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Auberge espagnole de l'AG interluttes de Montreuil et départ pour la marche blanche

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dimanche 7 mai à 15h aura lieu une marche vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan, percutés par la police dans le 20 ème. Cette marche aura lieu au même moment que notre AG. C'est pour cela que cette semaine, avec avec l'AG interlutte de Montreuil nous proposons de nous retrouver ce même dimanche à partir de midi 30 au squat La baudrière (65bis rue voltaire) pour une auberge espagnole (chacun.e apporte quelque à chose à manger) et un départ commun pour la marche.

Depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites, nous proposons une AG interluttes tous les dimanches après-midi dans différents lieux montreuillois afin de :

Se coordonner : avoir un moment où l'on se regroupe pour se mettre au courant, se transmettre les infos et les besoins qui concernent les luttes dans lesquelles nous sommes impliqué·es, les différentes lois en train de passer, les rendez-vous et initiatives en cours...

S'organiser : grâce à ce moment, se donner les moyens de se soutenir concrètement sur les luttes locales qui traversent Montreuil tout en mettant en commun notre énergie par rapport à la mobilisation plus générale sur les retraites et les autres lois en cours.Retour ligne automatique
L'AG de coordination interluttes est aussi un cadre pour réfléchir et agir au-delà des grandes revendications syndicales (par exemple pour mettre en cause le travail et pas uniquement l'âge de départ à la retraite).

Cette AG ne se veut pas un pur espace d'organisation, c'est aussi un espace qui nous fait du bien, qui nous donne de la force, où l'on peut se réparer collectivement, et notamment après les épisodes d'extrême violence auxquelles nous avons du faire face ces derniers temps (Sainte Soline, manifestation du 1er mai...). C'est pourquoi ce dimanche nous proposons un moment plus informel autour d'un repas partagé. Ce sera l'occasion pour les personnes qui ne connaissent pas encore l'AG interluttes d'apprendre à se connaitre !

L'État français montre encore une fois avec l'opération Wuambushu à Mayotte qu'il est un État autoritaire, policier et colonial. Nous pensons qu'il faut mettre au centre de nos préoccupations la question de la violence d'État. C'est pourquoi nous irons collectivement ce dimanche à 15h, participer à la marche vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan, percutés par la police dans le 20e.

Contre l'autoritarisme d'État,
Et pour que d'autres mondes, nos mondes, fleurissent.

ExisTransInter 2023

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le 13 mai aura lieu la marche ExisTransInter à Paris, la marche des personnes trans et intersexes et de celles et ceux qui les soutiennent. Elle est appelée par un collectif inter-orga, qui s'occupe de son organisation depuis plus de 25 ans. Son mot d'ordre : mobilisé-es contre la loi Darmanin.

Rendez-vous le 13 mai à 14h place de la République !

Depuis notre dernière marche, en France comme ailleurs, la situation des personnes trans et inters ne s'est pas améliorée, au contraire. Nous sommes toujours précarisé-es, discriminé-es à toutes les échelles — famille, école, santé, travail. Nous souffrons toujours d'une forte difficulté d'accès au travail et à la santé, quand, pour les trans migrant-es, nous n'en sommes pas simplement exclu-es. Nous sommes toujours limité-es dans l'accès à nos transitions médicales — aucune prise en compte lors des autorisations de mise sur le marché, suppression d'hormones à la vente, pénuries à répétition, interdiction d'accès aux injections d'hormones féminisantes, difficulté d'accès à une transition correcte par manque de moyens — comme aux transitions administratives — par l'absence de reconnaissance de l'autodétermination. Les enfants intersexes sont toujours mutilé-es à la naissance. Les mineurs trans sont toujours interdits de transitions administratives, médicales, voire sociales à l'école, malgré la faible circulaire Blanquer. Nous sommes toujours considéré-es comme des sujets psychiatriques qui ne peuvent décider pour eux-mêmes. De maigres conditions matérielles d'existence qui ne peuvent qu'aller de pire en pire avec les politiques répressives à l'égard des enfants trans et inters, des politiques racistes contre les sans-papiers ou encore de la casse du système social.

