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Non à la vidéosurveillance algorithmique, refusons l'article 7 de la loi olympique !

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Aujourd'hui (18 janvier) le projet de loi olympique commence à être examiné en commission au Sénat. En son sein, l'article 7 vise à autoriser la vidéosurveillance algorithmique (VSA). Bien qu'elle soit prétendument circonscrite aux JO, il n'en est rien : la VSA est un projet politique du gouvernement qui n'attendait qu'une occasion pour sortir des cartons (lire notre analyse de ce projet de loi ici). Article de La Quadrature du Net

La VSA est déjà déployée illégalement en France

Après avoir voulu intégrer la VSA dans la loi Sécurité Globale, puis dans la LOPMI, le gouvernement utilise les Jeux olympiques comme prétexte pour faire passer des mesures qui visent à accélérer la surveillance de la population.

Depuis 2019, date de lancement de la campagne Technopolice, nous observons que des dizaines de villes en France ont expérimenté, illégalement, la vidéosurveillance algorithmique. Dès 2016, c'est la ville de Toulouse qui a passé un contrat avec IBM pour détecter des « événements anormaux ». Le logiciel de VSA de l'entreprise Briefcam est également déployé dans [au moins] 35 communes en France (dont Nîmes, Moirans où nous l'avons attaqué devant le tribunal administratif). Depuis 2018, c'est la ville de Marseille, avec la SNEF, qui analyse algorithmiquement les corps de ses habitant.es via les caméras de vidéosurveillance du centre ville.

extrait du programme fonctionnel technique, accompagnant le marché public de la ville de Marseille

Pour se représenter les différentes fonctionnalités de la vidéosurveillance algorithmique voici une vidéo de présentation du logiciel de Briefcam, un des plus répandus en France.

À l'origine de la vidéosurveillance algorithmique : les caméras

1) Une absence criante d'évaluation publique concernant la vidéosurveillance

Depuis la fin des années 90, la vidéosurveillance n'a cessé de se déployer en France. Le dernier recensement des caméras, privées comme publiques, réalisé par la CNIL il y a plus de 10 ans en comptabilisait 800 000 sur le territoire. Depuis, les subventions publiques qui leur sont destinées n'ont cessé de croître, atteignant 15 millions d'euros en 2021. La LOPMI a acté le triplement de ce fond. S'il existe un tel engouement pour la vidéosurveillance, c'est qu'il doit exister des résultats tangibles non ? Et pourtant non…

Le projet de loi propose d'expérimenter la vidéosurveillance automatisée alors même qu'aucune évaluation publique des dispositifs actuels de vidéosurveillance n'existe, qu'aucun besoin réel n'a été identifié ni une quelconque utilité scientifiquement démontrée. Le projet du gouvernement est donc de passer à une nouvelle étape de la surveillance de masse, en fondant la légitimité d'une technologie très intrusive sur l'intensification de la surveillance via l'automatisation de l'analyse des images, alors que l'utilité des caméras de vidéosurveillance pour lutter contre la délinquance n'a jamais fait ses preuves. Contrairement au principe qui voudrait que toute politique publique soit périodiquement évaluée, la vidéosurveillance — notamment dans sa nouvelle version automatisée — se développe sur le seul fondement des croyances défendues par les personnes qui en font commerce et qui la déploient. De fait, aucune étude d'impact préalable à l'installation de dispositifs de vidéosurveillance ou de VSA n'est sérieusement menée.

A lire en entier sur La Quadrature du Net

Repéré sur Le Numéro Zéro

Dijon : deux lieux autogérés sous surveillance policière

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

« Nous, usagèr·es de l'espace autogéré des Tanneries et du Quartier Libre des Lentillères, dénonçons la surveillance policière illégale dont nous avons fait l'objet durant plusieurs mois. »

Surveillance illégale des Tanneries et des Lentillères

Appel à rassemblement le 18 février 2023
#StopSurveillance

Nous, usagèr·es de l'espace autogéré des Tanneries et du Quartier Libre des Lentillères, dénonçons la surveillance policière illégale dont nous avons fait l'objet durant plusieurs mois.

