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Émeutes « noires » aux USA à partir du 2 juillet 1964

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rappel de ce qu'ont été les émeutes des Afro-Américains des banlieues étatsuniennes au début des années 1960.

Été 1964

New York. Dans le quartier de Harlem, l'agitation suit l'assassinat d'un jeune black de 15 ans par un policier blanc qui n'était pas en service.
Le jeune aurait menacé le flic d'un couteau. Les manifestations se transforment en émeutes : les voitures brûlent, les magasins sont pillés, les pavés, les barres de fer et les cocktails Molotov sont les (faibles) moyens utilisés pour affronter les forces de l'ordre. Les affrontements dans la rue durent pendant quatre nuits et trois journées, puis la vague déborde le quartier de Manhattan pour toucher le quartier de Brooklyn, dans le quartier black de Bedford-Stuyvesant.

D'autres villes sont également touchées ; il y a ainsi des émeutes dans le ghetto de Rochester dans le nord-ouest de la ville de l'État de New York, après que deux policiers blancs aient arrêté deux jeunes blacks alcoolisés. Le bilan de ces dix journées « chaudes » de New York et Rochester : 7 morts, 800 blessés, dont 48 policiers, plus de 1 000 arrestations, des millions de dégâts.

Ces mois « chauds » ont résonné dans tous les USA.

En été 1965

Du 11 au 16 août, c'est le quartier black de Watts, à Los Angeles, qui flambe. Avec comme prétexte l'arrestation d'un black prétendument alcoolisé par des policiers blancs. La presse WASP (white anglo-saxon protestant) se déchaîne contre la « plèbe noire ». Résultat : 35 morts, 800 blessés, 700 maisons incendiées, dévastation sur un périmètre de 77 km², 500 millions de francs de dégâts.

Watts - 1965

L'été 1966


Ce sont plus d'une vingtaine de villes qui se soulèvent dans tous les USA
. Entre autres : Jacksonville en Floride, Sacramento en Californie, Omaha au Nebraska, New York, Los Angeles, San Francisco, Chicago. Dans cette dernière ville, le prétexte a été que la police avait chassé des enfants qui profitaient d'une bouche à incendie pour se rafraîchir. Le point culminant de cet été a été à Cleveland, dans l'Ohio : violents affrontements avec la garde nationale. À la fin de cet été, il y avait 12 morts et 400 blessés.

En 1967

Dans le quatrième « été brûlant », plus de 100 villes étaient touchées par les soulèvements. Notamment Newark (dans le New Jersey, pas loin de New York) et Detroit.

À Newark, les heurts durèrent du 12 au 17 juillet après qu'un chauffeur de taxi black ait été arrêté. À peine arrêtées des centaines de personnes se rassemblent et jettent des pierres et des bouteilles sur la police. Cette ville de 405 000 habitants se transforme en champ de bataille, il y eut 27 morts (dont 25 noirs), 2 000 blessés. En 60 endroits il y avait des incendies, des blocs de maisons étaient criblés de balles, les magasins du centre-ville avaient été pillés, des engins blindés patrouillaient dans toute la ville avec des soldats armés de pistolets-mitrailleurs, 1 500 noirs sont envoyés en prison.

Mais ce qui se passa du 24 au 28 juillet 1967 à Detroit dépassa tout cela. Robert Kennedy parla « de la plus grande crise américaine depuis la guerre civile », le Washington Post de « la plus grande tragédie dans la longue histoire des explosions des ghettos de couleur ».
Après une razzia de la police contre un café clandestin black, c'est l'émeute et la répression. Les tanks sont dans les rues avec des parachutistes en formation, on tire contre les gens dans les rues et sur les places. Des dizaines d'hélicoptères mitraillent les fenêtres. Des pans entiers de la ville sont en feu, les rues dévastées. Dans les quatre journées et nuits d'affrontements, la police, la garde nationale et les parachutistes de la 82e et 101e division (qui s'étaient illustrés au Viêt-nam) reprennent le terrain, rue par rue, dans ce qui est tout de même la cinquième plus grande ville US, la capitale mondiale de l'automobile.

