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Retour à l'ADN

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Bref histoire de la judicarisation de l'ADN.

Dans notre imaginaire collectif, nourri par une quantité monstrueuse de fictions policières, l'ADN apparaît comme une preuve infaillible, car scientifique, et donc totalement accablante. À travers une brève histoire de l'ADN, de sa judiciarisation en France, jusqu'à sa plus proche actualité brûlante, ce texte a pour vocation de partager des contres-récits, de montrer ce que l'usage de l'ADN raconte des méthodes répressives de l'État, de sa police et de sa justice mais aussi de partager des ressources nécessaires afin de pouvoir, à des moments, tenter de contrer l'alliance des techniques scientifiques de la génétique et celles des méthodes policières.

Nous avons écrit ce texte en réaction à la condamnation d'une camarade de lutte le 15 février dernier à Toulouse, accusée d'avoir incendiée deux véhicules appartenant à NGE (l'acteur principal du projet autoroutier tarnais de l'A69) et dont la seule preuve à charge s'avère être une trace ADN. [1] Nous lui rappelons tout notre soutien.

Qu'est-ce que l'ADN ?

Pour le dire rapidement, l'ADN (pour Acide DésoxyriboNucléique) correspond au support de notre patrimoine génétique. Elle contient en elle toutes les informations génétiques, appelées génomes. Ces informations semblent êtres uniques à chaque individu, à l'exception du cas de vrais jumeaux.

L'ADN est présente dans toutes les cellules des organismes vivants, des plantes aux hamsters, mais notre regard se porte ici uniquement sur celui des êtres humains.

L'ADN se découpe en deux types, le type nucléaire et le type mitochondrial.

Le premier type est celui qu'on retrouve dans le noyau des cellules. Il serait unique pour chaque individu. On le trouve dans les cellules vivantes comme le sang, le sperme, la salive. Détaché du corps, il se dégrade plutôt rapidement. L'ADN nucléaire transmet plus d'information car les cellules sont encore vivantes, et qu'elles ont encore leur noyau. On dit alors qu'il est le type le plus incriminant. Le type nucléaire est en réalité rarement exploitable par la police car les cellules meurent vites, laissant l'accès qu'à un ADN dit mitochondrial.

Le second type a une durée de conservation plus avancée. Il se trouve dans les mitochondries, qui sont des structures intracellulaires. On en trouve dans les cellules vivantes, comme mortes, comme des bouts de peau et des cheveux sans bulbes. L'ADN mitochondrial n'est pas unique à un individu, mais se partage à travers les personnes issues de la même lignée maternelle. Des cas existent où des personnes n'appartenant pas à la même affiliation familiale partagent le même profil d'ADN mitochondrial.

C'est en 1869 que le premier ADN est identifié puis isolé par un biologiste suisse, à partir d'un noyau de globule blanc. Puis ce sera dans les années 1950 que le fonctionnement de la structure de l'ADN sera pleinement saisie par des chercheurs nord-américains et britanniques.

Et le profil génétique ?

Le profil génétique est le résultat d'une analyse du nombre de répétitions de plusieurs régions chromosomiques distinctes, prélevé à partir d'une extrait de ses tissus biologiques (salive, sang). « L'empreinte génétique repose sur le fait suivant : bien que deux humains aient une large majorité de leur patrimoine génétique identique, un certain ensemble de séquences dans leur ADN reste spécifique à chaque individu (en raison du polymorphisme). Ce sont ces séquences spécifiques d'un individu que l'analyse d'empreinte génétique permet de comparer. Si un échantillon de cellules présente la même empreinte génétique qu'un individu, on peut soutenir que ces cellules proviennent de cet individu, ou de son éventuel jumeau ». Le profil génétique est utilisé à des fins policières, mais est aussi utilisé lors de la réalisation de dons d'organe, de tests de parentalité ou encore lorsqu'il s'agit d'étudier des animaux.

Petite histoire de la judiciarisation de l'ADN

L'emploi de l'ADN à des fins d'identifications est rendue possible depuis les découvertes scientifiques d'un universitaire britannique en 1985. Ses travaux permettent des « potentialités d'identification d'individus grâce à des marqueurs contenus dans certaines zones non codantes de leur ADN ». Ces identifications se font alors à partir de traces biologiques visibles, comme du sang ou des traces de sperme. En 1997, de nouvelles recherches mettent en évidence la possibilité de traquer de l'ADN à partir de traces invisibles, laissées sur des surfaces touchées par une main, à l'instar des empreintes digitales. La promesse de cette trouvaille, ainsi que son faible coût, font que la police anglaise systématise rapidement l'usage des techniques génétiques pour résoudre des enquêtes criminelles. Dès lors, nous pouvons parler de génétique forensique, comprise alors comme un branche de la science forensique [2]. La génétique forensique utilise la variation génétique existante chez les individus pour en dégager des analyses lors d'enquêtes et d'investigation. Elle renvoie à l'idée d'une preuve forcément inculpant, car gage de précision technique.