À ces difficultés, s'ajoute une montée de la transphobie à l'échelle internationale. Issu des mouvances réactionnaires, un mouvement anti-trans se développe chaque année davantage. Il s'installe durablement dans les médias de tous horizons, aux portes de l'Assemblée, dans les institutions médicales et dans des groupes militants violents. Toutes ses figures démontrent d'ailleurs chaque jour leurs liens et leur rapprochement grandissant avec l'extrême droite. Au-delà de la saturation médiatique, cette campagne internationale a des conséquences concrètes catastrophiques. Outre-Atlantique, plus de trente lois anti-trans ont été appliquées localement aux États-Unis. Après les interdictions de transition médicale pour les mineurs sont venues celles pour les adultes et la mise en place de détransitions de force, ou encore l'enlèvement des enfants aux parents trans-acceptants ; avec ça, la suppression de la couverture maladie. Les changements d'état civil et la vie quotidienne dans le sexe choisi sont rendus les plus impossibles. En France, comme aux États-Unis, les mouvements anti-trans ont cristallisé le débat autour de quelques paniques morales : les trans et les drag queens seraient des prédateurs sexuels, les trans manipuleraient les enfants par l'éducation, les femmes trans voleraient les compétitions sportives aux femmes cis. Aucune de ces paniques médiatiques n'est fondée sur une infime preuve matérielle, elles ne sont d'ailleurs qu'une resucée des paniques anti-homosexuels et anti-féministe qui les ont précédées. Après l'acceptation du mariage homosexuel, ils ont trouvé leur nouveau cheval de bataille.

Les offensives anti-trans tentent de centrer le débat sur la question des enfants, comme ils le faisaient en 2013 contre le Mariage Pour Tous. Les conséquences concrètes sont catastrophiques sur les conditions et la santé des mineurs trans, à l'école, dans la santé et dans leur vie de tous les jours, poussant certain-es au suicide. Ils et elles doivent faire face à un déni d'existence et un harcèlement institutionnel qui refuse et dénigre leur transition, à une impossibilité de changer leur état-civil ou encore à un accompagnement médical insuffisant. Mais protéger les mineurs n'est qu'un prétexte. L'exemple américain nous montre bien que cela n'a jamais été le but des militants anti-trans ; il a toujours été d'interdire toute transition, de nous effacer de l'espace public. Nous, trans, n'avons par contre jamais l'accès à la parole, celle-ci étant toujours ravie, soit par des pseudo-spécialistes psychiatrisant soit par des militants réactionnaires. Ces régressions sont d'ailleurs loin de toucher seulement les trans : avec et après nous, ce sont les gays et lesbiennes qui sont touché-es, ce sont les femmes qui sont touchées. Ils luttent pour la conservation d'un ordre moral patriarcal, afin de perdurer l'exploitation des femmes par les hommes dans le cadre hétérosexuel.

Cette ExisTransInter se déroule dans le contexte d'un mouvement social fort contre la réforme des retraites, loi destructrice des conditions des travailleurs. Trans et inters, nous sommes de la classe des travailleurs. Si encore nous parvenons à accéder à l'emploi, nous sommes des travailleurs et travailleuses précaires. La réforme du système de retraites nous pénalise davantage. Les emplois précaires, les discriminations à l'embauche et au travail ont des répercussions sur nos solaires et nous conditionnent à des carrières hachées, ce qui a des répercussions sur le montant de nos pensions et la possibilité d'atteindre la durée de cotisation nécessaire à une pension complète. Lorsque nous sommes sous minimas sociaux, handicapé-es, nous n'avons pas même accès à une retraite. Au-delà de la réforme en elle-même, l'impossibilité d'accès au travail, encore pour forte pour les trans et inter-s migrant-es, pousse au travail du sexe. Nous souhaitons parler du grand nombre de personnes trans et/ou migrantes travailleureuses du sexe, qui ne peuvent que peut cotiser et qui ont un accès plus que difficile à l'emploi salarié classique. En tant que trans comme en tant que prolétaires, nous sommes particulièrement touché-es par toutes les casses sociales mises en place par les gouvernements bourgeois.

