PROJET AUTOBLOG


Paris-luttes.info

Site original : Paris-luttes.info

⇐ retour index

Appel à soutien toute cette semaine dans les différents tribunaux d'Île de France !!

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La révolte gronde et le mouvement nous dépasse toustes. Partout la justice de classe s'abat vitesse grand V sur les émeutier.e.s.
Pour ne laisser personne seule face à cette machine, nous appelons à venir soutenir les interpellé.e.s du mouvement dans tous les tribunaux d'ile-de-france dès demain et tous les jours suivants.

🔥🔥🔥 Appel a soutien toute cette semaine dans les différents tribunaux d'IDF 🔥🔥🔥

La révolte gronde et le mouvement nous dépasse toustes. Partout la justice de classe s'abat vitesse grand V sur les émeutier.e.s.
Pour ne laisser personne seul face à cette machine, nous appelons à venir soutenir les interpellé.e.s du mouvement dans tous les tribunaux d'ile-de-france dès demain et tous les jours suivants.

Hier des mandats de dépots ont été massivement délivrés à Bobigny et Nanterre pour mater la contestation.
À Evry et Pontoise, d'autres personnes ont été jugées, avec sans nul doute le même type de condamnations et un bon taux d'incarcération.
La même mécanique terrible est à l'oeuvre dans d'autres tribunaux, et au-delà la région parisienne.

Aujourd'hui, dimanche, nous apprenons au dernier moment qu'une chambre spéciale a été ouverte à Nanterre pour juger et condamner, enfermer encore et encore.
Demain, à Bobigny, Nanterre, Créteil, il y a aura de nouveau des comparutions immédiates de révolté.e.s.
Des comparutions immédiates auront lieu aussi au tribunal de Paris, mais dans une moins grande proportion.
Mardi et mercredi à 13H, des jeunes (dont 1 mineur) placé.e.s en détention ce week-end seront jugé.e.s à Créteil.

Si des personnes sont proches de ces différents tribunaux, ou de collectifs locaux, faites circuler largement cet appel à occuper les chambres de comparutions immédiates en soutien aux interpellé.e.s.

Ne laissons pas les juges et procs seul.e.s dans leur tour d'ivoire abattre leur violence arbitraire sur les révolté.e.s du meurtre de Nahel.
Soyons là pour leur dire que nous sommes témoins de leurs décisions, que nous continuerons à tisser du lien envers et contre elleux et que nous n'oublierons pas.

Poussons les portes des tribunaux, parlons aux proches, aux familles pour leur faire savoir que personne n'est seul, et que nous aussi sommes en rage.

La solidarité est notre arme

Rappel des adresses et heures de tribunaux :

  • TJ de Bobigny métro Bobigny Pablo Picasso - Comparutions immédiates à 13h
  • TJ de Nanterre métro Les Fauvettes - Comparutions immédiates à 13H30
  • TJ de Créteil métro Créteil université - Comparutions immédiates à 13h
  • TJ de Paris métro Porte de Clichy - Comparutions immédiates à 13H30, 23e chambre (différentes sections, se renseigner sur place)

Révoltes pour Nahel et tous les autres

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Hier et avant hier, la révolte s'est développée en Ile-de-France et en dehors, à Nantes, Marseille, Mons-en-Baroeul...
Résumé des informations importantes pour les prochains jours.

RDVs :

Malgré une décentralisation complète de la révolte, des rendez-vous circulent, parfois appelés par des syndicats ou des collectifs, pour ce soir à Paris et St Denis :

  • 20h Paris - Hôtel de ville (toujours appelé par certains syndicats)
  • 20h Paris - Concorde (annoncé en remplacement / pas sûr qu'y ait du monde)
  • 18h St Denis - Mairie
  • 20h : nombreux appels devant toutes les mairies ou les grandes places

Le service des bus et Tramways d'Ile-de-France est interrompu à 21h tous les soirs jusqu'à nouvel ordre.

