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Pacifistes, réveillez-vous ! Réponse à « À bas les pacificateurs »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Ce texte est une réponse à l'article « À bas les pacificateurs » paru récemment sur notre site d'information préféré. Si les membres du RAS [2] n'étaient pas présent.e.s lors des événement décrits dans l'article, il s'agit avant tout de discuter du message véhiculé par l'article, tant par le fond comme par la forme.

Il est peut-être important de préciser que ce texte n'est pas le texte d'un collectif « pacificateur », mais bien d'un collectif convaincu de la nécessité de l'action violente contre les infrastructures, et tout obstacle visant à en assurer la sécurité.

Sortir du positionnement révolutionnaire caricatural

Il est grand temps de sortir du positionnement révolutionnaire caricatural « nique les réformistes/légalistes », opposé au positionnement légaliste par excellence « nique les casseurs ». Vu les conditions actuelles d'urgence sociale et écologique, il est grand temps d'unir les forces, ne serait-ce que temporairement, pour en arriver à une situation plus raisonnable. Nous disons raisonnable, car soyons honnêtes le chemin est long pour la gôche (la vraie, celle qui n'a jamais gouverné) dans la France d'aujourd'hui (et nous parlons de la France parce que c'est le seul pays dont nous maitrisions un tant soit peu finement la situation politique).
Sortir de cette binarité et prendre le temps d'une réflexion plus stratégique évitera de taper violemment (verbalement) ce coup-ci contre de potentiels alliés, si ce n'est camarades, en les traitant de « fils de chien » publiquement, quand celleux-ci se font rares. Sortir de cette binarité évitera ce genre de posture qui font sortir des phrases grandiloquentes du type « la non-violence s'arrête précisément là où un génocide commence », qui ne veulent pas dire grand chose. Comme il est facile de taper sur les camarades avec qui l'on est pas d'accord.
Pour faire bref, nous pensons ici que les postures révolutionnaires et celles de pureté militante face à son propre camp et dans nos cercles sont contre-productives.
Pour faire re-bref, nous avons besoin d'action, sous quelque forme qu'elle soit, et nous pensons qu'il en existe une large palette.

S'il faut détruire il faut aussi construire

S'il faut tuer pour détruire, il faut pardonner pour construire. Dès lors, comprendre que la phrase « Vigiles, ouvriers de la sécurité » est tout sauf dénuée de sens devient crucial. N'oublions pas que s'il est des âmes perdues qui aiment à exercer la violence contre leur congénères, l'alimentation en personnel de notre chère institution policière, de la gendarmerie et autres services de sécurité repose également sur des mécanismes systémiques de précarisation de l'emploi, et de capture sociale (bizutage, appartenance au groupe, reconnaissance sociale) des individus parfois animés d'intentions tout à fait louables mais peu clairvoyants sur la réalité des choses (cf. https://emmaclit.com/2018/05/28/lhistoire-dun-gardien-de-la-paix/ ou le témoignage correspondant). Si tout les flics sont des chiens, il existe une hiérarchie qui garantit que tous le soient ou qu'ils dégagent.
Alors sortons de la binarité et soyons plus fins dans notre analyse : s'il est des humains impardonnables, n'oublions pas qu'une grande majorité peuvent l'être et ne faisons pas taire celleux qui veulent pardonner et rassembler même s'iels sont parfois aveugles de n'avoir jamais rien subi.
Car si notre mouvement révolutionnaire oublie les compromis nécessaires à la paix dans la diversité, il se perd dans les limbes du totalitarisme.

Quelle stratégie adopter face au pacifisme ?

