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La Commune de Paris - Revue illustrée d'histoire populaire

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Présentation d'un nouveau site d'histoire populaire consacré à la Commune de Paris, créé dans le prolongement de la célébration des 150 ans de cet événement.

« Capter une image du passé telle qu'elle se présente (…) à l'instant même d'un danger suprême. (…)
Danger de l'embaucher au service de l'oppression. (…)
Pénétré qu'un ennemi victorieux ne va même pas s'arrêter devant les morts – seul cet historien-là saura attirer au coeur même des évènements révolus l'étincelle d'un espoir.

En attendant et à l'heure qu'il est, l'ennemi n'a pas encore fini de triompher. »
— Walter Benjamin, 1940.

Après 1789, 1830 et 1848, la Commune de Paris est la dernière Révolution que la France ait connue.

Paris, 1871. Malgré la défaite de Napoléon III contre les Prussiens, les Parisien·nes ne veulent pas se rendre et réclament la République Sociale. L'Assemblée Nationale, installée à Versailles, capitule et envoie l'armée récupérer les canons qui défendent Paris assiégé.

Le 18 mars 1871 au matin, alors que les officiers appellent à tirer sur la foule venue s'interposer, soldats et citoyen·nes fraternisent et exécutent les généraux. Les insurgé·es prennent le contrôle de l'Hôtel de ville et organisent des élections libres et démocratiques : la Commune de Paris est née.

Pendant 72 jours, le drapeau Rouge flotte sur l'Hôtel de Ville, et les statues de l'Ancien Régime sont voilées de Noir. Les rues se couvrent de barricades, les églises s'allument la nuit pour accueillir des assemblées populaires, on organise des concerts gratuits dans la salle du Trône du Palais des Tuilleries.

Ce gouvernement populaire s'appuie sur une armée de volontaires qui élit ses officiers, la Garde Nationale. L'Assemblée Communale met en place des cantines municipales pour les plus pauvres, réquisitionne les ateliers au profit des ouvriers, sépare l'Église de l'État et met en place l'éducation laïque, gratuite et obligatoire, subventionne les théâtres et confie la gestion des Arts à une Fédération des Artistes…

Du 18 mars au 28 mai 1871, la Commune a construit une société plus libre, plus juste et plus belle. Et la République bourgeoise l'a écrasée dans le sang.

Les troupes de l'armée Versaillaise entrent dans Paris le 21 mai. Une semaine plus tard, malgré une résistance acharnée, les dernières barricades tombent. Hommes, femmes, enfants, les parisien·nes sont massacré·es par dizaines de milliers, au nom de ce qui va devenir la IIIe République.

À l'occasion des 150 ans de l'insurrection parisienne, nous souhaitons contribuer à faire revivre la mémoire de ce formidable élan populaire, et l'espoir d'un changement radical de la société.

Parce que tous les charniers de la bourgeoisie n'ont pas réussi à tuer l'idée Commune.

Rouge du sang du Peuple, son drapeau est aussi Noir du deuil de nos illusions.

Les mauvais jours finiront.

Manifestation vers l'ambassade de Russie

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Appel à manifester vers l'ambassade de Russie ce samedi 23 avril à 14h30 - rdv Esplanade des Droits de l'Homme (métro Trocadéro)

Ukraine Solidarité France
Réseau européen Solidarité avec l'Ukraine et contre la guerre

Manifestation vers l'ambassade de Russie Samedi 23 avril : 14h30
Esplanade des Droits-de-l'Homme (M° Trocadéro)

À la veille du second tour de l'élection présidentielle en France, la guerre de destruction de l'Ukraine aura deux mois.
Dans toute l'Europe, avec des organisations ukrainiennes, polonaises, russes, le réseau européen Solidarité avec l'Ukraine et contre la guerre appelle à manifester pour :

  • La défense d'une Ukraine indépendante et démocratique.
  • Le retrait immédiat des troupes russes de tout le territoire ukrainien.
  • L'arrêt de la menace nucléaire que constitue la mise en état d'alerte des armes nucléaires russes et le bombardement des centrales ukrainiennes.
  • Le soutien à la résistance (armée et non armée) du peuple ukrainien dans sa diversité, en défense de son droit à l'autodétermination.
  • L'annulation de la dette extérieure de l'Ukraine.
  • L'accueil sans discrimination de tous les réfugié.e.s d'Ukraine et d'ailleurs.
  • Le soutien au mouvement antiguerre et démocratique en Russie et la garantie du statut de réfugié.e politique aux opposant.es à Poutine et aux soldats russes qui désertent.
  • La saisie des biens des membres du gouvernement, des hauts fonctionnaires et des oligarques russes en Europe et dans le monde, et des sanctions financières et économiques – en protégeant les populations.
    Nous invitons toutes les organisations, toutes celles et tous ceux qui veulent agir contre la guerre et contre Poutine, à participer tout.es ensemble nombreuses et nombreux à cette manifestation !