Les avocats de la Coordination contre la répression et les violences policières disponibles ce 30 juin sont : Camille Vannier (Bobigny), John Bingham (Bobigny), Hanna Rajbenbach (Paris), Alexis Baudelin (Paris), Alice Becker (Paris). Rappel : le nom d'avocat et la ville du barreau suffisent pour le désigner en garde-à-vue. On peut désigner un avocat d'un autre département.
Le numéro de la legal team pour prendre des nouvelles de proches ou si vous êtes témoins d'interpellations : 07 52 95 71 11
Faites tourner ces infos au maximum, ainsi que les conseils pratiques : ne rien déclarer, ne rien signer, demander un avocat et un médecin, refuser la comparution immédiate.

875 interpellations ont eu dans toute la France la nuit du 29 juin. De nombreuses comparutions immédiates sont prévues. Pour ne pas laisser les révolté.es seul.es, soyons présent.es dans les tribunaux (tribunal judiciaire ou TGI), dès le début d'après-midi (13h, 13h30 généralement). Le syndicat Solidaires 93 appelle à une présence solidaires dès aujourd'hui (au TJ de Bobigny).
Attention pour le TJ de Nanterre, la station RER Nanterre-Préfecture est fermée.

Appel à aller aux TJ de Bobigny et de Nanterre ces 30 juin et 1er juillet à partir de 13h30 🔥🔥🔥

Des dizaines de personnes ont été interpellées suite aux révoltes dans les quartiers depuis le meurtre de Nahel mardi 27 juin.
Nous appelons à aller soutenir celleux qui passeront en Comparution Immédiate aujourd'hui et demain.

A Bobigny et Nanterre pour ce qu'on sait il y a tous les jours des personnes qui comparaissent. Nous ne pouvons pas dire les salles car nous n'avons pas été contactées par les proches. Il faudra donc chercher dans et à l'entrée les salles si les affaires jugées sont affichées. On peut cependant dire que la 17e chambre à Bobigny sera sûrement concernée et qu'à Nanterre il y a une chambre qui a été ouverte
spécialement.

TJ de Bobigny métro Bobigny Pablo Picasso
TJ de Nanterre RER Nanterre Université

La solidarité est notre arme !
La LT


Legal Team Paris / Coordination antirépression Paris-IdF

Répression

Hier soir la répression a battu son plein avec un déploiment militaire (RAID, GIGN, BRI) hallucinant dans certains quartiers, dans d'autres, les flics ont clairement dû se replier ou étaient absents. Dans l'après-midi il faudra s'attendre à une possible augmentation des forces répressives ou à la mise en place de l'état d'urgence.

Quand naissent les insurrections

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Commentaires à chaud sur l'embrasement provoqué par l'assassinat de Naël à Nanterre le 27 juin.

À l'assaut du vieux monde

Toute une jeunesse s'est élancée à l'assaut du vieux monde et de ses fausses promesses. Mairies, écoles, médiathèques, centre culturels, supermarchés, banques, opticiens : ce qui s'est joué les nuits des 27 et 28 juin dépassait largement la seule question des violences policières. C'est dans un même mouvement que cette jeunesse, jugeant avoir atteint le seuil du tolérable dans la domination policière, lui a déclaré la guerre. Et c'est naturellement qu'elle a décidé de porter le conflit sur le terrain de la domination politique et économique qui pèse sur sa vie et son avenir. On ne saurait comprendre autrement, et encore moins séparément, les assauts de ces deux nuits - et tous ceux qui suivront.

Gloire aux insurgés

À l'assassinat par balle de son frère, la jeunesse abandonnée et ghettoïsée a répondu dans un déluge de feu sans concession. Contre la police d'abord, puis contre l'ensemble des forces sociales à l'œuvre dans leur relégation et leur domination. À Clichy, un insurgé a lancé ce qui ressemblait à une grenade au platre sur des policiers. À Roubaix, un mortier tirant 800 coups par minute a été utilisé pour tenir en respect les forces de l'ordre. À Vigneux, des caméras de surveillance ont été abattues à l'arme à feu. À Neuilly-sur-Marne, les insurgés ont envahi le parking du commissariat et incendié les véhicules de la police municipale. On ne compte plus les commissariats attaqués, avec plus ou moins de succès. À Dammarie-les-Lys et Trappes, l'organisation des insurgés a forcé les policiers à abandonner leur commissariat. Les mairies en ont aussi pris pour leur grade : celle du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, est partie en fumée, comme celle de Garges-lès-Gonnesse. Celle de Mons-en-Barouel a été saccagée et pillée. Amiens, l'Île-Saint-Denis, Montreuil, Romainville : la liste des mairies prises pour cible et sinistrées est longue comme les mises en examen de Sarkozy. À Nanterre, la préfecture a été ciblée par un raid d'artificiers. Dans le même temps, les flammes gagnaient des bus et des tramways, des écoles et des centres culturels, des supermarchés et des fast-foods, des opticiens et des banques. Dans la nuit du 28 juin, pendant qu'un député LFI surpris en flagrant délit de récupération politique à Nanterre la veille se remettait de sa sanction, des insurgés ont attaqué la prison de Fresnes, forçant l'État à déployer le RAID par crainte d'une évasion collective.