En France, suite à l'émotion suscitée par l'affaire Guy Georges (accusé de nombreux viols, ainsi que de meurtres en série, et dont l'enquête scientifique de comparaison d'ADN est alors inédite en France) le gouvernement, mené alors par le socialiste Lionel Jospin, met en place en juin 1998 le prélèvement génétique pour les auteurs de crimes et délits sexuels commis sur des mineurs de moins de 15 ans.

Les empreintes génétiques sont alors regroupées au sein d'un fichier créé pour l'occasion, le FNAEG (Fichier national automatisé des empreintes génétiques), sous la tutelle du ministère de l'intérieur et celui de la justice. Encouragé par le conseil de l'Europe et la convention européenne des droits de l'homme, l'usage des empreintes génétiques à des fins « d'investigations » est alors en plein essor en France, là où la pratique était déjà bien ancrée chez le gouvernement britannique depuis 1995.

Cette période marque donc l'avènement d'un nouvel élément important dans les dispositifs de gestion des populations, modernisant ainsi la tradition policière de fichage des populations. [3] Le dernier fichage connu en date étant celui de personnes trans [4].

Avancé dans un premier temps comme une exception, le fichage génétique s'est très vite élargi à une part toujours plus large de la population.

En 2001, quelques semaines après les attentats sur le sol états-unien, la loi sur la Sécurité Quotidienne (qui est portée par le socialiste Daniel Vaillant) élargie le champ de fichage aux atteintes graves et volontaires à la vie de la personne (crimes contre l'Humanité, homicides volontaires, actes de tortures, proxénétisme…) ou les atteintes aux biens accompagnées de violence. Cela concerne environ 23 000 personnes.

La loi sur la Sécurité Intérieure de mars 2003 permet de passer un autre cap important dans le fichage de masse. Avant la mise en application de cette loi, seul le profil génétique des personnes condamnées était conservé. Le prélèvement s'effectue dorénavant pour des mis en cause, présumés innocents par la justice, et non plus sur des personnes déjà condamnées. Le prélèvement est conservé de 25 à 40 ans. Les crimes et les délits sont presque tous intégrés. Cela correspond donc aux premiers fichages de militants (faucheurs d'OGM, syndicalistes) et autres activistes.

En mars 2004, le gouvernement Raffarin « oblige toute personne condamnée à plus de 10 ans de prison à fournir son ADN. Les prélèvements peuvent être effectués de force ou à l'insu des condamnés » À partir de 2007, les 27 membres de l'Union Européenne ont voté pour un accord de principe de mutualisation des différents fichiers, confirmant la tendance politique de surveillance généralisée des États envers leurs différentes populations. Pour avoir une idée de son contenu, en 2020, le fichier contenait « les données de 4 868 879 de personnes, soit plus de 7 % de la population française (dont 9,5% des plus de 20 ans) et en 2015, 76 % de ces profils concernent des personnes non condamnées. »

Que faire face à la police ?

Refuser de donner son ADN lors d'une garde à vue ou d'une convocation est considéré comme un délit continu. Théoriquement, la personne qui refuse le prélèvement pourrait se voir poursuivie pour chaque refus et serait susceptible d'une condamnation du délit en récidive, et cela indépendamment des raisons pour lesquelles la personne est entendue par la police. En bref, il est tout à fait possible de se faire relaxer ou de sortir de GAV sans poursuites pour les faits qui nous sont initialement reprochés, mais d'avoir une mise en examen pour refus d'ADN. Le refus de se soumettre à un prélèvement ADN est puni au maximum « d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ».

L'un des moyens de prélever l'ADN se fait à l'aide d'un petit bâtonnet et d'un buvard stérile. Le policier, muni de gants et d'un masque, eux aussi stériles, vient frotter les muqueuses à l'intérieur de la bouche de la personne dont il souhaite prélever l'ADN. Il dépose ensuite les cellules recueillies sur le buvard. Ce prélèvement est ensuite analysé par des laboratoires publics ou privés agréés par l'État. [5]

L'ADN est ensuite stocké à Ecully, près de Lyon, ou parfois à Pontoise, près de Paris.

Face à la police, nous conseillons au maximum de refuser le prélèvement ADN. Refuser de se soumettre à la pression policière et à leurs nombreuses techniques de manipulations n'est pas une chose aisée. Il est important d'avoir en tête que dans certains cas, les poursuites pour refus de prélèvement peuvent aboutir sur une relaxe en première instance comme en appel. Penser ce refus comme une pratique de défense collective permet de se donner de la force à des moments compliqués. Dans la logique policière, l'utilisation de l'ADN comme preuve judiciaire ne peut se faire sans un fichage massif des populations.

Les techniques policières sont ce qu'elles sont, il n'est pas rare d'entendre des récits, où malgré un refus énoncé, l'ADN est pris par la force (par exemple en étant immobilisé par les policiers) ou bien par la ruse (en récupérant gobelets ou assiettes utilisées lors de la GAV, mégots de clopes, vêtements, ou plus récemment des masques pour le COVID). Pour le premier cas, il n'est encadré par la loi que si la personne est condamné pour un crime ou un délit puni de 10 d'emprisonnement.