Ми,
спільнота громадських рухів, профспілок, організацій і партій з східної та західної
Європи,
є противниками війни і будь-якого прояву нео-колоніалізму в світі,
маємо бажання розбудовувати мережу з підпорядкуванням « знизу вгору », яка буде повністю незалежною від будь-якого уряду

ЗАДЛЯ
1. Захисту незалежної і демократичної України !
2. Негайного виведення російських військ з усієї території України.
Покладення краю загрози ядерного удару, в умовах знаходження російського ядерного арсеналу у підвищеній бойовій готовності та бомбардування українських атомних електростанцій !
3. Підтримки спротиву (озброєного і неозброєного) українського народу в своїй етнокультурній розмаїтості, направленого на захист свого права на самовизначення
4. Скасування зовнішнього боргу України !
5. Прихистку усіх біженців з України та інших країн без будь-якої дискримінації !
6. Підтримки антивоєнного і демократичного рухів в Росії та гарантій статусу
політичного біженця для опонентів Путіна та російських солдат, які складуть
зброю (дезертирують) !
7. Захоплення активів членів уряду Росії, вищого керівного складу держави та олігархів в Європі та по всьому світові ; а також накладення фінансових та економічних санкцій – таким чином захищаючи беззахисних людей від дій, які можуть спричинити такі активи.

Крім цього, ми також боремося разом з організаціями однодумцями з України та Росії задля досягнення наступних цілей :

8. Глобального ядерного роззброєння. Проти воєнної ескалації та мілітаризації свідомості людей.
9. За демонтаж військових блоків
10. За те, щоб жодна допомога Україні не набула ознак і не кваліфікувалася як режим суворої економіки за стандартами МВФ та Євросоюзу
11. Проти продуктивізму, мілітаризму та імперіалістичної конкуренції за владу та прибутки, які знищують наше довкілля, а також наші громадянські та демократичні права.

По закінченні першої світової війни було засновано комітет МОП у справах свободи спільнот, який взяв собі як засадниче гасло такий вислів :
« Довготривалий мир в усьому світі може утримуватися лише на засадах соціальної справедливості ». Сьогодні, ми мусимо додати ще й екологічне правосуддя та верховенство права : ми боремося за мир і рівність, демократичні свободи, соціальну та кліматичну справедливість, які можна досягнути шляхом співпраці та солідарності між народами.

Контакт : info@ukraine-solidarity.eu

À l'appel du réseau européen Solidarité avec l'Ukraine et contre la guerre, auquel participent : A Manca - Assemblée européenne des citoyens – Association autogestion - Aplutsoc - ATTAC France - Cedetim - Club Politique Bastille - Coopératives Longo Maï – Éditions Syllepse - Émancipation Lyon 69 - Ensemble ! - Entre les lignes entre les mots - Fondation Copernic - Forum civique européen – FSU 03 - Gauche démocratique et sociale - L'Insurgé - Les Humanités - Mouvement national lycéen - Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) - PEPS Pour une écologie populaire & sociale - Rejoignons-nous - Réseau syndical international de solidarité et de luttes - Réseau Penser l'émancipation - Union syndicale Solidaires ...
CONTACT : ukrainesolidaritefrance@solidaires.org

