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Chez Air France le racisme est bien dans l'air !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Ce matin, une trentaine de personnes se sont invitées à la table du refectoire du bâtiment dans lequel Air France a ses bureaux à la mairie de Montreuil (cf tract qui suit). Suite à l'action, 3 personnes ont été interpellées. Il y aura un rassemblement demain vendredi 1er mars à midi à la mairie de montreuil pour montrer notre solidarité aux camarades

Au palmarès des boîtes collabo, les compagnies aériennes occupent une place de choix. Elles sont, depuis toujours, un des maillons essentiels de la chaîne qui permet à l'État d'expulser les personnes étrangères. Directement renvoyées dès leur arrivée, celles-ci peuvent aussi, du jour au lendemain, être emmenées de force à l'aéroport depuis les lieux qui enferment les personnes n'ayant pas les bons papiers : centres et locaux de rétention administratives.

Environ 70 % des expulsions réalisées chaque année en France le sont avec des vols commerciaux. C'est à cause d'Air France et des autres compagnies aériennes nationales, comme Royal Air Maroc, Lufthansa ou encore British Airways que l'État peut mener sa politique raciste, comme le montre la récente loi Darmanin, qui vise à enfermer et expulser toujours plus. En 2023 près de 12 000 personnes ont subi un "éloignement forcé" selon la novlangue de l'État. Les compagnies aériennes viennent s'ajouter aux vols affrétés directement par la police aux frontières, qui fait appel pour cela à une petite entreprise basée à Caen, Challair Aviation, ou à des vols européens groupés sous la bannière Frontex.

Alors évidemment Air France ne s'en vante pas : participer au maintien des frontières, qui trient, contrôlent et tuent, c'est pas terrible pour son image de marque.

C'est pour rappeler à ses salarié.es, des bureaux à l'équipage, qu'iels bossent dans une boite bien pourrie, qu'on est là aujourd'hui.

En clair voilà comment ça se passe : quand une personne refuse d'être expulsée, elle se retrouve menotée, scotchée, casquée et baillonnée. Mise au fond de l'avion avant l'arrivée des passager.èress, elle est entourée d'au moins 3 flics qui ne vont pas hésiter à la tabasser pour l'empêcher d'alerter les voyageureuses. La violence est telle que des personnes meurrent durant leur expulsion, étouffées par l'entrave.

"Pendant l'avion je suis rentré calmement. De toute façon, je n'avais pas le choix. J'étais menotté et casqué. Ils m'ont fait entrer par l'arrière. C'était un gros avion Air France. Y avait les 3 flics de l'escorte hyper costaud et au moins 5 flics de l'aéroport. Une fois assis entre deux flics. Ceux de l'aéroport sont repartis. J'ai attendu que beaucoup de voyageurs entrent dans l'avion. Puis d'un coup j'ai essayé de me lever en gueulant.
J'ai crié, « lachez-moi », « vous voulez me tuer », je me suis débattu. Mais les flics m'ont fixé sur mon siège, y'en a un qui me tapait, pendant qu'un autre m'écrasait la tête sur mes genoux et m'étouffais. Je ne pouvais plus respirer alors au bout d'un moment, j'ai laché l'affaire. Ils m'ont maintenu comme ça jusqu'au décollage. Une fois en l'air c'était fini. Plus de retour possible."
Témoignage vu sur abaslescra, juillet 2023

Les expulsions sont tellement industrialisées que les autorités aériennes ont établi tout un protocole pour ce qu'elles nomment les DEPA (DEported PAssengers ou personne expulsable accompagnée par une escorte). Elles ont même rédigé un "guide pratique" des expulsions, grâce à "une collaboration entre les gouvernements et l'industrie du transport aérien pour (...) la gestion des frontières".