Partager les expériences

Nous pensons que s'opposer frontalement au pacifisme publiquement et dans nos cercles est contre-productif. Cela n'aura pour effet que d'éloigner de potentiels alliés, qui nous le répétons, se font rares en ces temps, n'en témoignent le nombre de personnes dans le cortège de tête lors du 1er Mai dernier ou la fréquentation des manifestations pour la liberté et contre le génocide du peuple palestinien.
Nous pensons qu'il faut mettre le pacifisme de notre côté, ou en tout cas, une certaine forme de pacifisme, celui au moins qui partage nos idées, et prend le temps de se mobiliser pour une cause qui lui semble juste. Nous ne parlons pas du pacifisme de celleux qui luttent pour conserver l'ordre établi, et qui ayant tout « [sont] pour la paix », pour paraphraser un grand discours.
Nous pensons que pour cela, il faut laisser au pacifisme l'occasion de se convaincre du bien fondé de l'action violente. Pour cela les exemples ne manquent pas, on pourra penser aux brigades anarchistes de la CNT-FAI en Catalogne et Aragon pendant la guerre d'Espagne, au Black Panther Party, à la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud, aux groupes armés révolutionnaires du Rojava ou l'EZLN, etc., etc. On évitera soigneusement d'utiliser des exemples impliquant des visions du monde radicalement opposées à la gauche, qui sont celles de groupes armés comme le Hamas (cf. ce regard critique).
Les vécus de toustes seront également précieux, on connaît toustes l'histoire d'un.e camarade impliqué.e dans une action déterminée.

Résoudre le dilemne

Quand bien même les pacifistes seraient-ils convaincus, cela amène à résoudre une injonction en premier lieu contradictoire : comment un mouvement/collectif pacifiste peut-il soutenir publiquement un mouvement/collectif violent. Cela ne fait en effet pas de sens au premier abord.
Nous pensons que des stratégies permettent de sortir de cette contradiction et permettent une véritable alliance des mouvements pacifistes et d'action violente.
La première stratégie consiste à sortir de la dialectique de l'opposition entre le mouvement pacifiste et le mouvement d'action violente : on n'est pas obligés de prendre position sur telle ou telle action, ou entrer dans le jeu du condamner/ne pas condamner. Bien sûr, cette stratégie est difficilement tenable si la personne en face devient insistante (typiquement un journaliste ou un pote relou).
Cela amène à la seconde stratégie, qui consiste à condamner en adoptant une analyse pseudo-rationelle de la situation : on cherchera dans ce cas à expliquer, dire que l'on condamne mais que l'on comprend ces violences comme étant le fait de violences systémiques subies, dire que bien que cela soit regrettable cela est inévitable puisque les gens s'y voient obligés, etc. Cela revient à nuancer un discours qui condamne officiellement la violence, sans pour autant la justifier.
La troisième stratégie, que l'on pourrait appeler celle du double discours, consiste à adopter un discours officiel public qui condamne la violence tout en soutenant implicitement au sein de nos cercles nos camarades engagé.e.s dans l'action violente, qui sont celleux qui prennent en plus le plus de risques. Cette dernière stratégie permettant de tenir un discours public consensuel 'nous condamnons la violence' qui n'est pas mal pris par les concernés puisqu'iels savent, au fond qui sont leur alliés.

Aux pacifistes ne comprenant pas ces stratégies et qui persistent dans le dénigrement de l'action politique violente, ou pire s'y opposent dans nos cercles et publiquement, nous conseillons une retraite paisible loin du tumulte politique, et leur souhaitons une longue vie et une mort heureuse, loin de la faim, des bombes et des canons.

Aux autres pacifistes, nous disons : réveillez-vous !

RAS (Réseau Anarchiste de Solidarité)


[1] Réseau Anarchiste de Solidarité

[2] Réseau Anarchiste de Solidarité

Le marxisme écologique en débat [Radio]

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Une présentation des théories et des débats d'Andreas Malm et de Jason Moore, deux des principaux penseurs du marxisme écologique contemporain – avec Benjamin, doctorant en sociologie et en philosophie à l'EHESS.

