Le 24 août dernier, André Santini, président du Syndicat des eaux d'Ile-de-France (le Sedif) est venu à Puteaux poser la 1ère pierre de la nouvelle station de pompage, située rue des Fusillés-de-la-Résistance. "C’est un ouvrage emblématique", déclarait-il. Mais 1 mois plus tard, le chantier est menacé d'être arrêté : la maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud refuse en effet de donner à ERDF une autorisation de travaux pour raccorder la station au réseau électrique !

Dans l'échange de mails ci-dessous, ERDF relance la mairie pour obtenir cette autorisation de travaux, qui consiste à pouvoir creuser une tranchée rue Pasteur pour faire passer un câble électrique. Les services techniques de la ville lui répondent laconiquement : "la municipalité ne souhaite pas réaliser ces travaux avant le mois d'avril 2014", c'est à dire au lendemain de l'élection municipale de mars 2014 ! Pourquoi attendre de faire ces travaux après les élections ?

Le maire décide-t-elle de repousser de 6 mois un chantier important pour ne pas gêner la circulation dans un quartier où la population est déjà très remontée contre elle suite à la mauvaise gestion du chantier de la résidence HLM des Bergères ? Dans ce cas, la décision serait purement électoraliste.

Le problème est que la rénovation de cette station de pompage datant de 1895 est une nécessité : la nouvelle installation permettra de desservir 12.500 foyers, soit un tiers des habitants de la commune, avec plus de sécurité et de renforcer la lutte incendie dans le quartier de La Défense.

Mais avec Joëlle Ceccaldi-Raynaud que pèse l'intérêt général quand il s'agit avant tout pour elle de se faire réélire !

Lors du conseil municipal, jeudi 26 septembre 2013, Christophe Grébert posera la question suivante au maire de Puteaux :

"Plusieurs chantiers subissent actuellement des retards du fait du refus de la ville d'accorder les autorisations administratives (arrêtés de circulation) pour des travaux de raccordements électriques (exemples : le programme Kaufmann & Broad "L'intemporel" et la station de pompage de Puteaux, rue des Fusillés). Madame le maire, quelles raisons motivent ces refus si ce n'est l'approche des futures élections municipales ? Pour rappel, tout refus doit être motivé et l'autorité compétente ne saurait arguer de motifs partiaux, étrangers à la notion d'intérêt général, sous peine d'illégalité du refus.
Ces blocages administratifs s'opposent à l'intérêt général :
 - les riverains vont subir plus longtemps ces travaux du fait des retards ainsi engendrés,
 - les entreprises concernées vont subir de graves préjudices financiers et, pour les entrepreneurs, être amenés à cesser l'activité d'une partie de leur personnel.
En somme, avec la période pré-électorale, c'est tout ou rien : les travaux de nuit pour finir dans l'urgence le conservatoire sans autre nécessité que de vous offrir une cérémonie d’ouverture à la date souhaitée, ou le gel des travaux au détriment d'organismes comme le SEDIF, ou les promoteurs, par le simple fait du prince".

Les habitants de la résidence HLM des Bergères de Puteaux vivent depuis maintenant 1 an au milieu d'un chantier. Voici une vidéo enregistrée cet après-midi : le bruit est infernal. Et bien imaginez que des gens habitent derrière ces fenêtres et que depuis 12 mois ils subissent ainsi bruits et pollutions !

Un véritable calvaire qui a fait l'objet au mois de juillet d'un reportage de France 3 et d'un article dans Le Parisien. "Emballés dans leur HLM", titrait le journal. L'opposition municipale est intervenue pour demander au maire et président de l'Office HLM de faire accélérer les travaux et dédommager les locataires. Rien n'a été fait. Au contraire, la fin du chantier ne cesse d'être reportée.

Mais pire encore... à l'approche de l'élection municipale, et comme les habitants sont exaspérés, on nous rapporte que Joëlle Cecccaldi-Raynaud aurait donné des instructions pour suspendre les travaux jusqu'en avril 2014, c'est à dire après le scrutin municipal ! Manière radicale de calmer le mécontentement en espérant que les habitants du HLM auront oublié la mauvaise gestion municipale d'ici le mois de mars. Mais cet arrêt provisoire des travaux ne ferait que prolonger d'autant le chantier et coûterait beaucoup d'argent à l'Office public, puisqu'il faudrait démonter et remonter les échafaudages et payer 6 mois d'immobilisation de matériel aux entrepreneurs ! Cette nouvelle manoeuvre pourrait également intéresser le juge des élections.

(vidéo & photo : M.)

Cette semaine, les élèves des classes de CM2 de Puteaux vont visiter un drôle de musée installé sur le parking des Bergères : le MuMo est le premier musée itinérant d’art contemporain destiné aux enfants.

Lancé en 2011, le Musée Mobile (MuMo) parcourt toute la France, proposant aux jeunes de découvrir 13 oeuvres spécialement créées par des artistes contemporains internationalement reconnus.

"En réduisant une fracture artistique liée à l’éloignement géographique et économique des musées et des centres d’art, MuMo rend accessible un art contemporain souvent perçu comme complexe et élitiste, et favorise la mise en place d’un projet pédagogique durable", explique le communiqué de la mairie de Puteaux.

Intéressante initiative... mais je ne savais pas que Puteaux était "éloigné des musées et des centres d'art". Le Centre Pompidou est, c'est vrai, à 25 minutes de métro !

Cela doit être une idée de Vincent Franchi, le fils du maire et adjoint à la culture. Il ne doit pas savoir qu'il y a des musées à Paris.

(photo : archives MuMo)

J'ai annoncé sur MonPuteaux, reprenant un communiqué de la mairie de Puteaux, qu'un "hologramme" accueillait désormais les visiteurs de la mairie. Mais voilà qu'il n'en s'agit pas d'un. Un spécialiste, Thierry Garçon de la société Holopanoragramme, m'a envoyé ce message :

Un hologramme, au sens propre du terme, est un cliché photographique restituant une image en relief, et dans lequel ont été enregistrées des franges d’interférence produites par deux faisceaux LASER. Tandis qu’au sens figuré, pour le commun des mortels, un hologramme est une apparition dans l’espace, sous une forme surnaturelle sans aucun support optique, qui n’existe que dans les films de science-fiction par les anciens trucages de surimpression.

Une simple projection vidéo d’une hôtesse d’accueil sur une plaque de plexiglas n’a donc rien d’holographique, au sens propre comme au sens figuré ! Et c’est scandaleux de tromper les gens en matière d’holographie dans un tel établissement !

L’article intitulé « Un accueil virtuel » du Direct Matin qui utilise également le mot « hologramme » en le décrivant comme une « image projetée en trois dimensions dans le hall », nous amène à penser que l’image est bel et bien en relief. Alors qu’en réalité, cette image animée d’un buste de jeune femme reste aussi plate que la plaque sur laquelle elle est projetée.

Dont acte !

L'hologramme de Puteaux par LeHuffPost