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Soirée antifasciste dans le 91

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Mardi 9 avril, de 18h à 23h, à Corbeil Essonnes, dans le 91, rejoignez nous pour discuter antifascisme avec des camarades de la Horde, 91gra, Solidaires, les Bérus...
La soirée se prolongera avec un concert punk déterminé !
Le 91 antifasciste s'organise !

Le 91Gra, groupe de résistance antifasciste en Essonne, afin d'informer et d'imposer un rapport de force à la menace fasciste qui gagne du terrain dans le 91, organise sa première soirée à la MJC de Corbeil.
On y discutera antifascisme d'un point de vue général, on reviendra sur l'actualité et on fera un état des lieux en Essonne quant à la montée des discours fascisants sur le territoire et quelle réponse apporter à cela.
Puis Rock'n'bones et Les Prouters prendront le relais de la soirée !
Expo, buvette et grignotages assurés.
À bientôt !

Actualité de la lutte dans le secteur de l'éducation

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Depuis le 19 mars, les salarié·es de la fonction publique sont en grève. Cet article revient sur les revendications au sein de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, ainsi que les prochains rendez-vous pour le plan d'urgence que réclament les grévistes dans le 93 depuis plusieurs semaines.

Prochains Rendez-vous :

Vendredi 29 mars

Rendez-vous devant le ministère de l'économie de Bercy à 13h

Samedi 30 mars

Manifestations dans le 93 pour un plan d'urgence enseignement.

  • En direction du Stade de France :
    • Pierrefitte, Stains, Villetaneuse : 11h métro Saint-Denis Université.
    • Saint-Denis : 12h Mairie.
    • La Plaine : 12h 150 avenue du président Wilson.
    • Aubervilliers : 11h Mairie.
  • En direction de Montreuil :
    • Les Lilas : 11h Mairie.
    • Bagnolet : 11h collège Politzer.
    • Rosny-sous-Bois : 11h Mairie.
  • En direction de Rosny 2 :
    • Gagny : 10h30 RER.
    • Le Raincy-Villemomble : 11h40.
    • Bondy : 12h30.
  • En direction de Livry-Gargan :
    • Montfermeil : 11h collège Jaurès.
  • En direction de Sevran :
    • Aulnay-sous-Bois : 11h RER.
  • En direction du Bourget :
    • Le Blanc-Mesnil : 11h collège Mandela.
    • Drancy : 11h Mairie.

En résumé, tous les rendez-vous en image :

Vendredi 5 avril

Les grévistes de l'éduc font danser le 93 Cantine Artagon, 34 rue Cartier Bresson Pantin à partir de 18h

Un résumé du mouvement dans le 93 jusqu'à présent :

  • Semaine 1 : Pas de moyens, pas de rentrée ! Le 93 fait sa rentrée à Stanislas ! Début de la reconductible ! Rassemblement devant Stanislas et la DSDEN. L'intersyndicale est reçue. Les AG démarrent.
  • Semaine 2 : Le 93 ne fait toujours pas sa rentrée. La reconductible continue : le 7 mars, 4500 personnels défilent sur Paris, 450 personnes en AG. Le 8 mars, reconductible très importante dans le département.
  • Semaine 3 : Le 93 est reçu par le ministère. Plus de 5000 personnes encore dans la rue, des cortèges convergent de tout le 93 vers Bobigny ! Toujours 40 à 50% de grévistes. Opérations écoles/établissements déserts très suivies. Les réunions publiques se multiplient.
  • Semaine 4 : Une semaine de reconductible. Plus de 5000 collègues dans la tête de cortège mardi, mercredi opération banderoles, jeudi plus de 3000 personnels dans la rue pour aller chercher le pèze à Matignon ! Dimanche : rassemblement massif (FCPE et parents d'élèves).
  • Semaine 5 : Le 93 se soulève. Mardi anniversaire du début du mouvement avec « nuits des écoles et des établissements », grèves militantes, rassemblement devant Bercy et samedi manifestations locales dans le 93 pour avoir toute la population avec nous !
  • Semaine 6 : On lâche toujours rien Programme à venir ; Le 5 avril : grosse soirée de soutien aux grévistes.

Résumé en image :

Communiqué de Sud éducation

SUD éducation appelle avec l'intersyndicale à la grève le 19 mars dans le cadre d'une journée d'action de toute la Fonction publique pour les salaires. Dans l'Éducation nationale et l'Enseignement supérieur, cette grève prend un tour particulier depuis l'annonce des économies imposées sur le budget 2024 et sur celui de 2025 : le gouvernement impose à notre secteur une austérité brutale. Les deux ministères sont en peine pour trouver les budgets sur lesquels économiser : en effet, il manque de tout !

