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Féministes : un cessez-le-feu immédiat et durable- une urgence, non un débat !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Texte du nouveau collectif national de Juives Féministes Décoloniales, qui s'adresse plus particulièrement au mouvement national. Face à la répression et aux accusations d'antisémitisme incéssantes dont sont sujettes les camarades soutenant la libération de la Palestine : véritable frein à la lutte. La France est complice : nous nous positionnons. Article repris de MIA

Nous, féministes, décoloniales, juives, françaises et israéliennes, observons en ce début décembre que les crispations de positions et de vocabulaire persistent. Positions forcées et entretenues par une dynamique agressive de désinformation du pouvoir ici et là-bas. La propagande impérialiste est puissante.

Nous vivons parmi le peuple. Nous partageons avec la voisine, nous habitons dans le quartier, nous gardons l'enfant de la cousine. Notre combat contre l'antisémitisme ne se situe pas à part, mais avec, ne nous empêchant pas de construire notre force en cercle choisi. Ce sont ces personnes qui nous protègent quand l'antisémitisme commun nous attaque.

Etre féministe, c'est pour nous s'inscrire dans l'air du temps. C'est maintenir une certaine unité, un certain rythme de combat, entre l'urgence de la mélodie aigue et la constance de la basse. Multipliant les aller-retours entre les mondes, nous servons souvent de ponts. Car la non-binarité, est un être-au-monde. Voilà pourquoi il déplait tant aux réactionnaires. Etre féministe c'est, tout autant, prendre acte de la situation politique internationale dans laquelle l'occident s'engouffre : les dominants s'allient pour la survie du capitalisme et la destruction des vies et des mémoires de ceux qu'ils ont réduit au sujet opprimé. Nous partons de nos résistances et de nos existences en lutte. Nous connaissons les méthodes du patriarcat quand il s'agit de nous silencier.

Nous apportons notre soutien sans failles à nos camarades victimes de calomnie, censures, pressions et repressions.
Notre féminisme n'est pas sélectif. Nous sommes présentes en soutien pour tous.tes. Nous appelons nos camarades et sœurs féministes à resserrer les rangs et à ne pas laisser de place aux voix contre-progressistes et aux murmures douteux des personnes qui se disent allié.es pour les intimider.

Nous le répétons ici : exercer une critique radicale de l'État d'Israël ce n'est pas être antisémite. La critique de l'État d'Israël n'est pas un appel à l'éradication des juifsves, au contraire. C'est de leur survie aussi dont il s'agit. Nos multiples judéicités sont manipulées, effacées, et réduites aux rang d'hymnes à un drapeau, le pouvoir exigeant de tuer ou mourir pour celui-ci : détruire un ennemi qualifié d'animal.

Depuis des mois, en France, nous subissons des pressions très fortes de la part d'un gouvernement minoritaire, à son habitude face à toute révolte sociale. Toute voix contestataire à l'idéologie dominante est condamnée : leur soutien inconditionnel à l'État d'Israël, comme le reste de leur politique, ne doit pas être contesté. Leur seule réponse est de semer le trouble, la violence et la calomnie. Leur ordre moral n'est pas le notre, il salissent tous nos combats et tous nos mouvements. ils incarnent cette barbarie qu'ils prétendent tant opposer.

Devrions-nous rester silencieux.ses ?

Au nom de la lutte contre l'antisémitisme, tout en installant un racisme d'état, ils tentent de nous diviser. Nous connaissons les manœuvres politiques, nous les combattrons ensemble comme nous savons le faire.

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13 janvier : aprèm/soirée de soutien à la coord antirep/legal team

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

16h-00h : Aprèm roller disco et goûter, soirée concerts/bar/cantines à la Parole Errante en soutien à la coordination antirepression Paris-Île-de-France.

La coordination antirepression et la legal team Paris vous invitent le 13 janvier 2024 à la Parole Errante pour partager des bons moments ensemble : mangeons, buvons, rions, chantons, dansons, rollerons !

Au programme :
Du roller sur de la musique, de 16h à 19H avec de quoi prendre le goûter. Amenez vos rollers/pâtins et protections, sinon, empruntez-en sur place ! (tailles enfants et adultes dispo)
La soirée, des concerts bien sûr, (La Fanfare Invisible/Utopia/punk Lille,Youth avoider/punk Paris, ALX/DJ set) mais aussi de la bouffe à prix libre préparée avec nos camarades de la Cantirep et des Tabliers Volants ! Le bar, géré avec l'équipe du Barcredi.
Sérigraphie  : ramenez vos t-shirts, totbag,…
Ateliers pratiques : atelier d'écriture aux prisonnier-es, paramétrage antirep des ordi/tel, infokiosque antirep,...
Les comportements oppressifs ne seront pas acceptés.