L'aviation civile a donc totalement intégré cette politique répressive dans son fonctionnement et les pilotes y jouent un rôle essentiel. Prévenu.es à l'avance qu'iels vont décoller avec une ou plusieurs personnes expulsées, iels peuvent bloquer l'expulsion s'iels estiment que la sécurité de l'avion n'est pas garantie. Iels peuvent refuser que la personne embarque ou, une fois à bord, exiger que les flics descendent de l'avion. Au cours des quatre dernières années plus de 3 000 expulsions ont ainsi été annulées. Mais dans la majorité des cas, les pilotes ferment les yeux et exécutent les ordres de l'État. Le racisme est donc bien dans l'air. Chez Air France, c'est tout un monde qui détient un rôle décisif dans la machine à expulser.

Les compagnies savent bien que ce qu'elles font est dégueulasse. Ainsi, elles fixent un quota d'expulsion à ne pas dépasser pour éviter que cela ne leur fasse une mauvaise pub. Et bien entendu, être une boite collabo ça rapporte. En 2023, l'État a déboursé 27,7 millions d'euros pour acheter des billets (avions, train, bateau) pour expulser des personnes étrangères. Une partie de cette somme est allée dans les caisses d'Air France.

Air France et tous vos copains on sait ce que vous faites !

Le kérosène c'est pas pour les avions, c'est pour brûler Air France, les CRA et les frontières.

[Saccage2024] Cantine du Chaud Bouillon contre les JO !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Rendez-vous samedi 2 mars à partir de midi à la Pagaille à Ivry pour une cantine à prix libre et une présentation du collectif saccage2024 qui lutte contre les JO de Paris.

📢 Le Chaud Bouillon et la Librairie coopérative Envie de Lire s'associent pour un événement autour des Jeux Olympiques de Paris 2024 !

🍲 Le samedi 2 mars midi : un repas de soutien suivi d'une présentation du collectif de sensibilisation, d'organisation et de soutien aux mobilisations anti-JOP « Saccage 2024 »

🕛 Service de 12h à 14h et à partir de 14h30, on discute des saccages écologiques et sociaux que provoquent les Jeux Olympiques de Paris avec une membre du collectif : présentation de la carte, quizz, infokiosque

🗒️ Toutes les infos sur le collectif : https://saccage2024.noblogs.org/

✨ Prix libre - végé/vegan - ouvert à tou.te.s, et si ça te dit, rdv dès 9h pour cuisiner ensemble et papoter de manière plus informelle !

📍 La Cantine de la Pagaille - La Pagaille Recyclerie / 15 rue Ernest Renan quartier Ivry Port

Soirée de soutien aux militant.e.s antispécistes brésilien.ne.s !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Le collectif Antispéciste 93 organise une soirée de soutien aux antispécistes du Brésil le samedi 9 mars à partir de 17h à La Trotteuse, 61 rue Charles Nodier à Pantin.

Soutien aux militant.e.s antispécistes brésilien.ne.s !

L'Union Végane d'Activisme (União Vegana de Ativismo – UVA) est un réseau de collectifs qui portent, dans tout le Brésil, la lutte antispéciste dans une logique anticapitaliste, décoloniale, anti-carcérale et de solidarité politique entre les luttes. L'UVA mène un travail essentiel qui mérite d'être mieux connu ici.

Pour tisser des liens entre la lutte antispéciste et les communautés en lutte pour l'autonomie des terres et la souveraineté alimentaire (paysans/paysannes sans terre, indigènes, quilombolas), l'UVA a besoin d'envoyer certain.e.s de leurs membres dans des rencontres, ce qui génère des coûts importants de transports- Soutenons-les !

Au programme :

  • 17h - 19h : discussion avec le collectif Manas na rua, membre de l'UVA, qui fait des maraudes à Natal en proposant des déjeuners végans, notamment dans les occupations du Mouvement des Travailleurs Sans Toit (MTST), et avec Sandra Guimarães., militante antispéciste brésilienne, qui parlera de comment tisser la solidarité antispéciste internationale.
  • 19h30 - 21h30 : roda de Capoeira animée par Capoeira Brasil
  • 20h30 : cantine (végane of course) à prix libre. Il y aura aussi un bar.