ADN, croyances et défaillances

Loin de la preuve parfaite, l'ADN, en tant que tel, est volatile. Il est facilement transportable de manière volontaire comme totalement accidentelle. Il n'est donc pas impossible de retrouver des traces de son ADN à des endroits où nous n'avons jamais mis les pieds. On parle alors de transfert secondaire, mais aussi de transfert tertiaire. Avoir un contact physique avec quelqu'un suffit à ce que cette dernière puisse servir de vecteur de votre ADN. C'est ce que démontre les travaux de l'avocat pénaliste Patrice Reviron qui, à travers l'exemple de nombreuses affaires françaises comme américaines, démonte totalement l'idée que l'ADN est une preuve totalement irréfutable.

C'est le cas en 2019 lors de nuits bleues en Corse. Un groupe autonomiste fait successivement exploser, à l'aide de bonbonnes de gaz, des villas secondaires appartenant à des résidents du continent. Pour l'une des cibles, les bonbonnes n'explosent pas. Les prélèvements génétiques sur les bouteilles de gaz permet à la police d'identifier une personne au profil féminin : une septuagénaire qui n'est autre que la propriétaire de la villa, et qui n'y a pas foutu les pieds depuis 6 mois. L'hypothèse de Reviron pour ce cas est la suivante : des traces d'ADN de la propriétaire se sont retrouvés sur les bouteilles de gaz par effet de transfert. Les auteurs de la tentative d'explosion, qu'on imagine facilement gantés, ont manipulés des objets sur lequel « Madame G. avait laissé son ADN. Peut-être le guéridon. Du matériel génétique de Madame G. a alors été récolté sur les gants de l'auteur, via un transfert secondaire d'objet à objet. Puis, en manipulant les bonbonnes de gaz, il a cette fois déposé l'ADN de Madame G. sur celles-ci, réalisant un transfert tertiaire. » [6]

En finir avec l'ADN Policier

L'usage policier de l'ADN est à l'image des nombreuses lois sécuritaires qui viennent renforcer l'arsenal répressif de l'État contre ses populations. Les avancées scientifiques, imbriquées dans la répression d'État, nous apparaissent inévitablement comme des auxiliaires nécessaires à la domination capitaliste. Par ailleurs, il n'est pas possible de formuler une critique de l'ADN sans poser une critique plus large du système judiciaire, du rapport à la vérité et à l'objectivé, et qui se fourvoie dans une fausse neutralité. La justice de l'État est une justice de classe, qui répond à des intérêts politiques et économiques. Notre solidarité est notre force.

Sources et ressources autour de l'ADN, de la police, et du fichage :

Blabladn - De l'ADN théorique à son nettoyage pratique : en savoir plus pour éloigner les flics https://infokiosques.net/spip.php?article1836

Quand les flics prennent tes empreintes, ta photo et ton ADN de force

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Du sang, de la chique et du mollard. https://infokiosques.net/spip.php?article720

ADN : Au-Delà du « Non ». Un petit texte sur l'état de la lutte contre le fichage ADN, à partir d'un cas pratique. https://infokiosques.net/spip.php?article641

L'apparence de la certitude, l'ADN comme « preuve » scientifique et judiciaire https://infokiosques.net/spip.php?article719

Comment la police interroge, et comment s'en défendre https://projet-evasions.org/wp-content/uploads/2022/07/220707PDF-fr-web-interro.pdf

ARA69, le 25.02

ARA pour Coordination anti-répression A69. Nous sommes un groupe inter-collectifs luttant contre le projet d'autoroute A69, et qui prend à charge les questions de répression policière et judiciaire lié au mouvement de lutte.
Nous contacter par ici : 69ARA@proton.me

[5] Liste des laboratoires agréés en 2008

  • Laboratoire d'hématologie médico-légale, 43 avenue de la République, 33000 Bordeaux
  • Laboratoire Toxgen, 11 rue du Commandant Cousteau, 33100 Bordeaux
  • Laboratoire de génétique humaine de l'Institut national de la transfusion sanguine, 6 rue Alexandre-Cabanel, 75739 Paris cedex 15<
  • Laboratoire de génétique moléculaire et d'histocompatibilité – Établissement de transfusion sanguine de Bretagne occidentale, 46 rue Félix le Dantec, BP 62025, 29220 Brest cedex 2
  • Laboratoire d'histocompatibilité de l'Etablissement de tranfusion sanguine de Rhône Alpes, EFS Rhône Alpes, site de Lyon, 1 et 3 rue du Vercors, 69342 Lyon
  • Laboratoire de biochimie et de biologie moléculaire du Centre hospitalier intercommunal (CHI) de Poissy-Saint-Germain, 20 rue Armogis, 78105 Saint-Germain-en-Laye
  • Laboratoire d'empreintes génétiques Biomnis, BP 7322, 19 avenue Tony Garnier, 69357 Lyon cedex 07
  • Laboratoire d'identification génétique Codgene.
  • Unité de Illkirch, rue Geiler de Kaysersberg, 67400 Illkirch.
  • Unité de Marseille, bâtiment Actilauze, 201 avenue des Aygalades, 13025 Marseille
  • Laboratoire de l'Institut de génétique de Nantes Atlantique (IGNA), BP 70425, 19 rue Léon Durocher, 44204 Nantes cedex 2)

[6] Transferts secondaires d'ADN : quand le réel dépasse la fiction, de Patrice Reviron

PAROLE ERRANTE PODCAST

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Lancement podcast de la Parole Errante, lieu auto-organisé d'expérimentations politiques, sociales et culturelles, situé à Montreuil en Seine-Saint-Denis. Des traces sonores pour faire entendre et résonner les multiples expériences qui traversent et s'ancrent dans ce lieu.