La coordination s'organise pour bâtir une défense politique de manière collective et tend à construire une chaîne de soutien de l'avant-interpellation jusqu'à la sortie de prison. Elle donne des conseils juridiques, met en lien avec des avocat-e-s, aide à la préparation des procès. Elle paie les frais des avocat-e-s grâce à une cagnotte et des évènements solidaires, et chacun-e donne selon ce qu'iel peut.
Caisse de solidarité : kutt.it/stoprep
stoprepression@riseup.net
https://rajcollective.noblogs.org/les-collectifs-locaux/paris

Qu'est-ce que la coord antirep et la legal teamp Paris ?
La Coordination, c'est vous, c'est nous, ce n'est ni un syndicat, ni un parti, ni une association, elle ne vit qu'à la seule force de nos volontés collectives !

Depuis 7 ans maintenant, depuis Nuit debout et le mouvement contre la loi Travail, il y a toujours eu des gens pour se relayer, faire vivre la solidarité, reprendre les mandats, assurer les permanences téléphoniques et les réunions hebdomadaires du mardi soir à la Bourse du travail mais aussi distribuer nos Sortez couvert.es et aller en soutien au tribunal...

Pour nous, les violences policières et la répression sont des violences d'État, qui visent à nous isoler, à nous effrayer, à nous détourner de la lutte collective pour la justice sociale et à écraser notre dignité, que ce soit dans les quartiers, envers les migrant.es, en manifestation, dans les comicos ou dans les tribunaux.

Si nous ne pouvons pas nous substituer aux personnes qui subissent les interpellations, la Garde à vue, les Comparutions Immédiates, parfois même la prison ou le Centre de Rétention, nous avons la possibilité d'atténuer la répression en mettant en place un numéro d'appel, en tenant des permanences, en informant/échangeant/conseillant, en prenant en charge les frais d'avocat.es. C'est notre manière de faire vivre la force du Collectif ! Notre solidarité sera toujours notre arme !

C'est pourquoi nous nous sommes entendu.es au préalable sur des tarifs planchers proches de ceux de l'aide juridictionnelle avec des avocat.es (un soutien en GAV coûte 100 à 200euros, une comparution immédiate 400euros, et quand on fait appel c'est plutôt 700euros). Nous donnons des conseils pour faire face à la garde-à-vue et aux contrôles d'identité. Nous aidons également les personnes à connaître leurs droits, à faire face aux avocat-es, au tribunal, aux juges, expliquer comment se passe cette répression policière et judiciaire.

Nous avons soutenu beaucoup de mouvements - les Gilets Jaunes, les mobilisations contre la réforme des retraites, les contestations des lois Sécurité Globale et Séparatisme, les manifs contre le pass sanitaire, les occupations de facs ou de lycées, les contestations collectives d'amendes en manif ou dans les quartiers et on en passe pleins d'autres.

Enormément d'interpellations ont eu lieu depuis janvier en Île-de-France, pendant ce mouvement des retraites, sûrement un millier. Et depuis les révolté-es interpellé-es ou incarcéré-es suite au meurtre de Nahel ont alourdi ce sinistre décompte. Depuis janvier, nous avons été contactée.es pour 800 personnes environ dont 200 qui ont eu ou vont avoir des procès dans lesquels nous les aidons, et plusieurs dizaines de rendez-vous de le délégué du procureur. Pour un bilan de cette année : https://paris-luttes.info/eclairages-sur-la-repression-subie-17406Pour voir tous nos articles : https://paris-luttes.info/+-coordination-contre-la-repression-1010-+

Nous avons soutenu, entre les années précédentes et cette année, des milliers de personnes et nous comptons bien en soutenir encore le plus qu'on peut avant qu'on ait aboli l'État, les flics et les patrons !

Mais le soutien, c'est aussi partager des bons moments ensemble : mangeons, buvons, rions, chantons, dansons ! Cette fois c'est dans ce beau lieu qu'est la Parole Errante, qui accueille toute l'année des rendez-vous autour de différentes luttes et expressions militantes grâce au travail du collectif La Parole Errante Demain laparoleerrantedemain.org.

Analyse des méthodes de la justice dans le procès anti-terro des inculpé.es du 8.12

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Nous allons tenter ici d'exposer les différentes méthodes des juges et des procureur.es au cours du procès des inculpé.es du 8.12 qui s'est déroulé du 3 au 27 octobre 2023 à la 16e chambre du Tribunal correctionnel de Paris. Nous ne reviendrons pas sur les aberrations que comporte le dossier en lui-même, que ce soit le rapport du juge d'instruction ou celui du PNAT, ni sur les mensonges et manipulations de la DGSI, car tout ceci mériterait un autre texte au vu de la quantité de matière à développer.

