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Sainte-Soline et l'État assassin

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Une semaine après les événements de Sainte Soline, notre camarade Serge est toujours entre la vie et la mort, les blessés pansent leur plaies et l'État n'a toujours pas exprimé le moindre regret. Analyse et appel à solidarité par des anarchistes franciliens.

Le samedi 25 mars à Sainte Soline a dévoilé une fois de plus la bestialité de l'État. La manifestation à l'appel des soulèvements de la terre, du collectif Bassines non merci et de la Confédération paysanne a été réprimée avec une brutalité rarement vue sous la 5e République.

Le bilan est très lourd. Au moins 200 blessé.es parmi lesquel.les Serge dont le pronostic vital est engagé. Un autre manifestant vient de sortir du coma suite à un tir de LBD dans la trachée. Mais on compte aussi un.e éborgné.e, Une personne dont le pied a été sévèrement endommagé, au moins 2 personnes défigurées…

Ce massacre est dû à l'utilisation massive d'armes de guerre (la grenade GM2L), de LBD et de grenades de désencerclement lancées par les garde mobiles, réputés pour appliquer scrupuleusement les ordres, au niveau de la tête des manifestant.es. Quiconque a vu une grenade offensive exploser sait que l'envoyer au niveau du visage d'une personne ne peut être qualifié autrement que de tentative de meurtre. L'abject Darmanin s'est félicité qu'environ 4000 grenades tous types confondus ont été projetées sur les manifestant.es. Les affrontements ont duré moins de 2h ; soit une grenade envoyée toutes les deux secondes. Les blessé.es graves ne sont pas le fruit du hasard, ni d'une bavure, il s'agissait d'un choix politique de la part de l'État : terroriser, mutiler voire tuer les manifestant.es.

Ce petit goret de Darmanin avait d'ailleurs prévenu qu'il y aurait des « images très dures » pour ce week-end. Cette phrase laisse un goût amer alors même que certain.es d'entre nous sommes au chevet d'un camarade et ami entre la vie et la mort. Derrière les stratégies de communication des politiciens il y a d'abord des drames.

Cette violence s'inscrit dans un double récit. Il s'agit d'abord de mater la contestation sociale et son aile la plus radicale. Celle qui veut un vrai changement et pas juste taxer les riches un peu plus. Celle qui participe aux manifestations sur les retraites et qui subit déjà la répression depuis le mouvement de 2016. Il s'agit de mettre au pas les « casseurs », les « black bloc » qui participent activement au mouvement sur les retraites. À l'heure où le pouvoir n'a aucune légitimité populaire, et aucune dignité, l'État ne tient que par sa police. Il s'agit donc de terroriser.

Mais l'autre récit qui se joue c'est évidemment la répression spécifique des mouvements écologistes. Il s'agit de rappeler que l'État va gérer à sa façon. Et sa façon on la connaît : continuer à arroser de thunes les irriguants de la FNSEA déjà gavés du pognon de la PAC ; construire des méga-bassines mortifères partout en France ; ouvrir des mines de lithium ; et surtout relancer le nucléaire comme si de rien n'était. 9 ans après le meurtre de Rémi Fraisse la logique d'écrasement des luttes écolo s'est encore accentuée, alors même que la crise climatique et la crise de la biodiversité nous poussent au bord du gouffre. S'indigner sur le climat, oui, mais s'attaquer réellement à la destruction de la planète, pas question. La violence policière est symptomatique d'une manière par l'État de gérer la question de la crise environnementale.

Il nous faut réagir et poursuivre nos luttes.
La bataille des retraites d'abord qui ouvre une brèche dans le système bourgeois comme jamais.
La bataille de l'eau également, intensifier les luttes localement et au niveau national pour ne pas laisser gagner les politiques d'agro-business les plus mortifères.
Il nous faut faire la révolution et mettre à bas cette société pour que les souffrances du 25 mars ne soient pas vaines.

Solidarité avec tou.tes les blessé.es.
Pour une révolution écologiste et sociale qui voit ces maudits flics disparaître à jamais ! À bas la FNSEA, Macron et Darmanin, costard sur le dos mais sang sur les mains.

Des camarades d'Île-de-France

Cantine de grève GJ (mais pas en grève !)

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Cantine solidaire et anticapitaliste de proximité, ouverte à toustes, Croix de Chavaux

La cantine des Gilets Jaunes de Montreuil vous accueille toujours les mercredis de 12h30 à 14h30 à AERI, 57 rue Etienne Marcel, 93100 Montreuil (métro Croix de Chavaux) pour de bons petits plats concoctés avec détermination.

