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L'Actu des Oublié.e.s - EP12 : Une vision féministe de l'invasion en Ukraine

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Deux fois par mois, l'Actu des Oublié.e.s s'intéresse aux luttes à travers le monde. Cette semaine, nous évoquons l'actualité ukrainienne par le prisme féministe et anarchiste.

En Ukraine comme en Russie, le mouvement féministe est en première ligne de la lutte contre la guerre de Poutine contre l'Ukraine. Dans la forme comme dans le fond, le dictateur russe veut imposer en Ukraine les caprices et les valeurs délétères qu'il impose déjà à son propre peuple et à des pays « satellites » où il mate les rébellions. Les collectifs féministes, LGBTQI+ et anarchistes multiplient donc les appels pour faire front et venir en aide aux gens qui risquent leurs vies à n'être pas conformes aux normes patriarcales.

L'Actu des Oublié.e.s - EP12 : Une vision féministe de l'invasion en Ukraine
Deux fois par mois, l'Actu des Oublié.e.s s'intéresse aux luttes à travers le monde. Cette semaine, nous évoquons l'actualité ukrainienne par le prisme féministe et anarchiste.

SOURCES
Crimethinc / Meduza.io / Cheek, sur les Inrocks / Le Réseau Mutu / Avtonom.org/en

MUSIQUES
Narizayu et Ivan Sirko de Hmara / Ti y Ya de Underground

VOIX
Melen FAP / Mona Astruc / Marylou Thomas

VISUEL
Manifestation à Tarlu, Estonie, le 26 février 2022.
Photographie libre de droits par Mana Kaasik.

Action contre les constructeurs des JO 2024

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Action contre les constructeurs des JO 2024

Il y a quelques semaines, deux entreprises qui participent à la constructions des infrastructures olympiques pour les JO de Paris 2024 ont été redécorées :
- Le cabinet d'architecture Chabanne, qui travaille sur le futur « solarium » d'Aubervilliers. Les travaux ont détruit les jardins ouvriers qui existaient près du métro Fort d'Aubervilliers. Des copaines ont installé une JAD pendant quelques temps, on voulait leur envoyer un petit coucou. La lutte n'est pas terminée !
- L'atelier d'architecture Vincent Parreira, qui travaille sur le futur village olympique, situé sur l'Ile Saint Denis. Après les JO, ces logements seront revendus hors de prix et participeront à la gentrification de cette ville du 93.

On a taggué les facades et lancé quelques oeufs remplis d'huile de vidange. Ca nous a fait rire de voir leurs tentatives de nettoyage. L'huile ça se mélange pas à l'eau, iels ont juste dégueulassé le trottoir et, avec un peu de chance, l'intérieur de leurs locaux.

Pour nous, les JO (à Paris ou ailleurs) sont un accélérateur de dynamiques déja existantes : gentrification des quartiers populaires accompagné de son lot d'expulsions, surveillance et contrôle des populations, destruction des rares espaces un tant soit peu naturel qu'il reste en métropole, etc.
On se rend difficilement compte de la quantité d'argent brassée par ce genre de projet, et du nombre d'entreprises qui en profitent pour se gaver. Chacune de ses entreprises est une cible potentielle ! Du cabinet d'architecture ou de paysagisme au grand promoteur, en passant par la myriade d'entreprises du BTP, de la sécurité, de gestion etc. Attaquons les !

Iels veulent que les JO soient une grande fête, gachons la.
Contre les JO, ni ici ni ailleurs !

Des gens qui s'organisent contre les JO.

Sur le film documentaire « Un Peuple »

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Pourquoi ce film documentaire est à voir.

Pour information : cet article n'a pas vocation à promouvoir le visionnage de ce film exclusivement dans des salles de cinéma. Nous espérons évidemment que ce film puisse être proposé dans des séances à prix libre dans des lieux militants.

En octobre 2018, le gouvernement Macron décrète l'augmentation d'une taxe sur le prix du carburant. Cette mesure soulève une vague de protestations dans toute la France. Des citoyens se mobilisent dans tout le pays : c'est le début du mouvement des Gilets jaunes. À Chartres, un groupe d'hommes et de femmes se rassemble quotidiennement. Parmi eux, Agnès, Benoît, Nathalie et Allan s'engagent à corps perdu dans la lutte collective. Comme tout un peuple, ils découvrent qu'ils ont une voix à faire entendre.

Un film de Emmanuel Gras

Comme l'indique le synopsis, ce film documentaire offre une rétrospective du mouvement des Gilets Jaunes depuis la ville de Chartres.