Le système judiciaire fut totalement débordé. La prison de Detroit, prévue pour 1 200 prisonniers, en accueille 1 700.
Dans les prisons pour mineurs prévues pour 120 personnes sont entassés 600 jeunes. Un garage souterrain de la police a été transformé en prison pour 1 000 personnes. D'autres gens furent bloqués plus de 24 heures dans des bus : donc pas de toilettes, pas de médecin, pas de droits, aucun contact avec des avocats.

41 personnes sont mortes à Detroit ces jours-là, 2 000 blessées, 3 200 arrêtées, des milliers sans endroit pour dormir. Ce sont 1 500 magasins qui pillés, 1 200 bâtiments incendiés, et la production automobile arrêtée. Il y eut pour plus de 7 milliards de francs de dégâts. H. Rap Brown, ancien leader estudiantin black, dit : « avant la ville s'appelait Detroit, maintenant elle s'appelle Destroyed [détruite] ».

Violences policières inouïes lors d'une manif noire à Selma le 7 mars 1965
  • Ces soulèvements n'étaient pas des soulèvements organisés, mais ce qui les caractérise tous c'est que leur prétexte fut une confrontation avec la police. À chaque fois, une intervention de police fait déborder le vase. Les gens résistent à la police qui appelle des renforts, qui reçoivent des pierres et des bouteilles ; suivent les pillages. Les symboles de la société blanche — magasins et flics — étaient attaqués.
  • Porteurs de cette vague : les jeunes. C'est parce qu'ils appartenaient à une minorité opprimée que la majorité des Noirs américains étaient surexploités, devaient occuper les pires emplois, être les premiers licenciés et vivre dans des taudis.
    Aux USA, le chômage frappait à l'époque deux fois plus les travailleurs noirs que les blancs. La population noire était d'autant plus exaspérée que la jeunesse noire payait un lourd tribut dans la guerre du Viêt-nam.
    Cette jeunesse noire exaspérée était porteuse de ces révoltes, car les jeunes étaient plus conscients du racisme spécifique à l'encontre des noirs, ne croyaient pas en une action au sein des institutions, avaient déjà souvent participé à des actions politiques.

Article d'abord publié sur rebellyon.info

PASSA MONTAGNA - 3 jours de lutte contre les frontières du 4 au 6 août 2023

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

4-5-6 août 2023
Claviere (ITA)- Briancon (FR)

Trois jours en chemin vers un monde sans frontière et autoritarisme
Trois jours de rencontres et discussions, pour partager réflexions, expériences et pratiques.
TROIS JOURS DE LUTTE CONTRE LES FRONTIERES

Les politiques de l'UE continuent d'augmenter le nombre de décès en mer et dans les territoires de passage en construisant des frontières intérieures et extérieures. De nouveaux accords sont signés avec les pays de transit et de départ. Des millions sont alloués à la technologie, à la police et à de nouveaux murs pour arrêter les personnes en route vers l'Europe ou pour construire des camps en outre-mer. Un plan fonctionnel pour l'anéantissement des exilé.e.s.

Celleux qui atteignent l'UE sont condamné∙e∙s à une vie d'esclavage dans l'espoir d'obtenir un laissez-passer pour un statut considéré comme acceptable par le système. Celleux qui ne parviennent pas à se dépêtrer de la course d'obstacles bureaucratiques, celleux qui ne travaillent pas légalement, celleux qui se rebellent, celleux qui ne sont pas considéré∙e∙s comme intégrables ou exploitables, deviennent de la chair à canon pour le système des centres de détention ou des prisons.

Dans ce contexte, le nombre de personnes forcées de migrer en raison de la crise climatique et écologique déclenchée par le modèle de production des États occidentaux augmente également. Pour dénoncer l'hypocrisie de ce système qui pille, rejette et déporte tout en prônant l'écologisme, nous pensons que l'action directe est la voie à suivre.

Si, d'un côté, l'Union européenne met en place un système qui génère des guerres et misère, puis criminalise et exploite les personnes qui y échappent, de l'autre, il y a celleux qui, avec force et détermination, continuent chaque jour à défier ce système. Les passages de frontières qui échappent au contrôle de plus en plus intense des États, les émeutes et les luttes qui grippent les rouages des centres de rétention administrative, les réduisant parfois en ruines – comme en février 2023 au CPR (CRA) de Turin – montrent que la monstrueuse machine étatique est moins invincible qu'il n'y paraît.