La cantine est un espace d'échanges et de rencontres, propice à nous revigorer de motivation lors d'un mouvement social tel que celui que nous sommes en train de vivre, mais aussi de repos et de bien-être après des semaines intenses de tensions et de confrontation, qui marquent forcément nos esprits et nos corps.

Que vous vouliez y venir pour partager une action, prendre des renseignements sur les blocages en cours, faire une banderole, cracher sur Darmanin, ou juste souffler un peu, vous êtes les bienvenu.es.

La solidarité dans la lutte est plus que jamais nécessaire, et des espaces comme les cantines sont là pour permettre d'organiser localement cette solidarité.

La répression et la violence qui s'abat sur nous ne doit pas nous faire oublier la joie qui nous anime de lutter ensemble.

Quand nous avons la possibilité, et s'il y a demande, nous apportons des repas sur les piquets.

Une partie des recettes (ou toute la recette) des cantines du mercredi sont attribuées à différentes caisses de grève (jusqu'à présent à aux grévistes de l'Hôpital de Montreuil, et à l'Assemblée Interluttes de Montreuil).

Nous nous réunissons chaque mois en assemblée générale ouverte à tous.tes pour prendre ces décisions.

On lâche rien !

L'affiche de la cantine :

mail de la cantine : cantinegjmontreuil (@) riseup (.) net
facebook de la cantine : https://www.facebook.com/cantinedesgj

Projection du documentaire palestinien - « Grey, Black & Blue » de Karam Abu Ali

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le samedi 8 avril prochain à 14h à la maison de la Vie Associative et Citoyenne du 13e arrondissement, venez assister à la projection du film « Grey Black and Blue » réalisé par Karam Abu Ali, un jeune réalisateur Palestinien basé aujourd'hui au Canada.

Dans ce film, 4 militantes révolutionnaires palestiniennes témoignent de leur emprisonnement dans les geôles israéliennes et de leur vie après la prison.

Un évènement organisé par les groupes locaux AFPS Paris Sud, Paris 14 - 6, Gentilly, le Collectif Boycott Apartheid Israël - Paris Banlieue et Samidoun Paris Banlieue.

https://www.facebook.com/events/911...

Violences policières, violences d'Etat, crimes d'Etat… La révolte est un droit ! Libérons Georges Abdallah !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

« Et tout le monde déteste la police ! Et tout le monde déteste la police ! ». Qui n'a pas entendu scander ce mot d'ordre en manifestations, rassemblements, occupations, lors des confrontations en tête de cortège, lors des charges aveugles des voltigeurs ou bien même lors de manifestations entières nassées par des cordons sur trois lignes de CRS surarmés et sur les dents.

Violences policières, violences d'État, crimes d'État…
La révolte est un droit ! Libérons Georges Abdallah !

« Et tout le monde déteste la police ! Et tout le monde déteste la police ! ». Qui n'a pas entendu scander ce mot d'ordre en manifestations, rassemblements, occupations, lors des confrontations en tête de cortège, lors des charges aveugles des voltigeurs ou bien même lors de manifestations entières nassées par des cordons sur trois lignes de CRS surarmés et sur les dents.

C'est que depuis toujours mais bien nettement aussi depuis les manifestations sur la loi travail, la violence policière se déchaine à tout va et a carte blanche pour aller « casser du manifestant ». Les gilets jaunes ont subi de plein fouet ce déferlement des violences policières à tout va lors de manifestations qui avaient tout l'air de terrains d'entraînement militaire des milices armés de l'État où tous les coups ont été permis, toutes les armes portées, toutes les provocations et infiltrations à la Benalla permises et où ont été justifiées, légitimées, absoutes, bénies, voire même réfutées et niées (rappelons-nous de Christophe Castaner), toutes ces violences policières conduisant jusqu'aux amputations, éborgnements, crânes fracturés, brûlures de tout à chacun. Actes après actes, s'est jouée la même partition, en crescendo, pour une violence toujours plus affirmée : à coup de matraques, de gaz lacrymo et de LBD en pleine face de 7 ans à 77 ans sur le « terrain des opérations » mais aussi de gardes à vue prolongées, de fichages, de comparutions immédiates, de sursis et de « fermes » et d'amendes assassines ; le tout accompagné naturellement d'une diffusion en boucles de « cet engrenage des violences » sur tous les plateaux du 20h non pas pour donner à voir et témoigner mais banaliser l'insoutenable, justifier l'injustifiable et condamner d'une seule voix le « recours excessif de la violence par les casseurs » à coup de « commentaires d'expert » de ces chiens de garde de la parole de leur maître que sont les médias mainstream.