Nous rappelons aussi que le délibéré du procès des inculpées du 8 décembre se tiendra au Tribunal de Paris (Porte de Clichy), ce vendredi 22 décembre à 10h. Nous vous attendons nombreu.x.ses !

Nous allons tenter ici d'exposer les différentes méthodes des juges et des procureur.es au cours du procès des inculpé.es du 8.12 qui s'est déroulé du 3 au 27 octobre 2023 à la 16e chambre du Tribunal correctionnel de Paris. Nous ne reviendrons pas sur les aberrations que comporte le dossier en lui-même, que ce soit le rapport du juge d'instruction ou celui du PNAT, ni sur les mensonges et manipulations de la DGSI, car tout ceci mériterait un autre texte au vu de la quantité de matière à développer.

Tout d'abord, il faut avoir en tête que le planning du procès, décidé par la présidente, a son importance. En effet, il est très différent de débuter par l'examen des personnalités des prévenu.es plutôt que par celui des faits reprochés. Le moment où sont appelé.es à témoigner les témoins de la défense est également déterminant. Les études de personnalité constituent des moments plus « positifs » pour les prévenue.s (enfin en théorie) et se tiennent généralement à la fin.

Le déroulement choisi par la juge pour ce procès a été le suivant : d'abord l'étude des personnalités, puis les faits les plus « graves », c'est-à-dire les essais de confection d'explosifs et la détention d'armes par les prévenu.es couplée aux parties d'airsoft (nous reviendrons ultérieurement sur ce point), suivi des outils de chiffrement et enfin du fameux « projet » (expédié en à peine 2h par le tribunal...).


L'étude des personnalités

Sur la question des personnalités, la juge procède quasiment de la même manière pour toustes les prévenu.es. Elle commence par le parcours scolaire, les antécédents judiciaires et les différents boulots. Elle cite assez rapidement les enquêtes de personnalité. Pour rappel, ces enquêtes, ordonnées par le juge d'instruction, ont eu lieu plusieurs mois après les arrestations, alors que de nombreux.ses prévenu.es se trouvaient encore en détention.
-> Si il y a eu un passage de vie en ZAD, elle y vient assez vite et fait preuve de beaucoup d'insistance sur ce point. Elle use abondamment de raccourcis et de syllogismes : la présence sur les ZAD manifeste pour elleux une preuve de radicalisation et de violence.
-> S'il y a des antécédents judiciaires, c'est donc un des premiers points abordés lors de l'étude de personnalité.
-> S'il y a eu expertise psychologique ou psychiatrique en cours d'instruction, la juge commence directement par ça.
Il est important de noter qu'un.e expert.e, quelle que soit sa spécialité, a connaissance sur sa demande d'expertise des faits reprochés, et part donc avec un avis biaisé. L'expertise psy est un processus réducteur dans lequel il est impossible de croire en la sincérité et en l'objectivité des expert.es, désigné.es par le juge d'instruction, la logique médico-judiciaire de l'expertise prétendant classer les gens selon ce que la justice définit comme normal ou déviant.

Dans le cas de ce procès, pour le seul prévenu qui avait répondu à une partie de l'expertise psy (piégé pendant sa détention par un faux « rendez-vous avocat »), la toute première fois à la barre débute assez mal. Les premiers mots lus par la juge sont ceux d'une « experte psy », avec leur sale habitude de tenter de mettre les gens dans des cases...
Pour ce prévenu la juge cite : « rebelle », « un homme énervé », « tatouage ACAB », « mort aux vaches »[...] « Cependant, se situant dans une dimension essentiellement imaginaire, sans l'appui du registre symbolique, X peut sans doute manquer de discernement dans ses choix, notamment relationnels, et semble incapable d'anticiper la moindre conséquence quant à ses fréquentations, ses dires ou ses actes. »... ??
On comprend alors tout l'intérêt de refuser toutes les expertises psychiatriques. Attention, celles-ci sont souvent demandées par le JI assez tôt, au début de la détention, alors que le/la prévenu.e subit le choc carcéral et se trouve alors en situation de grande vulnérabilité.

Pour une autre inculpée, les questions à la barre fuseront rapidement au sujet d'une lettre envoyée au juge d'instruction pour expliquer le refus de ces mêmes expertises psychiatriques et psychologiques. Cette lettre, pourtant totalement légitime et qui a le mérite d'exposer clairement les raisons de son refus, a l'air de poser un gros problème à l'institution judiciaire. Les trois juges, à tour de rôle, crispent complètement l'interrogatoire en reprenant des éléments de cette lettre, comprenant des citations d'historien.nes spécialistes de la justice. Les juges semblent surpris que la prévenue remette en question cette démarche, et cherchent à interpréter ce que cette critique dissimulerait. L'une d'elle se montre particulièrement agressive en faisant le lien entre cette lettre, cette critique d'une institution étatique, et une potentielle volonté de « s'en prendre aux institutions ».

