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Retraites, chômage, RSA contre activité… AG samedi 11 mars à 19h

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Assembléee Générale de remobilisation
Le capitalisme nous contraint au travail toujours plus longtemps, toujours plus souvent, dans des conditions toujours plus dégradées…
Prenons le temps de vivre et de lutter !

Retraites, chômage, RSA contre activité…
Assembléee Générale de remobilisation

Samedi 11 mars / 19h00
Dans les locaux de la CNT - 33 rue des Vignoles - 75020
M°Avron ou Buzenval

Le capitalisme nous contraint au travail
toujours plus longtemps,
toujours plus souvent,
dans des conditions toujours plus dégradées…
Prenons le temps de vivre et de lutter !

Hors du dernier carré macroniste et des représentants “responsables” de la gauche et de la droite du capital, le mot d'ordre de l'intersyndicale « Mettre le pays à l'arrêt à partir du 7 mars » met tout le monde d'accord. Comme en 2019, la mobilisation contre la réforme des retraites renferme une contestation plus générale des effets sur nos vies du travail, contraint, souvent discontinu, et mal payé.

Qui a encore une « carrière complète » et sans interruption ? Qui veut ou peut encore, tout le long, travailler 40 heures par semaine, 47 semaines par an, pendant une quarantaine d'années ? De quel travail parle-t-on, et à quels droits ouvre-t-il ?
Après 55 ans, près de la moitié des gens sont au chômage. Dans ces conditions, décaler de deux ans l'âge de départ à la retraite, ce sera prendre des bouts de boulot, ou sinon, s'arrêter avec une décote. Pour beaucoup ce ne sera pas tant travailler deux années de plus qu'attendre deux ans de plus coincés entre Pôle emploi, la CAF, et leurs logiques de contrôle et de sanction financière. Avant cela, pour une majorité de prolétaires, la précarité et l'irrégularité de l'emploi sont déjà la norme depuis longtemps. Le plein emploi précaire se nourrit de mises au pas, de radiations par Pôle emploi, et bien souvent de boulots de moins d'un mois, mal payés et n'ouvrant aucun droit.
Si la réforme des retraites passait, il y aurait, selon les projections gouvernementales, 300 000 allocataires de plus (pension d'invalidité, ARE, ASS ou RSA), sans parler de celles et ceux qui n'auraient aucun droit deux ans de plus - du fait de la conjugalisation des ressources, entre autres.

Les salaires stagnent, les allocations de Pôle emploi sont sabordées par les réformes successives, et bientôt le RSA va être conditionné à une activité imposée à mi-temps

De 2019 à 2022, les réformes de l'assurance chômage ont déjà baissé drastiquement les allocations et la durée d'indemnisation des chômeurs, tout en augmentant de 4 à 6 mois à temps plein le temps de cotisation nécessaire pour ®ouvrir des droits. En parallèle, le contrôle a été renforcé, visant à rendre la vie au chômage intenable et à obliger ainsi les chômeurs à accepter n'importe quel travail, dans n'importe quelles conditions. Le versement du RSA tend, quant à lui, à être conditionné à une activité imposée de 15 à 20h par semaine, sans droits et sans contrepartie : c'est la subordination, mais sans le salaire !
Autour de Paris, l'Eure et les Yvelines sont concernés. D'ici quelques jours, un quart des allocataires de l'Eure devront se mettre à disposition pendant 6 mois, pour de pseudo-formations, ou auprès de collectivités ou d'en-treprises du département s'ils veulent continuer de rece-voir une allocation. La Seine-Saint-Denis ne participe pas formellement à « l'expérimentation », pour s'en être désistée, mais elle se saisit de l'occasion pour essayer d'accroître la pression sur les allocataires, quand même.

La contrainte sur la (re)mise au travail se généralise
C'est ce que montrent bien les usages politico-admini-stratifs des « secteurs en tension » dans plusieurs domaines d'intervention publique – même si ceux-ci sont définis par les patrons, en fonction de difficultés de recrutements qu'ils croient pouvoir anticiper à six mois.
À Pôle emploi, si le dernier contrat relève des secteurs en tension (bâtiment, restauration par exemple), nous sommes plus souvent contrôlés, plus souvent contraints de se rendre à de pseudo-recrutements collectifs, et plus souvent radiés. S'agissant de la régularisation des sans-papiers par le travail, le projet de loi Darmanin, s'il était adopté, la verrouillerait doublement, à savoir à une seule année - soit le temps des Jeux Olympiques - et aux métiers des secteurs en tension. Au service des patrons, au bon vouloir de la préfecture.