Ce n'est que le début

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

En réaction aux élections présidentielles qui n'offrent qu'un horizon répressif, c'est un mouvement de contestation qui est en train de naître, riche en potientialités et dont nous ne saurions deviner tous les aspects pour l'instant. Le 13 avril la vieille Sorbonne a été spontanément et sauvagement occupée par une génération qui s'est tout de suite retrouvée dans et par la révolte. Bien que le bâtiment ait été récupéré par la police, ce n'est pas la fin, mais la mise en branle d'un mouvement, d'une réelle dynamique.
Comme cela commence à se comprendre et à se dire, elle dépasse largement les cadres des mobilisations habituelles. Déjà, alors qu'on aurait pu s'attendre au contraire, l'occupation ne s'est pas faite sur une base étudiante. Que l'on parle ici des forces initiales de l'occupation, des pratiques, de la composition des AG, de la rareté voir de l'absence de revendication, toutes ces choses nous montrent que c'est déjà un mouvement large et surtout, qu'il tend vers son propre élargissement. Les centaines de personnes d'horizons variés qui se sont retrouvées à la première AG de l'occupation se sont vues emportées dans leur propre conflictualité, instantanément propulsées dans des enjeux de luttes concrets, loin des logiques particularistes et attentistes, des petites boutiques des luttes habituelles, partidaires, syndicales ou tout simplement bourgeoises et conservatrices. Ça, la chute de la Sorbonne, qui porte encore les magnifiques traces de son occupation, ne pourra pas l'enterrer aussi facilement. Déjà, on voit que dans les petits mouvements annexes qui ont, de près ou de loin, rapport à l'occupation, le nombre de participants qui cherchent l'amplification de la situation grossit. Les AG sont pleines, les espoirs sont tendus, les magouilles politiques ne passent plus, et cette énergie explosera, à un moment ou à un autre, si nous allons dans ce sens.
C'est pour cela qu'il faut à tout prix se rendre compte de l'étendue potentielle de ce rapport de force et de la puissance qui en découle, afin de réaliser qu'il faut rapidement jeter toutes nos forces à cet endroit pour conserver vivace cette dynamique, et l'amplifier encore et encore.
Nous avons tous été surpris par notre puissance neuve, et elle a largement surpris les autorités, ce qui continue d'ouvrir dès à présent une myriade de brêches et de possibilités conflictuelles.
L'occupation de la Sorbonne est finie, mais ce ne sont que des murs et les prochaines sont dans toutes les têtes. Alors ne nous laissons pas enfermer par la peur, arme principale de la police. Seule la confiance inspirée par la force collective peut y remédier. Ne nous laissons pas enfermer par la présomption des limites individuelles, par la place des angoisses particulières, car personne ne peut soupçonner combien ses propres forces peuvent être démultipliées par un mouvement. Un horizon sans concessions nous transformera tous !
Ne nous laissons pas enfermer par les chantages judiciaires et répressifs qui isolent, distinguent, trient, dissocient : une solidarité inconditionnelle avec tous les actes a été votée durant l'AG d'occupation de la Sorbonne, et c'est une telle solidarité qu'il faut étendre dans le temps face aux mécanismes répressifs habituels.
Faisons confiance aux liens que nous allons éprouver et construire en combattant de nous-mêmes, sauvagement et dans tous les sens, les autorités et les institutions. Ne nous laissons pas enfermer par des revendications spécifiques et particularisantes qu'essayent d'amener les partis et syndicats, surpris par la vivacité de l'occupation de la Sorbonne.
En effet, alors que le NPA, l'UNEF et la FI se mettent en branle dans les facs pour nous faire croire que le mouvement d'occupation de facs est un mouvement bassement étudiant, et que ce qui se joue c'est l'organisation d'un « troisième tour social » sous leur houlette, défions leurs mots d'ordre en partant du point auquel notre révolte est actuellement ailleurs, plus autonome, spontanée, sauvage, car plus large et non institutionnalisée.

La massification est une arnaque

Le point auquel les partis et syndicats sont à côté de la plaque n'a justement jamais été aussi saillant. Avec leurs lorgnettes institutionnelles, ils toisent les jeunes révoltés en les invitant à se « politiser », c'est-à-dire, pour eux, à rejoindre les rangs et revendications de leurs traditionnelles structures lénifiantes. Ils voudraient nous faire croire que l'aboutissement d'une telle occupation serait d'être organisés par eux. Nous sommes pourtant tellement plus vastes, plus vifs et plus intelligents, prêts à nous organiser autrement, depuis le mouvement et non pas depuis leurs anciennes rengaines. On va entendre parler de « massification » à toutes les sauces et dans toutes les tribunes tant qu'on ne les aura pas balayées - massifier, c'est-à-dire prêcher : apporter la bonne conscience organisationnelle aux révoltés non encartés, en roue libre, pas-dans-les-clous, surprenants et autrement plus imaginatifs. C'est dès à présent que l'on peut refuser ces dynamiques là qui toujours rabaissent les perspectives et enferment les pratiques. Durant l'AG de Nanterre qui faisait suite à celle de la Sorbonne le lendemain de la fin de l'occupation, les mégaphones autoritaires du NPA et de l'UNEF ont bien montré, après avoir instauré de force une tribune alors que l'AG avait voté contre, que leurs seuls objectifs étaient de parvenir à amener les participants à l'AG à se retrouver pour dilapider leurs forces, leurs temps et leurs inventivités en tractage auprès d'étudiants (voilà la massification évangéliste) et non pas pour réfléchir aux suites concrètes de la lutte.
Une nouvelle autonomie pourrait nous permettre de comprendre, enfin, où était passé l'héritage révolutionnaire de 1968.