De l'émission « L'écoute et l'écho » aux documentaires radiophoniques fabriqués lors d'expériences Gatti, en passant par les enregistrements des présentations de livres à la librairie Michèle Firk, de nombreux matériaux sonores sont produits au sein de la Parole Errante, lieu auto-organisé d'expérimentations politiques, sociales et culturelles, situé à Montreuil en Seine-Saint-Denis.

Une partie des productions sont dès maintenant écoutables ici :
https://audioblog.arteradio.com/blog/223950/parole-errante.

Vous pouvez vous abonner au contenu de notre chaîne podcast via le flux RSS ou en cherchant PAROLE ERRANTE sur votre application d'écoute.

Le studio son de la Parole Errante diffusera régulièrement des traces sonores pour faire entendre et résonner les multiples expériences qui traversent et s'ancrent dans ce lieu.

Qui-est-ce qu'on attend pour foutre le feu ? #1

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Qui-est-ce qu'on attend pour foutre le feu ? #1
Une émission qui part à la recherche du sujet révolutionnaire.

Télécharge ou écoute l'émission ICI !

Le scénario du film était écrit depuis longtemps. Le capitalisme allait s'écrouler sous le poids de ses contradictions et il allait être précipité dans sa chute par l'acteur principal, le prolétariat. Tout était réuni pour un bon film. On avait un méchant bien méchant : la bourgeoisie. Un suspense de ouf : la possibilité même de la vie sur terre était menacée par le méchant. Sauf, qu'en plein milieu du tournage, l'acteur principal... a disparu.

Cela veut-il dire que le méchant va nécessairement gagner ? Est ce que l'acteur principal va revenir ou faut-il songer à le remplacer et si oui par qui (le peuple, les 99 %) ? Ou est-ce que c'est le script entier qu'il faut réécrire ?
En tout cas, nous on aimerait bien que le film arrive à sa fin. Et tant qu'à faire qu'il finisse bien. Nous partons donc à la recherche du sujet révolutionnaire. Et on vous emmène avec nous dans ce premier épisode où on se demandera quelle est la manière la plus pertinente de désigner le « nous » et le « eux ».

Le bon vieux prolétariat VS bourgeoisie fait-il l'affaire ou faut-il lui préférer l'opposition 99 % VS 1 %, Peuple VS oligarchie ou encore des termes comme citoyen.nes ou habitant.es ? Peut-être même qu'aucune de ces manières de nommer le « nous » et le « eux » ne correspond et que l'on doit en inventer d'autres. On s'interrogera sur les implications stratégiques du choix de chacun de ces termes. On verra comment notre analyse de la société influence la manière dont on va nommer le sujet révolutionnaire et comment cela influence en retour notre manière de comprendre le monde et de lutter.

Vous aurez le plaisir d'entendre :
On se posera ces questions avec nos invité.es qui ont tous.tes les trois écrit sur le sujet. Par ordre d'apparition : Adeline de Lepinay, militante qui vient des milieux de l'éducation populaire, Aurore Koechlin militante féministe et sociologue, et enfin, Guillaume Davranche, militant à l'Union Communiste Libertaire.

Dans un prochain épisode
, on poursuivra les réflexions et on se posera plusieurs questions : Est ce que le prolétariat existe encore ou peut-on l'enterrer définitivement ? Est ce que la lutte des classes est toujours le moteur de l'histoire ? Qu'est ce qui fait qu'on fait la révolution : nos conditions matérielles ou nos idées ? Quelles conséquences concrètes les réponses qu'on donne à ces question vont avoir sur nos pratiques de lutte : Avec qui on lutte ? Comment on lutte ? Contre qui ou quoi ?

Poursuivre la réflexion :
Ici le lien vers une vidéo dont on parle dans l'émission au moment où on parle de la pertinence de la notion de peuple dans un contexte colonial.

Dans cette vidéo, les youtubeurs marxistes Pas dühring et Cathédrale osseuse développent d'autres critiques vis-à-vis de la stratégie mélenchonienne du « peuplisme »

Extraits de chansons : René Binamé (La révolte), (El pueblo unido), Rocé (Nos victoires), Michel Fugain (Le chiffon rouge), The simpsons (They have the plants but we have the power), John Lennon (Power to the people), Keny Arkana (La rage du peuple), Rocé (Nos victoires).

Podcast réalisé et produit par le collectif On veut de la brioche et diffusé par enquetecritique.org et plein de radios associatives et militantes trop stylées.

