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Paris-luttes.info

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Le dupli se met à table

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Cantine de soutien pour financer des machines d'impression de tracts, affiches et autres outils de lutte !
samedi 21 mai à partir de 12h à l'AERI, 57 rue Etienne Marcel à Montreuil, Métro Croix de Chavaux

Cantine de soutien samedi 21 mai à partir de 12h
à l'AERI, 57 rue Etienne Marcel à Montreuil, Métro Croix de Chavaux

Pour financer des machines d'impression de tracts, d'affiches et d'autres outils de lutte et l'occasion de se rencontrer et de découvrir les machines d'impression.
Nous sommes un collectif qui rend accessible des outils d'impression pour des tracts, affiches, brochures et autres supports de luttes. Sans logique de profit, donc à prix coûtant, ces outils visent à faciliter des initiatives autonomes, hors des partis et des syndicats.
On se débrouille pour faire fonctionner les machines, les entretenir, les réparer si nécessaire et les réapprovisionner.
Il y a deux machines, une qui permet de faire des gros tirages rapides et peu cher en noir (et en rouge) et une deuxième machine qui permet d'imprimer en couleur (mais pas d'excellente qualité) et d'assembler, y compris en petites quantités par exemple quelques brochures.
Pensez à venir avec votre fichier sur une clef USB car la machine ne peut pas scanner !

On préfère toujours qu'une personne du collectif soit présente pour chaque impression. Donc pour imprimer il faut nécessairement venir à une des permanences ou bien nous contacter pour se fixer un rendez-vous au 0751474132 (si on ne décroche pas vous pouvez nous envoyer un sms pour qu'on vous rappelle).

Pour rappel, les permanences pour venir imprimer se tiennent deux fois par semaine :

  • les mercredis de 11h à 13h
  • les vendredis de 17h à 19h
    toujours à l'AERI au 57 rue Etienne Marcel à Montreuil

Et pour nous joindre, apprendre à se servir des machines ou participer au collectif :
écrire un mail à duplicator@riseup.net ou appeller le 0751474132

Affiche de la cantine de soutien

La vie s'écoule, la vie s'enfuit

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Digression sur la police, le racisme, le travail, la consommation et la nécessité de nous retrouver pour discuter de notre condition et de nos aspirations sans intermédiaires.

La vie s'écoule, la vie s'enfuit. Les jours défilent au rythme des violences policières, des campagnes de harcèlement racistes et islamophobes. L'extrême-droitisation permanente du champ médiatique semble sans fin. Sur les plateaux de télévision, à la radio, dans les journaux, les victimes des forces de l'ordre sont systématiquement dénigrées. Les commentateurs professionnels du désastre ambiant se succèdent, redoublent d'efforts et de ressources pour trouver la trace d'un état d'ébriété ou d'une contravention routière, agitant le spectre de la « délinquance » pour justifier l'exécution sommaire de civils. Dans les transports en commun, des barbouzes aux allures de paramilitaires reproduisent sur les usagers les techniques d'immobilisation et de maintien de l'ordre apprises de la police : plaquages ventraux, tabassages, gazage de rames de métro en sous-sol.

Toutes les vies ne se valent pas. Les morts des conflits armés entrent dans une concurrence morbide : hommes, femmes, enfants et vieillards deviennent des valeurs. Aux frontières aussi, on trie les vivants pour mieux choisir les morts. L'oisif ira loger ailleurs. Les mauvais élèves sont enfermés dans des camps d'internement pour étrangers. La police organise des rafles dans les files d'attente des associations et des institutions chargées de recevoir et d'orienter les sans-papiers dans leurs démarches de régularisation. À gauche, l'argument de la vie ne suffit plus : il faut affirmer, chiffres à l'appui, qu'un sans-papiers « rapporte plus qu'il ne coûte » ou assurer, plan de relance économique à la main et mythe du plein-emploi dans la bouche, que l'on pourrait mettre toutes ces forces productives disponibles au travail en réduisant le temps de travail. La vie est entièrement assujettie à la logique d'accumulation du profit.