Les faits :

Deux dispositifs de vidéosurveillance camouflés dans des boîtiers accrochés au sommet de poteaux électriques ont été découverts au mois d'octobre 2022. Ils pointaient vers des accès aux Tanneries et aux Lentillères et permettaient de filmer les rues, les zones de parking et les entrées piétonnes des lieux d'activités et de résidence. Ces appareils étaient composés d'une caméra à globe orientable et d'une antenne de transmission des données, ils étaient alimentés par le biais du poteau électrique. Passé le premier moment d'incrédulité, des recherches ont permis d'attester une surveillance de longue durée.

Des photos privées et de google street view permettent d'attester la présence de telles caméras depuis au moins 2019, sur des périodes de plusieurs mois.

Après la découverte du dispositif situé au fond de l'impasse des Tanneries, celui situé devant les Lentillères (rue Amiral Pierre) s'est volatilisé sous l'action d'un groupe d'intervention envoyé par les services de renseignement.

Nous sommes choqué·es de nous retrouver dans un mauvais film d'espionnage, mais nous ne sommes pas surpris·es. Alors que la vidéosurveillance se banalise dans l'espace public sous prétexte d'insécurité, le ministère de l'intérieur étend son usage sous une forme camouflée, illégale, ciblée. Si l'un comme l'autre nous révolte, la surveillance discrète et illégale durant plusieurs mois de l'ensemble des allées et venues de plusieurs centaines de personnes, habitant·es, voisin·es, public et usagèr·es est un pas de plus vers un monde où chaque fait et geste est soumis au regard policier.

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Lettre ouverte au procureur 11/12/13/2022

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Un procès inique qui exonère un CRS coupable d'avoir mutilé un manifestant !
Un procureur qui réclame 2 à 3 années de prison avec sursis, 5 ans d'interdiction de ports d'armes et qui ne fait pas appel de l'acquittement .

Voici la lettre que nous publions ds le document ci-joint

Lettre ouverte au Procureur de la République

Paris, place de la République, le 15 septembre 2016, Laurent T., agent hospitalier et père de famille, est frappé en plein visage par l'éclat d'une grenade de désencerclement, alors qu'il est montré par des vidéos référencées, qu'il n'y a aucun heurt, que c'est la fin d'une manifestation syndicale, que la place de la République se vide. L'éclat de cette grenade, classée comme arme de guerre, lui explose l'œil droit, Laurent s'effondre, c'est l'horreur.

Nous avons assisté aux trois jours de procès du 11 au 13 décembre 2022 de Laurent T, contre le CRS Alexandre M., celui qui a mutilé à vie ce père de famille.

Trois jours de procès où les vidéos ne mentent pas et révèlent ce qui s'est réellement déroulé, (lors d'une charge de CRS) à une quinzaine de mètres de quelques manifestants passifs, une grenade est lancée en l'air — nous apprendrons lors du procès qu'elle a été lancée en toute illégalité, par ce CRS récemment recruté — En effet celui-ci a non seulement dérobé une grenade de désencerclement dans un camion de ravitaillement alors qu'il n'en avait pas le droit, qu'il n'avait pas reçu la formation obligatoire pour garder et lancer ce type de grenade, mais on apprend également qu'il l'a lancée en l'air, alors qu'il a été longuement expliqué par les experts qu'il était strictement interdit de lancer une grenade en l'air du fait de sa dangerosité.
Quelle était l'intention de ce geste ? Blesser et causer des dégâts.
Le mal est fait, Laurent est borgne. Sa vie est totalement bouleversée, il est obligé de se reconstruire à ses frais, contraint de quitter son emploi, obligé, lui, de prendre trois jours sans salaire pour ce procès si longtemps attendu (quatre longues années), obligé d'assumer les frais de sa défense, alors qu'il est totalement innocent, si l'on considère que participer à une manifestation reste un droit.
Les preuves sont indiscutables, tout était rassemblé pour faire valoir la justice.
Pourtant, nous avons assisté à une vraie parodie de justice, où les témoins de la victime ont été empêchés de finir leur déposition, alors que nous avons eu droit à de très très longues heures de témoignages de policiers contredisant par leurs témoignages les avis des experts de l'IGPN ou se contredisant entre eux. Une longue préparation a sans doute été nécessaire pour déverser autant de mensonges !
L'avocat des policiers, spécialisé dans la défense des forces de l'ordre et dans le droit des armes (!), a réussi avec le soutien de la présidente du tribunal à faire valoir comme une vérité tout le contraire de la réalité. La justice a préféré s'appuyer sur des photos sensationnelles émanant de « Paris Match », récusées dans un premier temps par madame le juge, non référencées et n'ayant aucun lien avec le drame infligé à Laurent.
Pendant trois jours, nous avons souffert avec Monsieur Laurent T. de voir et d'entendre la justice face à la machine de guerre mise en place par la partie adverse.