Cette réforme des retraites démontre une nouvelle fois, comme avant elle les lois telles que celle sur la PMA et celle sur l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution, que nous n'avons pas d'intérêt à faire confiance aux institutions pour l'amélioration de nos droits : rejet de l'interdiction des mutilations sur les enfants intersexes, rejet de l'accès à la PMA pour les personnes trans, exclusion délibérée des hommes trans de la protection à l'avortement. Les dernières « avancées » pour nos conditions — il faut remonter à 2016 sur le changement d'état civil et 2009 sur la dépsychiatrisation — démontraient déjà l'absence d'intérêt des politiques bourgeoises envers nos revendications et l'amélioration concrète de nos conditions.

Face aux mouvements conservateurs, face aux politiques patronales, nous nous devons de construire un front uni, organisé, intersexe et trans qui soit ambitieux pour l'amélioration de nos conditions matérielles d'existence. Nous ne devons pas nous limiter à quelques projets de loi sur le mariage ou la parentalité, mais bien dénoncer une exploitation patriarcale, une exploitation capitaliste de nos vies et reconnaître que nous faisons partie d'une classe. Nous devons nous organiser pour perpétuer nos pratiques de lutte, nos pratiques d'autosupport, développer notre présence à toutes les échelles. Nous devons nous organiser avec et au sein des organisations du mouvement social. C'est à ce front que participent la marche et le Collectif ExisTransInter, qui réunit de nombreuses associations de toute la France. Nous nous devons de le mettre en place ce 13 mai pour les inters et les trans, ce 29 avril pour les sans-papiers et tous les jours contre la propagande réactionnaire anti-trans et anti-féministe, contre les atteintes aux droits des mineurs inters et trans, contre les très faibles conditions des trans immigré-es et travailleur-euses du sexe, contre les attaques sociales des droits des travailleurs, contre la psychiatrisation des trans et des personnes handies. Toutes les attaques de la bourgeoisie nous touchent, nous trans et inters, et participent à l'affaiblissement de nos conditions matérielles. Ce 13 mai doit être une démonstration de la force de ce mouvement !

Ce front s'est déjà démontré dans les luttes féministes, par l'opposition aux militantes essentialistes anti-trans, qui s'est incarnée par les appels unitaires de Toutes Des Femmes en 2020 et de l'« Appel à une alliance féministe et trans » en 2022. Cette année, il a aussi pu être observé à travers l'investissement de groupes trans, inters et homosexuels dans la lutte contre la réforme des retraites, à Paris comme ailleurs. Un investissement qui n'a rien d'une nouveauté, mais qu'il faut continuer de développer et de pérenniser, au contact des autres travailleur-euses et au sein des syndicats. C'est pour ce front que l'ExisTransInter marche cette année contre la loi Darmanin.