Interrogatoire des juges

Une fois achevées les études de personnalité, la juge passe directement aux faits reprochés. C'est la colonne vertébrale de ce procès. Nous rappelons que les prévenu.es risquent jusqu'à 10 ans de prison pour AMT.

A chaque interrogatoire, la juge use de la même méthode. Elle ne pose pas les questions par ordre chronologique, c'est-à-dire les éléments « reprochés » de février ou avril 2020, mais elle débute systématiquement par les propos tenus en GAV. En procédant ainsi, elle enferme le/la prévenu.e dans un discours souvent tenu en état de choc et de sidération, et il est alors beaucoup plus difficile pour elle/lui de faire entendre sa voix au présent. Même si le/la prévenu.e réfute complètement les propos tenus en GAV, la juge revient dessus comme si elle ne prenait pas en compte les conditions dans lesquelles ces propos ont été tenus.
Les propos tenus en GAV deviennent un boulet qu'on se traine tout au long de la procédure judiciaire, et il sera alors impossible de faire comprendre que les barbouzeries et les manipulations de la DGSI ont biaisé ces propos.

La juge se base également sur les retranscriptions des écoutes de la DGSI, et malgré le fait que celles-ci sont entrecoupées de « inaudible » et « .../... », la juge n'a jamais fait l'effort d'écouter un seul audio des sonorisations, elle se fie uniquement aux retranscriptions, pourtant truffées d'erreurs. On apprendra néanmoins qu'elle a pris le temps d'écouter EnedekaMaska, cité dans les retranscriptions. ??

A aucun moment elle posera la question « Expliquez-nous ce qui s'est passé ce jour-là », elle va dire « à votre 4e audition vous reconnaissez ceci ou cela ». Elle se basera également sur ce que d'autres personnes, (prévenu.es ou non) ont pu dire en GAV ou en interrogatoire au sujet de la personne citée à la barre. Le récit est alors biaisé et il est très difficile de resituer les choses dans leur contexte.

Si le/la prévenue a gardé le silence en GAV, soit la juge commence par les premiers interrogatoires du juge d'instruction, soit par une intrusion dans la vie personnelle du/de la prévenu.e par le biais des conversations téléphoniques privées et autre. De manière générale, les juges et les procureur.es utiliseront afin de les instrumentaliser tous les éléments à leur disposition relevant de l'ordre de l'intime : les relations amoureuses, les relations familiales, bref, iels cherchent à appuyer là où on n'a pas envie et étalent la vie privée des prévenu.es sans état d'âme...

L'accusation : le parquet national anti-terroriste

Les procureur.es, au nombre de deux dans ce procès, auront été au sommet de leur art : la détestabilité !
De manière générale, ils reposent les mêmes questions que les juges. Ce n'est pas parce que des questions liées à une conversation (provenant des écoutes) ont déjà été abordées par la juge que le procureur la rayera de sa liste. Bien au contraire ! Il va relire la conversation (qui a déjà été lue) et il posera ses questions, de manière plus accablante, agressive et directe que la juge. Iels auront aussi bien sûr leurs propres questions, toujours insidieuses et hostiles. Iels tenteront, sans succès, de monter les prévenu.es les un.es contre les autres. La procureure notamment posera des questions au sujet de la trahison et demandera à un prévenu si sa volonté de rupture avec ses ami.es (ce n'était pas son propos exact) pourrait être liée avec une volonté de rompre avec une atmosphère de violence et de haine envers la police et l'État. On nage en pleine extrapolation...
Quant au procureur, il reprendra allègrement quelques différences dans les réponses des prévenu.es, dues à des quiproquos plutôt anodins (on rappelle qu'on parle de faits qui ont eu lieu il y a 4 ans et l'interdiction de communiquer entre certain.es prévenu.es a perduré jusqu'à la fin du procès).

Les procureur.es profiteront aussi du fait que certains propos ont été tenus par des personnes placées en GAV mais n'ayant pas été inculpé.es, et que par conséquent ces personnes ne peuvent pas contextualiser et s'expliquer à la barre. Une même phrase, sortie de son contexte et dont la question posée par l'agent en audition a disparue, a été utilisée alors une douzaine de fois. Tellement pratique...
Iels n'hésiteront pas à fouiller sur les blogs des comités de soutien pour dénicher des textes parlant de la solidarité et de la défense collective en interprétant cela comme une injonction au silence pour ne pas incriminer le prévenu sur lequel les procureurs s'acharnent. Ils iront jusqu'à exhumer une lettre envoyée à un prévenu pendant sa détention par un soutien, en lui en reprochant le contenu et en l'utilisant à charge contre lui.