Aucune dissociation ne sera tolérée

Le petit manège de la gauche, pressée de récupérer la révolte et de s'instituer en porte-voix et représentent légitime de cette jeunesse insurgée, est rouillé. Ses grincements agacent. Dans les zones de relégation géographique et d'exclusion sociale où l'État parque ses indésirables, les promesses de politiques publiques ne suffisent plus. Pas plus que les pétitions réclamant la dissolution de la BRAV-M. On ne dissout pas plus un ordre social qu'un soulèvement ou qu'une génération. Ça, la jeunesse l'a bien compris. Sa révolte est une critique sans concession de tous les aspects de sa vie dominée. Marre des transports de merde hors de prix, tout juste bons à vous emmener au charbon, où patrouillent des apprentis paramilitaires en armes. Marre de l'école et de l'encadrement culturel, qui imposent leur formatage et soumettent tout apprentissage à l'impératif de l'orientation professionnelle et du travail. Marre du Aldi et du Lidl, où tout vous rappelle votre pauvreté et où tous vos choix sont forcés. Marre de ces rues sans avenir, balisées de caméras de surveillance et de patrouilles de policiers, qui gâchent votre horizon et que vous avez appris à aimer par défaut. Marre du McDo et de ses burgers sans âme, marre de l'opticien et de ses montures hors de prix, marre du distributeur de billets qui nargue nos poches vides. Marre de tous ces faux besoins, de tous ces désirs artificiels qu'on nous impose.

Panique à bord

Le maire Divers Droite de Neuilly-sur-Marne déclarait ce matin : « C'est l'essence même du service public et de la République qui est aujourd'hui atteinte. » Avant-hier, la députée NUPES Sabrina Sebaihi fustigeait ceux pressés de faire passer les jeunes des quartiers populaires pour des « sauvages ». Des deux côtés de l'échiquier, on panique. Comment rétablir l'ordre sans trop pâtir - ou en tirant profit - du désordre ? Au gouvernement, les signaux se multiplient non sans contradiction : minute de silence à l'Assemblée et prises de parole de Darmanin, recours aux drones dans l'urgence et annonce du déploiement de 40 000 policier sur tout le territoire. Pendant que la classe politique s'active, les gens sortent. La place de la Préfecture de Nanterre déborde déjà. Tout le monde sait que la marche blanche pour Naël annonce une nuit blanche pour les porcs.

À l'assaut du ciel

Le bon fonctionnement de la domination politique, économique et policière de cette société est en jeu. Dans les quartiers populaires, les exilés de l'intérieur n'ont plus nulle part où aller. Ils refusent de se résigner à leur condition d'étranger universel. Ils savent qu'aucune politique publique ne résoudra leurs problèmes, car ils savent que ce monde a été construit sur leur exclusion, et qu'il ne se maintient que par elle. Ils portent un monde nouveau dans leurs cœurs. Ils savent que, pour le voir éclore, ils devront briser leur enfer de béton et se débarrasser une bonne fois pour toutes de ses défenseurs acharnés. Flics, politiciens, fonctionnaires, patrons, urbanistes : vous ne vous en sortirez pas éternellement. Quelque chose a changé. Cette jeunesse est devenue une force consciente d'elle même. Elle a le ciel au bout des doigts.

Justice pour tous. Dignité pour tous. Liberté pour tous.
Des insurgés dans la métropole

29 juin 2023

ACAB, marche blanche et émeutes pour Nahel

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Quelques mots sur le 29 juin 2023 à Nanterre.