Le travail tue. Le chômage aussi. Pourtant, pas un mot. Il faut dire qu'entre des élections dont tout le monde se fout et qui excluent les non-Français, l'implication de la cabale islamiste dans la pénurie d'huile de tournesol, les analyses psycho-géopolitiques sur la folie présumée du tyran russe et les interviews de miliciens nazis ukrainiens, le temps d'antenne manque. On aimerait bien pouvoir se retrouver, en parler, partager notre indignation et nos petites idées farfelues pour nous sortir de ce sacré foutoir. Mais voilà, dès qu'on se fixe sur une place prétendument « publique », on est suspects. La police vient s'enquérir de notre bonne moralité et du caractère républicain de nos intentions. Certes, il nous reste les terrasses des cafés pour discuter dans une paix relative. L'occasion de se rappeler de la rareté des interactions qui échappent au cadre du travail ou de la consommation.

Peut-être que c'est d'ici qu'il faut partir. Peut-être que c'est cette frustration, cette impossibilité de se retrouver et de vivre pleinement une rencontre sans l'intermédiaire de l'argent ou du travail, qui fait notre dénominateur commun. Celui à partir duquel peuvent naître toutes les discussions, tous les rêves, tous les désirs. Et si toute possibilité de changement radical de nos conditions - allez, osons le dire, de révolution - dépendait d'un fait si trivial ? Si on l'avait su plus tôt, on aurait sans doute moins consommé de théorie politique chez les libraires... Mais non, soyons sérieux une minute : qui pourrait sincèrement penser que le principal péril de la société capitaliste serait que nous parvenions à nous parler de notre condition et de nos aspirations sans intermédiaires ?

Ascanio

Montée au Mur des Fédérés - 21 mai 2022

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rassemblement festif le matin puis manifestation l'après-midi de Place des fêtes au Père Lachaise !

Communiqué des Amies et Amis de la Commune de Paris :

Chères amies, chers amis,

Voilà plus de 140 ans que les héritiers affirmés de la Commune ont pris l'habitude de saluer devant le Mur des Fédérés la mémoire des combattants et combattantes de la Révolution du printemps de 1871.

Le 29 mai 2021 à l'initiative de l'association des Amies et Amis de la Commune de Paris 1871 et plus d'une centaine d'organisations l'appel à la montée au mur a rassemblé plus de 15000 personnes.

Tous les participantes et participants enthousiasmé·e·s par cette journée fraternelle ont souhaité que ce rassemblement unitaire se perpétue. Nous avons donc repris contact avec les partenaires du 150e anniversaire et travaillé ensemble à la préparation de cette montée au mur 2022.

Rassemblement festif place des Fêtes

Cette journée débutera par un rassemblement festif sur la Place des Fêtes dans le 19e arrondissement à partir de 10 h et jusqu'à 14 h avec stands, restauration solidaire et la participation des Brigades Louise Michel, du Groupe théâtral Théâtre des Vents « Salut Commune », du collectif « La Commune en Chantant » et de la Fanfare Invisible.

Montée au Mur des Fédérés

Le cortège partira à 14h30 et empruntera l'itinéraire suivant : Rue de Belleville puis boulevard de Belleville, boulevard de Ménilmontant, avenue Gambetta jusqu'à la Place Martin Nadaud puis rue des Rondeaux jusqu'à l'entrée du cimetière du Père-Lachaise où nous arriverons entre 15h45 et 16h pour nous rendre devant le Mur.

Communiqué original et liste des signataires de l'appel ici.

Casse-croûte de soutien à Courant Alternatif

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le dimanche 15 mai à 14h à l'EDMP : bouffe de soutien à Courant Alternatif, mensuel anarchiste communiste, avec débat et infokiosque. Venez causer de la période actuelle, et des perspectives de lutte discutées dans le numéro (ou non).

Cela fait 40 ans que le mensuel communiste libertaire Courant Alternatif existe, et fonctionne de façon décentralisée, à travers des commissions journal tournantes.