Aujourd'hui encore, manif après manif, « tout le monde déteste la police » ; ce cri s'élève, tonne d'une seule voix et s'affirme avec rage et détermination jusque dans le face à face direct des têtes de cortège. Ce cri – longtemps poussé seulement par les avant-postes de la répression policière que sont les quartiers populaires – est désormais largement partagé et participe à faire bloc quand la répression s'abat. Par-là s'entend à qui veut bien l'entendre une conscience collective en germe, héritière des confrontations et des luttes passées où déjà s'affirmait que « l'union fait la force », que « la barricade n'a que deux côtés » et que la police bien loin d'être seulement « de proximité » est avant tout « la milice du capital » et le bras armé de l'État, dont la seule fonction est non pas « le maintien de l'ordre » mais le maintien d'un seul ordre d'un seul donneur d'ordre : celui des intérêts de la classe des dominants.

Les violences policières qui se déploient au quotidien dans les quartiers populaires et ponctuellement lors des luttes sociales et revendicatives ne sont pas des « dérapages ponctuels » mais elles participent bien au maintien du système en place quand les contradictions s'aiguisent et que les révoltes grondent. Elles sont une des expressions visibles et manifestes des violences qu'exerce l'État au quotidien dans cette lutte des classes qui se joue pour maintenir le pouvoir en place et préserver les intérêts de la classe bourgeoise qu'il représente. Elles sont une des expressions visibles et manifestes de cette violence d'État intrinsèque au capitalisme qui, de par la nature même du système, ne peut conduire qu'à toujours plus d'exploitation du camp du travail au profit de celui du capital.

Or qui dit oppression, dit résistance. Souvenons-nous : « qui sème la misère récolte la colère ! » Cette résistance est un droit dont les peuples en lutte se sont saisis à chaque grand jalon émancipateur de l'Histoire contre la barbarie du colonialisme, de l'impérialisme, du capitalisme et de toutes les formes de fascisme. Et aujourd'hui encore, face à toutes ces oppressions qui perdurent, « on a raison de se révolter » de Paris à Gaza, d'Athènes à Jénine, de Londres à Lima, de Turin à Santiago, de Beyrouth à Khartoum, d'Alger à Quito et partout ailleurs dans le monde contre l'occupation coloniale, le repartage du monde et le pillage des ressources ; contre les diktats du FMI, la casse des acquis sociaux et des services publics au profit des capitalisations et des privatisations ; contre l'augmentation du coût de la vie et des superprofits, des inégalités sociales et de la misère ; contre leurs guerres et nos morts…

Cette résistance a et aura à affronter de plein fouet toutes les violences d'État : politique, économique, sociale, militaire, policière et judiciaire ; mais elle devra aussi tôt ou tard réclamer des comptes pour tous les crimes d'État commis lors d'interpellations, de manifestations, de soulèvements, de révoltes et aussi pour tous ceux qui, pour fuir ces barbaries, sont chaque jour poussés sur les routes de l'exode et n'en réchappent pas ou sont jetés en pâture sur le marché du travail des sans-papiers, sans droit ni loi, et corvéables à merci de cet esclavage moderne.
Aujourd'hui partout dans le monde et aussi en France, les lignes se durcissent et les contradictions s'aiguisent. Les fascismes de tous ordres, certes, montent en puissance et sont au cœur même du pouvoir mais en même temps, dans et par la lutte, les consciences d'un autre monde nécessaire se forgent. Face aux violences d'État est désormais opposée une violence de classe, révolutionnaire clamée dans tous les cortèges : « La bourgeoisie ne comprend qu'un seul langage : grève, blocage et sabotage ! » et cette violence s'applique désormais dans tous les secteurs de la société : des luttes écologistes jusqu'aux luttes autonomes d'autogestion en passant par les luttes des travailleurs. La lutte des classes est révolutionnaire : le peuple, les peuples en lutte le savent tout comme l'État qui, pour tenir, durcit son oppression et sa répression.