S'agissant des répétitions, il serait assez intéressant de compter le nombre de questions qui ont été répétées. Certains sujets (comme une conversation sonorisée à propos d'Action Directe par exemple) sont abordés à toutes les sauces : lorsqu'on parle des explosifs, lorsqu'on parle des armes, des moyens de communication... Certains sujets sont rabâchés, laissant penser que la réponse du/ de la prévenu.e à la barre n'est jamais écoutée. Dès la deuxième semaine du procès, plusieurs prévenu.es le diront à la juge : « Nous ne sommes pas écouté.es », « J'ai déjà répondu à cette question il y a 5 minutes »...

Autre point, l'importance du langage et le poids des mots. Si la présidente avait prévu dans son planning originel d'aborder le thème des armes dans un premier temps puis celui de l'airsoft dans un second temps, elle ne s'y est pas du tout tenue. Elle a donc abordé donc les deux thèmes pêle-mêle et de manière confuse, alors qu'ils sont pourtant très différents en terme de légalité. Elle avoue elle-même que cela prête à confusion de parler d'armes pour l'airsoft alors que ce sont des répliques à billes, mais elle fait à nouveau très vite l'amalgame. Les prévenu.es seront dans l'obligation de rappeler pour chaque question posée qu'on parle bien de répliques d'armes en plastique. Ce choix n'est pas anodin et il est évident que cela permet d'insuffler une dimension plus « dangereuse » à l'airsoft et donc de prêter plus facilement des intentions violentes aux prévenu.es.

Les requêtes de la Défense

Concernant les demandes de la Défense, absolument toutes ont été refusées. Il nous semble important de les lister ici, car qu'il s'agisse d'une demande de renvoi du procès s'appuyant sur une requête déposée auprès du Conseil d'État ou d'une simple restitution de scellé, la réponse sera toujours la même, y compris après plusieurs heures de délibéré : NON.

  • La Défense demande le renvoi du procès afin d'attendre l'appel de la décision du CNCTR, qui n'est pas encore tombée. Une requête a été déposée au Conseil d'État le 17 juillet 2023. (CNCTR = instance qui vérifie la légalité des techniques de surveillance). Dans ce dossier, cela concerne l'espionnage et les notes blanches, avant le dossier de judiciarisation du 7 février 2020. Refusé.
  • Les avocat.es demandent à la justice de faire comparaître les trois agents de la DGSI cités par la Défense comme témoins. Iels font valoir notamment de très nombreuses erreurs de retranscription, une vidéo (à décharge) qui sera non seulement supprimée « par erreur » mais qui n'a jamais été retranscrite ou envoyée au juge d'instruction (il s'écoulera pourtant 8 mois), de nombreux mensonges des agents de la DGSI pendant les GAV, démontrés au cours du procès... Refusé.
  • Demande de restitution d'un disque dur, dont on a appris cet été que la DGSI avait « malencontreusement » effacé le contenu. Refusé. Concernant le disque dur d'un autre prévenu, la DGSI n'a pas fait de copie de travail. Il est donc impossible de connaitre la dernière date d'ouverture d'un fichier. Cela aurait été pourtant utile pour déterminer si des documents avaient déjà été consultés ou bien si ils n'avaient jamais été ouvert depuis leur copie/création. La Défense demande à avoir tout de même accès à ce disque pour connaitre la date de création des fichiers dont on reproche l'appartenance aux prévenu.es. Refusé.
  • Demande d'une sonorisation manquante et des écoutes téléphoniques sonorisées. La DGSI n'a transmis que les retranscriptions alors que le juge d'instruction avait donné son accord pour transmettre les sonorisations brutes aux avocat.es. Refusé au motif de « préserver la vie privée des concerné.es », alors que pour cette demande tout le monde y compris le parquet était d'accord. On marche sur la tête...
  • Les avocat.es demandent de nouveau à ce que les policiers comparaissent. Ils sont des citoyens comme les autres et à ce titre doivent pouvoir répondre de leurs actes et être soumis à comparution. Plus de 150 procès-verbaux leur sont attribués dans la procédure, dont certains essentiels à l'accusation, qui repose pour beaucoup sur leurs investigations. Ils sont donc des témoins qui doivent absolument être entendus. Un « tri » a été effectué au sein des écoutes à la discrétion de ces agents, sans l'aval d'un magistrat, sans que l'on sache sur quelles bases. Refusé.
  • La Défense tente alors une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) après la demande de renvoi et la demande de contrainte refusée au sujet de la comparution des agents de la DGSI. Iels s'appuient sur le fait que l'anonymat protégeant les policiers les empêche de faire valoir le principe du contradictoire (principe de base de la justice qui est censé assurer l'équité et l'équilibre d'un procès) LOL. Refusé.
  • Même l'accès aux notes d'audience de la greffière (qui est de droit) est refusé car « du retard a été pris ». La juge fait sa loi : « je les donnerai à la fin de l'audience comme prévu par la loi et la fin de l'audience ce n'est pas la fin de la journée mais la fin du procès ».
  • Autre demande de la Défense, la déclassification du secret-défense s'agissant de l'expert en explosifs, Sylvain B., unique témoin du parquet. Dans son rapport, M. B. évoque des éléments, qu'il n'a pas pu étayer à la barre car les explications sont classées secret-défense. N'aurait-il pas dû tout simplement s'abstenir d'aborder ces éléments, s'il n'etait pas en mesure de les prouver devant la cour ? Refusé.
  • L'avant-dernière demande concerne les vidéos de GAV des prévenu.es. Cette demande est tardive mais c'est au cours du procès que, en recoupant plusieurs récits, les avocat.es ont émis l'hypothèse qu'il y a très certainement eu des moments de « off » non retranscrits à l'écrit. Un doute subsiste également autour de la poursuite d'une audition s'étant tenue juste après le malaise d'un des prévenu.es durant l'audition. Les vidéos permettraient de lever tous ces doutes. Refusé.
  • Le dernier jour des débats, l'interrogatoire se tend autour d'un MMS au sujet d'un soi-disant plan de dispositif du 14 juillet. Comme la note de la DGSI concernant ce MMS n'est pas suffisamment précise, l'avocat demande la restitution du scellé du téléphone pour couper court au débat et lever le doute. Refusé.