Il se veut l'écho des luttes contemporaines (lutte de classe, féministe, écologiste, de l'immigration...) et fournit des analyses sur la période, dans une optique anti-autoritaire et révolutionnaire.

Le numéro 320 de mai 2022 a été préparé en Ile-de-France. Le groupe local OCL se propose d'inviter tous les abonnés, les curieux, les militants et compagnons de lutte qui veulent découvrir le journal et discuter des perspectives de luttes de la période, présentées dans le journal ou non, ainsi que des positions politiques de l'OCL (Organisation Communiste Libertaire), à nous rejoindre le dimanche 15 mai à 14h pour un goûter de soutien, à l'EDMP (8 impasse Crozatier, Paris XIIe).

L'édito et le sommaire du numéro 320 sont disponibles sur le site de l'OCL : https://oclibertaire.lautre.net

Avec les grévistes sans-papiers de Chronopost Alfortville

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

En grève depuis le 7 décembre, aux côtés et en lien avec les grévistes de DPD et RSI, les travailleurs sans-papiers de l'agence Chronopost d'Alfortville en lutte pour leur régularisation et contre leur surexploitation manifeste jeudi 12 mai à 14h en direction de la Préfecture de Créteil.

Jeudi 12 mai 2022
Manifestation à la Préfecture à Créteil
Départ 14h - 2 chemin de Villeneuve-S-Georges - Alfortville

Le 7 décembre dernier, des travailleurs sans papiers de l'agence Chronopost d'Alfortville (filiale à 100% de la Poste, groupe appartenant à l'État), se sont à nouveau mis en grève, et ont démarré un nouveau piquet devant cette agence, appuyé par de nombreux travailleurs sans titre d'autres entreprises. Cette occupation est la deuxième en deux ans devant cette agence.

Ils luttent aux côtés des dizaines de travailleurs de l'agence DPD (autre filiale de la Poste) du Coudray-Montceaux, en Essonne (91), qui sont en grève depuis le 15 novembre pour exiger de l'employeur les documents permettant leur régularisation et l'obtention de titres de séjour.

Leur lutte est aussi en lien avec celle de plus de 80 intérimaires sans-papiers qui tiennent un piquet devant le siège de l'agence d'intérim RSI à Gennevilliers (92), depuis le 8 novembre, pour exiger leur régularisation.

Cette lutte d'Alfortville prend le relais de celle commencée en juin 2019

Pendant 7 mois, de juin 2019 à janvier 2020, une lutte devant l'agence Chronopost d'Alfortville, avec un piquet installé jour et nuit, avait permis d'imposer la régularisation de 27 travailleurs surexploités par cette filiale de La Poste et ses sous-traitants, Derichebourg et Mission Intérim. Cela a permis aussi la régularisation de 46 autres travailleurs, d'autres sociétés, ayant activement participé à ce combat. Mais, à la faveur de la crise sanitaire et du confinement, la Préfecture du Val-de-Marne est revenue sur ses engagements de suivre les dossiers d'autres travailleurs ayant eux aussi participé à cette lutte, dont 83 ne sont toujours pas régularisés. Il y a deux ans, en août 2019, le Ministère du Travail avait été obligé de démarrer une enquête sur les pratiques de Chronopost et de son sous-traitant Derichebourg. Enquête qu'il a lui-même liquidé, sans aucune suite, à la faveur de la fin du conflit et de la crise sanitaire !

Le règne de l'impunité pour les exploiteurs de sans-papiers !

La Poste continue à surexploiter les Sans-papiers, exactement de la même manière, c'est-à-dire par le moyen d'une cascade de sous-traitance à l'intérieur de l'agence. Chronopost confie ses chantiers de production à Derichebourg, qui n'a pas été inquiété et continue de s'occuper d'une partie du tri et de la manutention des colis, en y exploitant régulièrement des travailleurs sans-papiers, recrutés par sa propre filiale d'intérim.
La DRIEETS du 94 (Direction du travail), qui théoriquement devrait lutter contre ces méthodes patronales illégales, a de nouveau refusé de recevoir le 13 janvier dernier une délégation des travailleurs sans-papiers en lutte, pourtant victimes d'infractions flagrantes au Code du Travail !

