, et 4 personnes - dites - qualifiées (médecin, architecte, hydrogéologue…). Sur le papier, tout laissait donc penser que Dame Nature pourrait ici défendre ses droits et...

EPHAD : le business de la honte

mercredi 9 février 2022 à 15:40

Dessous Choc #2

Depuis plusieurs semaines, le livre-enquête de Victor Castanet : Les fossoyeurs, publié chez Fayard jette une lumière crue sur la manière indigne dont nos aînés sont traités dans certains EPHAD devenus bien souvent plus des pompes à fric que des lieux sûrs où ils peuvent finir leurs vieux jours sereinement.

2022 serait-elle enfin l’année de la prise de conscience ? L'opinion et les politiques se bougeront-ils enfin en prenant les mesures qui s’imposent pour arrêter de faire passer la spéculation financière avant le bien être des personnes âgées ? Les semaines et les mois qui viennent nous le diront, même si les déclarations d’intention en cette période de campagne présidentielle peuvent nous faire douter d’une inflexion véritable.

Pourtant ce n’est pas faute d’avoir alerté. Parmi ceux qui ont crié dans le désert sur le sujet, le journaliste d’investigation François Nénin. Il y a dix ans, il a mené l’enquête (L’or gris, Flammarion, 2011) pour comprendre les rouages de ce business qui repose écrit-il, sur une équation d’un cynisme absolu (expliquant en grande partie la maltraitance systémique de ces établissements) : « moins on s’occupe des personnes âgées que l’on a sous sa responsabilité, plus cela rapporte. »

François Nénin répond aux questions d’Antoine Bellier.

Économie : le retour du retour de la crise globale…

mardi 8 février 2022 à 16:31

Inflation, pénuries, société fracturée, la prochaine risque d’être sévère

L'inflation galopante force les banques centrales à revoir leur politique : c'est la fin des taux proches de 0%. Avec une planète plus endettée que jamais, quels seront les effets de ce revirement ?

Christine Lagarde, présidente de la BCE - Site de la BCE

Les grosses crises financières qui laminent les petites économies des citoyens de base, comme celle des subprimes, de l’immobilier, de la dette souveraine, des valeurs Internet, ne surgissent pas de nulle part. Si les citoyens, qui sont souvent in fine les payeurs en dernier ressort, semblent découvrir l’étendue des dégâts lorsqu’elles éclatent, ces bulles grossissaient généralement depuis un bon moment. Et tous ceux qui gravitent dans l’écosystème économique et financier savaient. Ils en ont généralement largement profité. Une nouvelle crise très profonde est potentiellement en approche rapide. Tous les financiers le savent depuis plusieurs années. Qu’elle intervienne cette année, la prochaine ou la suivante, peu importe. Elle arrive. Cette fois, les répercussions pourraient être bien pires encore que les précédentes.

Depuis les deux dernières grandes crises, celle des subprimes et celle de la dette souveraine, les banques centrales, aux États-Unis et en Europe, ont décidé d’inonder de liquidités les institutions financières. L’idée est de proposer de l’argent à taux extrêmement faible (proche de 0%) pour que, par magie vertueuse, les institutions financières prêtent à leur tour et entretiennent l’économie. Cette politique qui consiste à faire marcher la planche à billets s’appelle le quantitative easing, ou QE. En suivant cette logique, les entreprises pourraient se financer à moindre coût, investir et embaucher. Sur le papier, c’est beau comme un Rembrandt, mais en...

Do you speak souveraineté ?

lundi 7 février 2022 à 11:49

Camille François, une étonnante invitée de la conférence sur la souveraineté numérique de l'Europe

La jeune femme, présentée comme associée à l'université d'Harvard, est aussi responsable de l'innovation chez Graphika, une société américaine proche de la communauté du renseignement et qui a réalisé un rapport débusquant les trolls français dans la guerre informationnelle au Mali. Mais c'est aussi une habituée de l'Elysée, alors...

Camille François sur le site de Graphika - D.R.

« Une souveraineté qui respecte nos valeurs : mieux protéger les institutions démocratiques à l'ère numérique ». Tout un programme que cette table-ronde organisée ce lundi après-midi dans le cadre de la conférence « Construire la souveraineté numérique de l'Europe ». Le gouvernement Français n'a pas mégoté. Nous l'avions évoqué dans un premier article, la conférence sur la souveraineté numérique de l'Europe devait accueillir la bonne parole de Google, YouTube et Microsoft avant que nous ne commencions à nous intéresser de près au programme. A force de poser des questions, les responsables de Google et de YouTube ont eu « des problèmes de décalage horaire » et ont disparu du programme. Mais il reste bien le patron de Microsoft, dont la présence au sein du ministère de la Défense ou de l'Éducation Nationale est depuis des années un vaste sujet de discussion pour les spécialistes. On trouve aussi Camille François parmi les intervenants. Son nom ne vous dit sans doute rien. Là, c'est un tantinet compliqué, mais cela montre au moins que le gouvernement français n'est pas rancunier. Explications.

Dans le programme de la conférence, Camille François apparaît comme Fellow au Berkman Klein Center, de l'université d'Harvard. C'est donc à titre d'universitaire qu'elle participera à la table ronde « Une souveraineté qui respecte nos valeurs : mieux protéger les institutions démocratiques à l'ère du numérique ». Il faut savoir...

Russie-Ukraine : de la guerre des nerfs à la guerre tout court ?

lundi 7 février 2022 à 09:21

Des indicateurs montrent que l'armée russe est prête à l'offensive

Le déploiement d'unités spécialisées dans l'approvisionnement en carburant et d'hôpitaux de campagne, la livraison de poches de sang sont autant de signaux inquiétants qui laissent penser que l'option militaire est sérieusement envisagée par Vladimir Poutine. Des officiels américains avancent même une date : à partir du 15 février.

Photo satellite montrant le déploiement russe à la frontière ukrainienne - Rochan Consulting

Tous les grands de ce monde se pressent autour de la Russie et de l’Ukraine pour tenter d’éviter la guerre. Pas un jour sans des échanges téléphoniques à haut-niveau. Boris Johnson, le premier ministre anglais s’est rendu en Ukraine et à échangé avec le président Russe.

Jeudi 3 février c’est le président turc Erdogan qui était à Kiev, la capitale ukrainienne pour tenter d’apporter sa pierre à la médiation. La Turquie occupe une place particulière dans ce dossier. Erdogan entretien des relations complexes avec Moscou. Le pays a acheté des missiles sol-air S400 allant contre la doctrine de l’Otan, alors qu’il est membre de l’alliance Atlantique. Mais dans le même temps, il était contre les protégés de Moscou en Libye, en Syrie ou dans le conflit opposant Arméniens et Azerbaïdjanais. Et son pays a livré des drones armés Bayraktar TB2 à l’armée ukrainienne, renforçant ainsi son potentiel. [Lire aussi : Que pèse l'armée ukrainienne ?]

Pas de désescalade en vue

Ce lundi 7 février, c’est Emmanuel Macron qui rencontrera Vladimir Poutine à Moscou puis demain le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev. Dans le même temps, l’Europe et les États-Unis préparent une série de sanctions économiques et diplomatiques en cas d’intervention de la Russie. Les États-Unis ont décidé d’envoyer 3.000 hommes supplémentaires en Europe et les pays de l’Otan s’emploient à la « réassurance » des pays de l’Est de l’Europe inquiets des menaces russes.

Et difficile de savoir ce qui se passe dans...