On est preneur.euses de retours critiques aussi bien sur le fond que sur la forme pour nous aider à penser la suite des émissions. contact : aieaieaieuh@protonmail.com
Vous pouvez également nous envoyer à cette adresse vos meilleures recettes de cookies ou des dessins d'enfants.

Projection du film « une île et une nuit » - un film des Pirates des Lentillères

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Retrouvons nous samedi 20 avril à la Maison Ouverte (17 rue Hoche à Montreuil) pour visionner en présence des réalisateur.ices le film « une île et une nuit ». Ce film de fiction a été réalisé par les habitant-es et usagèr-es du Quartier Libre des Lentillères, lieu autogéré s'étendant sur les dernières terres maraîchères de la ville de Dijon.
La projection sera suivi d'un apéro de soutien pour la Maison Ouverte, lieu d'accueil et de partage à Montreuil.

Samedi 20 avril, à partir de 14h30, l'AG interluttes de Montreuil organise une après midi de discussion à la Maison Ouverte (17 rue Hoche à Montreuil) ouvert à tous et toutes celles et ceux qui veulent réfléchir à la manière de se fédérer à l'échelle d'un territoire que nous habitons : Montreuil.

À partir de 19h, une projection publique du film une île et une nuit sera organisée (https://www.piratesdeslentilleres.net/#hide2).

Ce film de fiction a été réalisé par les habitant-es et usagèr-es du Quartier Libre des Lentillères, lieu autogéré s'étendant sur les dernières terres maraîchères de la ville de Dijon. Cerain.es réalisateur.ices du film seront présent.es pour discuter de leur démarche. La projection sera suivi d'un apéro de soutien pour la Maison Ouverte, lieu d'accueil et de partage à Montreuil.

On vous attend nombreux.ses !

Si vous voulez le programme détaillé de l'apres midi de discussion, écrivez-nous à aginterluttesmontreuil@autistici.org

[2016] Du 31 mars au 16 avril : Malgré les pressions politiques et policières, la Nuit Debout se maintient place de la Commune

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Après l'occupation quasi-continue depuis le 31 mars la mobilisation n'a jamais été aussi forte : plénière, assemblée générale, infokiosques, cantine, concerts ont ponctué ces derniers jours et plusieurs milliers de personnes chaque soir avec un record d'affluence le vendredi 15 avril !

Suivi et récits du 31 mars au 16 avril
Contact groupe de défense collective : 07 53 82 19 10
Contact medical team : 07 51 30 64 57
Contact Paris-luttes : paris-luttes-infos(A)riseup.net

La suite du récit de l'occupation à partir du 20 avril sur l'article ci dessous :

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Samedi 16 avril :

Matinée : (Témoignage de reçu par mail)

On a construit un château hier soir et on s'est fait matraquer au réveil (je dirais vers 6h), puis nasse d'une cinquantaine de personnes dans les escaliers du métro. Puis aucune arrestation à notre connaissance. Ensuite on a tenté de récupérer du matériel mais un cordon de bleus nous empêchait d'y accéder pendant que les agents de la propreté mettaient sans vergogne nos marteaux et nos scies dans leurs poches.

On reviendra, comme les trois petits cochons.

Bisous,
le chateau commun

Vendredi 15 avril :

  • De nombreuses commissions se sont encore réunies aujourd'hui.
  • Un appel circule à occuper matériellement la place demain à partir de 14h.
  • Énormément de monde sur la place en soirée. Du jamais vu encore pour les Nuits Debout. La pref' parle de 3000 personnes mais on peut au moins doubler le chiffre. Des collectifs de sans-papiers sont là ainsi que du personnel hospitalier. De nombreux stands se sont installés et il semble que les pressions policières et politiques du début de semaine n'ont pas entamé la détermination des gens à se rassembler. L'assemblée se poursuit comme tout les soirs. Au nord de la place l'ambiance est plus festive avec des concerts qui s'enchaînent, des fanfares et un château de palettes qui se construit toute la soirée.
  • Vers 23h30, deux véhicules de police stationnés trop près de la place sont obligés de reculer sous la pression. L'ambiance est vraiment chaleureuse même si parfois l'alcool peut être un peu trop présent.
  • Autour de 1h30 il y a eu un début d'affrontement près du boulevard Magenta puis vers la rue du Temple. Des barricades sommaires ont été montées. Puis la police a copieusement gazé la place et les derniers métros aidant, celle ci s'est vidée en une petite heure. Une manif sauvage est ensuite partie. La pref' parle de 21 gardes-à-vue.