Les personnels sont trop peu rémunérés pour que les métiers soient attractifs : le ministère peine à recruter des enseignant·es, des CPE, des AESH, des personnels médico-sociaux…

Ces coupes budgétaires rendent impossible le recrutement en cours d'année de personnels pour assurer à chaque classe d'avoir un·e professeur·e.

Nous avons pourtant besoin de recruter massivement pour baisser le nombre d'élèves par classe et pour permettre aux personnels d'exercer leur droit à la formation. L'école publique est à un point de rupture, incapable de répondre aux défis de la société d'aujourd'hui : réduction des inégalités, école inclusive, rénovation écologique du bâti…

Attal disait emmener avec lui à Matignon “la cause de l'école” : on aurait préféré qu'il laisse l'école tranquille ! Alors que l'ensemble de la communauté éducative dénonce le Choc des savoirs et en particulier les groupes de niveau au collège, Attal s'entête à imposer sa lubie au ministère de l'Éducation nationale. Sa réforme est contestée sur le fond : les personnels refusent de trier les élèves, et sur la forme : en cassant les classes, l'enseignement imposé en groupes fragilise les élèves, désorganise les services et les emplois du temps et rend impossibles tous les dédoublements des autres disciplines.

Attal continue de marteler sa volonté d'imposer des groupes de niveau malgré la disparition du qualificatif “de niveau” des textes à venir. Pour cela, il a annoncé aux chef·fes d'établissement que les cours en classe entière ne pourraient excéder 10 semaines sur les 36 semaines d'enseignement : une consigne bien trop stricte et inapplicable. Il n'y a aucune souplesse dans cette nouvelle contrainte.

Attal ne peut imposer, seul depuis Matignon, l'organisation du service public d'éducation : on ne réforme pas l'Éducation nationale contre le ministère de l'Éducation nationale lui-même !

Attal n'a pas tiré les leçons du fiasco de la réforme du bac Blanquer : imposée dans la précipitation, contre l'avis de la communauté éducative, elle est détricotée un peu plus chaque année.

SUD éducation appelle à se mobiliser par la grève le 19 mars et à échanger sur les suites à donner à cette grève.

Attal veut nous imposer une réforme de casse de l'école publique, mobilisons-nous massivement pour l'en empêcher !

Retrouvez le communiqué ici

D'autres articles à ce sujet :

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Manifestation Journée de la terre • Stop génocide 🗓️ Samedi 30 mars 14h • départ Place de la République, Paris

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La célébration annuelle de la Journée de la terre est une date particulièrement importante pour les Palestinien•nes, dans toute la Palestine mais également en exil. Cette journée est destinée dénoncer la spoliation par l'occupant des terres et commémore aussi le massacre de six Palestiniens protestant contre des réquisitions, le 30 mars 1976, par des forces d'occupation.

La célébration annuelle de la Journée de la terre est une date particulièrement importante pour les Palestinien•nes, dans toute la Palestine mais également en exil. Cette journée est destinée dénoncer la spoliation par l'occupant des terres et commémore aussi le massacre de six Palestiniens protestant contre des réquisitions, le 30 mars 1976, par des forces d'occupation.

Une journée hautement symbolique, particulièrement dans le contexte actuel de génocide à Gaza et de nettoyage ethnique dans toute la Palestine.

📢 Soyons nombreuses et nombreux ce 30 mars, contre le génocide, pour un cessez-le-feu et une levée du blocus immédiats, pour obtenir des sanctions contre Israël, pour réaffirmer notre soutien à la résistance palestinienne jusqu'à la libération de la Palestine !

Venez avec vos drapeaux palestiniens, keffiehs, broderies palestiniennes, et pancartes !

La révolution de 1917 [Radio]

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

100 ans après la mort d'un de ses principaux protagonistes, Lénine, une histoire sociale de la Révolution russe de 1917 qui prend le contre-pied des récits simplificateurs léninistes et anarchistes et de l'historiographie bourgeoise et contre-révolutionnaire, en deux parties et à partir de Marc Ferro, La révolution de 1917 (Albin Michel, 1997).

La première partie (1 heure) comporte :

Une présentation des enjeux de l'émission, à l'occasion des 100 ans du décès de Lénine, et de sa volonté de dépasser les récits simplificateurs léninistes et anarchistes en vogue au sein des milieux militants ;

Un tableau général politique, social et économique de la Russie à la veille de la révolution de Février 1917 ;

Une histoire de la Révolution de Février 1917, et une analyse de la formation du triple pouvoir en vigueur jusqu'à octobre 1917 ;

Une présentation des aspirations des différents groupes sociaux et nationaux de l'Empire russe au printemps 1917 ;

Une analyse des contradictions et de la dynamique de crise du régime de Février.