L'épisode (1 heure 10 minutes) comporte :

1'05 : Une présentation des deux auteurs et leurs œuvres : Andreas Malm (inventeur du concept de Capitalocène) et Jason Moore, dont l'ouvrage Capitalism in the web of life a été traduit en français en 2020 aux Editions l'Asymétrie ;

4'30 : Une présentation des filiations et approches disciplinaires historiques de Moore (histoire globale, théorie des systèmes mondes, utilisation de sources secondaires) et de Malm (histoire politique et environnementale notamment à partir d'un travail d'archives) ;

6'00 : Une analyse des perspectives politiques de Moore (prête attention aux mouvements contemporains, approche anthropologique de « changement de monde »), Malm (vision stratégique : lignes politiques et objectifs courts termes d'arrêt de l'économie fossile), liés à leur parcours militants respectifs (7'50) ;

8'48 : Une discussion de leur discorde autour du dualisme nature/société. Pour Moore, ce dernier est un fondement de la modernité capitaliste et devient une cible de l'action politique, tandis que Malm préserve certaines modalités du dualisme pour conserver les apports de sciences climatiques ;

12'50 : Une présentation de leurs approches épistémologiques, avec Moore plutôt poststructuraliste, et Malm proche à certains égards du marxisme classique ;

15'15 : Un approfondissement sur Jason Moore, de sa théorie de l'émergence du capitalisme, et de ses apports à l'histoire environnementale du « système monde » d'Immanuel Wallerstein ;

17'37 : Une présentation de la notion de crise socio-écologique au prisme 1) du féodalisme et 2) des cultures de plantation

23'50 : Un approfondissement de la notion de double internalité/dialectique de la nature et l'humanité, suivi d'un appel à une histoire environnementale post-dualiste et d'une discussion des conséquences politiques de cette approche (27'10) ;

32'30 : Une discussion de la notion de bifurcation, et de limite interne dans la crise écologique du féodalisme ;

34'14 : Une présentation de la théorie spécifique du capitalisme pour Moore, qui s'intéresse au rapport entre exploitation et appropriation (accaparement du travail des exclus pour permettre d'assigner une valeur à la force de travail), notamment à travers l'exemple des plantations et cultures d'hévéa (37'30), tout en affirmant que les êtres non-humains appropriés conservent un potentiel de devenir-propre / potentiel de rébellion / agency… (42′), ce qui est d'ailleurs un élément de discorde avec Malm (43'10) ;

49'45 : Un approfondissement d'Andreas Malm et de sa théorie de l'émergence du capitalisme, qui la situe classiquement en Angleterre mais sans déterminisme technologique, puisqu'il s'intéresse aux rapports de classes en lien avec l'utilisation de l'énergie hydraulique, et leur évolution qui pousse au passage au charbon et à la machine vapeur ;

57'18 : Une présentation de l'analyse de la situation actuelle par Malm comme un déni généralisé (refus actif de voir la masse cumulée des gaz à effets de serre) auquel il serait urgent de mettre fin afin de faire dévier le cours de l'économie fossile, car la nature n'est pas qu'une construction sociale (contre un relativisme/constructivisme) ;

1h01'18 : Une explication du conflit avec Moore, et notamment sur la conservation des acquis de la science climatique (nécessaire pour Malm), d'où l'appel de Malm à un dualisme spécifique (monisme de la substance, dualisme des propriétés) ;

1h04′ : Un retour sur la polémique entre Malm et Moore et sa postérité, entre divergences stratégiques et continuités ;

1h07′ : Malm, un léninisme écologique face à l'urgence climatique ? Moore, vers une révolution anthropologique totale ? Une conclusion qui appelle à une complémentarité plutôt qu'à une opposition de ces approches.

Soirée de soutien face à l'expulsion du Bathyscaphe

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

On vous attend nombreux.ses ce samedi 18 mai au Bathyscaphe à Aubervilliers ! Luttons contre l'expulsion des squats, la mise à la rue de personnes précaires et la disparition d'un lieu d'organisation solidaire et politique !

Ce samedi 18 mai de 18H à 01H on vous attend au Bathyscaphe à Aubervilliers pour lutter contre les expulsions massives de squats tout en dansant et en se défoulant.