Certains refus sont subtilement justifiés par le fait que les demandes seront « renvoyées au fond », c'est à dire statuées au moment du délibéré final du procès. Sauf qu'évidemment, ces demandes auraient été utiles à la manifestation de la vérité pendant la durée du procès et non a posteriori.

Nous espérons que ces quelques lignes pourront aider à l'avenir certain.es à comprendre la machine judiciaire à l'œuvre au cours d'un procès en antiterro, et à s'y préparer en amont s'il le faut. Parce que la répression tente de nous broyer, mais nous ne nous laisserons pas anti-terroriser et pour reprendre la citation à la barre d'un des inculpé.es : « L'avenir, c'est la solidarité ! »

Note de PLI :
message suite au délibéré :
Avec très peu d'éléments (mais apparemment les suspicions suffisent pour ce genre d'accusations) la juge a retenu la qualification « d'associations de malfaiteurs terroristes ».
Huées méritées dans la salle, la juge boude et fait évacuer. Elle a globalement suivi les réquisitions des procs, sauf que personne n'a de ferme au-delà de ce qu'iel a déjà fait. Et Iels n'ont toujours pas le droit de rentrer en contact. Les peines vont de 2 ans de sursis à 5 ans dont 30 mois de sursis avec pour 6 d'entre elleux inscriptions au fijait, fichier des personnes terroristes...

Manifestation contre la loi Darmanin !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Il faut renforcer les initiatives qui seront prises dans les prochains jours contre la loi Darmanin et les multiplier ! Manifestation à Paris ce vendredi. Appel de la Marche des Solidarités à la mobilisation générale. Réunion nationale unitaire à l'appel des Collectifs de sans-papiers. A faire circuler !

🤜Contre la Loi Darmanin : Désobéissance !

Toutes et tous dans la rue, plus que jamais, c'est dans la lutte que ça se passe !
Contre le racisme, contre le fascisme ! C'est maintenant !

🚩Manifestations et rassemblements sont organisées dans de nombreuses villes (Rennes, Marseille, Lyon, Toulouse, Brest, Limoges, Bayonne, Pau, ...)
🚩Lycées et universités sont bloqués. Et, en région parisienne, les travailleurs et travailleuses des lycées Voltaire et Paul Eluard sont en grève
🚩 La bibliothèque du centre Pompidou affiche son opposition à la loi Darmanin
🚩 De multiples personnalités appellent à ce que Macron ne promulgue pas la loi
🚩 Sophie Binet appelle a la désobéissance civile

1 - La Marche des Solidarités appelle à renforcer et multiplier ces initiatives
2 - À Paris, la Marche des Solidarités appelle à rejoindre massivement la manifestation appelée par la Coordination Sans-Papiers 75 à partir de 16h place de la République et qui ira à la place du Châtelet ce vendredi 22 décembre
3 - La Marche des Solidarités renouvelle son appel aux syndicats pour préparer et appeler à une grève contre la loi Darmanin, contre le racisme et contre le fascisme (voir appel à la résistance lors du rassemblement place des Invalides mardi 19 décembre avant le vote au parlement)
4 - A l'appel des collectifs de sans-papiers (CSP75, CTSP Vitry, Droits Devant, CSP Paris 17, Gilets Noirs, CSP Montreuil), soutenus par la Marche des Solidarités et l'UCIJ, une réunion unitaire se tiendra vendredi 22 décembre à 20h. À Paris ce sera en présentiel et il y aura un accès en visioconférence.