(Venez avec du cash !)

Le 93 ne fait toujours pas sa rentrée !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Depuis le lundi 26 février, une grève touche l'ensemble des établissements scolaires de Seine-Saint-Denis !
Il y avait 40% de grévistes (!) ce lundi 26 février et la mobilisation continue de se diffuser sur l'ensemble du département. Une grève massive est attendue le jeudi 7 mars, suivie de la grève féministe du 8 mars.
Durant la semaine du 11 au 15 mars, nuits des écoles et des établissements partout dans le département sont à prévoir !


Communiqué du 27 février 2024

Demain et les jours suivants, le 93 ne fait TOUJOURS pas sa rentrée !

A l'appel de I'intersyndicale FSU - CGT - Sud - CNT de la Seine-Saint-Denis, la grève a été reconduite et amplifiée dans de nombreux établissements.

700 collègues et parents d'éléves étaient mobilisé-es aujourd'hui devant la DSDEN pour un plan d'urgence pour I'école publique en Seine-Saint-Denis et contre la réforme du « choc des savoirs ». A nouveau, nous nous félicitons de la réussite de ce mouvement.

L'intersyndicale a été mandatée par les collègues pour remettre officiellement, à l'occasion d'une audience, les doléances chiffrées à la DSDEN 93. Les autorités académiques se sont engagées à transmettre nos revendications au ministère qui semble être désormais le seul à ignorer la force inédite de la mobilisation !

Réuni-es en assemblée générale, plus de 200 collègues du département ont décidé :

la reconduction de la grève mercredi 28 et jeudi 29 février et le soutien à toutes les formes d''actions, que ce soit par des tournées d'écoles et d'établissements ou par des actions symboliques fortes ;

• d'appeler à multiplier les initiatives locales : nuits des écoles et des établissements partout dans le département la semaine du 11 au 15 mars, réunions publiques en lien avec les parents d'élèves afin de poursuivre et amplifier la mobilisation ;

d'appeler dans les écoles et les établissements à une grève massive le 7 mars et à rejoindre avec toutes nos forces la grève féministe du 8 mars ;

• se réunir de nouveau en AG éducation 93 jeudi 29 février à 14h00 à la Bourse du travail de Saint-Denis.

TOUJOURS pas de moyens ? Le 93 attend la réponse du ministère. En attendant, TOUJOURS pas de rentrée !

Lien vers les résultats détaillés du Plan d'urgence pour l'Education du 93 : doléances chiffrées des écoles, collèges, lycées

Version PDF du communiqué du 27 février

Déambulation en solidarité avec les évasions et révoltes contre le Centre de Rétention de Vincennes !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Depuis novembre, les évasions, tentatives d'évasions et révoltes s'enchaînent au CRA de Vincennes. Depuis, des interpellations aux abords du CRA ont eu lieu, toustes passent en procès, en mars et octobre prochain. La répression sert à mater toute révolte et elle montre à quel point l'État a besoin de l'enfermement pour que cette société se perpétue.
Rendez-vous dimanche 10 mars à 15h à Barbès, à l'angle du Boulevard de la Chapelle et de la rue Caplat, pour une déambulation en solidarité avec les évasions et les révoltes !

Depuis novembre, pas moins de 19 retenus se sont évadés du CRA de Vincennes. Malheureusement, certaines personnes ont été rattrapées. Le 25 décembre, 11 personnes ont réussi à franchir les barbelés sous le nez des shtars. Bonne route à eux et force à celles et ceux qui sont encore dedans !