Loi dont la discussion est en cours au Parlement, la loi Darmanin se place dans la continuité des politiques répressives vis-à-vis des étrangers mises en place par les derniers gouvernements. Elle renforce une criminalisation raciste des sans-papiers, en mettant la priorité à l'expulsion. Tous les moyens sont bons : complexification des critères d'obtention et de renouvellement des titres de séjour, réduction des délais de recours, renforcement de la « double peine » (condamnation à l'expulsion en plus d'une condamnation judiciaire) ou encore une possible suppression de l'Aide Médicale d'État (AME). Le caractère raciste et colonialiste de ce projet de loi se démontre encore plus avec l'introduction d'un titre de séjour « métiers en tension ». Alors que les travailleurs sans-papiers souffrent déjà de conditions matérielles d'existence désastreuses, ce titre renforce l'utilisation des personnes migrantes comme des travailleurs jetables, peu chers et sans droits pour des métiers difficiles. Un titre de séjour qui est d'ailleurs temporaire et peut cesser d'exister dès que le métier n'est statistiquement plus considéré comme « en tension » ou lorsque l'employé est viré. C'est une nouvelle reconnaissance légale d'une maltraitance des travailleurs étrangers par le patronat, donnant tout le pouvoir au patron sur le travailleur, dont il peut décider de l'expulsion par une simple signature. L'idée derrière ce projet de loi est claire : les travailleurs étrangers ne sont pas les bienvenus en France, sauf si leur force de travail peut être utile au capital ; et une fois que ce n'est plus le cas, ils sont expulsés.

À l'instar de l'ensemble des politiques capitalistes, celle-ci va toucher davantage les personnes déjà opprimées par celles-ci. Les personnes trans migrantes, qui souffrent déjà de discriminations à l'embauche et au travail extrêmement fortes, pour ne pas dire qu'elles sont privées de l'emploi, sont parmi les catégories les plus sensibles aux expulsions. Nombre d'entre elles sont travailleuses du sexe (TDS), souffrent déjà de répressions fortes, accentuées par la loi de la pénalisation des clients de 2016. L'instauration d'un respect préalable aux « principes de la République » fait d'ailleurs craindre à une accentuation des possibilités répressives envers elles. Elles souffrent aussi de discrimination aux aides, d'accès à la médecine, au logement, de discriminations judiciaires qui vont être accentuées par l'augmentation de ces procédures et les exposent, avec ce projet de loi, encore plus aux expulsions. Les situations de pauvreté sont aussi criminalisées via, par exemple, le renforcement de la « double peine » judiciaire. Toute personne condamnée pour une infraction passible de cinq ans de prison pourrait être expulsée. Cette criminalisation des pauvres, des TDS s'observe sur d'autres lois portées par le gouvernement Borne, telle la loi Kasbarian-Bergé (dite « loi anti-squat »), qui condamne à des peines de prison l'occupation de logements inutilisés et pousse à la rue les personnes expulsées de leurs logements.

Il ne s'agit pas de la seule politique raciste et répressive à l'égard des sans-papiers de ce gouvernement. Il ne s'agit pas de la première, certainement pas de la dernière. L'« opération Wambushu » actuellement en cours à Mayotte est un autre exemple récent de cette politique colonialiste. Elles participent toutes, avec les politiques conservatrices et capitalistes, à la mise en place d'un ordre, social et économique, tourné vers l'impérialisme. Il touche, de manière systémique, les personnes racisées en France et d'autres pays. Il vise à l'exploitation de leur force de travail, qui peut s'observer en France par un accès au travail qui passe avant tout par des emplois précaires et durs. Ces conditions sont d'autant plus dures pour les personnes migrantes, comme explicité plus haut, mais aussi trans et intersexes. Nous devons, nous personnes trans et intersexes, nous mobiliser contre ces politiques racistes, systémiques, et néolibérales. Nous devons converger vers une lutte à la fois antiraciste, trans et intersexe si nous voulons faire tomber ce système qui nous opprime. En ce sens, le Collectif ExisTransInter a rejoint les appels du Collectif Uni-es contre l'immigration jetable et de la Campagne Antiracisme et Solidarité. Nous appelons à la mobilisation pour l'ensemble des actions organisées dans le cadre de ce mouvement, notamment à la marche du 29 avril à Paris et dans toute la France.