Jeudi 14 avril :

Lire un récit de cette manif sauvage

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  • 22h50 : Le quartier est totalement quadrillé, les flics cherchent les manifestant.e.s
  • 22h40 : Charge des flics, au croisement de la rue Cavendish/rue Manin, beaucoup de flics, CRS... un peu partout
  • 22h30 : La manif a dépassé Colonel Fabien. Les CRS remontent à toute allure vers là.
  • 22h15 : Au moins un blessé par une grenade de désencerclement au départ de République. La manif remonte les quais vers Jaurès.
  • 22h : Départ en manif sauvage de plusieurs centaines de personnes de la place de la République

Lire l'article complet de suivi de la journée du 14 avril contre la « loi travail » :

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Mercredi 13 avril :

  • 02h20 : Réunification des deux groupes séparés par une rangée de CRS devant le comico et formation d'un cortège escorté vers République.
  • Bilan répression provisoire : Six arrestations ; deux dans la journée et au moins quatre rapportées pendant la manif de soutien nocturne. La BAC aurait aussi violemment arrêtée une personne en marge des rassemblements.
  • 01h30 : Une centaine de personnes arrivent de République en soutien.
  • 00h40 : Carrefour rue Réaumur/ faubourg Montmartre bloqué par les manifestants non nassés, des renforts de flics sont en train de se mettre en place. Plusieurs arrestations dans le quartier a priori pour des contrôles d'identité.
  • 00h20 : Ambiance calme après un beau tapage. Autant de manifestants à l'intérieur qu'à l'extérieur de la nasse.
  • 00h15 : Gros gazage des flics sur les manifestants. Certains ont réussi à s'extraire de la nasse.

Mardi 12 avril :

  • 23h50 : La manif est arrivée rue Montmartre, devant le commissariat du 2e arrondissement. Les manifestants sont encerclés par les CRS.
  • 23h40 : Près de mille personnes descendent la rue Sébastopol pour se rendre au comico du 2e arrondissement : « Libérez notre camarade ! ».
  • 23h25 : Plusieurs centaines de personnes ont brisé la nasse et continuent la manifestation sur la rue du Temple.
  • 23h15 : Une manifestation partie de la place de la République s'est faite stopper par des gendarmes mobiles. Les personnes se sont faites méchamment gazées, alors qu'elles essayaient de briser la nasse policière, au croisement de la rue Notre-Dame-de-Nazareth, près de la place de la République. On entend « Libérez nos camarades ! ». L'après-midi, une personne s'est faite interpeller près du métro Opéra alors que plusieurs centaines de personnes manifestaient contre la loi Travail, en solidarité avec les cheminots, de Saint-Lazare, en passant par Opéra, puis Réamur Sébastoppol et République. La personne se trouve au commissariat du 2e arrondissement.
  • 19h20 : Les flics ont essayé de saisir le matériel que transportait un camion (a priori encore une fois la cantine), suite à quoi plusieurs centaines de personnes les ont encerclés, scandant « Cassez-vous ! » et « Tout le monde déteste la police ». Ils ont fini par abandonner et se retirer au niveau du boulevard Magenta.

Lundi 11 avril :

  • 2h00 : Après un petit tour du côté de la rue Jean-Pierre Timbaud et du boulevard Richard-Lenoir, la manif sauvage est finalement revenue place de la République. Quelques dizaines de personnes ont alors bloqué la circulation à l'aide de poubelles et barrières de chantier durant une grosse demi-heure, avant que les flics n'interviennent pour la rétablir.
  • 1h00 : Et même ce soir, manif sauvage ! La banderole en tête de cortège dit « Nous sommes tou-te-s hors la loi ! ».
  • 24h00 : Environs 200 personnes se motivent pour bloquer la circulation sur l'un des côtés de la Place de la République. Pour l'instant ambiance plutôt détendue. De l'autre côté de la place, l'ambiance est plutôt fanfare.
  • 23h00 : Face au tentatives des flics d'empêcher toutes installation sur place, même en jetant une marmite de mafé dans le caniveau (!!), les gens sont resté-es nombreu-ses pour l'AG.
  • 20h45 : Environ 2000 personnes sur la place. Statu quo avec la police mais bonne ambiance..
  • 19h36 : Après avoir tenté de confisquer la sono pour empêcher l'AG de se tenir, les flics se sont retrouvés eux-mêmes encerclés par les manifestants, tandis que leurs collègues encerclent toute la place.
  • 18h45 : Les flics sont en masse place de la République. CRS et gendarmes mobiles patrouillent sur la place et fouillent des sacs au hasard. Venez en masse.
  • 15h : Assemblée Générale à 18h. Appel à soutien. La préf' demande un SO, une dissolution à minuit et pas de constructions (!)
  • 12h : La classe politique appelle à évacuer la place pour la droite ou à mieux encadrer les Nuit Debout pour la gauche ainsi que les maires du 3e et du 11e arrondissement. « Tant que c'était bon enfant, on pouvait tolérer » dixit le premier secrétaire du PS Cambadelis.
  • 10h30 : Les engins de la propreté de Paris détruisent les infrastructures sous la surveillance des Gendarmes Mobiles. La place est vide et grise comme avant son occupation.
    La gendarmerie déloge la Nuitdebout à la masse & tronçonneuse.
    Le lundi 11 avril 2016 au matin, place de la République à Paris
  • 9h40 : Ce lundi, les mass médias annoncent la volonté de la pref' et de la mairie de Paris d'évacuer définitivement la place suite « aux violences » de ce week-end. Nous sommes assez d'accord pour fermer la préfecture suite aux violences de ce samedi à Nation et durant tout le parcours de la manif. Les appels à réoccuper dès ce lundi soir circulent déjà.
  • 5h30 : La police a évacué le place, tôt ce matin. Toutes les infrastructures légères construites ces derniers jours ont été détruites. C'est pas grave : on recommencera !