Entrée à prix libre : les fonds sont utilisés pour assurer la vie quotidienne des personnes sans ressources vivants dans le lieu et pour organiser des solutions de relogement en vu de sa très prochaine expulsabilité.

Au programme :

Un bar
Une cantine

Des concerts et des performances :

18H - DJ Incognito
Habitant du lieu, il ambiancera le début de soirée avec ses sons “easy listening”.

19H - La Fanfare Invisible
Fanfare militante au répertoire issu des luttes, ils créent des “attentats musicaux” à disposition des mouvements sociaux.

19H45 - Malice - 48h sous l'eau
Un spectacle d'ombres et de lumière sur les lieux qui naissent dans l'ombre et meurent dans la lumière.

20H - Monsieur Paul, Hamma Djinjyn & Djiz Karim
Hip hop, freestyle and friends. Tout est dit ;)

21H - Alcide
Héritier spirituel du personnage de bande dessinée Alcide Nikopol - Poésie musicale, lumineuse et torturée.

21H45 - Madou & Raji
Musicien hors pair aux sonorités sénégalaises. Madou vient nous transporter dans son monde et nous faire danser au son de sa voix et sa guitare. Raji, régisseur son officiel du Bathyscaphe, sans qui nombre de soirées n'auraient pu se faire, mais aussi excellent musicien, passe de l'autre côté du son l'espace d'un instant pour nous ravir.

22H - No plan no computer
Live d'improvisation musicale électro-acoustique sans plan prédéfini et sans ordinateur. avec des machines et des instruments, Seul ou à plusieurs, Le projet évolue grâce à une interaction dynamique entre le public et les musicien.ne.s conduisant à l'enregistrement de chaque performance.

23H - Volvax
Des synthétiseurs froids
Des synthétiseurs chauds
Des samples enregistrés dans la forêt
Dans la ville ou dans une vieille voiture
Deux musiciens en communication constante
Une techno riche, organique et efficace

00H - Babou
Babou vient clôturer cette intense soirée musicale en nous faisant bouger sur de l'acid techno house pour finir sur de la techno industrielle hard.

Adresse précise à demander par mail : collectif.bathyscaphe@proton.me
pas de CB

On vous attend !

Appel à soutien pour le procès de deux camarade en Allemagne

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans la nuit du 16 février 2023 à Berlin-Adlershof, deux camarades ont été arrêtés et mis en examen sous l'accusation de groupement en vue de commettre un crime (un incendie), leur procès commencera le 27 mai 2024 devant le Schöffengericht de Tiergarten. Publié en allemand sur le blog Wir haben eine Verabredung [2]

Traduction de l'appel en allemand

Selon l'accusation, durant la nuit du 16 février, les prévenu-es auraient voulu incendier les câbles de la Deutsche Bahn [3]. On retrouve ici une supposition de la Staatsschutz [4] vendue ensuite par le parquet judiciaire comme une vérité pour pouvoir être jugée comme un groupement en vue de commettre un crime par un tribunal. On trouve cela inintéressant de chercher à savoir si ces accusations sont vraies ou fausses, on refuse de participer à de telles spéculations. Au moment de l'arrestation des camarades, aucun délit n'a été commis. En invoquant le « groupement », le parquet résout ce problème. Il peut ainsi divaguer et construire le récit d'une menace. Cette accusation ouvre pour la justice un champ de possibilités très vaste, lui permettant de poursuivre ceux qui conspirent contre l'État, sans aucun acte concret. Pour autant, nous réaffirmons que les multiples résistances, l'attention que l'on se porte les uns aux autres, l'entraide comme le sabotage ont toujours été des outils des opprimées et des exploitées.

Les procès judiciaires et les prisons sont des instruments de la justice bourgeoise, qui sépare les gens entre coupables et non-coupables. La punition et la peur sont le ciment de la violence étatique qui conditionne tout le monde à rentrer dans le rang de ce système capitaliste patriarcal et colonial. Les innocents sont ceux qui contribuent au bon fonctionnement de ce système en acceptant ces frontières, ces murs, ces règles et ces normes.