« Le Capitalisme n'est plus que barbarie, honneur à toutes celles et ceux qui s'y opposent dans la diversité de leurs expressions ! ». Cette citation est celle de l'un d'entre nous, celle d'un résistant combattant qui a engagé toute sa vie dans cette lutte contre l'impérialisme et le capitalisme, pour la juste et héroïque lutte de libération nationale du peuple palestinien contre l'occupant sioniste et en soutien à l'émancipation de tous les peuples et nations opprimées : ce résistant révolutionnaire, internationaliste est Georges Abdallah. Et tout comme son engagement conjugue en lui toutes les luttes de résistance, Georges Abdallah est aussi un symbole de ce qu'est la violence d'État, de ce que sont les crimes d'État. Ce combattant communiste, notre camarade, est aux mains de l'ennemi, de l'État français, depuis maintenant plus de 38 ans : il est incarcéré en France depuis 1984 et pourtant libérable depuis 1999. Et alors que les tribunaux français ont ordonné à deux reprises sa libération, l'État continue à le maintenir en détention en refusant, par l'entremise de son ministre de l'intérieur, de signer l'avis d'expulsion qui conditionne sa libération. Et pour autant, Georges Abdallah fait face : il n'a jamais rien renié de ses engagements et démontre jour après jour que l'important est de ne pas se rendre mais de résister !

Certainement vous n'êtes pas sans savoir que réfléchir ensemble Camarades, dans la diversité de l'engagement, aux initiatives appropriées au changement du rapport de force en faveur de la libération des prisonniers révolutionnaires, ici en France ou ailleurs, ne prend son plein sens que dans la mesure où on amorce la réflexion quant à la dynamique globale de la lutte en cours, cette lutte que l'on voit fleurir un peu partout ces derniers temps, à travers des mouvements de masses populaires d'une ampleur sans précédent. (…) C'est dans le processus de la lutte que se construit l'identité de la classe et que se précise son rôle politique. (Georges Abdallah)

Georges Abdallah est de nos luttes ! Nous sommes de son combat ! Et parce que Georges Abdallah n'est plus seulement un symbole pour les révolutionnaires à travers le monde mais bien un symbole de la résistance unanimement reconnu, nous appelons tous ceux qui s'inscrivent dans ce camp de la résistance à s'emparer aussi du combat de sa libération pour intensifier le rapport de force politique et faire en sorte que son incarcération commence à peser plus lourd que les possibles menaces inhérentes à sa libération.

La solidarité, toute la solidarité avec les prolétaires en lutte !

Honneur aux martyrs et aux masses populaires en lutte !

A bas l'impérialisme et ses chiens de garde sionistes et autres réactionnaires arabes !

On a raison de se révolter ! Libérez Georges Abdallah !

Paris, le 15 mars 2023

Campagne Unitaire pour la Libération de Georges Abdallah

Campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com

Facebook : pour la libération de Georges Abdallah

Instagram : cuplgia

Tweeter : CUpLGIA

Fréquence Paris Plurielle fête ses 30 ans !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Radio libre et militante, Fréquence Paris Plurielle émet 24h/24, 7jours/7, sans publicité et grâce à ses bénévoles. Sur le terrain culturel, musical, politique et social, de proximité ou à l'international, FPP fait entendre des voix que l'on n'entend jamais sur les médias dominants.
Venez fêter avec nous nos 30 ans de radio à la Parole Errante le samedi 15 avril !

Radio libre et militante, Fréquence Paris Plurielle émet 24h/24, 7jours/7, sans publicité et grâce à ses bénévoles. Sur le terrain culturel, musical, politique et social, de proximité ou à l'international, FPP fait entendre des voix que l'on n'entend jamais sur les médias dominants.

Venez fêter avec nous nos 30 ans de radio à la Parole Errante le samedi 15 avril :

À partir de 14h, émissions en direct et en public :

  • Histoires de radios libres et militantes
  • Échanges autour de la liberté d'expression, de la censure, de l'exil
  • FPP en direct du mouvement social
  • Libre-antenne : la parole est à vous !

À partir de 19h, concerts (dont artistes made in FPP) :

  • Jeff Lagoutte (chansons)
  • Sitou Koudadjé (rap)
  • The Rabblers (punk garage)
  • Stepper Allianz (dub)
  • Alkally DanceHall City (DJ set dancehall)
  • Toxyp Riposte (DJ set dancehall)

Repas proposé par une cantine militante, buvette, stands associatifs, musique...
Entrée à prix libre en soutien à Fréquence Paris Plurielle, la voix des sans-voix sur les ondes franciliennes depuis 1992.

Pour soutenir FPP en plus de la soirée, notre cagnotte est ici