La force principale de ce film est donc de nous plonger véritablement dans l'intérieur du mouvement de cette ville « moyenne » d'Eure-et-Loire, de près de 40 000 habitants.

Le réalisateur suit ainsi la trajectoire du mouvement de façon chronologique à partir de décembre 2018 (dommage que l'édification du mouvement en novembre, avec les grosses journées du 17 et 24 novembre passent à la trappe) jusqu'au printemps 2019.

La force de ce film réside dans l'authenticité des images mais aussi les réflexions portées par les témoignages. Cette immersion intime mais aussi pudique apporte sensibilité et réelle émotion.

Si la naïveté de certains Gilets Jaunes agace (comment ne pas être pantois lorsqu'une « coordinatrice » GJ téléphone à la gendarmerie, en amont d'une manifestation, pour demander de l'aide pour la mise en place de « street medics » ?), elle montre également toutes les interrogations des actrices et acteurs de ce mouvement et l'évolution des discours et pratiques. C'est ici surtout l'apprentissage de mobilisations politiques qui est filmée avec subtilité et « humanité » par le réalisateur.

Les revendications portées par les participant.e.s filmé.e.s restent relativement floues voire peu ambitieuses (TVA à 0% sur les produits de « première nécessité » ou encore la mise en place du référendum d'initiative citoyenne – RIC) mais ce qui lie vraiment toutes ces personnes c'est la difficulté de boucler la fin du mois, la galère quotidienne pour manger, se soigner, aider ses proches...
La singularité de ce mouvement c'est que finalement il ne revendique rien de très précis. Sa force réside essentiellement dans l'immersion collective (balbutiante parfois) de gens sur l'espace public (les rond-points mais aussi les Champs Élysées à Paris notamment) avec cette volonté de donner un gros coup dans la fourmillière en visant politiciens et puissants (le film montre plusieurs images d'opérations péage gratuit contre Vinci).

Le réalisateur aurait pu mettre davantage en lumière les divergences d'opinions politiques entre les participant.e.s car on perçoit seulement en filigrane la radicalité plus forte de certain.e.s dans le choix des mots.
Néanmoins, le documentaire interroge l'essentiel des aspects partagés au sein du mouvement des GJ : l'horizontalité, le partage des tâches, la fatigue physique et nerveuse, la place (trop) forte des réseaux sociaux, le rapport à la violence, la répression et l'auto-défense collective.

Il met aussi en lumière les traumatismes psychologiques subis des violences policières (encore bien souvent trop sous-estimés dans le milieu militant).
La solidarité entre les Gilets Jaunes prend toute sa dimension dans les images du film.

Des lecteurs de PLI

En espérant des projections collectives (à prix libre ?), le film est (trop) peu diffusé dans des salles de cinéma de la région parisienne.
Plus d'informations sur : https://un-peuple.lefilm.co/

Lancement de la campagne de diffusion de la carte d'habitant.e pour toutes et tous, avec ou sans papiers

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Membres d'associations de collectifs, d'organisations politiques ou syndicales, ou simples résident·e·s de l'arrondissement, nous lançons une campagne pour l'adoption d'une carte d'habitant·e. Une carte pour tou·te·s, quel que soit leur statut, français ou étranger. Nous voulons marquer notre solidarité avec les personnes venues d'ailleurs et notre refus de nous laisser diviser et de ce fait nous laisser affaiblir.

À Paris 20e, une carte d'habitant·e pour tou·te·s / liberté-égalité-papiers !

Membres d'associations de collectifs, d'organisations politiques ou syndicales, ou simples résident·e·s de l'arrondissement, nous lançons une campagne pour l'adoption d'une carte d'habitant·e. Une carte pour tou·te·s, quel que soit leur statut, français ou étranger. Nous voulons marquer notre solidarité avec les personnes venues d'ailleurs et notre refus de nous laisser diviser et de ce fait nous laisser affaiblir.

Nous luttons pour l'égalité des droits – élémentaires – au séjour, au travail, au logement, à la santé, à l'éducation, à la participation à la vie de la cité, dont le droit de vote, etc. La carte pourra fournir une certaine protection, lors d'un contrôle, à tous les sans-papiers qui en sont détenteurs.

En l'utilisant également, vous témoignerez ainsi de votre engagement en faveur des droits de tou·te·s les résident·e·s. Arrondissement populaire, le 20e a toujours été une terre d'accueil pour des générations de migrant·e·s venu·e·s des quatre coins du monde. Et c'est notre fierté de vivre dans un arrondissement où des dizaines de milliers de personnes d'origines différentes ont réussi à forger un avenir commun. Pour obtenir une carte, seule la photo est nécessaire. Elle peut être faite sur place le jour de la diffusion.