Nous avons entendu les fautes patentes du CRS accusé : il a gardé une grenade de désencerclement, il n'en avait pas le droit, il n'avait pas non plus la formation pour la garder ni la lancer, il n'a pas non plus obéi à un ordre de dissolution (ordre arrivé quelques temps après le drame).
A nos demandes de micro pour entendre cet avocat de la défense, le mépris a été la réponse. Devant tous les mensonges difficilement audibles de son plaidoyer, nous avons quitté la salle.

Mais avant, nous vous avions entendu : vous n'avez pas suivi la demande de Laurent dans sa demande de révocation, mais vous avez conclu aux fautes graves du CRS incriminé : vous demandiez 2 à 3 ans de prison avec sursis et 5 ans d'interdiction de port d'armes. D'une certaine manière l'essentiel était entendu : l'accusé n'aurait pas l'occasion de mutiler d'autres manifestants avant sa retraite.

La plaidoirie de la défense axée sur la peur et sur la manipulation des faits a porté ses fruits contre des preuves irréfutables. Le CRS a été acquitté. Une sensation nous envahi, la nausée.
Nous éprouvons aujourd'hui écœurement et révolte.
Et nous avons attendu votre décision pendant 10 jours. A votre tour, vous avez participé à une deuxième déflagration dans la vie de Laurent, alors que vous aviez la possibilité de rétablir un peu de justice.

Vous avez préféré laisser en exercice un CRS irresponsable et manifestement dangereux. Une nouvelle fois les professionnels de la justice ont sciemment détourné les fondements de la justice.
Il nous semblait que la justice devait être une conquête de la civilisation sur la violence, de l'apaisement sur la vengeance, de la stabilité sur le chaos. Malheureusement il n'en est rien.
Vous aviez énoncé un jugement qui prenait en compte les faits et la réalité du crime, vous avez choisi de ne pas le faire respecter en ne faisant pas appel.

Par votre décision, Monsieur le procureur, de ne pas faire appel, maintenant les policiers savent que tout leur est permis…un pas de plus qui éloigne le citoyen de sa confiance en la justice.

Postscriptum :

Vous avez certainement connaissance, Monsieur le procureur, que nous assistons en France à une augmentation conséquente en nombre de morts, de mutilés et de blessés causés par la police. Parmi les victimes, se trouvent des manifestants, de simples passants ainsi que des journalistes et des observateurs.
D'ailleurs, lors de la manifestation du 19 janvier 2023 contre la réforme des retraites, décrite comme pacifiste, un photographe espagnol a été renversé par une charge des forces de l'ordre, frappé violemment alors qu'il était à terre, il a dû être amputé d'un testicule.

« On lui fit bien voir que selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir »
Jean de Lafontaine « les animaux malades de la peste ».1678

Deux citoyennes en colère
Le 25 janvier 2023

Reprenons nos facs et nos luttes, point de vue autonome à Paris 8

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

Point de vue autonome à Paris 8 sur le mouvement actuel dans les facs

Mercredi à Paris 8, on était plusieurs centaines, apparemment la plus grosse AG étudiante en France de la semaine. Résultat : une vidéo instagram et des appels à « massifier ». Deux jours avant, quelques dizaines d'étudiant.es ont lancé une occupation à la MSH Paris Nord à Aubervilliers, avant de se faire embarquer pour 24h de garde à vue. Alors même que ce campus est relié à Paris 8, l'AG de mercredi n'a exprimé aucun soutien clair aux étudiant.es embarqué.es, aucune réaction, malgré des propositions, refusées au vote.