Dimanche 10 avril :

  • 20h10 : Encore plusieurs milliers de personnes sur la place ce soir. De plus en plus d'infrastructures sont montées.
    Présence policière inhabituelle à République. CRS et gendarmes mobiles sont présents autour de la place.
    Savez vous planter des choux à la mode des Nuits Debouts, place de la République Paris
  • 11h : Maj répression : D'après la Préfecture, il y a eu 8 interpellations durant la soirée du 9 avril. Elles se rajoutent aux 10 autres ayant eu lieu pendant l'après-midi avec la manifestation République-Nation.

Samedi 9 avril

  • 04h30 : Quelques pacifistes ont improvisé-e-s un sitting devant les CRS. La tension est redescendue, mais forte présence policière tout autour de la place.
  • 04h00 : Ambiance émeutière : charges, grenades de désencerclement et tirs nourris de flashball. Au moins une arrestation sans motif apparent. Des blessé-e-s dont certain-e-s graves pris-e-s en charge par l'infirmerie de garde de la Nuit debout. Certain-e-s évacuées par les secours. Malgré tout, du monde reste encore sur la place et la fête continue avec fanfare et batucada.
  • 03h45 : Pendant que la fête bat son plein, une autolib est incendiée, les flics commencent à gazer, quelques projectiles en réponse.
  • 03h00 : Toujours un gros millier de personnes sur la place, pendant que ça s'enjaille au centre sur du gros son d'autres commencent à bloquer la circulation au niveau de la rue du Temple à l'aide de barrières de chantier et de poubelles. Une caméra de surveillance est taguée sous les acclamations de la foule.
  • 00h45 Plus de 300 personnes partent en manif sauvage de la place Voltaire à la place de la République. De nombreuses banques tombent au passage et des slogans anti-pub ornent désormais les panneaux JC Decaux.
  • 00h20 Le cortège a été gazé par les gendarmes, au niveau de la rue de la Roquette, puis nassé. Des camarades sont venus en soutien.
  • 23h30[Un cortège de plusieurs milliers de manifestant.e.s se dirige vers le domicile personnel du Premier ministre Manuel Valls, rue Keller dans le 11e.
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  • Un petit groupe de 200 personnes s'est rendu à Stalingrad pour dégager les grilles empêchant les migrants de s'installer à nouveau en campement.
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  • Plusieurs milliers de personnes (environ 4 à 5000) se massent place de la République. Des camions de gardes mobiles sont stationnés pas loin mais ils ne montrent pas le bout de leur nez pour l'instant.
  • Un tract a été distribué à la grande manifestation du 9 avril qui « appel au rassemblement et à la résistance » et propose de se rejoindre place de la République après chaque manifestation.
  • Les AG débutent toujours à 18h.
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Vendredi 8 avril

  • En soirée : énormément de monde sur la place. Entre l'assemblée populaire et les concerts beaucoup de personnes sont passées sur la place jusqu'à tard. On pouvait aussi trouver un infokiosque et des tables de presses libertaires. Bonne ambiance sur la place.
  • La BNP a subit le même sort
  • L'AG a voté la décoration de la Societé générale situé place de la République et a mis en acte directement ce vote. Résultat la banque est désormais de couleur jaune. Jouissif.
    Banque repeinte aux abords imédiats de la place de la Répubique en avril 2016 à Paris

jeudi 7 avril

  • Une manifestation sauvage de près de 400 personnes est partie de la place de la République aux environs de 20h30 pour aller aider les migrants qui se faisaient emmerder par les flics à Stalingrad. Entre 3 et 4000 personnes se massaient vers 10h place de la République.
  • À partir de 19h, mise en place d'un infokiosque collectif, libertaire et anti-autoritaire. Appel à contribution à tous les collectifs et individus à alimenter et animer cet infokiosque.

mercredi 6 avril

  • Confirmation du déferrement de trois personnes, dont un mineur (Le déferrement est la présentation du ou de la gardé-e-à-vue devant la justice, ici au TGI de Paris, métro Cité. La personne, placée au dépôt, doit être présentée devant le procureur dans la journée ou dans les 20 heures qui suivent. Le procureur décide de la présenter ou non en comparution (immédiate ou différée). Donc, gros risque de passage en comparution immédiate, pour au moins 3 personnes, aujourd'hui ou demain, au TGI de Paris. Sur le déferrement, voir en page 66 du Guide d'autodéfense juridique, disponible ici.). Un lycéen mineur a par ailleurs été libéré dans la matinée.

mardi 5 avril

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lundi 4 avril

Minuit : Plus tôt les flics sont partis et la soirée s'est finalement bien déroulée. Toujours beaucoup de monde dans une ambiance festive (fanfare et percussions), des centaines d'intermittent-e-s et précaires ont rejoint la place en manif après s'être réuni-e-s au théâtre de la Colline ! Quelques cabanes ont été édifiées à l'aide de divers matériaux de récup', des bâches ont été tendues pour se protéger de la pluie qui commence à tomber. La nuit s'annonce humide mais cela ne semble pas décourager les plus motivé-e-s...