On défend la possibilité et la nécessité de l'action directe comme un outil des luttes révolutionnaires. Dans la répression contre nos deux camarades, on voit la tentative de menacer tou-tes celleux qui défendent aussi cette possibilité. Cette menace se voit dans l'acharnement répressif contre la contestation contre le G20, la chasse contre des militant-es antifascistes, la tentative de dépolitisation de la guérilla-urbaine des dernières décennies [5] ou encore la répression énorme contre les luttes anticoloniale. Pendant qu'une militarisation générale du social accompagne l'escalade de la violence étatique, l'État tente de délégitimer toute pensée qui pourrait faire croire à la possibilité d'une contre-violence autoorganisée.

Prenons position et refusons d'accepter la ligne de démarcation entre coupable et non-coupable. Et tranchons plutôt une ligne entre celleux qui s'enrichissent et celleux qui exproprient et communisent tout. Entre ceux qui bâtissent des murs et celleux qui les surmontent. Entre les assassins en uniformes et celleux qui règles leurs conflits ensemble. Entre celleux qui réclament de la liberté et celleux qui leur la volent.

C'est clair que ces belles phrases ne correspondent pas toujours à la réalité. Mais les doutes, l'insécurité, l'isolation et l'exploitation qui nous atteignent de différentes manières sont là pour nous séparer les uns des autres. C'est surtout avec toutes nos différences, avec tou-tes celleux qui nous rendent particuliers que l'on peut apprendre à nous connaître, dans le respect mutuel, et oser se donner des rendez-vous. Cela nous permettra de partager nos peurs, de trouver des analyses et d'élaborer ensemble des propositions et des solutions à nos problèmes plutôt que de nous battre en guerrier-es isolé-es.
On veut solidifier nos liens, nos relations sur des valeurs comme la sincérité, l'entraide, la passion et la confiance, il n'y a pas de sens à trouver dans les rouages de ce système fondé sur le pouvoir et le profit, il faut le trouver dans nos luttes pour le changement nécessaire de cette société.

Ces luttes ont toujours été nécessaires et le resteront. Notre détermination et notre solidarité se traduisent aussi dans le fait de ne pas nous laisser intimider par des arrestations et des affaires judiciaires. La meilleure réponse, c'est de continuer à tenir les un-es aux autres et à défendre en mots et en actes l'idée d'un monde meilleur, jusqu' à ce que l'on soit tous et toutes libres !

On vous invite à suivre le procès de manière solidaire et à venir soutenir les camarades devant le tribunal. Venez avec nous à l'ouverture du procès le 27 mai 2024 à midi au palais de justice de Moabit !

Bien sûr qu'on se regroupe, pour saboter la guerre.
Bien sûr qu'on se regroupe, pour lutter contre la normativité patriarcale.
Bien sûr qu'on se regroupe pour arrêter l'exploitation de la terre et de ces habitants.
Bien sûr qu'on se regroupe, pour lutter pour la liberté…

Force, Liberté et Joie à tous.tes les inculpé.es et tous.tes les prisonnier.es, en cavale ou en prison !

Dates des procès
Date Heure
27/05 14h00
06/06 09h15
13/06 09h15
01/07 09h15
04/07 09h15
08/07 09h15
11/07 09h15

Les mises à jour et changements seront publiés sur le blog

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[1] Cela signifie « Nous avons rendez-vous » / « nous nous regroupons »

[2] Cela signifie « Nous avons rendez-vous » / « nous nous regroupons »

[3] Compagnie ferroviaire allemande

[4] L'équivalent de la DGSI

[5] NdT : en référence a l'arrestation récente d'une militante de la RAF en cavale depuis plus de 30 ans

Le spécisme et l'antispécisme en question(s) [Radio]

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Un épisode sur le complexe animalo-industriel capitaliste, le spécisme comme système de domination naturalisé, l'approche matérialiste des rapports humains-animaux, et le mouvement antispéciste, à partir du livre Solidarité animale, défaire la société spéciste (La Découverte, 2020) – avec Axelle Playoust-Braure, co-autrice de l'ouvrage, journaliste rémunérée à la pige, et autrice d'un mémoire en sociologie et études féministes sur l'espèce comme variable sociologique.