Pour ces raisons, nous ressentons le besoin de nous rassembler, de nous rencontrer, de nous reconnaître, de mieux nous organiser, en essayant d'échapper aux pièges de l'aide paternaliste ou des actions médiatiques.

Pendant les jours du camping, nous voudrions retraverser cette frontière qui nous est proche, une fois de plus de manière collective. Nous voudrions réaffirmer sa pratique et sa signification symbolique, contre toutes les frontières, internes et externes, et les dispositifs qui les alimentent. Contre les nouveaux décrets meurtriers italiens (Cutro) et français (Darmanin). Contre les nouvelles lois européennes qui permettront une externalisation toujours plus forte et plus violente des frontières, avec à l'avenir des déportations directes vers des pays tiers (autres que les pays de départ).

Surtout dans ces montagnes, où des milliards sont dépensés pour tenter de construire le TAV (TGV), dévastant un territoire au nom de la rapidité des marchandises et des transports, tandis que les personnes qui n'ont pas les “bons” papiers aux yeux de l'Europe sont contraintes de risquer leur vie.
Au moins 9 personnes sont mortes à cette frontière. De nombreuses personnes sont blessées, d'innombrables sont rejetées. Des dizaines de personnes par jour tentent de franchir cette ligne imaginaire protégée par des gendarmes français et des flics italiens. Nous sommes et serons à leurs côtés.

Participons nombreux.ses au camp itinérant -Passamontagna- pour tenter de relancer des moments de rencontre et de confrontation collective, pour agir ensemble, en essayant de coordonner les différentes réalités et territoires en lutte, dans la perspective de nouveaux chemins possibles.

Le camping est entièrement autogéré : il n'y a pas d'organisateurs.trices mais seulement des participant.e.s
Tous les repas seront à prix libres.
Prends le nécessaire de camping, vêtements de montagne, assiette, couverts, et verre.

Plus d'infos ici sur www.passamontagna.info
Email : info@passamontagna.info

Pour télécharger (pour imprimer) l'appel au camping Passamontagna,

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Tu insurgeras ton prochain comme toi-même

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Ah ! Que le temps vienne
Où les coeurs s'éprennent