Deux jours après la mort de Nahel, tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, une marche blanche dédiée à sa mémoire a eu lieu dans les rues de la ville, l'après-midi du vendredi 29 juin.

Des milliers de personnes étaient présentes (6 000 selon la police — relayée par les médias — mais probablement beaucoup plus, la foule était extrêmement compacte, beaucoup plus que sur les habituelles manifestations). Beaucoup de gens de Nanterre, bien sûr, mais aussi de toute la région parisienne : des jeunes, des personnes âgées, des gens de toutes les couleurs de peau, d'origines diverses, tout le monde était réuni en mémoire de Nahel, avec pour appel principal « Justice pour Nahel », mais aussi contre l'institution policière, responsable de beaucoup trop de morts depuis bien trop longtemps, de façon régulière, répétée, et c'est triste à dire, mais aussi de façon banalisée, normalisée.

Pendant cette marche, et bien avant que ça tourne à l'émeute et aux affrontements avec la police, l'énergie collective était déjà électrique, la colère était palpable, dans le rythme assez rapide de la marche, ainsi que dans les slogans criés par la foule et les inscriptions qui sont apparues sur les murs au fil de la manifestation.

Au-delà de « Justice pour Nahel », les slogans criés par la foule allaient de « Pas de justice, pas de paix » à « Un flic, une balle, justice sociale », en passant par « Tout le monde déteste la police », « Police assassin », « À bas l'État, les flics et les fachos », « Flics violeurs assassins » et certainement quelques autres que j'oublie. La police étant clairement la cible principale de la rage qui s'exprimait. En tout cas on sentait bien dans les slogans la rencontre de cultures politiques différentes mais compatibles, entre la jeunesse des quartiers populaires, les militant.es antiracistes plus aguerri.es, ainsi que les anarchistes et autonomes présent.es en nombre ces derniers mois dans le mouvement contre la réforme des retraites, et sûrement tout un tas d'autres gens. Ces rencontres ne datent pas d'hier, elles avaient eu lieu déjà lors de beaux moments de lutte par exemple en 2006 lors du mouvement contre le CPE ou en 2017 lors de la révolte de solidarité avec Théo (qui avait été horriblement agressé par la police à Aulnay-sous-Bois).

Ça c'est pour le contexte, mais je voudrais vous parler d'une brève discussion que j'ai entendue pendant la marche.

Alors qu'un mec venait d'écrire « ACAB » sur un panneau de signalisation, un autre lui demande :

  • Ça veut dire quoi « ACAB » ?
  • All Cops Are Bastards, tous les flics sont des bâtards.
  • Ah ok… Moi je pense que c'est pas tous des bâtards, il y en a qui sont bien.
  • Hmm, il y en a sûrement qui sont de bonnes personnes humainement, mais le problème c'est que leur fonction sociale est mauvaise, en étant policiers ils ne peuvent que servir le système.
  • Écoute, moi je suis né dans cette ville, je vis dans la cité là depuis plus de 35 ans, et je te le dis, les flics c'est pas tous des merdes.
  • Ok, mais ils sont au service de qui, et de quoi ? Pas de nous en tout cas. Donc même s'il y en a qui sont sympas, ça change rien à leur fonction sociale de maintien d'un système injuste.
  • Oui, mais s'il n'y avait pas de police, ce serait le chaos, l'anarchie…
  • Mais c'est pas ça l'anarchie ! L'anarchie, c'est pas le bordel, c'est justement une organisation sociale sans hiérarchie qui rend l'existence de la police inutile, une société où il n'y aurait plus d'inégalités sociales comme dans le système capitaliste, où il y a des très riches qui vivent sur le dos des autres.
  • Ah mais t'es anarchiste ? :)
  • Oui. Je suis pas le seul d'ailleurs. Et contrairement à ce que dit Darmanin, on n'est pas des bourgeois.es :)
  • Ah c'est super que vous soyez là, kiffez bien.
  • Merci !

Cette petite conversation pendant la marche n'est qu'un exemple de la bonne entente qu'il y avait entre les gens, que ce soit pendant la marche ou pendant les émeutes qui ont suivi, lors desquelles il y avait une solidarité entre tout le monde qui faisait plaisir à voir (dans les moments d'affrontements, de fuite, dans les échanges d'informations, l'aide médicale et le partage des sérums physiologiques contre les effets des gaz lacrymogènes, etc.).