La timeline de l'émission :

00:00-02:04 : Introduction, présentation de l'autrice et justification de l'invitation.

02:04-20:45 : Qu'est-ce que le spécisme, et quelle est son incarnation contemporaine (complexe animalo-industriel) ? Les chiffres et les tendances de consommation des produits issus de l'exploitation animale. Les relais publicitaires de l'idéologie carniste.

22:15-30:48 : Lien entre anticapitalisme et antispécisme. L'élevage paysan est-il « éthiquement raisonnable » ? Est-il suffisant de se passer du côté industriel pour cohabiter justement avec les autres animaux ? Un élevage sans abattage est-il possible ?

30:49-41:10 : L'impasse politique de la condamnation morale des populations qui ne peuvent pas se passer de produits animaux, ou des personnes qui ne peuvent pas être végé pour des raisons de santé. Le rejet de l'exploitation animale comme projet de société plus que responsabilité individuelle.

41:10-55:30 : Présentation de la conception matérialiste de la question animale, inspirée des féministes matérialistes : dénaturaliser les rapports humains-animaux, ne pas seulement s'intéresser à la dévalorisation symbolique des animaux (insultes, préjugés, discriminations) mais aussi aux rapports de pouvoir. Parler d'humains et d'animaux comme espèces sociales. Le spécisme comme question spécifique, irréductible à la question du capitalisme.

55:31-1:00:32 : Des droits politiques pour les animaux. Rappel que l'égalité de prise en compte des intérêts des individus ne revient pas à poser l'identité des individus. « Il faut parfois traiter différemment des individus pour les traiter justement. » Valéry Giroux.

1:00:37-1:22:34 : Intérêt et limites de l'analogie entre le spécisme et les autres rapports de pouvoir. L'animalisation des humains repose sur l'animalisation des animaux. Pourquoi la rhétorique humaniste doit être dépassée. Convergence à construire entre l'antispécisme et les luttes des humains animalisés. Remplacer l'éminence du « genre humain » par un projet de solidarité animale.

1:22:34-1:42:30 : Avec ce projet d'élargissement de la communauté des égaux pour inclure les animaux : quid de l'éthique environnementale ? Comment gérer les intérêts antagonistes entre humains et animaux ? Les intérêts humains ne peuvent pas gagner par principe, il faut renoncer aux privilèges humains. La différence entre spécisme radical et spécisme modéré.

1:43:56-1:56:27 : Peut-on intervenir dans les relations entre animaux, et dans la nature ? Communauté morale et réciprocité entre humains et animaux (cf. travaux de Christiane Bailey). La rhétorique droits = devoirs comme conception validiste de la morale.

1:56:26-2:04:30 : Comment mener une lutte « sans les principaux concernés ». Rappel du fait que les animaux ne sont pas passifs ou consentants à ce qu'ils subissent (la résistance animale). Les impasses stratégiques du fait que la lutte antispéciste est avant tout structurée par des humains (dérives vers de l'identitaire).

2:04:30-2:21:29 : Les critiques adressées à l'antispécisme : cause du capital ? de petits bourgeois ? de blancs ? sexistes ? pro-israéliens ? L'antispécisme comme « distraction » des luttes humaines. Quelles perspectives pour un antispécisme révolutionnaire ? Quelles alliances politiques, en sachant que tous les groupes sociaux n'ont pas le même rapport à l'animalité ? Solidarité active vs. solidarité passive.

2:23:45-2:43:50 : Que faut-il entendre derrière l'expression « libération animale » ? Quid de la coexistence avec des animaux issus de la domestication, dans une société post-spéciste ? La position extinctionniste et l'approche zoopolitique. Les droits positifs des animaux.

2:43:50-fin : Conclusion.