Préparez vos mouchoirs
L'assemblée des vertueux a formé un conclave
Le pays cherche son dictateur comme une drogue létale
Ministres et grands patrons bouffis de moraline, tout le panneau des grimaciers versent des larmes d'alligator
Ils pleurent sur les iPhone
Ils pleurent sur les distributeurs de billets défoncés
Les poubelles ont rendu l'âme
Mais qu'elles sont hideuses toutes ces déplorations !
Ils disent que les émeutes sont le signe de temps barbares
Nous disons au contraire que la pensée se redresse.
Nike et Zara ont été pillés
La bouffe a été pillée
Carrefour, Lidl, Auchan ont été pris d'assaut, cette fois à la lettre.
Ces enseignes spécialisées dans la casse sociale
Nous n'en voulons plus !
conditions de travail suicidaires
alors quel pied d'en faire table rase.
Pareil pour l'attaque d'une taule de banlieue
Saluons la bravoure des apaches.
Que cesse le supplice de l'enfermement !
Pour cela, choisir l'action directe.
Devant ces faits de haute lutte les dirigeants sont choqués
Au yeux de la Carlingue « tout fout le camp »
C'est l'effroi
Chibroc et Flageolet fulminent
Les chroniqueurs s'ébrouent et se répandent en propos eugénistes
Ils parlent de la France qui n'est plus la France
Ils parlent d'un déficit « d'autorité parentale »
Cette frayeur épistémique fait peine à voir
Et c'est toujours le même refrain :
Les classes populaires ne savent pas éduquer.
Les femmes invisibilisées doivent casquer
Les philosophes-sociologues montent au créneau et s'excitent sur l'affaire, ils jactent comme des millénaristes
Alors éclairons leur lanterne
Disons-le nettement et à coups de marteau : « On ne pillera jamais assez le capitalisme ! »
À force d'obscénité, le capitalisme a pris dans la gueule et par stridences, sa propre violence sous une forme inversée.
Mais cette violence reconquise, ne ressemble plus à la précédente
Ce soubresaut est une insurrection dans la langue et dans la vie.
Tâchez de bien comprendre le sens de cette lutte.
Réponse du berger à la bergère (ou l'inverse)
Nous disons que l'émeute est ce rituel pour une métamorphose sociale
Voler sa pitance quand on a faim est un acte de résistance politique autant qu'un geste de survie
Pour celles et ceux qui crèvent la dalle, détruire une banque relève de la Joie sans mélange
La joie comme ressort du progrès éthique.
Mais les vertueux en blouson Hermès ont la dent dure
Ils disent que la canaille hante la République
Que l'identité nationale se décompose
Nous leur disons : « La canaille ? et bien nous en sommes »
Que l'assemblée des Sages ne s'imagine pas nous avoir réduits au désespoir
Nous combattons les dominants avec ferveur
Nous battons en brèche le discours de la race.
Le capitalisme ne sait qu'induire des Passions tristes
Ces quatre lettres « LVMH » sont, pour toute oreille libre, insupportables à entendre
Détruire à toute vapeur ce modèle dystopique, voilà une liberté qui est à conquérir
Offenser le capitalisme, c'est cracher vitalement sur le buste du tyran
C'est s'attaquer aux rapports de production les plus dégueulasses
C'est aussi, par une autre voie, s'attaquer au patriarcat totalitaire sous ses formes innombrables
L'ordre, cette farce sinistre, ne nous fera pas de cadeau
Nous non plus
Nous abritons un beau « Pèse-Nerfs »
Voici venir la clameur de l'Être qui rompt ses chaînes et descelle tout sur son passage
Faites s'abattre les grands cieux
Durant chaque nuit d'émeute
Nous chantions muni(e)s de cocktails fruités
Nous chantions sans leader, sans profit, sans illusions, sans Dieu, sans Essence et sans tactique véritable
Nous chantions par flux de pensée
Sauvage ne pas dire sans pensée
Fluide ne veut pas dire sans substance
La nuit remue
La rue clame pour qui sait entendre :
« S'insurger c'est vivre »

quelques vauriens

« Par anarchisme, j'entends un nouvel ordre social dans lequel aucun groupe humain ne pourra être gouverné par un autre groupe humain. »

Mollie Steimer (lors de son procès le 10 octobre 1918)

« J'ai l'espérance d'une organisation sociale dans laquelle personne ne contrôle autrui et où chacun se contrôle soi-même. »

Voltairine de Cleyre (21 mars 1902.)

Non à la prison ni à Entraigues ni ailleurs

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Blocage de l'entrée cadre de Spie Batignolles, entreprise batisseuse de prisons.

Pendant le week-end contre la construction d'une nouvelle prison à Entraigues, nous avons profité d'être quelques un.e.s pour aller crier notre solidarité aux personnes prisonnières de la prison du Pontet juste à côté, parce que, si nous sommes contre la construction de nouvelles prisons nous sommes aussi pour la destruction de celles qui existent déjà. Le lendemain, on a décidé d'aller bloquer l'entrée des cadres de Spie Batignolles, entreprise qui n'hésite jamais à participer, quand ils'agit de mettre sa pierre à l'édifice de nouvelles prisons. On en a profité pour leur dire que ce n'est pas seulement la prison qu'on veut détruire mais aussi le monde qui va avec, fait de capitalisme, de culture du viol, et de toutes les dominations. Nous nous sommes mis.e.s devant le portail avec des banderoles qui disaient « Spie construit des prisons. Bloquons les » « Non à la prison ni à Entraigues ni ailleurs » pendant 40 minutes environ.

On sait qu'il y a d'autres responsables de la prison dans le coin, on reviendra !