La deuxième partie (1 heure 30 minutes) comporte :

Une histoire de la dynamique révolutionnaire et de la crise du double pouvoir jusqu'au climax des journées de juillet 1917 ;

Une analyse du putsch manqué de Kornilov comme signe du tournant contre-révolutionnaire de la bourgeoisie russe ;

Une histoire de la dynamique insurrectionnelle jusqu'à la révolution d'Octobre ;

Une discussion de la nature « démocratique » et/ou putschiste de la révolution d'Octobre ;

Un débat autour des « leçons » de la révolution de 1917 en guise de conclusion.

En Ukraine, des anarchistes sous l'uniforme ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

« Brigades anarchistes », « milices libertaires », « bataillons antiautoritaires », « combattants d'extrême gauche », « antifas », « libertaires », etc., le vocabulaire est assez confus et reflète la difficile appréhension du phénomène. Malgré tout, la plupart des grands médias occidentaux ont consacré quelques lignes ou quelques minutes à un aspect a priori exotique de la guerre en Ukraine : la présence de militants anarchistes et d'extrême gauche dans les rangs de ceux qui luttent contre l'armée russe. Voilà qui n'est pas commun ! Texte à lire sur Bourrasque

Depuis le printemps 2022, le discours de ces combattants a été relayé en Occident au sein des milieux anarchistes, libertaires, antifas, squat, voire autonomes ; loin de paraître déboussolés, ces Ukrainiens s'adressent à « nous », présentent leurs actions comme un modèle politique à suivre et demandent notre soutien financier ; il n'est donc pas inintéressant ni inapproprié de s'attarder, y compris de manière critique, sur ce qu'ils nous disent, mais aussi sur leurs pratiques, qui, curieusement, ne sont décrites que de manière très succincte et, le plus souvent, dans un flou lexical déconcertant. Manière d'esquisser une image du militantisme révolutionnaire européen contemporain, de ses influences, de ses limites.

Un texte de tristan leoni, repris du blog ddt21.noblogs.org

Il est tragique mais non dépourvu d'enseignement de se rappeler que durant les deux dernières guerres mondiales le monde ouvrier, comme les autres, a, dans sa majorité, marché dans chaque camp derrière le drapeau de ses propres exploiteurs en dépit de la lutte héroïque d'une poignée d'ouvriers et d'intellectuels révolutionnaires.
— Ngo Van

« Brigades anarchistes », « milices libertaires », « bataillons antiautoritaires », « combattants d'extrême gauche », « antifas », « libertaires », etc., le vocabulaire est assez confus et reflète la difficile appréhension du phénomène. Malgré tout, la plupart des grands médias occidentaux ont consacré quelques lignes ou quelques minutes à un aspect a priori exotique de la guerre en Ukraine : la présence de militants anarchistes et d'extrême gauche dans les rangs de ceux qui luttent contre l'armée russe. Voilà qui n'est pas commun !
Depuis le printemps 2022, le discours de ces combattants a été relayé en Occident au sein des milieux anarchistes, libertaires, antifas, squat, voire autonomes ; loin de paraître déboussolés, ces Ukrainiens s'adressent à « nous », présentent leurs actions comme un modèle politique à suivre et demandent notre soutien financier ; il n'est donc pas inintéressant ni inapproprié de s'attarder, y compris de manière critique, sur ce qu'ils nous disent, mais aussi sur leurs pratiques, qui, curieusement, ne sont décrites que de manière très succincte et, le plus souvent, dans un flou lexical déconcertant. Manière d'esquisser une image du militantisme révolutionnaire européen contemporain, de ses influences, de ses limites [1].

Face à la guerre, que faire ?

Avant tout, ne pas se laisser emporter par l'aspect immédiat des événements, par les propagandes, par la facilité des simplifications. Il est des périodes où l'on a aucune prise sur la marche des choses. Mieux vaut le savoir et ne pas masquer son impuissance par de la gesticulation ou, pire, s'embarquer sur un bateau qui n'est pas le nôtre.
— Louis Mercier-Vega