Inters, trans, nous qui sommes privé-es de nos voix, nous qui sommes sommé-es de nous taire partout, dans la rue, dans les écoles, au travail, dans les médias, dans les soins, dans nos familles, il est plus que l'heure de nous lever et de battre le pavé. Il est l'heure d'organiser un grand front pour nos droits au sein de l'ensemble des mouvements antiraciste, anti-patriarcat et anticapitaliste. Dans la continuité de nos combats, des frères et des sœurs et de nos adelphes qui sont partis, cette journée participe à la pérennisation et à la construction de nos luttes. Aujourd'hui, contre la loi Darmanin, l'heure est à l'urgence pour les sans-papiers.
Vingt-six ans d'ExisTransInter et nous savons que la lutte n'est pas finie, qu'elle est loin de l'être. Tous et toutes dans la rue le 13 mai !

Source : Existrans

Le COVID-19 n'a pas disparu ! Appel à l'autodéfense sanitaire de la Pride des Banlieues

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

À l'occasion de la Journée de la Sécurité et de la Santé au Travail, faisons un point sur la situation sanitaire actuelle du pays : contrairement à ce qu'on prétend, la pandémie de COVID-19 n'est pas terminée. Le virus circule toujours activement, nous met toustes en danger et isole les personnes les plus fragiles de nos communautés. Puisque le gouvernement ne prend pas la situation au sérieux, nous, militant-e-s de la Pride des Banlieues, encourageons l'autodéfense sanitaire !

Le sujet n'intéresse plus, mais le COVID-19 circule toujours. Il met en danger les membres les plus à risques de nos communautés.

Si l'État ne prend pas cette situation au sérieux, nous devons nous organiser.

Voici notre position face à cette situation désastreuse :

Le COVID-19 n'a pas disparu. Il circule toujours, et est extrêmement dangereux pour tout le monde, y compris les personnes les moins « à risques ».

De nombreuses personnes handicapées, quant à elles, subissent un confinement forcé depuis plusieurs années maintenant, l'infection étant synonyme de danger de mort.

Face à ce constat, une seule solution : l'autodéfense sanitaire !

Nous, militant·es de la Pride des Banlieues, encourageons la pratique de l'autodéfense sanitaire (masques, vaccination, aération...) contre la pandémie de COVID-19, car :

  • Nous savons que le COVID peut tuer ou laisser des séquelles graves à celleux qui le contractent.
  • Nous nous préoccupons de l'accès des personnes « à risques » (handicapées, immunodéprimées, âgées, enceintes, nouveau-nés...) aux espaces collectifs : ne pas appliquer les gestes barrières revient à les en exclure, les forçant ainsi à l'isolement, voire au confinement (se protéger seul·e ne suffit pas).
  • Nous ne souhaitons prendre le risque (cumulatif à chaque nouvelle infection) de devenir handicapé·es dans un monde validiste, en développant par exemple un COVID Long (10% à 20% de risques par infections, environ 2 millions de personnes en France actuellement)
  • Nous souhaitons également éviter les autres risques auxquels le COVID nous expose toustes, puisqu'il peut s'attaquer au système respiratoire, au système digestif, au coeur, aux nerfs, à la peau et au cerveau.
  • Le virus peut se transmettre avec ou sans symptômes. Nous voulons protéger les autres de tout danger de contamination.
  • Le gouvernement désinforme en prétendant que « la pandémie est finie » ou qu'il faut « vivre avec le virus », (c'est à dire « faire comme s'il n'existait pas ») afin d'envoyer les plus précaires au travail, au détriment de leur santé et quitte à sacrifier des vies.

Pour toutes ces raisons, nous affirmons que l'autodéfense sanitaire est indispensable, et défendons ainsi les mesures suivantes :

  • La mise à disposition et le port du masques (N95/FFP2) en lieux clos et dans les foules compactes.
  • L'aération systématique des lieux clos accueillant du public, ainsi que l'utilisation de détecteurs de CO2 et de purificateurs d'air.
  • Le recours à l'isolement et aux tests (de préférence PCR) au moindre symptôme évoquant le COVID.
  • La vaccination : rappels réguliers ; lutte contre les discours « antivax » ; levée des brevets ; accès au vaccin pour toustes, y compris à l'échelle internationale.
  • La lutte contre la désinformation des gouvernements, mais aussi contre toute forme de complotisme, notamment à caractère raciste.