Horaires invivables, temps partiel imposé avec la productivité du temps complet, vol sur les feuilles de paye, heures sups. pas payées, arrêts maladie impossibles, accidents de travail pas reconnus...
Et pour ceux qui réclament ou protestent : chantage permanent à la fin de mission ou au licenciement immédiat sans droits ni indemnités, faute de « papiers » en règle ! Voilà le système d'exploitation des sans-papiers, qui permet à ces sociétés du colis et de l'E-Commerce d'exploser leurs bénéfices ! En novembre dernier, affolés par la lutte de DPD Coudray, ces piteux patrons de La Poste ont lancé, dans la précipitation, à Alfortville, de pseudos contrôles de « papiers ».

Ils ont ainsi mis brutalement à la porte des salariés sans-papiers qu'ils ont recrutés et exploitent pourtant en toute connaissance de cause, pour certains depuis plusieurs années !

Les travailleurs en lutte de Chronopost Alfortville, avec le soutien des autres piquets, multiplient depuis plus de 5 mois les interpellations des employeurs, donneurs d'ordre ou sous-traitants (La Poste, Chronopost, DPD, La Banque Postale, Derichebourg, Mission Intérim...). Ces patrons persistent dans le mensonge et le déni, refusent de reconnaitre leurs responsabilités envers ces travailleurs, et de leur délivrer les documents nécessaires à leur régularisation.

Cependant, le 5 mai, lors d'une rencontre entre les représentants des grévistes et de leurs soutiens avec des dirigeants de La Poste, dont la DRH du Groupe Géopost qui chapeaute les filiales DPD et Chronopost, La Poste a pour la 1re fois reconnu que des salariés sans-papiers « avaient travaillé » dans plusieurs sites du groupe La Poste.

Mais au lieu de prendre ses responsabilités de donneurs d'ordre, en donnant aux salariés les documents d'entreprise demandés par les préfectures, la Poste nous a annoncé rompre les contrats de sous-traitance avec la société Derichebourg sur les 2 sites en grève, et eux seuls (DPD Coudray et Chronopost Alfortville). Elle espère ainsi se débarrasser des salariés sans papiers en grève en se débarrassant des sous-traitant complices ! C'est compter sans la détermination des travailleurs en lutte et de leurs soutiens !

L'État organise les conditions de la surexploitation et sème la peur !

L'État fait des règles qui écartent de la régularisation, maintiennent dans la peur et la clandestinité des centaines de milliers de personnes. Et pourtant, les entreprises qui lui appartiennent, comme La Poste, piochent dans ce marché de la main-d'œuvre sans titre pour la surexploiter dans des conditions proches de l'esclavage.

Tant qu'existera ce système d'exploitation des travailleurs sans titre, de sous-traitance en cascade, les prêts de main-d'œuvre et l'intérim, les droits de tous les salariés pourront être bafoués. Exigeons

  • La réinternalisation à la Poste de la sous-traitance et la suppression de l'intérim.
  • La régularisation des salariés Sans-papiers que la Poste continue de surexploiter
  • La régularisation des 83 refusés de la lutte de 2019 et des soutiens

La préfecture du Val-de-Marne a certes reçu une délégation du piquet de grève et des soutiens le 31 janvier, mais n'a fait aucun retour depuis !
Lors de nos manifestations en sa direction (18 février, 28 mars, 21 avril), les portes de la préfecture de Créteil sont restées closes, et nos revendications sans réponses !
C'est pourquoi nous manifestons à nouveau ce jeudi 12 mai !

Collectif des travailleurs sans-papiers de Vitry-sur-Seine, Sud PTT, Solidaires 94

Pour les soutenir :
https://lydia-app.com/collect/48135-caisse-de-grave/fr
https://www.cotizup.com/sanspapiersdpd