La police tue et la justice assassine

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

“Si eux vont sans honte, nous n'irons pas sans révolte” Kaoutar Harchi
Il y a les armes de la police qui blessent, mutilent, tuent. 50 personnes tuées par la police française l'année passée, 800 en quarante ans

“Si eux vont sans honte, nous n'irons pas sans révolte” Kaoutar Harchi

Il y a les armes de la police qui blessent, mutilent, tuent. 50 personnes tuées par la police française l'année passée, 800 en quarante ans [1] [2].

Cette police dont la fonction est trop rarement rappelée : gardienne d'un ordre social inégalitaire. Bras armé de l'État, conçue pour désarmer le peuple, la police est une invention française du 18e siècle ; juste après la révolution, une manière de revanche pour les classes possédantes [3]

Il y a les mots qui tuent aussi : « nuisibles », « hordes sauvages », « casseurs », « émeutiers »… 

Une police qui contrôle au faciès : fasciste, séditieuse, raciste, homophobe et sexiste. Et une justice expéditive au service de la police, qui se charge de légaliser les crimes et violences policières et de mater les révoltes [4]. Le tableau est complet.

Il y a ceux qui marchent sans honte, qui punissent les classes populaires en supprimant d'un coup de plume les transports en commun, les kermesses, les fêtes d'école, les spectacles, le mot République à la bouche et à en vomir, une République d'ordre fait d'injonctions, de menaces et de lois liberticides et qui en redemande toujours et encore ; ce mélange obscène de politiciens réactionnaires bouffis de mépris, de fachos et de milices prêtes à en découdre. 

Cela ne suffit pas. Il faut une justice « rapide, ferme et systématique [5] » prête à envoyer des centaines de révoltées en prison [6] ; prête à criminaliser la moindre opposition : Gilets jaunes, écologistes, manifestant.e.s contre la réforme des retraites…

Il y a pour cela les brigades de chocs, Brav-M, RAID, GIGN et la justice spécialisée : le parquet national anti-terroriste.

Mais la colère est impossible à négocier. Une colère qu'ils ne pourront pas dissoudre avec de nouveaux projets sécuritaires. 

En quelques jours, les révolté.es du meurtre de Nahel ont mis à l'envers leur monde d'injustices : des commissariats aux supermarchés, des portes de prison aux tribunaux, les feux de la colère ont bouleversé leurs tentatives d'apaisement. 

Continuons à leur rendre la vie impossible comme ils la volent aux racisés.es et à celles et ceux qui ne veulent plus obtempérer.

"L'enfant qui n'est pas embrassé par le village, l'embrasera pour en sentir la chaleur" 

Liberté et amnistie pour tou.te.s les révolté.es

Dissolution de la police.

Texte de la coordination contre la repression et les violences policières Île-de-France


[1] https://desarmons.net/2023/07/03/communique-de-desarmons-les-par-rapport-aux-emeutes-suite-au-meurtre-de-nahel/
La loi de février 2017, portant sur le « refus d'obtempérer », dernière loi sécuritaire du quinquennat Hollande, l'article L435-1 autorise les flics et les gendarmes « à faire usage de leurs armes ». Cette loi a multiplié par cinq le nombre de victimes qui ont refusé de se conformer.

[2] https://basta.media/Homicides-accidents-malaises-legitime-defense-50-ans-de-morts-par-la-police
« ce sont les catégories populaires, en particulier d'origine immigrée, qui sont les plus touchées par les violences policières. Ce sont elles qui vivent à la périphérie des grands centres urbains, là où les problèmes de logements et de chômage sont les plus criants. Là aussi où se déploie la politique sécuritaire, doublée d'une politique du chiffre. »

[4] « Ce n'est pas à la justice d'éteindre une révolte » communiqué du syndicat de la magistrature https://www.syndicat-magistrature.fr/notre-action/justice-penale/2609-ce-n-est-pas-a-la-justice-d-eteindre-une-revolte.html

[5] Le 30 juin, le ministre de la justice Dupont-Moretti rédigeait une circulaire demandant une réponse judiciaire « rapide, ferme et systématique », en accusant les parents des mineurs d'une responsabilité pénale.

[6] Le 4 juillet, la première ministre Borne annonçait à la presse la mise en détention de 350 personnes.