Il reste encore de l'espoir dans les cœurs, et il reste encore des pavés à Paris !
Contre la massification, vive la révolution sans partis ni syndicats !

Des enthousiastes
qui n'attendront pas leur « 3e tour social »

Sabotons les élections !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Il est temps de mettre fin à cette mascarade électorale ! Nous ne voterons ni pour un néolibéral ultra-autoritaire et au service des riches, ni pour une néofasciste bourgeoise et issue d'un parti aux origines brunes.

Sabotons les élections !

Il est temps de mettre fin à cette mascarade électorale ! Nous ne voterons ni pour un néolibéral ultra-autoritaire et au service des riches, ni pour une néofasciste bourgeoise et issue d'un parti aux origines brunes. Nous ne « choisirons » pas notre maître. Nous sommes résolument contre l'État et peu importe la personne qui porte la couronne, sa destruction reste une nécessité.

Le résultat de ce dimanche 24 Avril sera inévitablement désastreux et nous devrons lutter avec acharnement contre la politique qui en découlera.

Nous appelons à une multiplication d'actions de sabotage contre les élections et plus largement contre le système techno-capitaliste. Les vulnérabilités ne manquent pas, tout est une question de détermination !

Communiqué anonyme.

Guerre en Ukraine : 10 enseignements syriens

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

La Cantine syrienne de Montreuil propose des enseignements tirés de la guerre menée par Bachar al-Assad et Vladimir Poutine.

Image : Poutine ! la gloire ne se bâtit jamais sur les cadavres d'enfants, on vivra assez longtemps pour cracher sur ton histoire.

Nous savons que cela peut sembler difficile de se positionner dans un moment comme celui-ci. Entre l'unanimité idéologique des médias dominants et les voix qui relaient sans scrupule la propagande du Kremlin, on ne sait plus qui écouter. Entre une OTAN aux mains sales et un régime Russe criminel on ne sait plus qui combattre, qui soutenir.

Nous participant.e.s et ami.e.s de la révolution syrienne souhaitons défendre une troisième voie et proposer un point de vue basé sur les apprentissages de plus de 10 ans de soulèvement et de guerre en Syrie.

Clarifions tout de suite : nous défendons aujourd'hui encore la révolte en Syrie dans sa dimension de soulèvement populaire, démocratique et émancipateur, notamment incarnée par l'expérience des comités de coordination et des conseils locaux de la révolution. Si beaucoup l'ont oublié, nous affirmons que ni les crimes et la propagande de Bachar al-Assad ni ceux des djihadistes ne sauraient faire taire cette voix.

Dans ce qui suit, nous n'entendons pas comparer ce qui se passe dans les deux pays. Si ces deux guerres ont débuté par une révolte et si l'un des agresseurs est le même, les situations restent bien différentes. Nous comptons plutôt, à partir de nos apprentissages de la révolution et puis de la guerre en Syrie, proposer quelques pistes afin d'aider ceux et celles qui défendent sincèrement des principes émancipateurs à prendre position.

1 : Écouter les voix des premier.e.s concerné.e.s par les événements. Plutôt que les experts en géopolitique, écoutons avant tout la parole de ceux et celles qui vivent la guerre et ont vécu la révolution (Maïdan 2014), écoutons ceux et celles qui souffrent du régime de Poutine, en Russie et ailleurs depuis 20 ans. Nous vous invitons à privilégier les voix des gens et des organisations défendant, sur place, des principes de démocratie directe, de féminisme et d'égalitarisme. Leurs positions en Ukraine et leurs demandes vis-à-vis de l'extérieur vous aideront à construire votre propre opinion.

Adopter cette approche vis à vis de la Syrie aurait permis de voir - et peut être de soutenir - les expériences d'auto-organisation impressionnantes et prometteuses qui ont fleuri dans tout le pays. De plus, écouter les voix venant d'Ukraine nous rappelle que toutes ces tensions ont débuté par le soulèvement de Maïdan. Ne faisons pas l'erreur de réduire la révolte populaire ukrainienne (aussi imparfaite ou “impure” soit elle) à un conflit d'intérêts entre grandes puissances comme cela a été fait à dessein pour la révolution syrienne.

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