Les prix explosent, les expulsions vont être accélérées
Les difficultés pour se loger sont déjà massives, la part des loyers sur les revenus, et plus largement les charges contraintes, sont en accroissement constant. Dans ce contexte le gouvernement a fait passer la loi Kasbarian : les procédures d'expulsions seront accélérées et élargies, accompagnant la répression accrue sur l'oc-cupation de logements vacants. Les prix explosent, et vont continuer d'augmenter pendant plusieurs mois encore.

Face à cette situation, des collectifs s'organisent et passent à l'offensive dans plusieurs départements
Quelle que soit notre situation actuelle, salariés plus ou moins précaires, avec ou sans papiers, ou bien au chômage, et quelles que soient les raisons pour lesquelles nous sommes au chômage, nous revendiquons d'avoir plus, sans condition, et pour toutes et tous !

Pour réfléchir ensemble à nos modes d'intervention dans le mouvement contre la réforme des retraites, contrer les réformes en cours et gagner de nouveaux droits dans ce moment de mobilisation massive
Pour créer des espaces d'auto-organisation, trouver les moyens d'agir collectivement, contre l'atomisation, et contribuer à bloquer la machine capitaliste de mise au travail généralisée
Retrouvons-nous en AG le 11 mars à 19h00 !

Pour celleux qui bougent (en 2023) : rétrospective sur la genèse du cortège de tête

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La mobilisation contre la réforme des retraites constitue le plus grand mouvement social en France depuis des années. Pourtant, à hauteur de pavé, l'ambiance dans les rues paraît relativement morose, l'énergie manque et l'encadrement policier étouffe. Beaucoup regrettent 2016 et ses suites, soit l'apparition de nouvelles manières de manifester et de déborder le rituel syndical, ce qu'il est de coutume d'appeler le Cortège de Tête. Dans le texte qui suit, d'anciens lycéens participants du MILI (Mouvement Inter Luttes Indépendant) reviennent sur cette période et la genèse du fameux Cortège de Tête. Ils viennent nous rappeler que pour que s'inventent de nouvelles formes à même de créer des brèches et d'ouvrir des possibles, il faut parfois quelques « conditions objectives » mais surtout et toujours, de l'audace.

Jeudi prochain aura lieu la 5e journée de lutte organisée par les syndicats contre la réforme des retraites. La cinquième, déjà. Ces dernières semaines, des groupes aux prétentions révolutionnaires, constatant leurs difficultés à prendre pied dans les manifestations, mais aussi un manque d'ambition commun, ont commencé à écrire diverses analyses sur "le mouvement", parfois colorées de nostalgie et d'autocritique. Parmi celles-ci, on pouvait lire sur Lundi Matin, un appel à assurer la « transmission de la séquence de lutte de 2016 aux nouvelles générations ». C'est, en quelque sorte, ce que le texte qui suit vise : voir comment un récit situé du dépassement opéré en 2016 peut éclairer la situation présente. On y parlera donc de "2016". Ou plutôt, du mouvement contre La loi Travail depuis le point de vue du MILI (Mouvement Inter Luttes Indépendant. Comme la suite du texte le révèle, le MILI était à la fois une « bande » et un espace d'organisation entre lycéens parisiens et jeunes étudiants). Afin de montrer le rôle qu'ont eu certaines bandes dans cette séquence. Il s'agit de montrer l'envers d'un mouvement qui existe encore aujourd'hui dans l'imaginaire collectif, que ce soit à travers de vieilles images de riot porn, ou dans certaines formes qui persistent aujourd'hui, parfois sur le mode du folklore, en particulier le Cortège de Tête. Ces résidus de 2016 peuvent pousser à la nostalgie ou suggérer un « temps béni des manifs à Paris », faisant oublier par là que toujours, le « zbeul ça se mérite ». C'est aussi l'occasion de rappeler qu'en 2016 on a hésité, flippé et qu'on a cru à de nombreuses reprises être dans une impasse.

2010 à 2016 : l'ennui

Pour comprendre en quoi 2016 fut une rupture dans l'histoire de la contestation des quinze dernières années, il faut resituer ce mouvement dans son contexte. En dehors de la ZAD et d'une poignée d'évènements, les premières années de la décennie 2010 étaient il faut bien le dire, tout à fait déprimantes : pas de mouvements d'ampleur, la mobilisation des retraites (déjà), avait marqué le retour aux formes traditionnelles de mobilisations. La question de la violence politique semblait anachronique et réservée à des bandes de lutins-marteaux fanatiques. En dehors de quelques dates, le moindre tag ou bris de vitre déclenchait l'ire des "bons" manifestants, au comportement au moins aussi problématique que celui du SO ou des flics, tandis que la petitesse et la mollesse du milieu radical facilitait sa surveillance. Il n'était d'ailleurs pas rare de se faire insulter de « flic infiltré » et démasquer par des pacifistes. C'était dans l'ordre des choses. Personne n'osait donc imaginer la possibilité d'émergence de quelque chose comme ce qui sera appelé "Cortège de Tête", et c'est bien sagement que les radicaux défilaient en queue de manif', derrière la CNT et la FA, dans l'attente d'une éventuelle "sauvage", horizon suprême du radicool 2000 parisien. On passera sur le contexte marqué par les attentats : des milliers de gens applaudissant place de la République les flics et l'état d'urgence (et par là, les assignations à résidence et les interdictions de manifs, comme celle de la COP 21 en 2015). On trouvait quand même le moyen de rigoler un peu (big up Laffont), il y avait aussi l'horizon de la ZAD, mais lointain. Bref, une époque de merde.