La révolte actuelle est clairement lancée par les jeunes des quartiers populaires de tout le pays, et bravo pour la détermination et l'imagination dans l'émeute ! J'en profite pour dire que cette révolte est rejoignable, et que si elle s'étend à d'autres catégories de population, le pouvoir aura encore plus de soucis à se faire ! On aura besoin de ça pour faire tomber l'État et le capitalisme, on aura besoin de s'y mettre toutes et tous, au-delà de nos (supposées) différences.

Pour que la solidarité se poursuive, ça peut être utile d'aller assister aux comparutions immédiates pour soutenir les personnes qui passent en procès. À suivre dans les différents tribunaux de la région parisienne, notamment à Nanterre et Bobigny, mais pas seulement.

Courage aux proches de Nahel, et à tou.tes celles et ceux qui luttent.

Norma Thameng

Faut-il dissoudre la FNSEA ?

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Atttaques de préfectures, incendies de batiments publics, affrontements, animaux torturés... Faut-il dissoudre la FNSEA ? Article de Contre-attaque

Vous connaissez la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles ? La FNSEA, c'est le grand lobby des agriculteurs de droite. Un « syndicat » de gros exploitants agricoles, qui milite notamment en faveur de l'agro-industrie, qui revendique l'usage intensif de pesticides et d'une agriculture toujours plus productiviste et destructrice. Ce lobby est un ennemi juré des petits paysans et des mouvements écologistes. Le journal Reporterre vient d'ailleurs de révéler que c'est la FNSEA qui a obtenu la dissolution des Soulèvements de la Terre, en faisant pression directement sur le gouvernement.

Officiellement, les Soulèvements de la Terre seraient dissous parce qu'ils auraient relayé des « dégradations » sur les réseaux sociaux, et ne se serait pas désolidarisé des actions « violentes ». Par exemple, l'arrachage de quelques plants de muguet bourrés de pesticides près de Nantes récemment. Mais alors, si ces actions justifient une dissolution, que dire de celles menées depuis des décennies par la FNSEA ? Petit état des lieux de leurs exploits :

➡️ 23 août 1990 : à Thouars, dans les Deux-Sèvres, plus de 200 moutons sont brûlés vifs dans un camion anglais, lors d'une manifestation de la FNSEA. Ailleurs, des affrontements violents ont lieu entre les agriculteurs et les forces de l'ordre, surtout dans les départements de l'Ouest. Aucun scandale, aucune condamnation.

➡️ 20 septembre 2013 : dans la Nièvre, une manifestation de la FNSEA est organisée à Saint-Brisson. Les agriculteurs dévastent le parc naturel régional. Une cinquantaine de tracteurs et des remorques remplies de déchets saccagent la maison du Parc et ses abords, jardin et étang compris. Les agriculteurs donnent des coups de bâton aux agents présents. Quelques lignes dans la presse locale.

➡️ Septembre 2014 : des membres de la FNSEA incendient le centre des impôts de Morlaix, sans que la police n'intervienne. Le responsable du syndicat dans le Finistère tire alors « son coup de chapeau » aux auteurs de l'incendie dans la presse.

➡️ Octobre 2014 : à Nevers, une manifestation de la FNSEA dévaste le centre-ville, en particulier la préfecture, qui reçoit des tonnes de pneus et de lisier. Des affrontements violents ont lieu avec la police.

➡️ Novembre 2014 : à Valence, le centre-ville est dévasté par la FNSEA qui déverse des tonnes de lisier partout et détruit du mobilier urbain. La mairie évalue les dégâts à 70.000 €. À Châlons-en-Champagne, la FNSEA réclame la suspension des contrôles de l'inspection du travail et brûle une voiture des inspecteurs en pleine rue devant leurs locaux. Des fonctionnaires sont menacés : « contrôleurs, vous êtes prévenus ». Au même moment à Nantes, la FNSEA dégrade l'esplanade de la préfecture de Nantes, et torture des ragondins pendants des heures, avant d'en tuer plusieurs sous l'œil des forces de l'ordre et des journalistes.

A lire en entier sur Contre-Attaque