La Marche des Solidarités appelle toutes les organisations, collectifs et associations, tous les cadres d'organisation sur tout le territoire à relayer cet appel et à participer à la réunion nationale du vendredi 22 décembre pour décider d'initiatives communes. L'adresse du lieu et le lien de connexion à distance circuleront sur les listes mails et whatsapp de la Marche des Solidarités et de l'UCIJ.

Pour nous informer de mobilisations organisées dans votre ville, village, quartier, lieu d'étude ou de travail, contactez-nous par mail à marche-des-solidarités@riseup.net

#PersonneNEstIllegal
#SolidaritéAntiraciste
#ContreLaLoiDarmanin

La BPI contre la loi Darmanin

Plus d'infos sur les arrestations liées au carnaval contre toutes les expulsions du 2 avril 2022, à Montreuil

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Retrouvez ici des informations indispensables sur les arrestations liées au carnaval contre toutes les expulsions du 2 avril 2022 à Montreuil, un sacré carnaval.

On vous en parlait il y a quelques mois, 4 personnes ont été arrêtées entre janvier et avril 2023 suite à l'émission de mandats de recherche à leur rencontre. Il leur est reproché d'avoir participé à un carnaval contre toutes les expulsions, organisé à la fin de la trêve hivernale 2022, à Montreuil.

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Carnaval au cours duquel, entres autres dégradations, la façade d'une agence immobilière s'est prise un extincteur de peinture, et de nombreuses autres ont été couvertes de tags. Ces personnes sont sorties de garde-à-vue avec un procès pour groupement en vue de commettre des violences, dissimulation du visage sans motif apparent, dégradations en réunion, refus de signalétique, refus de donner son code de déverrouillage de téléphone.
Une première personne a été interpellée le 8 janvier 2023, clairement attendue pas loin de chez elle par deux keufs du commissariat de Montreuil. Une autre, en sortant de chez elle un matin, par des flics planqués à une terrasse de bar. Une troisième a été interpellée en mars, elle aussi en sortant de chez elle. Lors de la garde-à-vue de cette troisième personne, une personne s'est rendue au comico de Bobigny pour lui apporter son passeport. Elle sera alors interpellée à son tour pour le même mandat de recherche et restera 24h en GAV.

L'enquête comporte des éléments que l'on pense intéressants à diffuser.

Revenons au 2 avril 2022. À la fin du carnaval, une personne est interpellée par les keufs en plein milieu de la foule. Une enquête de flagrance [1] est ouverte à ce moment-là. L'enquête de flagrance est close le 6 avril.
15 jours plus tard, le 22 avril 2022, le commissariat de Montreuil ouvre une enquête préliminaire pour les mêmes faits : absolument aucun acte d'enquête ne sera mené, mais les keufs demandent à la mairie de Montreuil ses images de vidéosurveillance.

Le 15 juin 2022, les policier.es du commissariat de Montreuil transmettent leur dossier au GLAT (groupe de lutte anti-terroriste, le nom sonne bien mais c'est pas pour autant qu'iels sont compétent.es). Sur ce PV de transmission, un condé a écrit à la main « transmission des photos des mis.es en cause aux RT [renseignements territoriaux] qui se proposent de les identifier ». C'est quand l'enquête est transmise au GLAT qu'elle va avancer. Les keufs du GLAT, qui travaillent au commissariat de Bobigny, commencent par écrire un PV de « contexte » (un PV dans lequel les keufs détaillent le contexte dans lequel un délit a été commis), dans lequel iels résument et analysent leur histoire du milieu squat montreuillois :

« La commune de Montreuil connaît dans ce contexte, depuis le début de l'année 2021, une recrudescence de manifestations violentes, dégradations et destructions en lien avec la mouvance contestataire radicale implantée sur son territoire. La commune occupant un rôle territorial particulier servant à la fois de lieu d'habitation pour la mouvance au sein de squats ou de colocations militantes, de lieu d'échange dans les points de rendez-vous de la mouvance mais également d'espace de propagande par le fait avec des attaques effectuées contre différentes enseignes commerciales implantées sur la commune » blabla blablabla bla bla

Les keufs exploitent ensuite la vidéosurveillance de la ville de Montreuil et visionnent le parcours du carnaval dans son intégralité en soulignant l'activité d'une dizaine d'individus. Iels suivent alors les mouvements de ces personnes, ce qui est facilité parce que tout le monde est habillé n'importe comment, c'est un carnaval. Plus tard dans la manif, les keufs essaient de comprendre comment les gens se déchangent et prennent des captures d'écran des visages non-masqués. S'ensuit un super blabla sur le black bloc, l'idée étant pour les keufs de montrer que ce carnaval ressemble à un black bloc et que ses participant.es sont bien dans un groupement en vue de commettre des violences. Leur analyse n'ayant aucun intérêt en dehors de son aspect humoristique, on en reproduit ici quelques extraits :

Il est à noter que les actions de type « black bloc » sont d'ordinaire pratiquées par des individus choisissant d'opter pour une tenue entièrement sombre en vue de se fondre dans une foule, le contexte carnavalesque (avec changement de vêtements en cours de défilé par l'utilisation de dressings portatifs, avec la présence de nombreux masques et couvre-chefs fantaisistes – ou moins – permettant la dissimulation de l'intégralité du visage) facilite ici l'anonymat des auteurs d'infraction.