Suite à ces évasions réussies, les patrouilles et la surveillance à l'intérieur du CRA et aux abords ont été renforcées. Dans la nuit du 31 décembre, 12 personnes ont été interpellées aux abords du CRA et accusées d'avoir voulu attaquer le CRA avec des feux d'artifice. Un emballement médiatique s'ensuit. Quelques semaines plus tard, 4 autres personnes on été interpellées lors d'une manifestation en solidarité avec les enfermé.es en grève de la faim à ce moment-là. Toustes passent en procès, respectivement les 29 et 30 octobre prochain et le 5 mars. La répression sert à mater toute révolte et elle montre à quel point l'État a besoin de l'enfermement pour que cette société se perpétue. Le seul point positif, c'est qu'ils ne sont pas prêts d'y arriver, parce qu'il y aura toujours des gens qui chercheront à attaquer et détruire ce qui nous empêche d'être libres.

Pas besoin de ces exemples pour savoir que les frontières c'est de la merde. Ces lignes imaginaires qui séparent des bouts de terre sont un prétexte au sentiment d'appartenance nationaliste, aux guerres, à la peur et au rejet des autres. L'existence des frontières légitime de créer des indésirables, trier, enfermer et tuer. Ceux qui en tirent réellement profit sont les puissants qui les tracent et les régulent, au gré de leurs avantages économiques et politiques. Les frontières sont aussi à chaque coin de rue, lors d'un controle de ticket ou de papier, pour trouver un boulot, et même pour un hébergement, on te demande tes papiers. Et pour celleux qui n'ont pas les bons, c'est la rafle et l'expulsion. Que ce soit ici à Barbès, à la Chapelle, dans le métro et les gares, au taff et partout dans la rue, les flics jouent parfaitement leur rôle de garde-frontières en contrôlant et arrêtant les personnes qui n'ont pas les bons papiers.

La nouvelle loi raciste Darmanin renforce la stigmatisation des sans pap', et au passage, les injonctions à l'« intégration républicaine ». Entre autres mesures xénophobes, cette loi facilite l'enfermement puis l'expulsion des personnes condamnées, prévoit la distribution encore plus large d'OQTF, le fichage des mineurs, etc. Il y a toujours plus d'aller-retours prison/CRA. Les détenu.es en fin de peine sont quasi systématiquement transféré.es en CRA, où il est alors courant qu'iels retournent en prison parce qu'iels se sont opposé.es à leur expulsion. C'est une boucle infernale, qui peut durer des années pour certain.es. Par ailleurs, cette loi restreint encore plus la régularisation par le travail. Elle organise l'exploitation des personnes qui n'ont pas les bons papiers, en leur atribuant moins de droits qu'aux réguliers et dans des secteurs prédéfinis, dits « en tension », comme la restauration ou le BTP PAR EXEMPLE AU HASARD.

Et comme l'occasion fait le larron, l'arrivée des JO de Paris l'été prochain illustre merveilleusement tout ça. Précaires et personnes sans-papiers sont mis.es au service de la construction des infrastructures. On salue au passage les grévistes des différents chantiers qui ont réussi à créer un rapport de force face à l'État, qui a permis à certains d'obtenir des titres de séjour ! C'est encore (s'il en fallait) une belle preuve d'hypocrisie, de ceux qui prétendent montrer au monde entier la grandeur de la frânce, reposant sur le dos des exploités qui se font tej dès qu'on n'a plus besoin d'eux. Les JO constitueront bien un héritage : celui du colonialisme

SOLIDARITÉ AVEC LESVOLTÉ-ES, DANS ET HORS DES CRA !
A BAS LES FRONTIERES, LES CRA ET LES FACHOS !
FEU AUX PRISONS ET QUE VIVENT
LAVOLTE ET L'ANARCHIE

Affiche au format pdf, et tract au format pdf.
Dimanche 10 mars - 15h - Barbès
À l'angle du boulevard de la Chapelle et de la rue Caplat
Déambulation en solidarité avec les évasions et les révoltes contre le Centre de Rétention de Vincennes !