Nous nous sommes enfermé.es dans le cadre des AG pilotées par les organisations politiques, dans lequel la tribune et les votes sont omniprésents. On en revient à ce que l'AG vote contre des actions qui ne nécessitent aucune approbation. Elle doit rester un lieu d'échanges et d'organisation concrète, non décisionnaire : refusons la main mise trotskyste sur ces AGs, refusons la tribune et les médias, encore plus quand ils viennent faire la pub des partis (https://urlz.fr/kzge). Arrêtons de tout voter quand ça n'est pas nécessaire, sortons de leurs cadres pour respecter les prises de paroles, faire attention aux rapports de domination et organiser des actions concrètes. Retrouvons nous dans d'autres cadres, organisons des ateliers, des envahissements, des auto-réductions... Organisons nous avec et soutenons les personnels enseignants, BIATSS, vacataires et sous-traitants à Paris 8, impliqué.es dans de nombreuses luttes locales et qui, pour beaucoup, taffent dans des conditions inacceptables !
L'AG n'est pas légitime, elle ne le sera jamais, et on s'en fout. On s'organisera avec,sans, ou en parallèle.

On s'apprête peut-être à vivre une grève générale, mais les facs sont toujours dans l'attente. Les autres secteurs attendent et espèrent qu'on se bouge, le Gouvernement en a peur, prouvons leur qu'on peut tout bloquer, tout occuper et tout cramer !

Rendons nous en nombre à l'AG interfac à Paris 8 ce lundi à 18h et à l'AG interne à Paris 8 à 12h ! Militons dans nos quartiers, avec les habitant.es, étudiant.es et travailleur.ses du 93 et d'ailleurs, ouvrons des espaces pour se connaître et se parler et sortons (au moins temporairement) des quartiers bourgeois surprotégés.

Point de vue à chaud d'un militant à Paris 8

Hommage à Serge Livrozet

jeudi 1 janvier 1970 à 01:00

LE CINE de la COMMUNE Vous propose Hommage à Serge Livrozet (1re partie) - Projection de « la mort se mérite » un film de Nicolas Drolc

Université populaire et libertaire du XIe arrdt, Commune de Paris

LE CINE de la COMMUNE Vous propose

Hommage à Serge Livrozet (1re partie)
Projection de « la mort se mérite » un film de N. Drolc

Présentation du film-documentaire : La Mort se Mérite brosse le portrait de Serge Livrozet, figure de la contre-culture française des années 70, ancien plombier, ancien perceur de coffres forts, fondateur avec Michel Foucault du Comité d'Action des Prisonniers, écrivain autodidacte et militant libertaire. Devant la caméra intimiste de Nicolas Drolc, cet " anarchiste qui n'aime pas les bombes " se laisse dresser le portrait en n'étant tendre ni avec lui-même, ni avec la vie et les plaisirs qu'il y recherche pour " rendre ce séjour merdique le moins désagréable possible ".

Serge Livrozet fut comptable, « perceur de coffres » et écrivain. Il a été adhérent à la CNT, à la Fédération anarchiste et membre fondateur du Comité d'action des prisonniers (CAP) avec Michel Foucault et Jacques Lesage de la Haye. Il participa à la création du journal Libération première formule. L'hommage à Serge aura lieu en deux temps autour de la projection de « la mort se mérite » un film de Nicolas Drolc, le 15 février en présence de Thierry Maricourt le 19 avril 2023.

Le mercredi 15 février 2023 à 20H
Librairie Publico - 145 rue Amelot 75011 Paris

Tel : 01 48 05 34 08 / courriel : librairie-publico@sfr.fr
Métro ligne 5 Oberkampf ou ligne 8 Filles du Calvaire