Cependant, il est également indispensable que le gouvernement prenne ses responsabilités et mette en place une véritable politique de santé publique à travers les mesures suivantes :

  • Reconstruction d'un véritable service public, gratuit et accessible à toustes : Sécurité Sociale Universelle sans condition (ou, a minima, retour de l'AME) ; lutte contre les déserts médicaux ; formation des agents du service public aux discriminations...
  • Gratuité des masques FFP2 et des tests PCR et antigéniques.
  • Campagnes de prévention et de vaccination.
  • Installation de détecteurs de CO2 et de purificateurs d'air dans les lieux publics clos, comme promis par Emmanuel Macron en avril 2022.
  • Investissements massifs dans les services de santé , et plus globalement amélioration des conditions de travail pour le personnel médical.
  • Politique de réduction de la circulation du virus dans les lieux à forte fréquentation : Écoles (réduction des effectifs par classe), Entreprises (arrêt de travail au moindre risque, suppression des jours de carence) ; transports en commun, etc.

Enfin, il est important de rappeler que, même si personne n'est à l'abri du COVID, les inégalités qui persistent dans notre société se retrouvent également dans les dégâts causés par le virus.

En effet, les populations les plus précaires ont davantage souffert de la pandémie. En Seine-Saint-Denis, la surmortalité en mars et avril 2020 atteignait 130%, contre 74% à Paris !

L'INED explique que la pauvreté est un facteur évident, et l'INSEE ajoute qu'il existe une surexposition particulièrement marquée chez les personnes nées au Maghreb et en Afrique sub-saharienne.

D'autres part, les plus aisés,qui prétendent que la crise sanitaire est enfin terminée afin de nous renvoyer au travail, savent très bien que ça n'est pas le cas, et se protègent encore aujourd'hui du COVID, eux ! (cf. Forum de Davos)

La santé ne devrait pas être le privilège d'une classe qui nous exploite ! Nous devons tenter de nous offrir la même sécurité en pratiquant au mieux l'autodéfense sanitaire, mais c'est également une obligation morale, dictée par notre désir d'offrir la même liberté (de déplacement , d'accès aux services publics...) à toustes.

Nous appelons donc à la responsabilité, à la solidarité, individuelle comme collective. Nous demandons aux collectifs militants et politiques de s'emparer du sujet , en particulier s'ils se revendiquent antivalidistes. Le déni ne nous sauvera pas !

La Pride des Banlieues :
https://linktr.ee/pridedesbanlieues

Rencontre avec Christelle Taraud « Féminicides - Une histoire mondiale » avec le groupe libertaire La Rue

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu'elles étaient des femmes. L'historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre les meilleures spécialistes mondiales de la question, des œuvres d'artistes et d'écrivaines, des témoignages et des archives… pour comprendre le continuum de violences qui s'exerce contre les femmes depuis la préhistoire.
Le 12 mai à 19h30 à Publico

Vendredi 12 mai - 19h30
Librairie PUBLICO
145, rue Amelot, 75011 Paris M° 9-5 Oberkampf ou 8 Filles du calvaire

Le Groupe Libertaire La Rue propose une rencontre avec Christelle Taraud autour de livre
« Féminicides - Une histoire mondiale », ouvrage qu'elle a dirigé.

Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu'elles étaient des femmes.
L'historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre les meilleures spécialistes mondiales de la question, des œuvres d'artistes et d'écrivaines, des témoignages et des archives… pour comprendre le continuum de violences qui s'exerce contre les femmes depuis la préhistoire.
Un ouvrage essentiel et inédit, autant scientifique que politique.