Notons que les déguisements des participants ne sont pas des déguisements traditionnels obéissant à des codes de festivité de carnavals locaux ou à des costumes traditionnels. Les tenues des défilants « déguisés » sont principalement composées de vêtements de récupération choisis pour leurs couleurs criardes ou leurs motifs bigarrés (léopard, panthère). Si l'attention portée au faste de l'apparat semble réduite, la compréhension de la notion de déguisement a néanmoins été attentivement prise en compte concernant la dissimulation du visage des défilants. Bien vu.

Vient ensuite un PV magique, dans lequel le GLAT dit utiliser les photographies présentes au TAJ et leur « connaissance de la mouvance contestataire radicale et squat francilienne et plus particulièrement des individus la composant évoluant sur la commune de Montreuil ». Dans ce PV, les condés associent les photos de 4 personnes déchangées à la fin du carnaval, récupérées sur les images de vidéosurveillance, avec 4 identités. Pour deux de ces personnes, les keufs utilisent des photos prises lors d'un précédent passage au commissariat et ajoutées au TAJ. Iels ne précisent pas si le rapprochement entre les photos du carnaval et celles du TAJ s'est fait grâce à leurs logiciels de reconnaissance faciale ou si iels ont utilisé leur « connaissance de la mouvance contestataire blablabla ». Pour une autre personne, les condés comparent les photos prises pendant le carnaval avec des photos prises lors d'un rassemblement de soutien, devant le commissariat de Vincennes, à des personnes arrêtées pendant l'ouverture d'un squat. Pour la dernière personne, elle est comparée à une photo d'elle prise devant son domicile (un squat), un jour random (photo qui met pas trop en valeur d'ailleurs).

Dans la foulée, les condés envoient des réquisitions à la PNIJ (la plateforme nationale des interceptions judiciaires, un outil qui leur permet d'automatiser leurs réquisitions liées à la téléphonie), pour demander les numéros de téléphone des personnes que les keufs ont identifiées. Ça marche dans trois cas sur quatre, pour l'une des personnes, iels trouvent le numéro d'un homonyme (les boloss).

Ces actes d'enquête ont lieu entre le moment où le GLAT récupère l'enquête, le 15 juin, et le 15 juillet.
Un peu plus tard, fin août, début septembre, les condés contactent aussi les magasins (banques, agences immobilières) visés par le carnaval pour leur demander si iels veulent porter plainte. Une bonne partie d'entre elleux – bénef – ne donnera pas de suite.

Le 9 novembre, les condés font un avis magistrat pour demander l'émission d'un avis de recherche pour les 4 personnes précédemment identifiées.

On pense que c'est important de noter que le GLAT s'est saisi de plusieurs affaires concernant la « mouvance contestataire radicale et squat » de Montreuil. Lors d'une des gardes-à-vue pour le carnaval, une des personnes s'est retrouvée inculpée dans une autre enquête, pour lequel elle aura un procès lors de la même audience. Cette autre enquête concerne des faits de dégradations en réunion à Montreuil datant du 29 septembre 2021 sur une banque, un cabinet d'architecte et sur EGIS, une entreprise qui participe à la constructions de prisons. Cette autre enquête est elle aussi menée par le GLAT. Par ailleurs, le GLAT laissant traîner en bordel leurs dossiers sur leurs bureaux, on sait aussi qu'il s'est chargé de mener une enquête concernant des dégradations sur le local du PCF de Montreuil lors d'une manif sauvage pour fêter le début de la trêve hivernale en octobre 2022.

Les 4 personnes interpellées auront un procès en mars 2024 au tribunal de Bobigny. Force à elleux !


[1] L'enquête de flagrance est l'un des trois types d'enquête, c'est celui que les keufs déclenchent quand le délit vient d'avoir lieu. Elle dure au maximum 14 jours, et permet aux keufs de mener des perquisitions, par exemple. L'enquête préliminaire, elle, peut s'ouvrir à la fin d'une enquête de flagrance, ou bien être ouverte après la découverte d'un délit comis il y a plus de 48h. C'est le régime d'enquête qui donne le moins de droits aux policier.es.