A lire en entier sur Lundi.am

L'Actu des Oublié.es • Saison III • Episode 10 • Kurdistan, Troisième Partie

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

L'Actu des Oublié.es entame 2023 avec une trilogie sur la lutte du peuple kurde. Cette semaine, nous revenons sur la révolution iranienne.

L'Actu des Oublié.es commence l'année 2023 en consacrant trois épisodes aux luttes du peuple kurde.

Le troisième épisode se concentre sur le Rojhelat, en revenant notamment sur la révolution iranienne actuelle. Comment a t-elle été nourrie par la luttes des Kurdes au Bakur et au Rojava, comment l'Iran a reconnu le Kurdistan comme inspirateur de perspectives vers une société émancipatrice et multiculturelle ?

Avec Ewin, militante kurde et doctorante en économie à Paris.Retour ligne automatique
Doublage : Camille et Edwige.

Si le player ne fonctionne pas, écoutez ici !!

SOURCES
Revue Periferias.
Kurdistan au féminin
Rojinfo.com
Orient XXI
Lundi Matin
Riseup4Rojava.org

MUSIQUE
4'19 Edlayé de Şefîqê Tembûrvan
12'51 In Dafe de 21G
23' El pueblo unido en version perse par l'Iran Choir Group
28'48 Hunergeha Welat du groupe Rewanê Resen.

VISUEL WikiCommons
Salar Arkan - Femmes kurdes qui assistent aux célébrations de Norouz dans un village du Kurdistan iranien. *Norouz : Fête traditionnelle aussi appelée « Nouvel An persan », célèbre l'équinoxe de mars et le début du printemps.

Pour le classement des sols de Gonesse et Saclay au patrimoine mondial de l'Unesco

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous samedi 18 mars à 11h devant le siège de l'Unesco à Paris pour le classement des sols de Gonesse et de Saclay au patrimoine mondial de l'humanité

Nos terres sont exceptionnelles. En formation depuis 100 000 ans, les limons fertiles de Saclay et Gonesse sont situés au-dessus d'une couche d'argile qui assure une réserve d'eau en profondeur pour les cultures. Des rendements en céréales élevés, sans irrigation : ce n'est pas un hasard si Paris et sa région ont pu se développer sur le plan à la fois démographique, économique et culturel.

Nos terres sont en danger. Le Triangle de Gonesse et le Plateau de Saclay sont menacées par la construction imminente de deux lignes de métro du Grand Paris Express : le tronçon nord de la ligne 17, entre Gonesse et Le Mesnil-Amelot, et la ligne 18 ouest, de Saclay à Versailles. A moyen terme, ces projets détruiraient plus de 3000 hectares de terres agricoles. Ce serait aussi la fuite en avant vers encore plus d'étalement urbain et de pollution.

Classons-les au patrimoine de l'humanité. Parce que ces terres sont un bien commun appelé à jouer un rôle vital dans la résilience de la métropole parisienne face aux chocs climatiques, les sols de Gonesse et de Saclay ont fait l'objet d'un appel d'un collectif de chercheurs et d'artistes publié dans Le Monde le 14 septembre 2022. Alors que la baguette de pain vient d'être classée sur la liste du patrimoine immatériel de l'Unesco, comment accepter que l'on bétonne les dernières terres à céréales autour de Paris ? Exigeons ensemble que le gouvernement défende ce patrimoine d'une valeur universelle et protège les sols de Gonesse et de Saclay.

Rendez-vous le 18 mars 2023 à 11h devant le siège de l'Unesco à Paris (125 avenue de Suffren, Paris 7e)

Signez et faites signer la pétition pour classer les terres de Saclay et Gonesse à l'Unesco : Sauvons les dernières terres agricoles d'Ile-de-France (monmouvement.ong)

Rassemblement Festif et Déterminé

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Les 13-14 mai, rassemblement festif et déterminé pour la défense des terres agricoles.

Sur le plateau de Saclay, au sud de l'Île de France, l'État est en train de détruire les terres les plus fertiles d'Europe.