Avec les contributions de Gita Aravamudan, Claudine Cohen, Silvia Federici, Rosa-Linda Fregoso, Elisa von Joeden-Forgey, Dalenda Larguèche, Patrizia Romito, Rita Laura Segato, Aminata Dramane Traoré et plus d'une centaine d'autres autrices et auteurs.

Cette publication se propose à travers de multiples contributions de montrer la suprématie du masculin sur le féminin depuis le Néolithique et sur les cinq continents. Il s'agit de la plus vaste étude sur les violences faites aux femmes. 

 Christelle Taraud est une féministe et historienne, spécialiste de l'histoire contemporaine du Maghreb, de l'histoire des femmes, du genre et des sexualités en contexte colonial. 

Christelle Taraud était sur Radio Libertaire le 18 janvier 2023 : 
https://www.anarchiste.info/radio/libertaire/emission/femmes-libres/2023/01/18/

https://groupe-libertaire-la-rue.jimdosite.com/

Recouvrons les publicités de l'armée !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Vous aussi, vous trouvez que la dernière campagne de pub de l'armée est dégueulasse ? Nous vous invitons à y répondre sur les murs de votre quartier !

Ces derniers mois, les abris-bus de nos villes ont été décorés par la dernière campagne de pub de l'armée de terre. Une fois de plus, le service com' de nos charmants bidasses veut faire croire qu'être soldat tiendrait plus ou moins du développement personnel : s'engager dans l'armée, ce serait l'occasion de croire en soi, donner un sens à sa vie, aller de l'avant, faire du sport, voyager, succès garanti à tout les niveaux, retour de l'être aimé, la marmotte, le papier d'alu, tout ça tout ça.

Ça pourrait sembler séduisant, mais le foutage de gueule est quand même flagrant : de notoriété publique, devenir soldat c'est obéir aveuglément en laissant de côté toute éthique personnelle, déléguer son libre arbitre à l'institution – des plus petits choix du quotidien à celui de ne pas tuer son prochain –, potentiellement sacrifier sa vie et celles des autres aux intérêts des dirigeants de l'État. Et évidemment, cette campagne ne parle pas des traumatismes psychologiques et physiques de nombreux soldats – ça ne fait pas très « aller de l'avant » d'avouer que tuer et voir d'autres se faire tuer, ça laisse des traces à vie.

Cette campagne s'inscrit dans une offensive militariste plus globale, où l'État alloue de plus en plus de budget aux armées – passant de 300 à 413 milliards selon la loi de programmation militaire proposée cette année–, veut développer la souveraineté française en matière de fabrication d'armes et de munitions, et tente d'embrigader les esprits par divers moyens (campagnes de pub foireuses, Service National Universel, etc.). Ceci dans un contexte qui mêle crises écologiques et sociales, et défiance grandissante envers un régime économique et politique potentiellement en fin de cycle. Peut-être l'État voit-il d'un œil craintif toutes ces personnes qui donnent un vrai sens à leur vie en s'engageant contre le capitalisme et la destruction du vivant, plutôt que sous les drapeaux ?

Nous avons donc décidé de répondre à cette campagne d'affichage dégueulasse, en imprimant et collant nos propres affiches qui – elles, au moins – décrivent avec un peu plus de vérité ce qu'est le métier de soldat. Nous vous invitons à faire de même partout ! Recouvrons la propagande belliciste de l'État, et que fleurissent partout des slogans, actions et collectifs antimilitaristes !

La Coordination Régionale Anti Armement et Militarisme lutte en Auvergne-Rhône-Alpes contre l'industrie de l'armement et l'embrigadement des esprits ; nos affiches sont disponibles sur cette page, avec ou sans les nom et contact de notre collectif, si vous souhaitez mettre le votre (ou rien du tout) à la place.

Si vous luttez contre l'industrie de l'armement et le militarisme dans votre région, n'hésitez pas entrer en contact avec nous, soyons en lien !

craam@riseup.net
craam.noblogs.org