Au sein du mouvement anarchiste ukrainien, les discussions à propos de la guerre remontent, au minimum, à 2014 ; à l'époque, lorsque les combats éclatent, certains militants rejoignent volontairement des formations militaires au Donbass. Dans les jours qui précèdent l'invasion russe du 24 février 2022, et alors que celle-ci semble imminente, les anarchistes, libertaires et militants assimilés de la région de Kiev (plusieurs dizaines de personnes) se réunissent pour évoquer la situation et décider de la marche à suivre. Le débat récurrent depuis des années prend alors une tout autre centralité : faut-il s'opposer par les armes aux troupes russes si elles franchissent la frontière ou bien faut-il conserver, envers et contre tout, des positions antimilitaristes, antiétatistes, révolutionnaires et internationalistes [2]. Si la première position est majoritaire, sans doute très largement, elle n'est pas pour autant celle de l'ensemble du mouvement anarchiste ukrainien (certains choisissent par exemple de mener des actions de type humanitaire en soutien aux réfugiés ou aux blessés, nous y reviendrons) ; cette tendance est en revanche devenue la plus visible, la plus médiatique et, pendant de très longs mois, quasiment la seule dont l'action et le discours soient relayés en Europe dans les médias militants.
Ceux qui font le choix des armes le présentent souvent, en premier lieu, comme un pis-aller, une nécessité pour préserver un cadre démocratique perçu comme plus favorable pour le militantisme futur – la démocratie de Kiev, très autoritaire, plutôt que la démocratie de Moscou, très très autoritaire – ; la présence en Ukraine de nombreux activistes russes et biélorusses ayant dû fuir la répression en Russie favorise sans doute cette appréciation. Il ne s'agit toutefois pas d'une simple question de sécurité individuelle, puisqu'il est beaucoup plus risqué de partir combattre que, par exemple, de fuir à l'étranger ; le positionnement idéologique dominant est en fait de type antifasciste [3]. Mais les militants insistent aussi fréquemment sur l'opportunité que représenterait la participation à la défense nationale pour diffuser les idées antiautoritaires auprès de la population et en particulier auprès des soldats, pour peser sur les événements en cours et sur la future scène politique ukrainienne ; le modèle, bien souvent assumé, est celui des groupes d'extrême droite, qui, du fait de leur participation à la guerre du Donbass, auraient acquis prestige et influence au sein de la société (mais est-ce bien la seule explication de leur succès ?) [4].

Dès lors, comment s'y prendre, concrètement, pour partir affronter les troupes russes ? Il n'y a en réalité qu'une seule possibilité : rejoindre l'armée. Un militant se souvient : « Pourrions-nous résister à l'invasion avec des armes indépendamment de l'armée d'État dans les conditions actuelles ? La réponse est définitivement non. […] Tout d'abord, il n'y a pas assez de structure ou de ressources de notre côté en ce moment pour postuler sérieusement à la constitution d'une force armée indépendante. Dans le même temps, l'État ukrainien a suffisamment de force et de volonté pour réprimer toute force totalement autonome. Dans cette situation, la guérilla non étatique n'est possible que dans les territoires occupés par l'armée russe [5]. »
La solution, déjà préconisée par certains militants depuis plusieurs années, est donc simple : l'engagement au sein de la Force de défense territoriale (FDT), qui regroupe des unités militaires encadrées par des professionnels mais constituées de réservistes volontaires (avec un recrutement régional) et, le cas échéant, de citoyens mobilisés. Il ne s'agit aucunement de « civils en armes », comme certains l'ont affirmé, mais bien d'unités de réservistes telles qu'on en trouve dans toutes les armées du monde, des unités dites de deuxième ordre, effectuant des tâches subalternes et soulageant ainsi les unités combattantes de première ligne, qui sont, elles, avant tout constituées de soldats de métier (les choses vont évoluer au fil du conflit).
Pour les militants volontaires, l'antimilitarisme et la critique de l'État doivent donc être remisés le temps du conflit ; c'est le principe de l'union sacrée, chacun affichant pour un temps les mêmes objectifs. Condamné à des contorsions sémantiques, on joue dès lors sur les mots afin de se convaincre qu'on ne défend ni l'État ni les intérêts de la bourgeoisie nationale, mais seulement « le peuple », cette entité un peu vague mais nettement interclassiste : « Les intérêts de la société ukrainienne et de l'État ukrainien se chevauchent actuellement sur un point, repousser l'invasion brutale, mais pas sur une myriade d'autres points. Pour cette raison, toute tentative d'organiser séparément la résistance ne semble trouver aucune compréhension de la part du peuple à l'heure actuelle. Mais nous voyons que la situation actuelle dans les forces armées ukrainiennes laisse encore beaucoup de place aux différents groupes politiques désireux de combattre les occupants [6]. »

La dernière phrase fait évidemment référence aux différents mouvements d'extrême droite qui disposent d'unités spécifiques identifiables, reconnues, respectées et parfaitement intégrées au sein de l'organigramme des forces armées ukrainiennes ; la plus célèbre d'entre elles est la brigade Azov. Certains anarchistes espèrent alors pouvoir eux aussi créer, légalement, une unité de ce type, disposer d'une certaine autonomie et pouvoir mener un minimum de propagande au sein de l'armée ; mais, pour cela, il faut s'organiser.

A lire en entier sur Bourrasque