Zaclay, le campement qui s'est installé dans les champs pour sauver ces terres, fête ses 2 ans.

Rejoins-nous du 13 au 21 mai pour une semaine paysanne :
Construction d'une grange paysanne, AG interlude des luttes d'île-de-France, élaboration d'un projet d'installation collective sur le plateau, cantine à prix libres et autres joyeusetés...

Ramène tente, frontale, gants, outils et parapluie pour venir défendre et faire vivre les terres du Plateau de Saclay !

Depuis les années 50, 1400 ha de terres, dans les plus fertiles d'Europe, ont été bétonnées sur le Plateau de Saclay. Nous avons tracté, marché, bloqué des chantiers. Malgré l'écho grandissant, force est de constater que les travaux ne sont pas stoppés…

Parce que nous observons tous les jours cette destruction,

Parce que nous réalisons de jour en jour que ce qui se joue sur le Plateau de Saclay c'est aussi une bataille globale pour le monde dans lequel on vivra demain,

Nous appelons à défendre et à faire vivre les terres du Plateau de Saclay.

Nous appelons dans ce sens à un rassemblement festif et déterminé le 13- 14 mai suivi d'une semaine paysanne jusqu'au 21 mai.

Paris Saclay est une Opération d'Intérêt National. Une OIN est un statut juridique autoritaire français (il en existe une quinzaine en France) qui permet de passer à travers les démarches pseudo démocratiques qu'il reste, faisant ainsi des seuls décideurs/responsables du projet la première ministre et le président de la République. Ces mêmes personnes qui dans leur discours nous parle d'écologie et de préservation de l'agriculture, détruisent dans la vraie vie l'agriculture et les écosystèmes. Depuis la déclaration de l'OIN en 2006 c'est 400 ha de terres bétonnées en 10 ans, c'est des agriculteurs expropriés et si la ligne 18, ligne de métro à travers champs, voit le jour, ça sera une impossibilité pour les engins agricoles de passer simplement d'un champ à un autre, ça sera une dissuasion massive pour des personnes cherchant à s'installer en agriculture paysanne.

On le voit aujourd'hui. Un couple d'agriculteur va partir à la retraite et a donc commencé à chercher des repreneur.se.s pour qu'iels reprennent la terre collectivement. Mais les témoignages sont toujours les mêmes : les potentiels repreneur.se.s sont systématiquement dissuadés à la perspective de récupérer une terre traversée par une ligne de métro…

L'arrivée de la ligne sur le tronçon ouest est maintenant imminente, les travaux préliminaires ont commencé, ce sont les deniers moments pour infléchir ce projet et il est vital de le faire.

En effet ce qui se joue est plus large, c'est une bataille globale pour le monde dans lequel on vivra demain. Paris Saclay est aujourd'hui l'outil pour consolider le modèle capitaliste mais cela n'est pas inéluctable. Le plateau de Saclay a le potentiel d'être une passerelle entre la ville et la campagne, entre des modes de vies, entre des mondes.

Mais veut-on que cette passerelle qui doit « rayonner à l'internationale » montre à voir un modèle individualiste, homogène et imposé d'en haut où la compétition est la marque de fabrique et l'exploitation la condition inévitable. Ou veut-on laisser à voir un modèle où le partage, la diversité et l'auto-organisation sont de mises, où l'entraide et le respect de l'Autres (humains comme non humains) sont les principes de base.

Le Plateau de Saclay a la capacité d'aider à nourrir (physiquement et culturellement) les luttes et les initiatives d'Ile-de-France pour faire advenir un autre avenir que ce qu'il nous est promis aujourd'hui au vu des décisions politiques actuelles.

Cela fait 2 ans que Zaclay, campement pour défendre les terres du Plateau de Saclay a vu le jour. A l'occasion de ces 2 ans, nous invitons les rebelles et utopistes d'Île-de-France (et plus largement) à venir ancrer cette lutte dans la durée. Cette lutte a 2 faces : la construction d'un monde plus désirable et la défense de celui-ci face à des projets écocides. Nous pensons que l'une ne va pas sans l'autre et prônons dans ce sens une diversité de modes d'actions (mis à part les attaques contre des personnes).

Si nous sommes pour l'autogestion nous avons tout de même préparé quelques activités pour la semaine paysanne qui s'ouvre avec les rassemblements festifs et déterminés du 13-14 mai :

Construction d'une grange paysanne, AG interlude des luttes d'Ile-de-France, construction d'un projet d'installation collective sur le plateau, cantine à prix libres et autres joyeusetés...

PS : ramène ta tente, frontale, gants, outils et parapluie pour venir défendre et faire vivre les terres du Plateau de Saclay !