Samedi 12 mars 2022 de 14h à 18h
Place Alphonse Allais à Belleville (métro Couronnes)

contact : liberte.egalite.papiers@gmail.com

Premiers signataires dans le 20e arrondissement :
20e Solidaire - La Maison du Bas Belleville - La 20e Chaise - ALCIR - ATTAC - Association autremonde - Chinois de France Français de Chine - CIP20 Citoyennes Interculturelles Paris 20e - CSP 20 - La Coordination des foyers du 20e (Amandiers, Annam, Bisson, Duée, Docteur Gley, Mûriers, Pyrénées, Retrait) - COPAF - Centre social Étincelles - FASTI - LDH - MRAP - Le Paria - Nogozon - RESF - UJFP - Compagnie TAMÈRANTONG ! - CGT Éducation - CGT Spectacle - CNT Éducation - Émancipation - Sud Éducation Paris - Sud Santé Tenon - EELV - Ensemble - FI - Génération.s - NPA - PCF - PEPS

Lutter contre la propagande russe

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La propagande n'est puissante que parce que nous sommes faibles et n'avons pas de liens entre nous. Nous n'avons toujours pas appris à analyser les sources. Les réseaux sociaux à but lucratif deviennent de plus en plus nos principaux canaux de communication et ne sont pas ou peu adaptés au partage horizontal de l'information, tant ils créent des bulles informationnelles qui nous éloignent les uns des autres. Les anciens médias sont centralisés et partiaux, éliminant nos voix, et nous avons perdu le contrôle des nouvelles plateformes médiatiques. Cependant, si nous comprenons cette réalité, il y a peut-être une voie à suivre.

La propagande n'est puissante que parce que nous sommes faibles et n'avons pas de liens entre nous. Nous n'avons toujours pas appris à analyser les sources. Les réseaux sociaux à but lucratif deviennent de plus en plus nos principaux canaux de communication et ne sont pas ou peu adaptés au partage horizontal de l'information, tant ils créent des bulles informationnelles qui nous éloignent les uns des autres. Les anciens médias sont centralisés et partiaux, éliminant nos voix, et nous avons perdu le contrôle des nouvelles plateformes médiatiques. Cependant, si nous comprenons cette réalité, il y a peut-être une voie à suivre.

Nous ne devrions pas accorder trop de crédit aux idéologues ou aux idiots utiles ; ils ne sont pas assez intelligents pour transformer les gens en zombies médiatiques. Les gens se transforment eux-mêmes en zombies. Les acteurs étatiques russes sont pratiquement incapables de créer de nouvelles idées. Heureusement pour eux, les anciennes idées sont suffisantes pour atteindre leurs objectifs.

Cet article traite des récits de propagande russes les plus couramment reproduits sur le thème des affaires étrangères et notamment de l'Ukraine au cours de la dernière décennie.

« Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe, alors je ne vais pas m'impliquer ».

Depuis 2014 au moins, la propagande russe ne vise plus nécessairement à convaincre le public de soutenir directement la Russie. Ce n'est pas une tâche facile et il est ardu de créer un récit universel à cette fin.

Il est toutefois beaucoup plus aisé de neutraliser ceux qui ne sont pas au courant ou qui sont indécis - dans un tel brouillard, il est plus facile de propager des récits favorables au gouvernement russe. C'est pourquoi le terrain est à ce point saturé de fake news : plus c'est fou et plus c'est passionnel, mieux c'est. Cela crée un sentiment de chaos. Ce manque de clarté dissout intentionnellement les frontières entre faits réels et fiction totale. Dans ce contexte, les acteurs ayant la capacité de spammer rapidement tout l'espace accessible à partir du plus grand nombre de bots sont les plus performants.

« Ce que je fais n'a pas d'importance ».

Nous connaissons tous ce sentiment, car il reflète quelque peu nos réalités. Nous nous sentons comme étrangers aux processus de décision qui influencent notre propre destin. Si nous acceptons cela comme une vérité absolue, nous ne risquons pas d'agir. Pour faire face à ce sentiment dévastateur, beaucoup se tournent vers les théories du complot afin de gagner un peu de confiance et d'autonomie (même imaginaire). Ce processus peut se révéler encore pire que l'inactivité car ces théories favorisent principalement les valeurs de droite, réduisant ainsi les possibilités d'action pour nous et ceux qui nous entourent. La seule façon d'aborder réellement ce sentiment est de prendre son destin en main, de tester les limites du possible, de faire des erreurs, d'en assumer la responsabilité et d'aller de l'avant. C'est certainement plus réjouissant et bien plus porteur d'espoir que de devenir fou d'impuissance.

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