19h30 : l'AG se déroule normalement à République. Problème : il y a énormément de flics. Apparemment c'est à cause du fait que Valls serait dans un théâtre pas trop loin. Du coup, y a des sniper sur les toits autour de République. De mieux en mieux...

Un cordon de CRS avec pléthore de camions de commandement et de paniers à salade encercle la partie du terre-plein où sont rassemblées quelques centaines de personnes. Des petits groupes de pandores sont aussi disposés à divers points de la place.

A l'autre bout, juste sous le nez des CRS, un gros cercle (200 ou 300 personnes) tient une sorte d'assemblée permanente.

3 avril

Place de la République le dimanche 3 mars 2016, Paris

20h20 : L'AG a commencé à 18h30. Au moins un millier de personnes participent actuellement à cette assemblée. Plusieurs centaines d'autres boivent un verre ou discutent sur la place de la République. Il y a d'abord eu un retour des différentes commissions constituées (LGBTQI, action, cantines, coordinations, ...) puis le débat a commencé. Beaucoup de monde et une certaine qualité d'écoute pour une assemblée aussi massive.

  • Par ailleurs, au sujet de la répression du 31 mars, les quatre personnes qui passaient en comparution immédiate samedi ont sollicité le renvoi. Elles sont ressorties libres.

15h35 : A 17h00 Réunion du comité de mobilisation, Place de la République, rdv devant la statue.

12h45 : L'occupation de la place tient toujours malgré une intervention des fachos hier. Grande fanfare la nuit dernière. Rendez-vous aujourd'hui à 15h pour continuer à refaire le monde.

Un lien pour faire un bilan du mouvement des occupations de 2011 en Europe.

2 avril

16h50 : Pour la troisième soirée de #NuitDebout, dès 19h, il y aura un open-mic suivi d'un mix.

15h20 : On apprend que deux manifestants interpellés lors de la manifestation du jeudi 31 mars sont passés en comparution immédiate vendredi 1er avril. Les deux ont été libérés après qu'ils aient demandé un délai pour préparer leur défense. Plusieurs comparutions immédiates sont en cours ce samedi 2 avril, et passage d'un lycéen devant le juge pour enfants.

12h30 : Aujourd'hui au programme, Place de la République :

  • 13h30 : récapitulatif de la nuit
  • 14h30 : dans l'esprit convergence des luttes, RDV sur la place pour une manifestation contre les expulsions et pour un toit pour tous
  • 15h00 : réunion des commissions
  • +tard : assemblée générale
  • +tard : Il y aura un open mic puis gros mix electro/house/funk toute la nuit

11h : Nouvelle occupation de la place hier soir. Cantine, bonne humeur et un millier de personnes en assemblé générale. Les flics ont expulsé (encore) à 6h du matin. On réoccupe ce soir !

1er avril

  • 15h : La Place de la République est de nouveau investie. Venez tous pour occuper la rue !
  • 12h15 : La manif lycéenne, très encadrée, se dirige vers la place de la République, après des faces-à-faces tendus avec les flics tout au long du parcours.
  • 10h15 : Appel à la manif lycéenne à 11h à Nation puis à réoccuper la place de la République à partir de midi. Une interpellation devant le lycée Voltaire.
  • 9h20 : Si vous avez été témoin d'arrestations, contactez le groupe de soutien juridique : 07.53.82.19.10 ou defcol [a] riseup.net
  • 9h : De nombreux lycées bloqués aujourd'hui. Au moins une trentaine en région parisienne (Paris, Gennevilliers, Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil). Le rendez-vous de la manif lycéenne est à 11h, à Nation.
  • 6h30 : les flics ont évacué les occupant-es de la place de la République vers la bouche de métro. Ils appellent à revenir plus tard dans la journée. Le rassemblement était déclaré. Le prétexte d'illégalité invoqué par les flics est donc nul.
  • 5h : une quinzaine de fourgons se positionne au long de la place, celle-ci est encerclée par une centaine de flics qui ordonnent d'évacuer, invoquant un « rassemblement illégal ». Plus d'une centaine de personnes sont encore présentes et une partie refuse de quitter la place.

31 mars

Retrouvez le suivi de la journée du 31 mars et des premiers jours d'occupation de la place de la Républiqe : <style type="text/css"> .balise-article-modele article { padding-top: 0.5rem; padding-right: 0.5rem; background-color: #f6f6f6; border-width: 2px 0px 2px 0px; border-style: solid; border-color: #a30006; margin-bottom: 1rem; } .balise-article-modele a { display: inline-block; text-decoration: none !important; } .balise-article-modele h4 { display: inline; margin: 0; font-size: 1.1rem; line-height: 1.6rem; font-weight: 400; color:#a30006; } .balise-article-modele h4 span { color: #696969; } .balise-article-modele p { font-size: 0.889rem; line-height: 1.5rem; margin-top: 0.4rem; color:black; } .balise-article-modele time { font-size: .8rem; color: #696969; font-style: normal; }